La nouvelle ministre de l’Éducation nationale, Amélie Oudéa-Castéra, a appelé à “clore” le “chapitre des attaques personnelles”, après la polémique déclenchée par ses justifications sur la scolarisation de ses enfants dans le privé, évoquant notamment "des paquets d'heures pas sérieusement remplacées" lors de leur expérience dans le public
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00:00 Qu'elle vole clore le chapitre, on comprend, parce que c'est une crise sans précédent
00:03 qui je pense devrait amener à ce qu'elle démissionne ou à ce qu'elle soit remplacée.
00:06 Les attaques personnelles qui ont eu lieu...
00:08 Vous vous demandez sa démission ?
00:09 Oui.
00:10 C'est suffisant pour demander sa démission ?
00:11 Oui. Je vais dire pourquoi. Parce que les attaques personnelles qui ont eu lieu,
00:14 c'est elle qui en a porté contre l'institution et contre les enseignants.
00:17 Personne ne l'avait attaqué.
00:19 On pose juste une question.
00:21 Qu'est-ce qui justifie que celle qui est la ministre de l'Éducation nationale,
00:25 c'est le plus beau ministère, c'est le cœur de la République,
00:27 c'est-à-dire, en ce cas le plus important, 800 000 fonctionnaires,
00:30 des millions de gens concernés...
00:32 La mère de toutes les batailles, pour reprendre les termes,
00:34 du nouveau Premier ministre Gabriel Attal.
00:35 Ou d'une bataille politique pour défendre.
00:38 Là où on élève nos enfants, où selon les classes sociales, c'est l'égalité normalement,
00:44 elle, elle a fait un choix qui est discutable,
00:47 jusqu'auquel elle peut donner des arguments.
00:49 Ça, on a le droit. On a le droit de mettre les enfants en l'école.
00:51 Exactement. Elle peut très bien dire plein d'arguments.
00:54 C'était à côté de chez moi, avec mes voisins c'était plus simple.
00:58 Pour des raisons confessionnelles, je le mets là.
00:59 Tout ça est respectable.
01:01 Elle choisit un angle.
01:02 Qu'elle est une victime en quelque sorte d'école publique,
01:05 qu'avec son mari, elle avait marre des paquets d'heures perdues.
01:07 Donc l'école publique du sixième arrondissement,
01:09 ceux qui n'auront peut-être pas en Provence,
01:11 mais c'est le quartier le plus cossus de Paris, le plus aisé.
01:13 C'est une école qui n'a, je le dis, aucun problème.
01:16 Aucun problème.
01:17 Elle attaque les enseignants pour dire "si moi j'avais dans le privé".
01:20 En plus vous dites "le privé", vous l'avez pointé.
01:22 Stanislas, ce n'est pas "le privé".
01:24 C'est un établissement catholique vraiment...
01:27 Il y a des enquêtes administratives actuellement.
01:29 Et aussi je demande, je profite de ce plateau pour demander
01:32 que soit rendu public le rapport qui a été fait,
01:34 propos homophobes.
01:35 J'ai encore mis sur Twitter la charte du directeur de l'école qui dit
01:39 "notre éducation n'a de sens que si elle est mise au service de l'Église".
01:42 - Mais vous défendez AVEROS, le lycée musulman d'AVEROS de Lille, non ?
01:45 - Je vais terminer là-dessus si vous voulez.
01:46 - Non, mais c'est pour ça, parce que je vous vois très vindicatif sur Stan.
01:49 - Alors non, non.
01:50 - Vous entendez moins sur AVEROS.
01:51 - Non, mais attendez, vous voyez déjà, ça c'est typique le genre de défense.
01:54 C'est-à-dire on fait agresser sur un sujet,
01:56 c'est-à-dire pour monter à la défense de la ministre qui attaque,
01:58 moi je n'aime pas le...
01:59 - Elle n'est pas baptisée de la ministre, ça l'expliquait.
02:01 Donc ce n'était pas confessionnel son choix.
02:02 - Mais quel est le rapport ?
02:02 - Justement...
02:03 - Ce n'était pas un choix professionnel.
02:04 - Donc, vous m'écoutez ?
02:06 - Oui, mais c'est débat aussi.
02:08 - Non, mais le débat...
02:09 - Alors attendez, attendez.
02:10 - C'est que comme justement, le seul argument qu'elle trouve,
02:12 c'est de s'en prendre à l'école publique.
02:14 Moi je dis que son argument en vérité, c'est que c'est l'entre-soi des plus aisés.
02:18 J'appelle ça le séparatisme scolaire.
02:20 Nous avons un problème, financé par l'argent public, c'est ça le problème.
02:24 C'est qu'aujourd'hui, ceux qui sont les plus aisés,
02:26 et madame Oudéa Kastéa fait partie, très bien, c'est tout à son honneur,
02:29 je ne commande pas ça, elle fait partie des gens socialement extrêmement aisés,
02:33 elle ne veut pas que ses enfants fréquentent les enfants des classes moyennes
02:37 et des milieux populaires.
02:39 Et ça c'est un problème politique, ce n'est pas une attaque personnelle.
02:42 Peut-on défendre l'éducation nationale ?
02:43 Vous pensez qu'elle a eu honte de le dire et donc qu'elle a menti ?
02:47 Oui, elle a eu honte et elle a affiché une forme d'arrogance en disant
02:50 "je n'ai pas me justifier, si on me questionne, on m'attaque".
02:53 Et elle a attaqué, je le répète, l'école publique,
02:55 elle a dévalorisé le travail des enseignants.
02:57 Et je comprends l'enseignante aujourd'hui à la retraite
03:00 qui prend la parole pour dire "ce n'est pas acceptable".
03:02 Je termine une chose, imaginez Darmanin qui attaque la police.
03:06 Imaginez, monsieur Darmanin qui dit "les policiers sont des minables,
03:08 c'est parce qu'il y a eu du mauvais travail
03:10 que telle personne a utilisé une milice privée".
03:12 On dirait qu'il est fou.
03:13 Mais l'éducation nationale, manifestement, on a le droit d'attaquer les enseignants.