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Dominique Meynadier, le rameur martégal qui s'est lancé l'incroyable défi de traverser l'océan Atlantique à la rame, est en difficulté. Il a du arrêter de ramer depuis deux jours suite à une vive douleur au niveau du fessier et a décidé de profiter des mauvaises conditions météos actuelles pour suivre un traitement médical et reprendre des forces. Selon ses estimations il serait encore à 25 jours de rames de l'arrivée mais n'entend pas du tout abandonner, porté, notamment par les encouragements de sa famille, des ses amis et de tous les Martégaux qui le soutiennent.
Notre journaliste Rémi Chape a pu le joindre au beau milieu de l'eau sur son téléphone satellite. C'est la première fois qu'il parle à la radio depuis le début de son périple. Retrouvez son interview. Tendez bien l'oreille car la liaison n'est évidemment pas optimale. ...

Vidéo publiée le : 15/01/2024 à 16:39:00

Lien vers l'article de Maritima.info :
https://www.maritima.info/depeches/live/martigues/90875/traversee-de-l-atlantique-a-la-rame-le-martegal-dominique-meynadier-se-confie.html

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Transcription
00:00 Bonjour Dominique Ménadier, vous êtes en train de traverser l'Atlantique à la rame.
00:05 La première question qu'on a tous envie de vous poser c'est comment allez-vous ?
00:09 Ça pourrait aller mieux mais c'est plus une période d'arrêt pour moi parce qu'il faut
00:20 me soigner et puis il y avait des courantes qui n'étaient pas très favorables.
00:24 J'ai profité de l'opportunité pour me reposer un peu et j'espère pouvoir reprendre
00:35 la rame et récupérer assez rapidement.
00:39 Je suis en train d'étester les positions à genoux.
00:44 Justement, quelle est votre situation ? Où vous en êtes ? Qu'est-ce que vous voyez
00:49 autour de vous en ce moment ? On aimerait être à vos côtés, partager le plus de choses
00:53 possibles, vous donner de l'énergie.
00:55 Je suis en début d'après-midi, juste à l'extérieur du troncé de baleine.
01:12 C'est la première fois que j'ai pu la bien étester.
01:20 Ça fait longtemps que j'attends ça et c'est un peu plaisir.
01:24 Après, je suis sur une zone où il y a une houle de nord qui m'emmène vers le sud et
01:31 qui n'est pas favorable pour la rame.
01:36 J'essaye de progresser tant bien que mal puisque je suis un peu blessé, j'ai des difficultés
01:42 à ramer.
01:43 Je suis en train d'étester les positions à genoux qui pourraient me permettre d'adresser
01:47 un petit peu, même si c'est quelques milles par jour, c'est sur les 16-20.
01:53 Qu'est-ce qui vous empêche de ramer correctement ? Quelque chose de physique ? Une maladie
01:59 ? En fait, oui, c'est simplement une forme de nécrose au fessier qui me pénalise.
02:09 On est à permanence à fil et pour traverser, c'est à 14-15 heures de rame par jour et
02:18 dans des conditions qui ne sont pas toujours les plus favorables, avec l'humidité, le
02:22 sel.
02:23 Je fais ça pour me soutenir, chose que j'ai faite, mais ça n'a pas suffi puisque moi,
02:28 je me sens un peu pénalisé.
02:30 Il y a un niveau de douleur qui n'était pas acceptable sur le long terme puisqu'il
02:36 me reste quand même 95 jours à finir.
02:40 On sent quand même votre détermination à aller jusqu'au bout.
02:49 Vous avez déjà fait des aventures incroyables dans votre vie.
02:52 Est-ce que c'est celle-là qui est la plus dure, qui vous met le plus à l'épreuve ?
02:57 En fait, si on parle de difficulté, ce n'est pas forcément plus difficile que ce que j'ai
03:09 pu faire avant, c'est simplement le processus qui est totalement différent puisque je ne
03:13 sais pas faire des activités.
03:16 Je vis samedi, d'ailleurs, c'est la façon d'être dans mon élément, donc ça c'est
03:21 déjà pas mal.
03:22 Après, j'ai beaucoup de choses à apprendre.
03:24 Je les apprends encore sur le long terme puisque je progresse en rame tout au long de la traversée.
03:31 Après, la difficulté, c'est la distance et la longueur de l'effort et de la traversée
03:40 puisque là, on part sur les 100 centimètres.
03:42 C'est ça qu'il faut gérer et ne pas s'emballer dès les premiers jours.
03:45 Après, les difficultés que j'ai rencontrées, c'est surtout au début avec vraiment une
03:51 mère très formée, au départ, on ne s'attend pas.
03:55 Puis après, finalement, on s'habitue et on la maîtrise petit à petit.
04:01 Mais c'est vrai que c'est assez surprenant au départ.
04:07 Est-ce que ce téléphone satellite que vous tenez, le lien avec notre radio, avec tous
04:15 les auditeurs qui peuvent vous écouter, est-ce que ça peut vous réconforter ? Est-ce que
04:19 ça peut vous donner un peu d'énergie pour aller plus loin ?
04:21 Forcément, je ne compte pas que là dessus parce qu'il faut aussi que je sois assez fort.
04:31 Mais je suis sûr que ça aide de savoir qui aide dans la campagne.
04:34 J'ai Rémi Romain, mon routeur avec moi, qui vient de Marrakech, je l'unis, j'ai une famille
04:40 derrière qui me soutient, qui m'aide.
04:43 Et puis tous les amis, j'ai Rémi Romain, je sais qui suivent.
04:49 Forcément, ça aide dans les moments un peu difficiles.
04:54 On pense qu'il y a des gens qui suivent et derrière, on compte que sur moi.
04:59 C'est un peu une plus pour avancer et se motiver.
05:06 Vous pouvez être sûr en tout cas qu'on est derrière vous.
05:12 Tout l'équipe de Maritima et puis largement toute la région, tous les sportifs et non
05:16 sportifs.
05:17 On a du mal à imaginer tout ce que vous vivez, mais en tout cas, vous pouvez compter sur
05:21 nos encouragements.
05:22 Merci beaucoup.
05:23 Et puis je remercie tout le monde qui m'a aidé dans la préparation, qui m'a accompagné,
05:31 qui m'accompagne toujours.
05:32 Et j'espère par mes petits postes, de faire une partie de cette traversée.
05:40 Merci beaucoup à tous.
05:44 Bon courage, M.
05:46 Ménadier.
05:47 Pour le reste, on est avec vous et puis on a hâte de vous revoir, de vous accueillir
05:52 pour que vous nous racontiez tout ça dans de meilleures conditions.
05:56 On vous laisse sur l'eau et dans une aventure qui est incroyable.
06:00 Merci beaucoup.
06:01 A bientôt.
06:02 Au revoir.
06:03 Merci beaucoup.
06:04 A bientôt.
06:05 Au revoir.
06:05 et puis on va y aller.

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