Le ministre de l'Intérieur a rendu visite au siège du Raid, à Bièvres (Essonne). Il vient introniser le nouveau patron des troupes, Guillaume Cardy, nommé en décembre 2023. Lors de sa prise de parole devant les journalistes, il s'est dit "très honoré d'être confirmé comme ministre de l'Intérieur" et "très heureux de travailler avec Gabriel Attal".
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00:00 — D'abord, je suis très honoré d'être confirmé dans mes fonctions de ministre de l'Intérieur et des Outre-mer. Ça fait 3 ans et demi que j'ai la lourde charge
00:09 de mener ce grand ministère régalien en responsabilité, avec des moments évidemment très importants. Je pense aux émeutes de juillet dernier.
00:19 Et la préparation des Jeux olympiques et paralympiques, le plus grand événement mondial que la France organise une fois par siècle
00:26 et qui se double d'autres événements, comme le 80e anniversaire du débarquement de Normandie ou de Provence. C'est une année 2024 extrêmement
00:33 importante pour la France et pour la sécurité, au moment où les menaces terroristes n'ont jamais été aussi importantes. Vous le savez.
00:40 Et donc c'est avec un grand honneur que je suis heureux d'être confirmé dans la tête des policiers, des gendarmes, des agents du ministère de l'Intérieur
00:49 pour pouvoir mener à bien cette mission de la réussite du côté sécurité, bien sûr, des Jeux olympiques et paralympiques, en lien avec ma collègue
00:56 Amélie-Houdia Castera, qui va également assurer cette continuité. Donc ce travail, c'est très important. Il doit être mené de façon collégiale,
01:04 bien évidemment. Le président de la République a encore redit l'importance des Jeux olympiques ce matin. Et je suis très heureux de pouvoir
01:10 effectivement avoir annoncé que nous faisons des choses assez extraordinaires pour ces Jeux olympiques, notamment au moment où j'installe
01:17 le nouveau patron du RED. Vous l'avez compris, une collaboration qui est tout à fait inédite entre GIGN, RED, BRI, soit pour la série
01:27 ouverture – c'est très important –, soit évidemment en dehors de la série ouverture, pour le fonctionnement de notre pays pendant les Jeux olympiques
01:33 et paralympiques. — Et tout cela sous l'autorité de Gabriel Attal, le nouveau Premier ministre. — Bien évidemment.
01:37 — Je suis très bien avec lui. Je veux dire que j'ai le sentiment que vous êtes un peu froid. — Oui. Alors vous savez la différence ?
01:40 C'est que moi, je suis à la tête de policiers et de gendarmes qui risquent leur vie de tous les jours. Je fais pas de commentaires poéticiens.
01:44 J'entends que ce soit votre priorité. C'est pas la mienne. Avec le Premier ministre et avec le président de la République, nous allons travailler
01:50 pour la réussite de notre pays. J'en suis très heureux. — Et tout se passe bien avec Gabriel Attal ? Vous avez des relations...
01:55 — Moi, ce qui m'intéresse, monsieur, c'est le fond du travail. C'est très sérieux. Je l'ai dit. Avec le Premier ministre et avec le président
02:00 de la République, nous travaillons pour la réussite. Et quand on est à la tête du ministère de l'Intérieur, on essaie de faire des choses sérieuses.
02:06 À la tête, me semble-t-il, de femmes et d'hommes courageux qu'il faut soutenir.
02:09 — Il y a 2 nouvelles ministres, monsieur le ministre, qui ont fait leur entrée dans le gouvernement. 2 personnes que vous connaissez bien,
02:14 à savoir Catherine Gauthrain et Rachida Dati. Rachida Dati, qui n'a pas toujours été très tendre avec vous par le passé.
02:18 Comment est-ce que vous réagissez à son arrivée dans le gouvernement ? — Donc je sens que vous êtes vraiment attaché à l'intérêt général,
02:23 au travail de fond et à la réussite de la sécurité des Français. J'ai pas de commentaire à faire. Je suis très heureux de travailler
02:28 dans ce nouveau gouvernement. Ça fait quasiment 7 ans que je suis ministre du président de la République. Et à la tête du ministère de l'Intérieur,
02:34 qui est un ministère, je crois qu'il demande un peu de concentration et pas de commentaire politique. Je laisserai les commentaires
02:39 aux commentateurs. Moi, ce qui m'intéresse, c'est un travail de fond. Donc sauf si vous avez des questions sur le fond du ministère de l'Intérieur,
02:46 il me semble que c'est un événement assez étonnant, puisque ça fait 100 ans qu'on n'a pas organisé les Jeux olympiques à Paris.
02:52 Et une cérémonie d'ouverture avec des centaines de milliers de personnes et des milliards de personnes qui vont le regarder,
02:57 c'est évidemment absolument nouveau, puisque ça n'a jamais été organisé. Il n'y a jamais eu de cérémonie d'ouverture en dehors d'un stade.
03:04 Donc je suis très concentré sur ma mission et sur rien d'autre. — Vous vous retournez dans les forces d'intervention pour la sécurisation
03:09 de ces Jeux olympiques ? Quelle est l'exigence ? — D'abord, je pense que c'est important de saluer leur travail dans l'ombre,
03:15 qu'ils font un travail quotidien de lutte contre les forcenés ou d'attaques terroristes qui sont déjouées. Je voulais les remercier.
03:22 En installant le nouveau patron du RAID aujourd'hui, j'installe un policier de terrain qui est un grand héros de la police nationale,
03:28 celui qui est rentré dans le Bataclan pour en premier, tout seul avec son coéquipier, mettre fin à la tuerie de masse du Bataclan.
03:35 Donc d'abord, on peut saluer cette réussite et cette méritocratie au sein de l'unité d'élite de la police nationale,
03:40 saluer évidemment le GIGN et la Bayerie, comme je l'ai fait encore très récemment. Et je leur demande surtout une collaboration parfaite.
03:47 Et donc je pense que ce qui est important, c'est qu'on essaie de vous montrer aujourd'hui que tout est prévu. Le RAID, le GIGN et la Bayerie
03:53 sont tout à fait mobilisés. Ça a été dit pour le relais de la flamme qui commence dans 100 jours. On est à J-100.
04:00 Pour la cérémonie d'ouverture, qui se partageront Paris, comme vous l'avez vu. Et puis aussi pour l'accueil des dignitaires étrangers.
04:06 Nous aurons des centaines de chefs d'État et de membres de gouvernement qui vont venir à Paris. Les délégations...
04:11 Il y aura des délégations très nombreuses, parfois qui posent des problèmes de sécurité, évidemment, pour elles-mêmes, parce qu'elles peuvent
04:18 subir des menaces. La délégation israélienne, la délégation iranienne, la délégation américaine... Enfin, vous connaissez les difficultés.
04:23 Et ce seront ces unités d'élite qui vont les accompagner. Vous avez entendu ce qu'a dit M. le préfet de police, dont je remercie le travail
04:29 très important pour les Jeux olympiques. Et il y aura même peut-être des unités d'intervention au sein de ces bateaux de la cérémonie d'ouverture.
04:37 Donc nous y travaillons. Ils sont évidemment tout à fait en première ligne pour la lutte anti-drone. Ça, je pense que c'est un sujet très important.
04:44 Il faut comprendre que l'attentat de demain, c'est-à-dire l'attentat d'aujourd'hui, sera sans doute un drone chargé d'explosifs qui ira sur une foule
04:50 avec une attaque cyber en même temps, si vous me permettez cette expression. Il faut donc qu'on s'y prépare. Et c'est mon travail de m'y préparer.
04:57 Et pour ça, j'ai besoin de policiers et de gendarmes d'élite, comme je l'ai évoqué aujourd'hui.
05:01 — Est-ce que vous pouvez nous en dire plus sur les scénarios B évoqués par le président de la République ?
05:06 — Alors par principe, le travail en chambre que nous a demandé le président de la République au sein d'un Conseil de défense n'est pas dévoilé.
05:13 Moi, je fais tout à la demande du président de la République pour ce qui concerne la sécurité, pour que ce soit bien le scénario de la cérémonie d'ouverture
05:20 sur la Seine normalement qui se déroule. À ma connaissance, les conditions qu'a mises en place le président de la République pour ce scénario P,
05:28 c'est-à-dire des vagues d'attentats qui pourraient arriver la veille ou l'avant-veille de la cérémonie d'ouverture, n'est pas à l'ordre du jour,
05:34 puisque vous avez constaté que nous avons, malgré les menaces extérieures, déjoué de très nombreux attentats,
05:40 ce qui me permet d'ailleurs de renouveler ma confiance à la directrice générale de la Sécurité intérieure que j'ai installée voilà 2 jours.
05:47 Et donc s'il y a un travail en chambre qui est fait auprès du président de la République avec Amélie Oudia-Casterat et M. le préfet de police,
05:54 ce n'est pas à l'ordre du jour que de le mettre en place, la cérémonie d'ouverture. La police nationale, la gendarmerie nationale, la préfecture de police
06:01 sera prête pour la plus belle, la plus grande cérémonie d'ouverture que les Jeux olympiques n'ont jamais connue. Et ce sera le nord de Paris et ce sera le nord de la France.
06:07 — Vous avez visité un commissariat l'autre jour avec le nouveau Premier ministre. Est-ce que vous avez le sentiment qu'il a pris la mesure de l'importance sécuritaire,
06:13 des enjeux qu'il y a ? Est-ce que vous pensez qu'à 34 ans, il peut assumer cette autorité ?
06:17 — Alors vous pouvez me le répéter 33 fois. Je peux vous le faire en ch'timi si vous le souhaitez. Moi, je suis très heureux de travailler avec Gabriel Attal,
06:24 président de la République. Gabriel Attal, je le connais depuis très longtemps, maintenant que je suis membre du gouvernement.
06:29 Et je n'ai aucun problème à travailler avec un ministre du Budget qui a d'ailleurs été très à l'écoute des demandes que j'avais formulées à l'époque
06:37 pour le ministère de l'Intérieur. Je l'en remercie. Je sais qu'il aime les policiers, les gendarmes. Je suis très heureux de travailler avec lui.
06:41 — Très heureux également de travailler avec Mme Dati. J'en profite, alors. — Très bien. Je sais que ça vous intéresse pas très bien,
06:46 beaucoup, la cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques. Mais c'est un peu dommage.
06:49 — Vous avez travaillé ensemble avec 3 forces d'intervention qui habituent dans chacune zone, on va dire, de compétences. C'est facile ?
06:56 — Alors c'est jamais très facile, de manière générale, évidemment, de travailler la sécurité des Français, surtout dans l'intervention
07:01 qui va être d'urgence. Mais je sais qu'ils travaillent depuis très... de nombreuses fois ensemble avec des entraînements en commun.
07:06 Cela a été dit. Et des nouveaux entraînements en commun, d'ailleurs. Et moi, je fais confiance bien évidemment à leur chef, au directeur général,
07:12 au chef des unités pour le faire. Ça fait 3 ans que nous travaillons aux Jeux olympiques et aux Jeux paralympiques.
07:17 Et je pense que c'est important de savoir que c'est la même équipe, les mêmes directeurs généraux, le même ministre,
07:22 le même préfet de police. Je voudrais saluer le travail qu'a fait le préfet de l'Allemagne avant Laurent Nunez pour que nous puissions
07:28 livrer à la France de manière tout à fait sécurisée les plus beaux Jeux du monde. Et donc c'est le travail auquel je vais m'atteler,
07:35 évidemment, dans les prochaines semaines, dans une très grande partie de mon agenda.
07:39 — Pour mener à bien une mission, il faut avoir un bon chef de commandement. Le vôtre, c'est Gabriel Atal ou M. le président de la République ?
07:45 — Le président de la République et le Premier ministre dirigent et conduisent l'action du gouvernement. Et c'est bien heureux comme ça.
07:51 C'est l'institution de la Sécurité publique. Et j'en suis très heureux. — Merci beaucoup.