• il y a 11 mois
Comédien, réalisateur mais aussi auteur-compositeur-interprète, Daniel Auteuil est à l'affiche du film "Un Silence", au cinéma le 10 janvier. Il sort également un album : "Si tu as peur, n'aie pas peur de l'amour", bientôt en tournée dans toute la France. 

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Transcription
00:00 Vous connaissez tous et vous aimez tous.
00:03 Daniel O'Toye.
00:04 Oui madame.
00:05 Bonjour monsieur.
00:06 Bonjour.
00:07 Est-ce qu'on vous a déjà accueilli aussi bien que ça ?
00:09 Écoutez, assez souvent mais là c'est exceptionnel.
00:12 Ah merci.
00:13 Là c'est assez exceptionnel.
00:14 C'est parce qu'il a besoin de temps lui aussi je pense, c'est comme Baggery.
00:17 Daniel O'Toye, on vous connaît comédien réalisateur mais aussi auteur, compositeur, interprète en un mot, chanteur.
00:23 Vous êtes sur tous les fronts ces jours-ci.
00:25 Elle affiche depuis hier du film Le Silence au cinéma.
00:28 Et puis il y a aussi donc cet album Si tu as peur, n'aie pas peur de l'amour.
00:32 Et des concerts à venir, ça sera du 18 au 21 janvier au Théâtre de l'Oeuvre à Paris.
00:36 Puis en tournée dans toute la France à Bron, à Biarritz, à Mérignac et bien d'autres dates encore.
00:40 Qu'est-ce qui vous a donné envie d'écrire, de passer sur scène, de faire de la musique ?
00:43 Je crois que c'est quelque chose qui vient de très très loin.
00:48 L'écriture, quand j'étais jeune homme, j'étais un jeune homme romantique et j'écrivais des poèmes.
00:53 Mes parents étaient chanteurs. J'ai passé mon enfance et mon adolescence au milieu de la musique.
00:59 Et puis quand je suis arrivé à Paris pour faire acteur, les premiers rôles que j'ai eus, c'était dans des comédies musicales.
01:04 Enfin, c'est quelque chose que j'ai toujours eu en moi, la musique.
01:08 Et si le chemin de la musique s'était ouvert directement, vous pensez que vous auriez pu être que musicien et pas comédien ?
01:13 Je pense que c'est bien que j'ai été et que je sois acteur. Voilà, c'était parfait.
01:20 On est d'accord avec ça.
01:22 C'est ce que me disent mes amis, n'arrête pas le cinéma.
01:25 Mais j'aime beaucoup me produire sur scène et chanter. Je crois que ça ne les plaît pas non plus trop.
01:34 Comment vous faites ? Vous avez repris des cours, vous avez travaillé votre voix ?
01:39 La voix, c'était...
01:41 C'est naturel.
01:43 C'est un organe absolument...
01:45 Vous savez, j'ai fait beaucoup de... Non, non, j'ai pas... En vérité, j'ai pris très peu de cours pour rien.
01:52 Mais j'ai beaucoup, beaucoup travaillé tout au long de ma vie.
01:56 Donc, voilà.
01:58 La voile, c'est faite naturellement.
02:01 Vous serez donc, on disait, en concert sur la scène du Théâtre Beloff du 18 au 21 janvier.
02:06 Et ce qu'on va faire, c'est qu'on va vous écouter chanter.
02:08 Ah, très bien. Au revoir.
02:10 Oh, je voudrais partir, loin d'ici m'en aller Oh, je voudrais m'enfuir, prendre la contre-allée
02:17 Mon fils foutre le camp, mon fils mettre les bourres De ce chaudron du temps où ma vie se décourt
02:24 Avant qu'on ne résomme à coups de bistouret Les niveaux de ma vie, il faut que je m'envole
02:31 Vol, vol, voler En cocotte en papier
02:35 Vol, vol, voler Et partir enfuir
02:39 Voler dans le mystère Éclatant de la gris
02:42 Valérie ?
02:43 Oui, je sais pas, moi je vous regarde. Je sais pas si on vous l'a déjà dit, mais vous avez un peu un look à la Jacques Dutronc, je trouve, sur scène.
02:49 C'est les lunettes.
02:50 Ah, c'est quelque chose.
02:51 C'est les lunettes.
02:52 Mais vous travaillez votre look ou pas ?
02:53 Ah non, non, je travaille.
02:54 Ah non, comme je vous ai dit, je travaille pas beaucoup.
02:57 Non, non, tout ça c'est spontané.
03:01 En tout cas, ça transpire le plaisir, on sent que vous êtes content.
03:04 Je suis très heureux de faire ça et effectivement, c'est vrai, c'est communicatif.
03:09 Mais tout ça, c'est parti d'un...
03:14 J'avais découvert il y a quelques années un poète et j'ai eu envie de le mettre en musique et à partir de là, j'ai pris confiance et je suis allé faire des spectacles avec ça.
03:25 J'ai une petite question à vous poser. Vous avez fait, évidemment, du cinéma, vous avez fait du théâtre.
03:29 Est-ce que la présence sur scène, quand on chante et quand on fait du théâtre, c'est la même chose, c'est la même sensation, c'est le même stress ou c'est différent ?
03:35 Alors, c'est le même stress, c'est les mêmes sensations.
03:39 Le fait d'avoir passé sa vie sur des scènes de théâtre fait qu'on sent le public et on sait que cette chanson, on sait si les chansons ont capté les gens ou pas.
03:50 En revanche, la différence avec le théâtre, c'est que c'est pas un rôle, c'est soi-même.
03:55 Donc, il n'y a pas de quatrième mur.
03:57 Et ça, c'est génial parce que tout d'un coup, si j'ai envie, je peux parler aux gens et j'adore ces échanges.
04:04 Et la musique, vous l'avez composée ?
04:06 Oui.
04:07 Donc, vous êtes aussi compositeur ?
04:09 Écoutez, oui.
04:11 Je compose des mélodies, mais qui sont après arrangées par des grands professionnels, comme Gaëtan Roussel qui dirige...
04:24 C'est M. Louis Attaque, on le rappelle.
04:26 Il était venu sur le plateau tout le matin.
04:28 Effectivement, je propose des chansons, c'est mes harmonies, c'est mes mélodies.
04:34 Et comment vous faites chez vous pour composer ? Vous avez un piano ?
04:37 Écoutez, je prends ma guitare et j'écris d'abord les textes.
04:43 D'accord, donc vous écrivez d'abord et ensuite vous les mettez en musique, comme un poète.
04:47 Est-ce que la préparation avant de chanter est différente que quand vous montez sur scène pour jouer ?
04:52 Est-ce qu'il y a une routine particulière ?
04:54 Alors, oui, il y a une différence.
04:56 C'est-à-dire qu'au théâtre, il y a une espèce comme ça avant de poids très fort, de concentration, de trucs.
05:02 Et en musique, il y a cette chance d'être entouré par ces musiciens formidables.
05:08 Il y a une joie d'y aller, un bonheur d'y aller.
05:11 Et la différence qu'il y a entre le théâtre et les concerts, c'est que chanter provoque une réaction chimique
05:18 qui fait que plus vous chantez et plus vous êtes en forme.
05:21 Je vous conseille de chanter le matin avant.
05:23 C'est vrai, vous chantez, ça vous met dedans.
05:25 Ce qui est curieux chez vous, alors on ne se connaît pas,
05:27 mais j'ai l'impression que vous avez surtout peur d'être enfermé dans une case dans vos choix.
05:31 Il y a ce film "Un silence" qu'on évoquait qu'est sorti hier,
05:33 qui est un film très dur, très poignant.
05:35 Il y a ces chansons, il y a différents...
05:37 Ça a été important pour vous dans toute votre carrière de...
05:39 Tout jeune, tout jeune.
05:40 J'ai eu envie...
05:42 Vous le savez, enfin, vous n'avez pas l'âge.
05:45 Mais pour les plus anciens, j'ai commencé par ces comédies avec vraiment beaucoup de bonheur.
05:50 Et toute ma vie, j'en ai fait tout.
05:52 Mais j'avais envie de me détacher, de faire d'autres choses.
05:55 Parce que j'avais la...
05:57 Je ressentais à moi le...
05:59 Enfin, si vous voulez, ma réussite absolue,
06:02 ce n'est pas une réussite sociale, c'est une réussite d'avoir eu la liberté tout au long de ma vie,
06:06 d'avoir fait absolument ce que je voulais faire.
06:09 Et ça, je suis assez heureux de ça.
06:11 Ça, oui, effectivement, c'est quand même la plus belle victoire de la vie,
06:13 de faire ce qu'on veut faire dans la vie.
06:15 Vous avez décidément plusieurs amours.
06:17 Le cinéma, le théâtre, la musique, et aussi Marcel Pagnol.
06:21 Oui.
06:22 Qu'est-ce qui vous a tant fait vibrer chez lui, chez Marcel Pagnol ?
06:25 Je suis...
06:27 D'abord, parce que c'est un film tiré d'une histoire de Marcel Pagnol
06:34 qui a fait de moi ce que je suis aujourd'hui.
06:37 Jean-Claude Floret et Jean-Romain Desceaux.
06:39 Qui m'a permis d'être là encore aujourd'hui.
06:41 Vous le tenez encore, Hugolin, ou pas ?
06:43 Comment ?
06:44 Vous le tenez encore, Hugolin, ou pas ?
06:45 Non, non, je...
06:46 Maintenant, je t'aime. Voilà, je vous l'ai fait.
06:48 Il y a aussi un autre film que je revendique,
06:50 c'est "Les Soudoués" de Claude Floret.
06:52 Mais bien sûr, c'est mon film préféré !
06:54 "Les Soudoués", en vacances, aussi, très très bon.
06:56 Oui, très très bien, avec le regretté Guy Marchand.
06:58 Oui, oui, bien sûr.
06:59 Et donc, moi, je pense que...
07:02 Quand je mourrai, on dira le merveilleux acteur de Jean-Claude Floret
07:05 et "Les Soudoués" viennent nous quitter.
07:07 Je pense que ce sera ça, Manécron.
07:08 Mais entre-temps, j'ai fait une centaine de films, pas mal non plus.
07:12 Une petite dédicace musicale pour vous, évidemment.
07:14 "Les Soudoués", "Destiné", Guy Marchand.
07:16 Il est parti il n'y a pas longtemps.
07:18 C'était qui pour vous, Guy Marchand ? Qu'est-ce que ça évoque pour vous ?
07:22 Guy Marchand, avant de faire ce film,
07:25 c'était le chanteur de "La Passionata".
07:28 "La Passionata" !
07:29 C'était ce type qui était arrivé dans les années yé-yé,
07:33 complètement décalé, avec sa voix d'opéra, presque, et son humour.
07:40 Et puis après, il s'est révélé l'acteur fort qu'il est devenu.
07:45 Mais ce que j'aimais chez lui, c'était regarder son regard.
07:48 C'est-à-dire qu'il y a toujours eu, et j'aime ça, un décalage.
07:52 Quelqu'un qui était sérieux, mais qui ne se prenait pas au sérieux.
07:56 Peut-être pas assez par rapport au talent qu'il a.
07:59 En tout cas, ce film, "Les Soudoués" et "Les Soudoués en vacances",
08:02 qui est le deux et qui est aussi d'un coup...
08:04 Vraiment, je vous encourage à le regarder.
08:07 Je ne vais pas raconter ma vie, mais je l'ai montré à mes enfants il n'y a pas longtemps.
08:09 Ils ont adoré.
08:10 On parlait de Pagnol.
08:12 On a un Pagnol qui a une petite question pour vous.
08:15 Je crois que vous le connaissez bien, c'est le petit-fils, Nicolas.
08:17 Bonjour Daniel. D'abord, je te souhaite une très bonne année.
08:21 Et j'aurais aimé savoir, quel est ton livre préféré de Marcel ?
08:28 Je sais que la réponse ne va pas être facile à donner,
08:30 parce que tu adores toute l'oeuvre de mon grand-père.
08:32 Mais je te mets au défi. Quel est ton oeuvre préférée ?
08:36 Je t'embrasse.
08:38 Alors, quel est votre livre préféré ?
08:40 Je m'en souviens très bien.
08:42 C'est les récits qu'il a écrits après les pièces.
08:46 Il a écrit ça au début des années 60-70.
08:51 C'est "L'eau des collines", "Le château de ma mère", ces trucs-là.
08:57 Et quand je suis arrivé à Paris, ce qui m'a surpris,
09:01 j'ai arrivé du sud, c'est ce ciel toujours très plombé, ce truc-là.
09:06 Et c'est ce qui me manquait le plus, et je retrouvais ça en lisant Pagnol.
09:11 Et donc, effectivement, quand j'ai eu la chance de jouer ce rôle-là,
09:16 j'étais prêt depuis toujours pour faire Ugolla.
09:20 Camille Daon est aussi avec nous, elle est à votre droite.
09:24 Vous la reconnaîtrez à son pull de couleurs.
09:26 Camille, qui va nous révéler une autre de vos facettes, Daniel Oteuil.
09:29 Mais oui, cher Daniel, j'ai appris que vous étiez un grand romantique.
09:34 Alors, on va se mettre dans une petite ambiance romantique.
09:37 Est-ce qu'on peut tamiser les lumières ?
09:39 - Carrément. - S'il vous plaît.
09:40 Oh, waouh, pas mal. Alors, vous permettez ?
09:44 Pardon, je vous en ai mis un peu dans votre tasse.
09:46 Attendez, parce qu'il faut vraiment être dans l'ambiance.
09:48 Alors là, pourquoi je me rate ?
09:50 - Ah oui, les bougies et tout. - Bien sûr.
09:52 - On est dans une vraie ambiance romantique. - J'ai bien fait de venir.
09:56 Message à la sécurité de France 2, l'alerte incendie, ne vous affolez pas, c'est Camille.
09:59 J'espère que ça va aller, j'espère que c'est bon.
10:01 Alors, j'ai lu que vous aviez dans votre playlist que des chansons d'amour.
10:05 - C'est vrai. - Oui.
10:06 Alors moi, ce que je vous propose, c'est qu'on fasse un petit blind test.
10:08 Donc, vous, autour de la table, n'hésitez pas à participer aussi.
10:11 Et vous, derrière vos écrans, on commence avec cette première chanson qui n'est pas forcément évidente.
10:15 - Ah voilà, regardez. - On écoute.
10:16 - Lucienne Boyer, par exemple. - Rina Ketty, non ?
10:21 - Lucienne Boyer. - Ratté.
10:24 Un point pour vous. Un point pour moi.
10:27 Et alors, Lucienne Boyer, elle est dans le top de votre playlist ?
10:31 Non, non, elle n'est pas dans le top de ma playlist.
10:33 Je suis quand même né au 20e siècle.
10:36 Non, non, je vous remercie.
10:38 Non, non, mais la chanson est très, très, très belle.
10:40 Quelqu'un qui dit "parlez-moi d'amour, dites-moi des choses tendres".
10:43 Tous ces beaux discours, "mon cœur veut..." je ne sais plus quoi.
10:47 - Vous la connaissez par coeur, quand même. - Non, je connais le début.
10:49 Non, non, c'est très touchant. Non, non, c'est très joli.
10:56 Allez, morceau numéro 2.
10:57 - Jany. - C'est notre passion.
11:03 Oui, bien entendu. Mais là, vous allez me faire pleurer.
11:06 Parce que c'est...
11:08 Au fond, je pense que si je chante, c'est lui qui m'a monté le chemin.
11:14 C'est-à-dire, j'ai aimé chanter et j'ai aimé la poésie
11:18 à travers tous ces chanteurs qui mettaient en musique des poètes.
11:21 Oui, oui, Jany, bien sûr.
11:22 Vous avez déjà chanté devant lui ou pas ?
11:24 Non, mais j'ai joué avec sa fille au théâtre.
11:27 Il est venu me voir jouer au théâtre. J'avais très peur.
11:30 Je suis allé le voir tout le temps. Chaque fois qu'il passait chanter, j'allais le voir.
11:35 Quand il y a une personnalité que vous admirez beaucoup, qui est dans le public...
11:37 - Je me liquifie. - C'est vrai.
11:40 On viendra vous voir avec Thomas, ne vous inquiétez pas.
11:42 - On sera discret. - On sera discret.
11:44 Allez, 3e titre.
11:46 C'est un groupe que vous adorez.
11:50 Ah oui, oui. Les Beatles.
11:52 Alors, est-ce que c'est vrai que vous rêvez de rencontrer Paul McCartney ?
11:55 Comment vous savez ça ?
11:57 J'ai mes sens.
11:58 C'est mon idole absolu.
12:00 Moi, ce qui me passionne chez les êtres, Picasso aussi.
12:05 C'est les gens qui passent leur vie à se réinventer tout le temps.
12:10 C'est quelqu'un qui a inventé quelque chose de magie.
12:13 Vous avez essayé de le contacter ?
12:14 Non, non.
12:15 Alors malheureusement, on n'a pas cette surprise-là.
12:17 Peut-être la prochaine fois.
12:20 Alors maintenant, on va parler du baiser, cher Daniel.
12:22 Parce que vous avez dit, quand on y a goûté, on ne peut plus s'en passer.
12:27 Du baiser ?
12:28 Ce qui m'avait frappé, si vous voulez, en littérature, c'était...
12:31 Vous avez vu ?
12:32 Ce que j'avais lu, c'est que le baiser que donnait, comment ça s'appelle, cette impératrice...
12:42 - Sissi. - Non, pas Sissi.
12:44 Bien avant, bien avant. L'égyptienne.
12:46 - Cléopâtre. - Hein ?
12:48 - Cléopâtre. - Cléopâtre.
12:49 Je veux dire que le baiser de Cléopâtre serait le même aujourd'hui.
12:54 Vous voyez ? Je trouve que ce que j'aime dans le baiser, c'est son côté éternel.
12:58 - Alors j'aimerais vous montrer justement... - Je croyais que vous...
13:00 En parlant de baiser éternel, on ne va pas tout de suite...
13:03 J'aimerais que vous roulez une petite galoche entre amis.
13:06 On fera une réaction aux vérités plus tard.
13:07 Alors moi, ce que je vous propose, c'est qu'on regarde des baisers mythiques du cinéma.
13:10 Et vous allez les noter en fonction de leur crédibilité.
13:14 Vous savez que c'est la chose la plus dure au monde à faire, ça.
13:17 - C'est vrai ? - Ah oui, c'est très difficile.
13:18 - Ça dépend avec qui, quand même. - Non, non, non, c'est très difficile.
13:20 Vous avez un tips ou pas, justement, pour que ce soit plus facile ?
13:23 Ah non, non, non, il faut un très bon metteur en scène.
13:25 - Oui ? - Oui.
13:26 - Alors, on commence avec ce film... - J'ai une question, pardon, mais...
13:28 - Oui ? - Vous mettez la langue ou pas ?
13:29 - Non. - Jamais.
13:30 - Non, on n'a pas le droit. - Jamais.
13:31 On n'a pas le droit.
13:32 - Je ne sais pas, non. - Vous allez noter la crédibilité de ces baisers.
13:36 On commence avec celui-ci.
13:38 "Nous nous sommes tant aimés."
13:39 Alors, de 1 à 10.
13:41 1, le moins crédible, et 10, le plus crédible.
13:44 - Ça sera en photo ou en film ? - Non, alors, c'est une photo.
13:47 Alors, bon, je ne sais pas, pour l'instant...
13:49 Il est crédible ou pas, ce baiser ?
13:51 - Alors, il est sur le point de se faire. - Ça a l'air, quand même.
13:53 Il est sur le point de se faire.
13:55 L'image est arrêtée.
13:57 C'est ça qui est magnifique, c'est qu'on saura jamais.
13:59 On va voir le film.
14:01 - Passez à la 2 pour voir. - Allez, à la 2.
14:04 - Elle arrive. - Deuxième baiser, elle arrive.
14:06 Le premier est un peu longoureux.
14:07 C'est pareil, c'est pareil, ils n'y vont pas.
14:09 - C'est un oiseau. - Non, non, ça, c'est facile.
14:12 - Non, la difficulté, c'est le contact. - Le contact.
14:16 - C'est quoi, là ? - Contact.
14:18 On regarde le 3e.
14:20 Il n'y a pas encore de contact, mais on n'y est pas loin.
14:22 - Ça, c'est Titanic, ça, non ? - Titanic.
14:24 - Le soleil, il est fantastique. - Alors, moi, je trouve
14:26 que c'est quand même le baiser le plus crédible du cinéma.
14:28 - Mais ce n'est pas un baiser. - On y est presque.
14:31 - Oui, mais... - Ils y vont, ils y vont.
14:33 Ils y vont, mais ils ne y sont pas.
14:35 Pour l'instant, vous ne me notez pas très bien.
14:37 Vous vous souvenez de votre premier baiser ?
14:39 Mon premier baiser, dans la vie ?
14:41 - Oui. - Oui, très bien, très bien.
14:43 - C'était avec... - Et alors ?
14:45 (rires)
14:47 - Passons... - J'ai une autre petite question
14:49 hyper embarrassante. Vous n'êtes pas obligé d'y répondre.
14:51 - Dites-moi. - Mais quelle actrice
14:53 vous auriez rêvé d'embrasser au cinéma ?
14:55 - Alors, j'ai croisé Meryl Streep.
14:59 J'ai croisé... Et chaque fois que j'avais l'occasion,
15:02 j'allais les rencontrer, et Meryl Streep m'a fait une bise,
15:06 et je m'en souviens encore. C'est Meryl Streep, je pense.
15:09 C'est une de mes actrices préférées.
15:11 - Pour terminer cette interview, moi, je vous propose
15:13 qu'on finisse sur un petit slow. Je peux vous inviter à danser, ou pas ?
15:16 - Je vous demande à vous... - Allez-y, je vous en prie.
15:19 - Ça vous en fait peur ? - Non, non, je suis ravi.
15:21 - C'est discret, ça ne sortira pas de l'Union européenne.
15:23 (rires)
15:25 - Retiens la nuit, forcément, votre premier CD.
15:28 - Ah, ouais. - Acceptez-vous cette chance.
15:30 - C'est beau, ça. - Avec de magnifiques aminats.
15:32 - Allez. - Merci beaucoup.
15:34 Donnez le touch. J'en profite pour dire que votre album
15:36 "Si tu as peur, n'aie pas peur de l'amour" est déjà disponible.
15:39 Vous serez en concert au Théâtre de l'Oeuvre à Paris
15:42 du 18 au 21 janvier, puis en tournée dans toute la France
15:45 et toujours au cinéma dans le film "Un silence"
15:47 qui est sorti hier en salle.

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