• il y a 10 mois
La présentation hier soir à Montpellier de la 14ème édition de l'Open Sud de France qui aura lieu à l'Arena du 28 janvier au 4 février prochain. Un tournoi ATP en sursis puisque cette année, la métropole de Montpellier a retiré sa subvention. Alors a-t-il un avenir ?
On en parle ce matin avec Kamel Chibli, vice-président chargé des sports à la région Occitanie.

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Transcription
00:00 Il est 8h12, il va être question de tennis.
00:02 Ah Sébastien, ça va vous ravir puisque vous aimez le tennis, vous suivez les compétitions de tennis.
00:06 Oui, j'imite le ping-pong.
00:07 Ah oui ?
00:08 Et le tennis ça fait comment ?
00:10 Et j'aime le tennis.
00:11 Oui voilà, c'est ça.
00:12 Et je n'imite pas le tennis.
00:12 Bon, du KSLS, vous l'imitez pas ?
00:14 Ah !
00:15 Voilà, très bien.
00:15 Eh ben c'est pas mal !
00:16 Et en plus, physiquement, il y a une ressemblance.
00:19 Il y a quelque chose, hein.
00:19 Le tournoi de tennis Open Sud de France, c'est du 28 janvier au 4 février.
00:23 C'est un tournoi qui est menacé.
00:25 On va vous expliquer pourquoi avec notre invité, c'est Kamel Chibli, vice-président chargé des sports à la région Occitanie.
00:32 Guillaume.
00:32 Bonjour Kamel Chibli.
00:33 Bonjour à vous.
00:34 Merci d'être venu nous rejoindre dans ce studio.
00:36 Vous êtes quatrième vice-président de la région Occitanie et notamment en charge pas que des sports, jeunesse également.
00:41 Et éducation.
00:42 Et éducation.
00:42 C'est même troisième, oui.
00:44 Troisième !
00:45 Ah oui, j'ai monté d'un grade, oui.
00:47 En 2024, vous allez monter d'une marge supplémentaire.
00:50 Merci d'être avec nous ce matin, parce que vous étiez hier soir à la présentation officielle à la presse de cette 14e édition de l'Open Sud de France,
00:58 qui aura lieu du 28 janvier au 4 février.
01:01 Comme le disait Vivian, ce sera une bonne édition, la 14e, il n'y a pas de soucis, elle est bouclée, tout est bouclé, y compris les finances.
01:07 Les finances, ça va être notre sujet, puisqu'il ne vous a pas échappé qu'il y a un retrait de la collectivité métropole.
01:14 Donc effectivement, pour la collectivité, que la région ait l'organisateur notamment de l'événement et l'ASPL Events, c'est-à-dire l'Occitanie Events, qui organise dans la salle,
01:22 de trouver ce manque.
01:23 Mais on y travaille et on va y arriver.
01:25 Mais sinon, oui, tout est bouclé.
01:26 Le plateau sportif est extraordinairement bon, puisqu'on a...
01:29 Alors on annonce Dimeuret, Galmont-Fins, Jean-Pierre Squet.
01:32 Exactement, on annonce...
01:33 On n'a pas encore de certitude sur leur présence.
01:35 Ah si, si, si, sur la certitude, bien sûr.
01:37 Ah non, je peux vous garantir que...
01:39 Non, il dit ça parce que régulièrement, il y a des changements, des changements...
01:42 Oui, mais alors pour le coup, il vous faut suivre l'Open d'Australie, puisque Galmont-Fins a été éliminé, donc forcément, ça avance.
01:50 Mais je vous rappelle que l'édition commence le 28 janvier.
01:52 Et l'Open d'Australie est en cours, donc a priori, il n'y a pas de trop de difficultés.
01:56 Donc il ne faut pas qu'il y ait de blessures, il ne faut pas qu'il y ait de...
01:58 Ah oui, mais ça, c'est...
01:59 Il ne faut pas qu'il y ait de bons résultats non plus pour certains, parce que si ils font des bons résultats à l'Open d'Australie, ils engrangent des points.
02:04 Du coup, ils font la poste...
02:05 Vous avez raison, mais on a eu le cas où même certains ont engrangé des points.
02:08 Ils sont arrivés même de façon surprenante à l'Open.
02:11 Donc après, on a un avantage considérable sur cet Open par rapport à d'autres Opens en France.
02:15 C'est que je vous rappelle que le directeur du tournoi, c'est quand même Sébastien Grosjean, qui est quand même le monsieur qui a tous les contacts avec l'ensemble des joueurs.
02:21 Donc voilà, vous avez la chance d'avoir un plateau extraordinaire avec des gens qui ont été d'ailleurs numéro 1 mondial de tête du tennis.
02:28 Donc forcément...
02:29 Est-ce que le plateau n'est quand même pas un peu moins élevé que ces dernières années ?
02:32 On avait régulièrement des joueurs du top 10 mondial.
02:35 Ce n'est pas le cas pour l'instant ?
02:36 En fait, si on regarde... Après, il y a quand même encore 3 voies de cartes qui vont être distribuées.
02:40 Si on regarde sur le plan uniquement top 10, effectivement, mais si vous regardez les anciens top 5, vous en avez beaucoup dans ce que vous avez aujourd'hui.
02:48 Donc effectivement, dans le top 10, vous avez vu que le tennis a évolué énormément.
02:52 D'ailleurs, Richard Gasquet est passé après le 100e joueur mondial.
02:56 Oui, ça y est, il vient de sortir du top 100.
02:57 Il vient de sortir du top 100.
02:58 Oui.
02:58 Pas très peu, mais autant vous dire.
02:59 Il a une très grosse longévité dans le top 100.
03:01 Il est quand même notre biterroi, quelqu'un qui est quand même dur dans le tennis.
03:06 Mais globalement, quand vous regardez les affiches dont je vous parle, quand vous êtes un grand passionné de tennis, d'avoir les grands noms que je vous ai donnés tout à l'heure,
03:13 ça fait qu'aujourd'hui, on a un plateau extraordinaire.
03:15 Après, le top 10, on peut avoir effectivement des surprises.
03:18 Je vous rappelle qu'on est un ATP 250, donc on n'est pas un master ou autre, mais on a régulièrement un plateau extraordinaire.
03:24 Je vous rappelle qu'on a Yves Vérèf, que tout le monde ne connaissait pas, qui est aujourd'hui dans le top 3.
03:28 Donc, on a quand même un plateau extraordinaire.
03:30 Dites-on, Camille Chibli, puisque vous êtes très impliquée quand même, la région Occitanie est vraiment très très impliquée dans ce tournoi.
03:38 Donc, on va parler des finances maintenant qu'on a parlé du plateau.
03:41 Vous l'avez dit, vous l'avez rappelé, la métropole de Montpellier s'est désengagée pour cette édition 2024.
03:45 Et les autres, a priori ?
03:47 Pour l'instant, effectivement, ils ont laissé entendre que c'était une difficulté pour eux de s'engager.
03:54 A l'heure où je vous parle, puisqu'on a connu un feuilleton un peu dur il y a quelques semaines en arrière,
04:00 où clairement aujourd'hui, les discussions sont encore en cours avec eux, notamment pour les faire revenir dans le tour de table pour les prochaines éditions,
04:07 que sont le contrat 2025-2026, puisque je vous rappelle que pour l'Open, on s'engage sur un partenariat qui dure,
04:15 parce que ça permet notamment de figer un peu le tournoi dans la durée.
04:18 Sur 3 ans, c'est ça ?
04:19 Sur 3 ans. A l'époque, c'était 5 ans, là, 3 ans.
04:21 Donc là, moi, je vais tout faire pour les convaincre.
04:23 400 000 euros, pour être clair.
04:25 Oui, pour 2024, c'est 400 000 euros.
04:28 La SPL Evans, donc, Oxygen Evans, va...
04:30 Donc, là, c'est pas bouclé pour cette édition-là ?
04:32 C'est pas bouclé. Disons qu'il y a ce manque-là, mais qu'on va combler entre la collectivité et l'organisateur du tournoi,
04:37 plus la SPL qui accueille le tournoi.
04:40 Donc, c'est sûr que c'est une difficulté, mais qui va se régler.
04:44 Mais l'objectif, c'est quand même de garder la métropole et la mairie de Montpellier dans le tour de table pour les prochaines éditions.
04:49 Je vous rappelle que le tournoi se déroule à Montpellier, dans cette belle métropole de Montpellier.
04:53 Et ça serait dommage que la métropole soit pas au rendez-vous.
04:55 Mais nous discutons, d'ailleurs, avec Michael Delafosse et l'organisateur lui-même,
04:59 la rencontre à plusieurs reprises.
05:01 Voilà, je pense qu'ils ont aussi des contraintes eux-mêmes, qu'ils sont libres.
05:04 Moi, je commenterai pas et je parlerai pas en leur nom.
05:07 Mais je pense que ça serait dommage, effectivement, de pas être au rendez-vous de ce tournoi,
05:10 qui est un des tournois majeurs mondiaux en France.
05:13 Alors, Christian Assaf, qui est votre homologue...
05:16 Tout à fait.
05:17 ... dans la métropole, explique très bien.
05:20 Alors, lui, il dit que c'est une manifestation sportive qui a du mal à trouver son équilibre financier.
05:24 Non, mais je veux pas dire ça.
05:26 Il y a une erreur entre-temps, entre ce que vous avez, ces déclarations, et la réalité d'aujourd'hui.
05:31 Et ils ont eu un certain nombre d'éléments qui ont fait qu'ils ont pris conscience,
05:34 d'abord de l'ampleur du tournoi, d'abord du fait que l'équilibre financier, il existe.
05:38 Parce que je vous rappelle que ce sont des tournois en général, où l'ensemble des collectivités,
05:41 carrément, le paquet global, c'est un gros million d'euros.
05:44 Quand vous êtes dans les Bouches-du-Rhône ou à Moselle, pour Metz,
05:47 c'est le paquet collectivités autour de 2 millions d'euros.
05:49 Mais il faut imaginer qu'un tournoi de ce niveau-là, c'est quasiment 10 millions d'euros
05:53 de retombées économiques sur le territoire.
05:54 Dites pour 1 euro dépensé...
05:55 Ah, vous en avez 10, de retombées.
05:57 Si vous questionnez les restaurateurs, les hôteliers...
05:59 Vous savez le fait de Christian Assaf, ou pas ?
06:00 Mais maintenant, je pense qu'il a plus ou donné, puisqu'entre-temps...
06:02 Il nous écoute le matin, hein.
06:03 Non, mais je sais qu'il nous écoute, et puis j'ai pas de difficultés.
06:06 Vous savez, moi, je me connais pour ma liberté de temps.
06:09 Après, moi, j'ai aucun intérêt à me fâcher avec personne.
06:12 J'ai ma liberté, mais je suis très convaincu par l'importance de ce tournoi.
06:16 Et je suis convaincu que c'est important pour Montpellier, pour la métropole,
06:19 pour le département de l'Europe, pour la région Occitanie, et même pour le pays.
06:22 Parce que je vous rappelle qu'on a réduit les ATP en France, et dans le monde.
06:25 Ce serait quand même dommage d'avoir une des plus belles salles de France,
06:28 et de perdre un tournoi qui, quand même, occupe l'aréna 10 jours dans l'année.
06:32 La gratuité des transports en commun dans la métropole, ça a pu jouer sur le développement ?
06:35 - Pour être clair, et je suis pas élu de Montpellier ni de la métropole,
06:39 c'est clair que je pense qu'il y a aussi, et je trouve que c'est de leur liberté aussi,
06:44 par rapport à une activité, à une actualité politique, à des actions politiques qu'ils ont menées.
06:49 Ils ont sûrement leurs propres difficultés, ce qui est normal.
06:52 Il y a des choix à faire quand on fait de la politique, et quand on gère une collectivité.
06:55 On l'a au niveau de la région, ils l'ont au niveau de la métropole.
06:58 Je pense qu'ils ont des choix à faire, et que forcément, il y a des économies à trouver quelque part.
07:02 Mais après, je le dis, je parlerai pas en leur nom, mais vraiment, je suis pas dans la polémique,
07:07 je suis plutôt dans la volonté de les raccrocher au wagon.
07:10 - Vous dites que les discussions continuent avec la métropole de Montpellier,
07:12 mais si sa décision est définitive, comment sauver le tournoi, Kamel Tchim ?
07:17 - Ah, mais c'est... J'ai déjà aujourd'hui fait une grosse part du travail,
07:21 puisque je me suis engagé, je l'ai pas attendu aujourd'hui, je me suis engagé, je pourrais pas dire son nom.
07:25 Nous avons trouvé un partenaire qui permettrait d'accompagner le tournoi pour les prochaines années
07:31 en plus de ce que pourrait amener la métropole si elle est encore autour de table,
07:35 c'est un partenaire qui amènerait une somme qui est quand même pas neutre,
07:39 et si vraiment la métropole se désengage, ça veut dire qu'il y a le delta à trouver,
07:43 on a quelques partenaires privés qui pourraient jouer le jeu,
07:45 mais je trouverais vraiment regrettable que la métropole ne soit pas au rendez-vous.
07:49 C'est un truc compliqué.
07:51 - Ça veut dire que vous êtes très optimiste pour une 15e édition, une 16e édition, une 17e édition ?
07:55 - Ah, mais je lâcherais pas, et j'en fais vraiment un point d'honneur pour la simple bonne raison
07:58 que vous avez dans cette région 110 000 licences et tennis, on est chez France Bleu Héro,
08:02 vous avez quasiment 30 000 licences et tennis uniquement sur le département d'Alleron,
08:06 c'est l'un des départements où le tennis est le plus pratiqué en France,
08:10 franchement, dans la période des Jeux Olympiques et Paralympiques,
08:14 on pourrait imaginer, on se dit qu'on est la région et la ville du sport en France,
08:19 et on se donne un certain nombre d'engagements collectivement,
08:22 ne pas être en capacité de pérenniser un tournoi qui effectivement nécessite un engagement financier,
08:26 comme tout événement sportif, ça serait vraiment dommage et dommageable,
08:30 tant pour le mouvement sportif d'ailleurs, que pour l'économie du territoire et pour l'image de Montpellier,
08:34 parce que je rappelle que le tournoi est diffusé dans 127 pays dans le monde entier,
08:38 donc autant vous dire que Montpellier est placé dans la carte du monde sur cet événement,
08:41 et c'est quand même, je pense, une très bonne chose pour la ville de Montpellier et pour la région.
08:44 - Et un événement qui, pour les spectateurs, ne coûte pas forcément très cher,
08:48 puisqu'on peut le rappeler, les premières places, c'est 6 euros.
08:50 - Exactement, le ticket d'entrée, vous avez un passe-famille en plus,
08:54 je rappelle que le tournoi existait sur l'ancienne région Languedoc-Roussillon,
08:57 aujourd'hui c'est Occitanie, nous avons aujourd'hui des clubs qui viennent des Hautes-Pyrénées,
09:00 du Gers, de partout, et on arrive même à favoriser, notamment sur le TVR, un transport
09:04 qui est un transport très peu onéreux, pour qu'ils puissent venir en train, en famille,
09:08 avec leur club, et repartir dans la soirée.
09:11 Donc c'est quand même un tournoi qui, honnêtement, touche à peu près 50 000 personnes,
09:15 si on trouve que c'est anodin, je trouve ça un peu surréaliste,
09:19 mais j'espère que chacun va prendre conscience et sera au rendez-vous.
09:23 - Merci Kamel Chibli, 3ème vice-président de la région Occitanie.
09:26 - C'est une boutade !
09:28 - Désormais chef, non mais c'est aussi un fait, une précision importée,
09:31 chargé notamment de l'éducation, de la jeunesse et des sports.
09:33 Merci d'être venu ce matin. - Merci à vous.
09:35 - Bonne journée.
09:36 - C'est cette interview en allant sur francebleu.fr.
09:38 Il est 8h21, un petit mot de cet accident.

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