Notre reporter Tanguy de Lanlay a passé une nuit avec un équipage de la Protection civile de Loire-Atlantique, qui vient en aide aux sans domicile fixe qui dorment actuellement dehors alors que le plan "grand froid" a été activé dans le département.
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00:00 On va essayer de se couvrir au maximum, on met le maximum d'affaires sur nous
00:03 et puis on espère qu'on va pas avoir trop froid le soir avant de dormir.
00:05 Salut, c'est Tanguy de BFM.
00:07 Le plan Grand Froid a été activé en Loire-Atlantique.
00:10 Il fait -2°C, ressenti -7°C.
00:13 Le vent rend l'air glacial et pourtant certains dorment dehors.
00:16 Je passe une partie de la nuit avec un équipage de la Protection Civile.
00:20 Depuis ce week-end, les maraudes se multiplient.
00:25 Nous commençons la nôtre devant ce centre commercial en périphérie de Saint-Nazaire.
00:29 Il y a une personne en situation de rue à qui nous allons donner un bol de soupe.
00:32 Ça fait toujours plaisir parce qu'au moins on voit quand même qu'il y a des gens
00:35 qui sont là pour nous, pour nous soutenir et puis même qui parlent avec nous.
00:38 C'est gentil de leur part.
00:39 Et vous allez dormir où ce soir ?
00:41 On verra, ça dépend des heures qu'il va passer.
00:43 Ça se trouve peut-être que je vais croiser quelqu'un que je connais
00:45 qui va peut-être m'aider pour se tenir au moins au chaud.
00:47 Autrement, je vais trouver un hall ou un endroit au lieu du point de la pluie.
00:50 On a une écharpe aussi.
00:52 Non, c'est bon.
00:53 C'est bon ça ?
00:53 Une soupe ou une boisson chaude pour celles et ceux qui le souhaitent
00:56 et puis quelques conseils aussi pour passer la nuit.
00:59 On essaie de surveiller, on voit avec eux et si on peut leur offrir un conseil de santé
01:02 ou du moins les orienter vers un personnel adapté,
01:04 on n'hésite pas non plus à les orienter.
01:06 On se rapproche désormais de la zone portuaire.
01:09 On y rencontre deux jeunes gens.
01:11 Ils ont tous deux une vingtaine d'années.
01:13 À se nourrir, se laver, se vêtir, se loger, se meubler, se soigner.
01:16 Tout ça c'est dedans ?
01:18 On va essayer de se couvrir au maximum, on met le maximum d'affaires sur nous
01:21 et puis on espère qu'on ne va pas avoir trop froid le soir avant de dormir.
01:24 Ça fait trois mois que je suis sur Saint-Nazaire,
01:25 ça fait deux mois que j'appelle le Sankaz mais toujours rien.
01:28 Des couvertures en plus, on ne dit jamais non.
01:29 On essaie de trouver des endroits abrités du vent aussi
01:32 parce qu'il y a du vent et le vent est encore plus glacial.
01:34 On va faire avec, tu te réveilles plusieurs fois dans la nuit et puis tu te rendors.
01:37 C'est une habitude à prendre.
01:38 Selon les volontaires de la protection civile,
01:40 il y aurait une tendance à trouver des hommes de plus en plus jeunes à la rue.
01:44 On est toujours plus sensible quand ils ont une vingtaine d'années.
01:47 On va essayer de les rencontrer tous les jours,
01:48 donc on fixe les mêmes rendez-vous à la même heure.
01:50 Avec l'idée peut-être d'en savoir un peu plus
01:53 une fois que le lien de confiance est un peu tissé,
01:55 l'un d'entre eux travaille, donc voilà,
01:57 c'est ce qu'on appelle parfois les travailleurs pauvres.
02:00 Un centre d'hébergement d'urgence est ouvert depuis ce week-end.
02:02 Sans ça, on est dehors.
02:04 Heureusement qu'il y a la protection civile.
02:06 Sans eux, on n'est rien dehors, tout seul.
02:08 À Saint-Nazaire, comme ailleurs, le 115 reste le numéro d'urgence
02:12 et tout le monde peut signaler une personne en difficulté.
02:15 Merci.
02:16 Merci à tous !
02:18 Merci.
02:19 Merci.