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Rencontre entre Rachid Arhab et Azzeddine Ahmed Chaouh dans un épisode spécial de Speed Datting !

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Transcription
00:00 Tu as peur là ?
00:01 Ouais, ça se voit, je parle beaucoup.
00:04 Il est content, il a un rire sadique, il me fait peur.
00:07 Il me remercie pour la rose, c'est trop mignon ça.
00:10 C'est gentil.
00:11 C'est la rose au roi rosé,
00:12 puisque après 4 mois de speed dating pour Lick,
00:14 à ton tour.
00:15 Dans ces interviews, moi souvent je regarde jusqu'où tu vas aller,
00:18 avec Shrin Boutella notamment.
00:19 Tu te rends compte de ce qu'elle te raconte ?
00:21 Je pense qu'en fait tu peux parler de presque tout,
00:24 de ton intime, de ta vie, de ton parcours.
00:28 Si c'est fait de manière bienveillante, construit,
00:30 si y'a quelque chose, non je dirais,
00:32 non voyeuriste, non people, bien sûr.
00:34 D'ailleurs là tu me poses des questions,
00:36 même si parfois j'ai l'air un peu gêné, on répond.
00:38 On a tous en fait le besoin parfois de se confier.
00:40 On aime bien parler quand même.
00:41 Même si c'est vrai que pour revenir à ça,
00:44 chez les maghrébins, je mets les guillemets,
00:46 Il y a une pudeur quand même.
00:47 Oui exactement, la confinance et la confession,
00:49 c'est pas automatique.
00:51 Tu as pris tes distances avec Quotidien,
00:52 mais tu as continué de travailler pour la chaîne,
00:54 notamment avec ce film documentaire exceptionnel,
00:56 "Les Arabes dans le poste".
00:58 Je t'ai beaucoup dit que c'était exceptionnel,
00:59 je crois que tu ne l'as pas encore mesuré.
01:01 Quelles étaient les audiences ?
01:02 On a fait sur le soir même 700 000,
01:06 ce qui est beaucoup pour la TNT, pour un documentaire.
01:08 C'était la meilleure audience pour un documentaire.
01:10 Notamment sur les jeunes.
01:11 Sur les jeunes, on était leader.
01:14 TF1 a communiqué, ils étaient très contents,
01:17 surtout que sur le papier, à la télé,
01:19 un documentaire sur les Arabes.
01:21 Comme ça, ils pensaient que ça allait peut-être pas être très vendeur.
01:23 Et en fait, non.
01:24 Vu les circonstances peut-être, vu l'angle,
01:26 vu les super personnages que j'ai interrogés.
01:28 Il y a des personnages intéressants.
01:29 Il y en a un qu'on a cherché dans le Fougère,
01:34 c'est un campagne, un monsieur qui était assis,
01:37 qui était seul au bar.
01:39 Nagui.
01:40 Nagui, voilà Nagui.
01:41 Parce que c'est une des premières fois, selon moi,
01:43 j'ai vu quelques documentaires dans ma jeune carrière,
01:46 où on abordait l'image du Maghrébin d'une façon rigolote,
01:50 positive, apaisante, sans cacher les problèmes.
01:53 Et c'est peut-être la première fois où la France donnait d'elle-même ce visage-là.
01:57 On te reconnaît dans la rue maintenant ?
01:58 Oui.
01:59 Surtout des gens qui mettent un peu de l'espoir,
02:02 d'un peu de pression sur ce qu'on peut faire.
02:04 Je parle notamment des personnes d'origine maghrébine
02:07 qui se disent "on n'est pas assez représentés
02:09 et on est content quand il y a quelque chose d'intéressant".
02:12 Je reçois ça, j'en reçois beaucoup d'amour en fait.
02:14 Il n'y a pas que ça, il n'y a pas que des personnes d'origine maghrébine
02:16 qui viennent me voir,
02:17 parce que c'est vrai que le passé quotidien crée quand même
02:19 comme ça une petite notoriété.
02:20 Mais j'ai généralement que des gens sympas,
02:22 les gens pas sympas, ils vont sur Twitter, ils m'insultent.
02:25 C'est la magie des réseaux sociaux, c'est pas grave, je m'en fous.
02:27 Tu n'as pas peur de devenir à ton tour l'arabe de service ?
02:31 Question qu'on me posait à l'époque.
02:32 On me la posait souvent, oui.
02:33 Non, dans le sens où déjà ça fait quand même 17 ans que je fais ce métier
02:37 où je ne parlais pas de mes origines.
02:39 J'ai connu un parcours de journaliste classique,
02:42 de fac, de droit et de code journaliste,
02:44 service politique du parisien, service fait divers du parisien,
02:46 JT, M6 où je faisais les sujets du JT,
02:49 puis Canal+, puis TMC où je faisais beaucoup de politique
02:52 et on ne me voyait pas comme l'arabe de service.
02:54 Mais là peut-être que c'est l'âge.
02:56 Petite envie de retour peut-être au sourd, se regarder dans le rétro,
02:59 parler avec mes parents.
03:01 C'est pour rendre à tous ceux qui m'ont un peu donné aussi,
03:05 toi je t'en ai parlé aussi, c'est un peu,
03:07 c'est même grâce à toi que je me suis dit que je pouvais faire ce métier.
03:09 Parce que je pense que si c'est ça l'utère actuellement,
03:12 c'est pas toujours très sympa ce qu'on dit sur nous.
03:15 C'est soit un spectre identitaire ou religieux, criminel, délinquant.
03:21 Donc si modestement je peux un peu contrebalancer les choses,
03:24 aujourd'hui ce qu'ils me permettent c'est LIC,
03:26 c'est Borefm mais pas que, TMC on l'a fait,
03:29 il y a d'autres projets encore, il y en a plein qui arrivent.
03:31 Y compris sur LIC, on n'en dit rien de plus.
03:33 Qu'est-ce qu'elle dit ta fille quand elle te voit dans Speed Dating ?
03:36 Ma petite chérie, ça la fait marrer quand elle voit son père à l'écran.
03:39 Mais moins que nous, probablement parce qu'elle se voit souvent à l'écran,
03:42 vu que les WhatsApp vidéo et tout.
03:44 Je perds tout effet, moi je pense qu'elle est une star pour ma fille.
03:47 Elle fait des WhatsApp vidéo avec ses grands-parents,
03:51 avec mes parents, elle se prend aussi pour une star.
03:53 Elle est fière quand elle voit son papa interviewer avec des dates.
03:56 Tu es le spécialiste des jeux de mots pourris ?
03:58 Oui.
03:59 Quel est le dernier en date ?
04:00 En date.
04:01 Voilà !
04:02 J'ai même pas besoin d'attendre c'est tout.
04:04 Oui c'est beau.
04:05 Bon finalement, on se revoit ?
04:07 On est obligés parce qu'on travaille ensemble.
04:09 Mais oui on se revoit, avec grand plaisir.
04:11 C'est sûr ?
04:12 Oui.
04:13 Inch'Allah.
04:14 Merci.
04:15 A bientôt.
04:16 C'est drôle.

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