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Le duel du Live avec Xavier Iacovelli, sénateur Renaissance des Hauts-de-Seine et Aleksandar Nikolic, membre du Conseil national du Rassemblement national et conseiller régional Centre-Val-de-Loire

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Transcription
00:00 - Par des choix politiques aussi.
00:04 Aujourd'hui, ça vient d'être évoqué, le problème profond c'est que les Français
00:08 sont très pessimistes dans l'avenir et notamment notre jeunesse.
00:12 Il faut inverser la tendance. Aujourd'hui il y a 72% des Français qui sont inquiets
00:16 pour l'avenir, qui pensent que l'avenir sera plus négatif que ce qu'ils vivent aujourd'hui
00:20 et notamment pour leurs enfants et c'est notamment le cas dans
00:24 la jeunesse. C'est 16% de plus qui a deux ans.
00:28 À côté de ça, on voit qu'il y a 10 ans par exemple, on était à deux enfants
00:32 par femme. Aujourd'hui on risque de tomber à 1,70. 700 000
00:36 naissances seulement sur l'année 2023. C'est aussi
00:40 peut-être une des conséquences du choix de François Hollande à l'époque
00:44 sur lequel le gouvernement n'est jamais revenu. C'est-à-dire de conditionner
00:48 les allocations familiales en remettant en cause ce que ça pouvait être.
00:52 C'est-à-dire que ce n'est pas une aide pour des gens qui ont
00:56 des difficultés financières. C'est une incitation pour essayer de faire en sorte
01:00 qu'on ait des enfants. C'était la volonté du général De Gaulle à l'époque mais aussi
01:04 un consensus politique parce qu'on sait que la démographie, la natalité
01:08 c'est vraiment ce qui peut permettre à une nation de se projeter.
01:12 Ça rentre dans tous les débats. On l'a vu sur les retraites, on le voit sur les emplois
01:16 non pourvus notamment. Et nous ce qu'on propose par exemple, parce qu'il y a la crise du logement
01:20 il y a beaucoup de choses, c'est compliqué de se projeter si on ne peut pas avoir un foyer demain
01:24 c'est ce prêt qui a été évoqué beaucoup durant la campagne présidentielle
01:28 ce prêt de 100 000 euros pour les jeunes qui en moyenne
01:32 sur le couple ont moins de 30 ans
01:36 ce prêt de 100 000 euros qui ne serait plus remboursé
01:40 à partir du troisième enfant. - En gros l'État vous prête 100 000 euros, vous remboursez le prêt
01:44 sauf si vous faites un troisième enfant. - Exactement.
01:48 - Ça c'est votre mesure. - Bien sûr. Et ce prêt de 100 000 euros déjà au départ
01:52 il permet d'acheter son logement, c'est un prêt de 100 000 euros pour acheter un logement
01:56 pour avoir son foyer et ensuite à partir du troisième enfant vous n'avez plus à rembourser ce prêt
02:00 c'est un coût évidemment mais c'est un investissement sur l'avenir qui est essentiel
02:04 c'est un des oublis aujourd'hui du gouvernement.
02:08 - Ça c'est pour vous Xavier Yacobali, vous avez oublié la politique nataliste. - Non pas du tout
02:12 vous savez depuis 2017 on voit bien qu'il y a une évolution aussi entre l'écart
02:16 entre le souhait, le désir d'enfant des familles
02:20 qui est à 2,38 enfants en moyenne et puis les réels
02:24 enfants qui naissent c'est-à-dire 1,8, vos chiffres l'ont démontré.
02:28 En fait il y a un certain nombre, cet écart il s'explique par un certain nombre de freins
02:32 qui ont été mis en place petit à petit avec l'éco-anxiété
02:36 bien sûr, avec les questions de logement, avec les questions aussi des carrières
02:40 qui commencent plus tard et donc souvent, parce que c'est souvent
02:44 les femmes qui en subissent les conséquences mais les femmes
02:48 font des études aussi plus longtemps et donc commencent leur carrière plus longtemps
02:52 et souhaitent avoir une situation avant d'avoir des enfants et donc tout ça, ça provoque
02:56 aussi un certain nombre de freins, la question de l'infertilité aussi
03:00 puisque en fait plus on fait d'enfants tard, plus on a des difficultés à avoir des enfants
03:04 sans compter les perturbateurs endocriniens qui font en sorte... - Vous me dites que une politique nataliste ne changerait rien ?
03:08 - Non, non, c'est pas ça, j'essaye d'expliquer, de mettre le contexte.
03:12 - Vous me faites par exemple qu'on est un peu raboté sur les objectifs entre les viages ?
03:16 - Oui, c'est ça, c'est une bonne phrase comme mon collègue a pu le faire, donc il y a effectivement le contexte
03:20 et après il y a ce que nous avons mis en place depuis 2017, lorsque nous avons augmenté,
03:24 doublé de 14 à 28 jours le congé paternité, c'est aussi pour
03:28 permettre aux hommes de pouvoir soulager les femmes
03:32 dans l'accompagnement et de pouvoir créer ce lien entre le père et l'enfant.
03:36 Lorsque nous modifions et réformons le congé de mode de garde
03:40 pour nous permettre d'accompagner plus de familles, lorsque nous créons le service public de la petite enfance
03:44 sous l'égide du président de la République et de la ministre des Solidarités au roi Berger.
03:48 Pour permettre à 160 000 femmes notamment de reprendre
03:52 un travail en créant 200 000 places d'accueil supplémentaires. Lorsque nous augmentons
03:56 les allocations familiales pour permettre effectivement d'accompagner les familles dans la parentalité.
04:00 Tout ça ce sont des mesures, on a mis 6 milliards d'euros d'ici
04:04 2026 pour accompagner la natalité. - Ça c'est ce qui a été fait, vous dites
04:08 on a fait notre partie du boulot, sauf que, Alexandre Nicoli, ça ne se décrète pas l'envie d'avoir un enfant.
04:12 Et quand on parle d'inflation, quand on parle des guerres
04:16 qui nous entourent, quand on parle notamment des co-anxiétés, le fait de se dire
04:20 est-ce que j'ai envie d'avoir un enfant qui naîtrait dans un monde
04:24 plus chaud, plus dangereux avec le dérèglement climatique, etc.
04:28 Est-ce que vraiment une politique nataliste peut lutter contre ces sentiments-là qui sont très profonds
04:32 très ancrés chez les femmes ? - Oui, ce que je disais, on l'a vu
04:36 après la seconde guerre mondiale justement, parce que là, les 700 000 naissances
04:40 on reviendrait à ce qu'on a connu en 1945, c'est du jamais vu depuis 1945
04:44 et si il y avait eu ce plan-là à l'époque, ce grand plan
04:48 et avec un objectif, le général de Gaulle voulait 12 millions de naissances
04:52 11 millions de naissances en 10 ans, il y en aura eu 9 millions
04:56 à une époque où on avait moins d'habitants, c'est-à-dire 900 000 naissances
05:00 c'est passé par un grand plan, et aujourd'hui il faut revenir à ça
05:04 je peux me permettre, parce que les chiffres sont intéressants, quand on parle
05:08 de ces 700 000 naissances, il y a 233 000
05:12 parmi ces naissances, qui sont des naissances avec au moins un parent
05:16 qui est étranger, c'est une augmentation constante, on était à 100 000
05:20 par exemple, il y a 40 ans, à une époque où
05:24 ça n'avait pas eu une importance aussi considérable, parce qu'il y avait une assimilation
05:28 des populations qui arrivaient, aujourd'hui, c'est important de le préciser
05:32 - Ce que vous êtes en train de dire, c'est que sans immigration, on serait encore plus bas en termes de natalité ?
05:36 - Les naissances... - En particulier venant du Rassemblement national ?
05:40 - Laissez-moi terminer mon propos s'il vous plaît, les naissances avec des parents
05:44 français, on va être à peu près à 460 000
05:48 ce qui est du jamais vu, donc 460 000 naissances
05:52 avec des parents français, je le disais, ça a un impact aussi culturel
05:56 je suis désolé, parce que quand vous venez de pays
06:00 qui ont des références de valeurs très différentes, et que vous la transmettez
06:04 ensuite à vos enfants, ça change aussi beaucoup de choses au sein de la population française
06:08 je vais être très précis, par exemple si vous venez de Mauritanie
06:12 où on lapide les femmes adultères, où on tue les homosexuels
06:16 - Là vous êtes en train de dévier, parce que vous aviez dit
06:20 sur l'immigration, on a donc besoin d'immigration pour faire face
06:24 à cette natalité en panne en France ? - Honnêtement, la question de la politique
06:28 familiale, elle ne se base pas sur une question d'immigration, qui est une immigration
06:32 on a eu le débat sur la loi immigration, il y a un certain nombre
06:36 on a aujourd'hui besoin d'une immigration, une immigration économique
06:40 pour faire tourner nos entreprises, mais ça n'a rien à voir avec la question de la natalité
06:44 on ne remplacera pas aujourd'hui la politique familiale que nous menons
06:48 avec ce gouvernement, par une augmentation de l'immigration
06:52 Monsieur Nicolet, je suis désolé d'être obligé de vous rappeler ça au RN
06:56 pourtant je pensais que vous étiez opposé à ça, mais ce que je veux dire
07:00 c'est qu'au niveau européen, il faut aussi vous regarder au niveau européen, nous avons
07:04 une baisse de la natalité à l'échelle mondiale, et particulièrement en Europe
07:08 et aujourd'hui en France, on est le pays qui s'en sort le mieux dans cette
07:12 catastrophe nataliste, et c'est pour ça qu'il faut que nous puissions à la fois
07:16 continuer ce que nous mettons en place depuis 2017, d'accompagnement à la parentalité
07:20 c'est ce que Robert G est en train de faire avec son tour de France de la parentalité
07:24 pour accompagner les parents, mais on ne décrète pas l'envie des parents
07:28 on ne met pas la pression sur les parents en leur disant "si vous faites un 3ème enfant on vous donnera 100 000 euros"
07:32 ça honnêtement c'est pas du tout la politique qu'on veut mettre en place, on ne met pas la pression
07:36 on incite pas les parents, on fait en sorte de lever les freins pour que ceux qui souhaitent
07:40 avoir des enfants, c'est à dire 2,38 enfants
07:44 en moyenne pour les français, qu'on puisse atteindre ce chiffre là
07:48 en levant les freins, c'est ce que nous mettons en place avec le Président de la République depuis 2017
07:52 Encore une fois, quand on regarde les enquêtes d'opinion, c'est le pessimisme
07:56 dans l'avenir qui freine justement
08:00 et ce que j'évoquais pour acheter un logement, notamment la crise du logement
08:04 notamment la projection économique, vous parlez de l'éco-anxiété
08:08 il va falloir rassurer aussi notre jeunesse par rapport à ça, parce qu'il y a énormément
08:12 d'idées reçues, et il va falloir
08:16 qu'on leur transmette une envie d'avenir avec une confiance
08:20 en la modernité. - Mais comment vous faites ça ? - Parce qu'aujourd'hui il y a des clichés
08:24 qui sont véhiculés au sein de notre jeunesse
08:28 avec une crainte sur l'intelligence artificielle
08:32 sur la robotisation, sur plein de choses. Aujourd'hui il y a beaucoup de jeunes français
08:36 qui sont inquiets par rapport à ça, qui pensent qu'ils vont vivre beaucoup moins bien
08:40 dans l'avenir, et on peut être inquiet effectivement parce qu'aujourd'hui
08:44 sur les dernières années on a vu un déclin dans certains domaines, mais moi j'ai envie de leur dire
08:48 ayez confiance en l'avenir, il y a une autre politique qui est possible, là je parlais
08:52 de la politique par rapport au logement, mais ce qu'on propose en supprimant les impôts sur les sociétés
08:56 pour les moins de 30 ans, en ayant une vraie politique avec des chèques apprentissage
09:00 avec des métiers concrets, parce qu'aujourd'hui on a un gouvernement qui n'a pas été en mesure d'adapter
09:04 - C'est une politique économique, c'est une politique économique - Mais c'est une politique économique qui est liée
09:08 - Honnêtement, mais vous avez - Vous avez transmis
09:12 - Monsieur le conseiller régional - Vous avez transmis le pessimisme au sein de la société française
09:16 - Quand on a - Et c'est ce qui entraîne cette baisse sans politique familiale concrète - Mais bien sûr, et vous c'est le décettisme
09:20 - Quand vous avez - Pas du tout, au contraire, je veux transmettre que l'optimisme - Quand vous avez un français sur quatre
09:24 un français sur quatre aujourd'hui qui est atteint sur l'infertilité et notamment chez les hommes
09:28 je pense qu'il faut aussi lever les tabous sur la question de la fertilité, faire en sorte que c'est ce que nous mettons
09:32 en place, tous les accompagnements médicaux que nous mettons en place, la gratuité
09:36 des soins, la gratuité de l'accompagnement pour les parents, c'est aussi un moyen de lutter
09:40 contre l'infertilité - Mais ça ne marche pas, avouez que c'est un échec - Mais quand vous avez
09:44 - Vous avez une politique - D'année en année il y a une baisse - Vous apprendrez qu'une politique de santé publique
09:48 ça ne se mesure pas trois mois après.

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