Plus de 300 personnes ont été évacuées ces derniers jours dans le Pas-de-Calais, où l'eau a atteint dans certains endroits le niveau des crues historiques de novembre.
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00:00 Alors effectivement, c'est un peu une nouveauté par rapport à la séquence d'octobre-novembre,
00:07 c'est-à-dire que ces sinistrés des différents territoires du Pas-de-Calais
00:11 démarrent l'année comme ils l'ont terminée, sauf qu'ils n'en peuvent plus.
00:17 Et on assiste, au-delà du bilan matériel, au-delà des nécessités opérationnelles,
00:26 on assiste cette fois-ci à une détresse psychologique qui est réelle, qui est due à un effet de répétition.
00:34 Il y a un stress post-traumatique qu'on pourrait quasiment qualifier de burn-out climatique.
00:43 Ces gens-là, ces sinistrés, n'en peuvent plus. Ils peuvent l'exprimer de différentes manières.
00:49 Certains l'expriment avec une colère qui est légitime et d'autres l'expriment avec une fatalité, une résilience, jusqu'à abandonner les maisons.
00:59 On observe toute cette panoplie de réactions différentes.
01:05 Et j'ai envie de dire que ce qui est le plus inquiétant, c'est peut-être tous ces gens qui n'ont même plus la force d'exprimer la colère.
01:14 Au moins, quand on exprime la colère, c'est qu'on a encore un peu de force, un peu d'énergie pour le faire.
01:20 Mais il y a tous ces silences qui en disent long.