Inondations : que faire pour aider les 17 millions d'habitants qui sont dans les zones à risque ?

  • il y a 8 mois

Pascal Praud revient pendant deux heures, sans concession, sur tous les sujets qui font l'actualité. Aujourd’hui, l'émission revient sur les nouvelles inondations qui ont touché le Pas-de-Calais. 17 millions de personnes vivent dans des zones à risque. Que peut-on faire pour leur venir en aide ? Faut-il changer les politiques de construction en France ?

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00:00 - Pascal, prouvez-vous la suite sur Europe 1 et vos standards. Vous réagissez au 01, 80, 20, 39, 21.
00:06 - Vous avez peut-être entendu ce matin sur Europe 1, c'était témoignage poignant d'habitants du Pas-de-Calais frappés une nouvelle fois par des inondations.
00:12 Les nerfs sont mis à rude épreuve un mois et demi après un épisode de cru historique.
00:16 On est fatigué, on a toujours peur maintenant. Dès qu'il pleut, on a peur.
00:19 Mais qu'est-ce qu'on fait pour tous ces gens ? Peut-on encore vivre dans ces lieux ?
00:24 En France, 17 millions d'habitants sont exposés au risque d'inondations. 17 millions.
00:28 On fait quoi ? On laisse toujours des maisons, des quartiers de se construire peut-être ?
00:32 On va écouter tout de suite Gaël qui est avec nous en direct de Saint-Omer. Bonjour Gaël.
00:38 - Oui bonjour. - Et merci d'être avec nous.
00:41 Vous êtes en ce moment dans une séquence d'inondations vous-même ?
00:47 - Oui tout à fait, je suis maraîcher et j'ai mes tiers qui sont en train de se remplir d'eau en ce moment.
00:52 Avec tout ce qui arrive et tout ce qui est tombé, tout ce qui va encore tomber aussi.
00:55 - Donc ça veut dire combien d'hectares qui sont sous l'eau lorsque vous dites vos tiers en tant que maraîcher ?
01:02 - Alors moi je suis sur du maraîchage diversifié, je suis sur 5 hectares.
01:07 Et donc mes 5 hectares avaient déjà été inondés en novembre et là c'est reparti pareil. C'est le même problème.
01:14 Donc tout est inondé sur 80 centimètres, 1 mètre.
01:17 - Donc ça veut dire que lorsque ce que vous cultivez est inondé, c'est évidemment perdu ?
01:25 - Tout à fait, oui. Quand ça dure aussi longtemps que ça, oui c'est perdu, ça pourrit.
01:29 Et après on ne peut plus rien récupérer. C'est tellement humide que c'est impossible à récupérer.
01:35 - Mais qu'est-ce qui s'était passé puisque c'était déjà inondé il y a un mois me dites-vous ?
01:40 Donc vous aviez réussi quand même à récupérer des choses cultivables ?
01:44 Ou est-ce que finalement cette nouvelle crue ne change rien puisque déjà tout était perdu avant ?
01:51 - Il y avait quelques pieds de fraises que j'avais réussi à récupérer un peu.
01:55 Mais par contre ce qui était bien c'est que ça commençait un peu à l'eau s'en aller.
01:59 Donc on espérait que ça sèche un peu plus vite que prévu.
02:02 Et pour pouvoir replanter, ressemer dans les mois qui viennent.
02:06 Mais là si ça redémarre de plus belle, on ne sait pas du tout quand est-ce qu'on pourra replanter et retravailler le terrain.
02:11 - Gaël qui est avec nous en direct sur Europe 1, en direct de Saint-Omer, qui est maraîcher.
02:16 On peut dire ce que vous cultivez précisément comme maraîcher Gaël ?
02:20 - Oui tout à fait, donc je fais de la tomate, de la courgette, des concombres, des salades, des pains de terre,
02:27 patates douces, des fraises, de la rhubarbe.
02:30 - Bon, et vous évaluez votre perte en termes de pourcentage, c'est 100% de ce que vous aviez planté qui est fichu ?
02:39 - Oui, tout à fait, c'est l'actuel 100% et même pour ce qui va arriver cette saison, est-ce que ça ne va pas donner des maladies en plus ?
02:47 Il faut voir aussi le futur et pour cet été, est-ce qu'on va réussir à avoir des récoltes ?
02:52 - Ça fait combien de temps que vous êtes maraîcher à Saint-Omer Gaël ?
02:57 - Alors moi ça fait 3 ans que je suis en couveuse et l'idée c'était de pouvoir m'installer en début d'année, en 2024.
03:03 - Ça veut dire quoi être en couveuse ?
03:05 - Je suis aidé comme une pépinière en entreprise en fait.
03:10 Au début je ne suis pas encore à mon compte, mais l'idée c'était de pouvoir démarrer le maraîchage à mon compte en début 2024.
03:18 - Vous avez quel âge Gaël ?
03:20 - 35 ans.
03:21 - Donc vous êtes un jeune maraîcher et vous êtes de la région, vous êtes de Saint-Omer ?
03:25 - Oui, oui, tout à fait, ça fait 15 années que je suis là.
03:28 - Ces terres-là, elles n'ont jamais été inondées de la façon du moment ?
03:36 - Non, autant non, il n'y a jamais eu autant d'eau comme ça, comme en ce moment.
03:42 C'est impressionnant tout ce qu'on a eu comme eau et tout ce qu'on a comme eau en ce moment.
03:46 - Mais est-ce que ça peut même remettre en cause votre activité à long terme ?
03:51 Est-ce que vous vous dites finalement "je ne vais peut-être pas rester sur cette terre-là parce que c'est une terre à risque" ?
03:57 - Oui, tout à fait, c'est une terre à risque. Est-ce que financièrement on va réussir à suivre ?
04:04 Est-ce qu'on va réussir à travailler ? Est-ce que ça va revenir plus souvent ?
04:08 C'est des questions qui se posent et c'est une grosse réflexion.
04:13 - Alors financièrement justement dans ces cas-là, est-ce qu'il y a des assurances ?
04:16 Est-ce que c'est catastrophe naturelle ? Quels sont vos moyens de financement ?
04:22 - Alors moi je n'en ai aucun parce que je ne rentre pas dans les caisses.
04:26 Étant donné que je ne suis pas corps installé, je n'ai pas le droit aux aides, je n'ai pas le droit aux assurances.
04:31 - Mais pourquoi vous n'avez pas le droit aux assurances ?
04:37 - Déjà ils ont du mal à nous assurer parce qu'on fait des légumes, on est en maraîchage diversifié
04:42 donc on a une trop grande production donc c'est pas trop calculable.
04:45 Et puis on ne peut pas être assuré en même temps.
04:49 Et étant donné que je suis en couveuse, comme je disais tout à l'heure, je ne suis pas considéré comme exploitant habituel,
04:53 je ne rentre pas dans les cases pour avoir des aides.
04:56 - Et comment vous allez faire financièrement ?
04:59 - J'ai été obligé de retravailler à côté, il n'y a pas le choix.
05:02 - C'est-à-dire que vous faites quoi à côté ?
05:04 - Là je travaille actuellement à la mairie d'Arc.
05:07 - Donc ce qui vous assure un salaire, mais vous travaillez à mi-temps j'imagine, vous ne travaillez pas à plein temps ?
05:12 - Oui, actuellement je suis à mi-temps pour essayer de compenser un peu.
05:18 - Je salue Lionel Gougelot qui nous écoute, qui est le correspondant dans la région
05:25 et que vous connaissez depuis tant d'années sur Europe 1
05:28 et il m'envoie à l'instant pendant que nous parlons ce petit SMS que je découvre,
05:33 les maraîchers agriculteurs vont également se retrouver confrontés à des problèmes de pollution des terres suite à ces inondations,
05:39 me dit Lionel, que je salue d'ailleurs et à qui je souhaite la bonne année.
05:42 C'est un peu ce que vous disiez Gaël, c'est-à-dire que vous aviez peur
05:46 que les prochaines récoltes soient effectivement entamées
05:50 avec des problèmes en l'occurrence de pollution liées à l'inondation ?
05:56 - C'est ça, les pollutions, les pourritures, les maladies qui vont se développer dans les sols,
06:00 ça c'est ce qui nous attend, c'est ça la crainte aussi.
06:03 - Bon, votre habitation est elle-même soumise à...
06:10 - Non, ça va, j'ai cette chance là de ne pas avoir l'habitation qui soit sur le lieu en fait.
06:14 Donc là pour le moment ça c'est bien.
06:16 - Bon bah écoutez Gaël, j'imagine que la période n'est pas forcément joyeuse en ce début d'année,
06:22 mais vous relevez quand même, vous gardez le moral.
06:28 Et les prochaines d'ailleurs prévisions météorologiques,
06:35 annoncent-elles une décrue ? Je n'en suis pas certain Gaël.
06:41 - Non, pour le moment ça n'annonce pas, on est qu'en rouge pour un petit moment je crois.
06:46 Donc là ça s'annonce pas bon.
06:48 - Bon bah merci en tout cas, merci beaucoup,
06:51 parce que Gaël, votre témoignage est évidemment extrêmement important,
06:55 et merci vraiment d'avoir été avec nous sur l'antenne d'Europe 1 à 12h10.
07:00 Nous allons marquer une nouvelle pause,
07:03 et puis on va continuer ce débat avec le président des risques climatiques,
07:10 si j'ose dire, le président de Prédictes Services,
07:12 qui est spécialisé dans la gestion des risques climatiques,
07:15 M. Roumaniak, à tout dessus.
07:17 - De 11h à 13h, vous écoutez Pascal Prohevous sur Europe 1,
07:20 et vous réagissez en composant son numéro.
07:22 - Appelez Pascal Pro au 01 80 20 39 21.
07:26 - Europe 1.
07:27 - Pascal Prohevous.
07:28 - Pascal Prohevous, la suite de 11h à 13h sur Europe 1 avec Pascal Prohevous.
07:32 - Et avant d'écouter M. Roumaniak, je vous propose d'écouter Vincent Macignan,
07:37 il est adjoint maire à Blindec, et il est sinistré,
07:40 c'est la troisième inondation en seulement quelques semaines.
07:43 - Nous on ne peut plus vivre là, on ne sait plus quoi faire,
07:45 on est à la moindre coup d'eau, on n'a jamais connu ça.
07:49 À la moindre coup d'eau on est inondé,
07:51 il faut raser ce quartier, endiguer, pour protéger le reste de la ville de Blindec.
07:55 Ici on n'endigue pas, et on va inonder tout Blindec par les rues,
07:59 et tout ça parce que ça déborde chez nous et ça va monter.
08:02 - Vous habitez ici, vous seriez prêt à raser votre maison ?
08:04 - Oui tout à fait, je peux vous dire que nous sommes 10 maisons dans le quartier,
08:08 sur les 10 maisons il y a 9 maisons qui sont tout à fait pour,
08:11 parce que tout le monde est tabou, tout le monde va craquer,
08:13 et je vous dis, j'ai des voisins qui sont sous médicaments,
08:17 on craque, on ne peut plus, on ne peut plus vivre ça,
08:20 c'est vraiment impossible pour nous.
08:22 - Troisième inondation en seulement quelques semaines,
08:25 le Nord, la Meuse et Moselle, le Finistère ont également été placés en vigilance au rang,
08:30 ils ont été rejoints dans la soirée mardi par les Ardennes, la Meuse et la Moselle.
08:35 Des inondations ont touché la Loire-Atlantique,
08:37 nécessitant le relogement d'une vingtaine de personnes dans ce département selon la préfecture.
08:41 Nous sommes donc avec M. Roumaniak, président de Prédict Service,
08:46 spécialisé dans la gestion des risques climatiques.
08:49 Est-ce que vous avez une analyse de ces crues à répétition ?
08:54 Bonjour M. Roumaniak.
08:56 - Oui bonjour,
08:58 effectivement le Pas-de-Calais connaît une situation qui est très complexe,
09:01 exceptionnelle,
09:03 ce n'est jamais arrivé,
09:05 depuis deux mois à répétition,
09:07 des précipitations très importantes,
09:09 du coup des sols saturés, des cours d'eau qui resteront,
09:12 et puis dès que les nouvelles précipitations arrivent, les crues recommencent.
09:16 Là au moment où on parle, on est quasiment au paroxysme des crues,
09:22 que ce soit sur le bassin de la Ha, de la Quinche,
09:24 avec effectivement sur le plan psychologique,
09:27 beaucoup de difficultés pour les habitants, pour les collectivités.
09:30 - Mais est-ce que c'est déjà arrivé statistiquement ?
09:34 Est-ce que c'est une crue décennale, une crue centenale ?
09:38 Je rappelle qu'une crue décennale, c'est pas une crue qui a lieu tous les dix ans,
09:42 contrairement à ce qu'on pense, c'est une crue
09:44 dont la probabilité d'arriver est une fois sur dix,
09:47 si j'ai bien compris, si je ne dis pas de bêtises.
09:50 - Tout à fait, c'est tout à fait ça.
09:52 Parce que le pro, c'est une très bonne définition.
09:55 Effectivement, une crue centenale, ce n'est pas une fois tous les cent ans,
09:58 c'est une chance sur cinq tous les ans d'arriver.
10:00 Là, on est sur des situations, par la répétition, qui sont exceptionnelles.
10:06 En fait, c'est lié à cette situation météorologique très particulière
10:11 qu'on connaît depuis le mois d'octobre, où on a eu une succession de tempêtes.
10:16 On a parlé de l'autoroute des tempêtes qui se sont succédées,
10:19 qui rentraient sur la Bretagne, qui suivaient la Manche
10:23 et qui finissaient sur le Pas-de-Calais avec des coups de vent,
10:25 mais aussi des fortes précipitations.
10:27 On a des cumuls de précipitations en deux mois,
10:29 que ce soit sur le Pas-de-Calais en novembre, en décembre, qui dépassent.
10:34 On approche des 500 millimètres en moins de deux mois.
10:37 Et à l'opposé du côté métropolitain,
10:42 on a les Pyrénées-Orientales qui connaissent une sécheresse extrême.
10:46 C'est ce qui est indiqué dans tous les rapports scientifiques du GIEC.
10:52 C'est un peu ce tendanciel, avec ce paradoxe,
10:54 ce qu'on peut avoir à la fois des sécheresses extrêmes
10:58 et puis des inondations importantes.
11:00 Il y a quelques mois, on se plaignait de la situation très basse des nappes.
11:05 Aujourd'hui, on parle de l'inverse, de la situation extrême
11:08 avec des nappes qui sont très hausses sur le terrain.
11:10 - Mais bien sûr, mais alors qu'est-ce qu'il faut faire ?
11:11 Il faut tout raser, à votre avis ?
11:14 On voyait ces gens qui imaginent quitter l'endroit dans lequel ils habitent.
11:19 Quelle est votre position là-dessus ?
11:21 On ne peut plus vivre comme ça, il faut raser le quartier,
11:23 dit l'adjoint au maire de Blindec.
11:27 - Alors la situation et la rébosse n'est pas générale.
11:31 En fait, c'est au cas par cas.
11:34 On sait qu'en France, il y a quasiment 18 millions de Français
11:39 qui vivent dans des zones potentiellement inondables.
11:41 Donc on ne peut pas raser les habitations de 18 millions de personnes et les faire déplacer.
11:45 Mais ponctuellement, il y a des dispositifs en France qui permettent effectivement
11:51 de déménager des gens, de détruire des maisons pour aller s'installer sur place.
11:57 Et il y a des organismes, il y a des services d'État
12:00 qui analysent effectivement l'opportunité de réaliser ça.
12:05 Alors ce sont les premiers déplacés climatiques, on va dire.
12:09 Quand on parle de réfugiés climatiques, on pense immédiatement à Bangladesh
12:15 ou des pays extrêmes.
12:17 - Mais ça sera peut-être des gens de Calais ?
12:18 - Voilà, tout à fait, ce sera peut-être les premiers exemples.
12:21 On a eu ces situations-là après la tempête Exincia sur la côte atlantique,
12:26 où des gens ont été déplacés.
12:27 On a eu ça dans les Alpes-Maritimes avec la tempête Alex.
12:30 On a eu ça dans l'Aude à Trèbes aussi.
12:33 C'est un dispositif qui est possible.
12:35 Si on est dans des zones qui sont vraiment trop vulnérables,
12:38 cette possibilité existe.
12:40 - La tempête d'Exincia, c'était il y a combien de temps ?
12:42 Une dizaine d'années avec l'île de Ré notamment ?
12:44 - En 2010, soit ça.
12:46 - En plus que ça, le temps passe vite.
12:49 Mais c'est vrai que c'était incroyable,
12:52 notamment pour ceux qui étaient...
12:55 L'île de Ré qui avait été le plus touché, bien évidemment.
12:58 - Alex Roumaniak, président de Predict Service,
13:02 spécialisé dans la gestion des risques climatiques.
13:05 Je vous remercie beaucoup, M. Roumaniak.
13:06 Et puis je vous souhaite également une belle et heureuse année.
13:09 - De même.
13:11 Et bon courage à nos amis du Pas-de-Calais.
13:13 - Bien sûr, on pense à eux, et tout Europe un pense à eux.
13:15 Et Lionel Gougelot, effectivement,
13:17 nous rapporte des témoignages que vous avez pu entendre ce matin,
13:21 qui sont poignants.
13:21 Il est 12h19.
13:23 On va marquer une pause.
13:24 On va avoir d'autres sujets que nous pourrons aborder d'ici 13h.
13:29 Est-ce que vous passez votre temps à filmer tous les événements que vous vivez ?
13:32 C'est une image qui a frappé les uns et les autres.
13:35 C'est une image de notre temps, vie ta vie dans ton écran.
13:38 C'était samedi soir, dimanche soir, sur les Champs-Elysées,
13:41 le 31 décembre, à minuit.
13:43 C'est une très belle image, d'ailleurs, visuellement,
13:47 puisqu'on voyait tous ces portables allumés devant l'Arc de Triomphe.
13:50 Mais les gens, manifestement, regardent ou vivent...
13:54 - On n'apprécie plus le moment, comme dans les concerts,
13:56 les personnes qui filment dans les concerts.
13:58 - Je ne comprends pas.
13:59 - Manifestement, ils le vivent différemment de vous.
14:01 Ils vivent leur vie dans leur écran.
14:04 - Derrière leur écran.
14:04 - Ou à travers leur écran, je ne sais comment dire.
14:06 On pourra parler du Dry January.
14:09 Qui le fait, le Dry January ?
14:12 - Moi, je le fais.
14:13 - Vous l'avez tenue ?
14:14 - J'ai commencé le troisième jour.
14:15 Troisième jour, oui, j'espère.
14:16 - Hier soir, elle a tenue.
14:18 - Hier soir, elle a tenue parce que vous étiez ensemble hier soir ?
14:20 - Oui, on a bu un petit verre et elle a refusé de prendre de l'alcool.
14:23 - Vous étiez où hier soir ?
14:24 - Juste à côté.
14:25 - À quelle heure ?
14:27 - Attendez, à quelle heure ?
14:29 - 18h.
14:31 - 16h, c'est bête d'abord.
14:33 - Vous voyez ça, c'est tendancieux.
14:35 Hier soir, c'était 16h.
14:37 C'était un goûter d'enfant.
14:39 - C'était vers 17h.
14:41 - Parce que le soir impliquait quelque chose, vous voyez,
14:45 c'est un peu sulfureux.
14:47 - Enfin, moi, je n'ai pas arrêté à 18h.
14:49 - Et vous, vous avez pris un petit alcool ?
14:53 - Non, mais un petit cocktail.
14:57 - L'alcool de noix ?
14:59 - Non, pas l'alcool de noix.
15:01 - Donc vous ne faites pas le dry Joannury ?
15:03 - Non, je ne le fais pas.
15:05 - Vous le faites, vous ?
15:07 - Moi, je le fais, oui, bien sûr.
15:09 Mais toute l'année.
15:11 - Oh non, le dry-guire ?
15:13 - Ah bon, on ne savait pas ?
15:15 - Le dry-guire ?
15:17 - D'ailleurs, on a dit qu'on ne dirait pas ce nom-là.
15:19 - Le Janvier Sobre.
15:21 - Janvier !
15:23 - 45 rue de Polyvaux.
15:25 Vous êtes bien M. Janvier
15:27 aux 45 rue de Polyvaux.
15:29 - Je ne me demande pas ce que je le sais.
15:31 - Vous connaissez toutes les rubriques comme ça ?
15:33 - J'en ai regardé combien de fois les films ?
15:35 - C'est Janvier, d'abord.
15:37 - C'est Janvier ?
15:39 - Oui, c'est Janvier.
15:41 Et dans la nouvelle de Marcel Aimé, c'était Jamblier.
15:43 Parce que c'est une nouvelle de Marcel Aimé,
15:45 à la Traversée de Paris, qui avait été adaptée
15:47 par Claude Doton-Lara.
15:49 Et c'est Janvier 45 rue de Polyvaux
15:51 qui est joué par Jean Gabin.
15:53 Et Janvier, c'est Louis de Funès.
15:57 - Jambier 45 rue de Polyvaux.
15:59 - C'est 400 francs.
16:01 - J'ai la tête qui tourne avec toutes ces infos.
16:03 Vous me faites tourner la tête.
16:05 - JANVIER !
16:07 Vous ne connaissez pas ça ?
16:09 - Si, vous le faites à chaque fois.
16:11 - Il y a Bourvil.
16:13 C'est un film extraordinaire.
16:15 - Mais évidemment !
16:17 - Mais vous l'avez vu ou pas ?
16:19 - Mais non, je ne l'ai pas vu.
16:21 J'ai vu Spiderman.
16:23 - Du drive de l'annuarie, on arrive à Jambier 45 rue de Polyvaux.
16:25 - Il est en colère.
16:27 - On marque une pause et on revient avec Jambier 45 rue de Polyvaux.
16:31 - Avec plaisir.
16:33 - Vous écoutez Pascal Praud, 11h à 13h, sur Europe 1.

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