Category
📺
TVTranscription
00:00:00 CAM4.fr, le plus grand site de webcam live réservé aux adultes.
00:00:05 14h-16h, Brigitta et Sud Radio.
00:00:10 Bonjour à tous, nous sommes ensemble durant ces deux heures sur Sud Radio.
00:00:13 Alors vous ne le savez peut-être pas, mais ce sont les films pornographiques
00:00:17 qui ont rendu la pratique de la fellation normale.
00:00:20 Eh oui, auparavant cette pratique était réservée à certaines femmes,
00:00:24 ce qu'on appelle les femmes de mauvaise vie.
00:00:27 D'ailleurs, il existe encore des femmes pour qui la fellation reste une pratique délicate,
00:00:32 tout comme il existe encore des hommes qui ne veulent pas que leur épouse bien-aimée
00:00:36 mette leur pénis dans sa bouche.
00:00:39 Néanmoins, la fellation est un acte qui est apprécié par la majorité des hommes.
00:00:43 Alors, chez les femmes, c'est peut-être un peu plus niancé.
00:00:46 Si certaines adorent sentir grandir la verge de leur amant dans leur bouche,
00:00:50 d'autres craignent justement qu'il éjacule ou ne se sentent pas capables de la pratiquer convenablement.
00:00:56 Donc, je vous propose qu'on évoque ce sujet en compagnie d'un neurologue sexologue,
00:01:00 Vincent Hupertin, qui sera avec nous durant ces deux heures.
00:01:03 Et déjà, je vais lui demander de nous raconter ce que lui disent ses patients,
00:01:07 puisqu'il les reçoit tous les jours.
00:01:09 Mais je vous propose aussi de venir, vous, nous en parler,
00:01:12 venez témoigner sur vos goûts en particulier,
00:01:15 ou alors si vous avez des questions à poser, bien sûr, nous pourrons y répondre.
00:01:19 Et pour ça, il vous suffit d'appeler le 0 826 300 300.
00:01:22 Bonjour Vincent Hupertin.
00:01:24 Bonjour Brigitte.
00:01:25 Est-ce que vous êtes conscient que c'est une pratique qui s'est démocratisée,
00:01:29 finalement, depuis peut-être une quarantaine d'années,
00:01:33 mais on va dire cinquante ans,
00:01:35 mais qu'au début du siècle dernier,
00:01:38 c'était encore réservé à certaines catégories de gens plus libérés ?
00:01:45 Dans le cabinet, ce qu'on entend, c'est qu'aujourd'hui, ça fait partie des préliminaires,
00:01:51 ces fameux lancements avant la sexualité, déjà sexuel au début.
00:01:56 Ce n'est plus une pratique extra, c'est quelque part dans la norme.
00:02:00 C'est quelque chose de tout à fait normal.
00:02:02 D'ailleurs, on n'invoque pas tellement, on ne parle pas forcément de l'affiliation en soi,
00:02:06 mais plus qu'un moyen éventuel dans la richesse des échanges entre les partenaires.
00:02:12 Donc ce n'est pas un motif de consultation spécifique, mais effectivement, c'est un moyen.
00:02:16 Donc il ne faut pas confondre la finalité et la checklist,
00:02:20 parce qu'il faut faire ça.
00:02:22 Donc c'est quelque chose de tout à fait normal, voire presque banal.
00:02:26 Oui, oui. Après, les raisons qui font que les hommes aiment,
00:02:33 ou les raisons qui font que les femmes sont un peu gênées,
00:02:35 elles ne sont pas les mêmes suivant les individus, évidemment.
00:02:37 Il y a des différences qui sont quand même culturelles,
00:02:40 mais au fil du temps, ces différences vont disparaître.
00:02:44 On est à l'époque des réseaux sociaux, de l'Instagram, de TikTok, de YouTube, de YouPorn.
00:02:49 Donc, quelle que soit les cultures aujourd'hui, quelle que soit l'origine des couples, des individus,
00:02:56 là, les priminaires, ça reste des priminaires.
00:02:58 C'est un peu de tout, c'est mélangé.
00:03:00 Donc ce n'est plus une pratique réservée à certains groupes.
00:03:02 Donc tout le monde pratique.
00:03:04 En même temps, quand on lit les dernières enquêtes,
00:03:06 les enquêtes les plus récentes,
00:03:08 curieusement, on pourrait penser que c'est 99% de gens qui pratiquent la fellation,
00:03:12 alors qu'on n'en est pas là du tout.
00:03:14 Et ce qui m'a beaucoup surpris aussi dans la dernière enquête,
00:03:17 c'est qu'il y a plus d'hommes qui disent aimer le cunnilingus
00:03:22 que de femmes qui disent aimer la fellation.
00:03:25 Donc, contrairement à ce que pourraient croire certaines féministes...
00:03:29 Il faut qu'on arrête ce copier-coller.
00:03:32 L'homme, les désirs, les attentes, l'excitation masculine,
00:03:37 ne sont pas tout à fait les mêmes.
00:03:38 La mécanique est quand même différente.
00:03:40 Donc, on ne peut pas copier-coller,
00:03:42 que ce soit sur la fécondité, sur la sexualité, sur la contraception.
00:03:45 C'est très différent.
00:03:47 Ce qui compte, à la limite, c'est une fois qu'on est avec un partenaire,
00:03:50 un partenaire que c'est fantastique.
00:03:52 Ce qui compte, ce n'est pas si on a coché toutes les cases.
00:03:54 Est-ce que ça a été fantastique ?
00:03:56 C'est la chose qui compte, l'épanouissement.
00:03:58 - Et alors, on se souvient de cette fameuse phrase,
00:04:00 "sucer, c'est tromper".
00:04:02 Qu'est-ce qu'en disent vos patients ?
00:04:05 Est-ce qu'accepter une fellation par une collègue de travail,
00:04:09 c'est tromper son épouse ?
00:04:11 Est-ce que ça fait partie de la bonne entente entre collègues ?
00:04:15 - Écoutez, ça fait partie des choses qui créent de la culpabilité.
00:04:21 J'ai un certain nombre d'hommes qui consultent,
00:04:24 pour soi-disant, des urétrites,
00:04:26 après une fellation qui n'était pas au programme.
00:04:28 C'est l'accident en soirée, l'accident au travail,
00:04:30 l'accident de la happy hour.
00:04:32 Et finalement, il y a un sentiment de culpabilité,
00:04:35 parce qu'ils ne sont pas tout à fait dans le sexe,
00:04:37 mais ils ne sont pas tout à fait non plus dans la liberté.
00:04:42 - Dans une conversation traditionnelle entre collègues.
00:04:45 - C'était par accident, c'était par accident.
00:04:47 - Comment est-ce possible ?
00:04:49 - Ça n'empêche que derrière, il y a quand même une énorme,
00:04:52 j'appelle ça un syndrome de culpabilité,
00:04:54 c'est qu'il crée des symptômes,
00:04:56 c'est quelque chose de psychosomatique,
00:04:58 avec des urétrites, avec des bruits,
00:05:00 avec des picotements, avec des analyses à répétition,
00:05:03 qui ne révèlent jamais.
00:05:05 Et finalement, la gêne est là.
00:05:07 Est-ce que la gêne est en bas du corps et au-dessus du corps ?
00:05:09 Je crois que c'est plus en haut du corps qu'en bas du corps.
00:05:11 - Vous voulez dire que c'est assez fréquent
00:05:13 qu'un homme qui aurait accepté une fellation
00:05:15 par une femme autre que son épouse,
00:05:17 se retrouve après avec des irritations,
00:05:20 des choses qui sont à priori, on pourrait penser,
00:05:23 alors qu'il n'y a pas tellement de risques d'infection
00:05:27 sexuellement transmissibles ?
00:05:30 - Attention, il n'a pas désiesté par la fellation,
00:05:34 mais ça n'empêche qu'il peut avoir des bactéries opportunistes.
00:05:38 Donc, ça m'est arrivé de faire un diagnostic,
00:05:41 mais en l'occurrence, la plupart,
00:05:43 les analyses sont négatives,
00:05:45 mais c'est un cortège de symptômes qui sont très riches,
00:05:47 avec des douleurs au niveau du gland, de l'urètre...
00:05:49 - Et ça, c'est dû évidemment à la culpabilité ?
00:05:52 - C'est la seule explication que nous avons,
00:05:54 parce que derrière, il y a quand même...
00:05:56 - Elle, elle, elle...
00:05:58 - Et que c'est souvent...
00:06:00 C'est très lourd.
00:06:02 Et souvent, c'est une urgence de rendez-vous quasi immédiat,
00:06:05 parce qu'on ne peut plus...
00:06:07 Et on essaie de rassurer, on fait toute une batterie,
00:06:09 finalement, il n'y a jamais rien,
00:06:11 et ça finit par s'estomper.
00:06:12 - Des fois, on les envoie chez le curé, hein,
00:06:14 pour se faire confesser...
00:06:16 - Ouais, après, on essaie de rassurer, on essaie de...
00:06:18 - Ou chez le gland...
00:06:19 - Voilà, c'est ça, c'est ça.
00:06:20 Et du moment où ils sont rassurés, finalement,
00:06:22 après, après, après, ça va mieux.
00:06:23 - Alors, justement, on va peut-être commencer
00:06:25 par cette question importante.
00:06:27 Quels sont les risques, en tant que partenaire,
00:06:31 donc irréguliers,
00:06:33 quels sont les risques pour l'homme et pour la femme
00:06:36 lorsqu'on fait une fellation ?
00:06:38 - Alors, le risque jusqu'à...
00:06:41 Ce qui était intéressant, c'est que jusqu'à la période du sida,
00:06:45 il y avait une liberté, donc il n'y avait pas du tout la crainte.
00:06:48 C'est après qu'on a commencé à se poser des questions
00:06:50 sur les IST et la fellation.
00:06:52 Or, les études aujourd'hui montrent que, sur le VIH,
00:06:55 le risque, il est quasiment exceptionnel.
00:06:57 - Oui, il existe, mais il est très, très rare.
00:06:59 - Très, très rare, très, très rare.
00:07:01 Il faut des contacts fréquents.
00:07:03 On sait que pour l'hépatite, notamment l'hépatite B,
00:07:06 il y a un risque potentiel parce que le virus,
00:07:08 il est éliminé dans la staline, donc il y a quand même...
00:07:10 Si quelqu'un qui est actif peut avoir...
00:07:12 Mais aujourd'hui, on est quasiment tous vaccinés,
00:07:13 on devait être vaccinés, donc normalement, ça devait protéger.
00:07:16 On sait que pour l'herpès, c'est pour moi le problème numéro un.
00:07:20 - L'herpès, oui, c'est pareil.
00:07:21 - Parce que le virus, il est présent...
00:07:24 S'imaginant qu'il y a un herpès qui est au niveau labial,
00:07:26 la présence de l'herpès est là, même en dehors des lésions,
00:07:29 donc il y a un risque majeur d'herpès.
00:07:31 Et cette maladie, une fois là, elle ne disparaît jamais.
00:07:34 - Mais il est contagieux, l'herpès, que lorsqu'il se manifeste ?
00:07:38 Je veux dire, si on a un herpès qui est endormi...
00:07:42 - Bien sûr, je parle de l'herpès en phase aiguë, en phase éruptive.
00:07:46 - Mais là, normalement, on le voit, on le sait.
00:07:48 - Alors, il y a une période, apparemment,
00:07:50 il y a une période dans laquelle il y a un risque de contamination,
00:07:53 même dans les jus qui précèdent ou qui suivent,
00:07:55 donc pas nécessairement au moment où on voit la lésion.
00:07:57 Donc, quelqu'un peut être contaminant, voilà.
00:07:59 Donc, il y a un risque qui est quand même avéré, mais quand même minime.
00:08:02 Par contre, ça dépend beaucoup de l'immunité.
00:08:04 Donc, s'il y a un problème d'immunité, ça joue beaucoup avec l'immunité.
00:08:07 - Alors, il y a aussi quelque chose qui court comme ça.
00:08:10 Donc, je vous pose la question en tant qu'urologue sexologue,
00:08:13 Vincent Hubertan, on dit que ça peut provoquer,
00:08:16 à cause du papillomavirus, ça peut provoquer des cancers de la gorge
00:08:19 ou des cancers du...
00:08:22 - Voilà. Alors, on a des études qui sont claires.
00:08:24 On a un risque de l'exposition à l'HPV.
00:08:27 C'est le papillomavirus qui est là, il est réel.
00:08:29 Évidemment, qu'il est accentué, donc c'est plutôt les ORL qui voient,
00:08:32 parce que c'est les cordes vocales, donc c'est pas nous en urologie qu'on les voit.
00:08:35 C'est plutôt les collègues ORL qui diagnostiquent.
00:08:38 On sait que c'est lié au tabac, donc il faut aller au tabac,
00:08:42 à l'alcoolisme et à l'exposition chronique.
00:08:45 Donc, c'est pas un accident, c'est quelque chose d'exposition chronique,
00:08:48 ça peut créer... On sait que les cancers ORL liés à l'HPV,
00:08:52 c'est une réalité.
00:08:55 - Et dernière question, avaler du sperme,
00:08:58 est-ce que ça provoque un risque quelconque pour l'estomac ?
00:09:03 - Alors, il n'y a pas de risque pour l'estomac,
00:09:06 mais on sait que la quantité de virus est la plus importante.
00:09:09 Et on peut imaginer que quelqu'un qui est seropositif
00:09:12 et qu'en même temps on a une lésion buccale,
00:09:15 une juste inflammation des gencives, ou une lésion,
00:09:18 ça peut augmenter. On parlait des risques exceptionnels pour le VIH,
00:09:21 donc il peut y avoir... - Oui, si on vient de se faire arracher une dent,
00:09:23 c'est pas le moment d'avaler du sperme, d'un séropositif.
00:09:26 - Voilà, c'est plutôt le contraire. - On voit donc finalement que
00:09:29 les risques sont quand même assez faibles.
00:09:32 - Le risque est assez faible, néanmoins, en tant que médecin,
00:09:35 je dois quand même souligner que... - Bien sûr, bien sûr, c'est notre but.
00:09:38 - C'est un rapport occasionnel, un rapport qui est avec,
00:09:41 en dehors des couples,
00:09:44 je pense que la précaution, y compris dans la fédération,
00:09:47 est quand même importante de tenir compte.
00:09:50 Donc un petit goût de latex, c'est mieux.
00:09:53 - De latex, mais il y a de latex avec arôme de banane, par exemple,
00:09:56 ça change, ou fraise. - Pourquoi pas.
00:09:59 Et bien, maintenant c'est à vous de poser vos questions,
00:10:02 à vous de témoigner en nous appelant au 0826 300 300,
00:10:05 dans un instant c'est Angèle qui va prendre la parole.
00:10:08 - SUD RADIO - Nous sommes en compagnie de Vincent Hupertin,
00:10:11 urologue, sexologue, auteur de l'Encyclopénie aux éditions Le Duc,
00:10:14 et nous évoquons aujourd'hui la fellation.
00:10:17 Si vous n'avez jamais osé, en tant que femme ou en tant qu'homme,
00:10:20 pourquoi pas, parce que si vous êtes gay, ces questions peuvent se poser,
00:10:23 faire de fellation et que vous avez envie d'en parler avec nous,
00:10:26 vous êtes bien sûr les bienvenus au 0826 300 300.
00:10:29 Mais pour l'instant c'est Angèle qui est en couple depuis quelques années,
00:10:32 et a priori c'est une pratique que vous aimez bien.
00:10:35 Bonjour Angèle. - Bonjour Brigitte, bonjour Vincent.
00:10:38 - Bonjour Angèle.
00:10:41 - Eh bien on vous écoute Angèle. - Alors oui, effectivement,
00:10:44 c'est une pratique que j'affectionne,
00:10:47 dans le sens où on peut avoir
00:10:50 la vision de son partenaire,
00:10:53 voir tout ce que ça peut engendrer chez lui,
00:10:58 les différentes sensations,
00:11:02 si je serre un peu plus fort avec ma main ou pas,
00:11:05 si je vais plus vite ou pas,
00:11:08 il y a un partage je trouve.
00:11:11 - On a l'impression aussi que ça vous donne une sensation de pouvoir.
00:11:14 - Effectivement, oui.
00:11:17 - C'est en général ce qu'apprécient les femmes qui aiment la fellation,
00:11:22 et celles qui en ont peur ou qui n'aiment pas,
00:11:25 ont au contraire l'impression d'être dominées, soumises.
00:11:29 - Effectivement, c'est toujours intéressant de savoir comment on se place.
00:11:33 Si on est dans une position de dominants, dominées,
00:11:36 c'est toujours désagréable, parce qu'il y a cette notion d'infériorité.
00:11:39 Au contraire, il y a un pouvoir, parce que l'homme est passif,
00:11:42 et c'est l'autre qui a le pouvoir sur le plaisir,
00:11:45 sur le partage, sur les sensations,
00:11:48 donc qui peut adapter, moduler, faire en sorte que le plaisir
00:11:51 est ressenti sur l'autre, alors que l'autre est juste en attente.
00:11:54 - C'est vrai que mon conjoint a parfois du mal
00:11:57 avec cette notion de domination,
00:12:02 on peut appeler ça comme ça,
00:12:05 venir me prendre les cheveux
00:12:08 pour essayer de contrôler mes mouvements.
00:12:12 - Et ça vous plaît ou pas ça ?
00:12:16 - Parfois oui, ça me plaît, et parfois j'ai envie de rester dominante,
00:12:20 donc je lui retire la main gentiment.
00:12:23 C'est un jeu.
00:12:25 - Oui, mais on voit bien qu'être totalement passif
00:12:28 pour un homme, ce n'est pas forcément si simple.
00:12:31 - C'est compliqué, d'ailleurs, vous l'avez bien dit,
00:12:34 mais c'est un jeu, et ça doit rester un jeu,
00:12:37 entre les deux partenaires, pour faire en sorte
00:12:40 que le partage est au maximum, mais c'est un jeu qui peut être fantastique.
00:12:43 - Et donc j'imagine qu'il a du mal à aller jusqu'au bout avec vous,
00:12:47 s'il n'aime pas trop être...
00:12:50 - Ah non, ça va, oui, j'y arrive.
00:12:55 - Et on sent que vous êtes très fière d'y arriver.
00:12:58 - Oui.
00:13:00 - Alors là, ce n'est pas évident pour tous les hommes.
00:13:03 - Exactement, il y a des hommes qui avouent, d'ailleurs,
00:13:06 que ça peut être intéressant comme prêt,
00:13:09 comme s'il y avait besoin de prêt quelque chose de préliminaire,
00:13:12 mais qu'ils n'arrivent pas à aller faire un rapport entier
00:13:15 jusqu'à l'éjaculation, au orgasme.
00:13:18 - J'ai rencontré un homme comme ça,
00:13:21 on n'a jamais pu en parler, je ne suis pas restée très longtemps avec lui,
00:13:24 mais il n'aimait pas l'affilation,
00:13:27 et c'est vrai que ça m'avait étonnée,
00:13:30 il n'aimait pas ça.
00:13:33 - Et il ne voulait absolument pas ?
00:13:36 Il était vraiment fermé à ça ?
00:13:39 - Alors, il s'est un peu laissé faire,
00:13:42 mais très vite,
00:13:45 il m'a enlevé
00:13:48 et on a fait autre chose.
00:13:51 - Contrairement à ce qu'on pourrait croire,
00:13:54 il y a quand même un certain nombre d'hommes qui n'aiment pas,
00:13:57 qui sont déterminés ?
00:14:00 - Je rencontre fréquemment, parce que, premièrement,
00:14:03 comme disait Philippe, Bruno,
00:14:06 la sexualité ça s'apprend,
00:14:09 et que si dans la phase de découvert, d'apprentissage,
00:14:12 il n'y a pas eu ce type de pratique,
00:14:15 il y a des hommes qui ont du mal,
00:14:18 parce qu'ils sont mal à l'aise, ils ne sont pas bien,
00:14:21 et tout simplement, ils n'ont pas de sensation de plaisir.
00:14:24 Donc, ce qu'on dit, ce n'est pas rare,
00:14:27 je rencontre fréquemment pour des problèmes,
00:14:30 et parfois c'est associé à un problème d'orgasme.
00:14:33 - Oui, je pense qu'on atteint peut-être même les 15-20%
00:14:36 - C'est difficile à donner des chiffres,
00:14:39 parce que ce ne sont pas les hommes qui parlent le plus souvent.
00:14:42 - Je ne suis pas sûre qu'il y ait eu une véritable enquête faite sur ce sujet.
00:14:45 - Mais le chiffre, moi, 20%, ça ne m'étonnerait pas du tout,
00:14:48 je ne serais pas étonné.
00:14:51 - Oui, mais il y a bien 20% d'hommes qui s'en passent volontiers.
00:14:54 - En tout cas, ce n'est pas la prédominance,
00:14:57 ce n'est pas le plaisir, ce n'est pas l'essentiel.
00:15:00 - Et puis, il y a des hommes qui ne pensent qu'à ça,
00:15:03 et ceux-là, en général, sont très dominants.
00:15:06 Alors là, Angèle, je peux vous assurer qu'ils vous tirent les cheveux.
00:15:09 (rires)
00:15:12 Oui, tandis que là, on voit que vous êtes dans
00:15:15 votre relation de couple,
00:15:18 c'est un jeu qui se pratique ou pas,
00:15:21 ce n'est pas une obligation de passer par cette case-là, je suppose.
00:15:24 - Ah oui, complètement, et ce n'est pas obligé non plus qu'on aille jusqu'au bout,
00:15:27 on peut ensuite faire l'amour.
00:15:30 Oui, c'est...
00:15:33 c'est rentré,
00:15:36 c'est vraiment un jeu.
00:15:39 - Ça devrait être ça. - C'est ça.
00:15:42 Il y a deux choses, jeu et partage, c'est ce qui compte.
00:15:45 - Oui.
00:15:48 - Alors, question, Angèle,
00:15:51 qu'est-ce qui vous a donné l'envie ou la permission
00:15:54 de faire votre première fellation ?
00:15:57 Qu'est-ce que vous diriez, c'est quoi ?
00:16:00 - Alors, c'est mon premier mari,
00:16:03 je l'ai rencontré quand j'avais 20 ans,
00:16:06 et c'est lui qui m'a fait tout découvrir.
00:16:09 Effectivement,
00:16:12 il n'y a pas beaucoup d'occasions
00:16:15 d'avoir de rapport, mais c'est vrai que c'est mon premier mari
00:16:18 qui a permis à m'ouvrir à tout ça,
00:16:21 et notamment à la fellation, où j'ai compris
00:16:24 comment faire,
00:16:27 il m'a indiqué
00:16:30 de protéger mes dents,
00:16:33 ce que vous dites souvent, Brigitte,
00:16:36 et la manière de serrer nos mains.
00:16:39 - C'est un geste qui vous a vraiment initié ?
00:16:42 Oui, parce que c'est vrai qu'on a l'impression comme ça
00:16:45 que c'est évident, mais ce n'est pas si simple que ça
00:16:48 pour une femme qui n'a jamais eu l'occasion de le faire.
00:16:51 - C'est souvent de la découverte, c'est souvent, notamment au début,
00:16:54 on ne sait pas trop, on s'imagine,
00:16:57 et puis souvent il y a aussi un certain nombre d'excitation,
00:17:00 ce qui fait qu'on n'est pas en mesure de se contrôler sur le geste.
00:17:03 Donc on peut faire de manière tout à fait accidentelle
00:17:06 et du coup ça peut créer tout de suite la blessure,
00:17:09 donc ce n'est pas forcément évident à maîtriser.
00:17:12 - Oui, et puis il faut faire aussi attention pour la femme
00:17:15 de ne pas aller trop fort dans la gorge tout le temps
00:17:18 parce que ça peut devenir désagréable,
00:17:21 alors qu'il y a plein de choses
00:17:24 juste avec le gland
00:17:27 qui amènent une sensation très intéressante
00:17:30 pour l'homme, et même pour la femme.
00:17:33 - Oui, parce que vous avez techniquement appris
00:17:36 et que vous êtes à l'aise,
00:17:39 parce qu'il est certain que les femmes qui n'ont pas compris
00:17:42 qu'il faut un petit peu stopper la profondeur,
00:17:45 parce que le film "Gorge profonde", c'est du cinéma,
00:17:48 c'est la glotte, je crois que ça s'appelle comme ça,
00:17:51 qui fait qu'il ne faut pas avaler un truc trop gros.
00:17:54 - Oui, et puis ça ne fait que des lésions.
00:17:57 - Si on avalait, parce qu'on ne peut pas l'avaler évidemment,
00:18:00 un pénis,
00:18:03 ce n'est pas sûr que ça passerait,
00:18:06 donc c'est pour ça qu'on a une envie de vomir si ça va trop profondément.
00:18:09 C'est un réflexe de survie.
00:18:12 - On n'est plus dans la violence, on n'est plus dans le partage.
00:18:15 Il y a une émotion de brutalité, de violence.
00:18:18 - Oui, mais j'entends bien, il y a des femmes
00:18:21 qui, parce qu'elles ont regardé des films porno,
00:18:24 croient qu'il faut enfoncer le plus possible,
00:18:27 et du coup elles finissent par ne plus trop savoir comment faire
00:18:30 ou n'ont pas très envie de faire.
00:18:33 Donc c'est important de bien rappeler qu'il suffit simplement avec sa main,
00:18:36 comme vous l'avez dit, en gel, de la mettre à la base du pénis
00:18:39 et comme ça on arrive à réguler la profondeur
00:18:42 de la pénétration.
00:18:45 - Il y a aussi une différence entre l'affélation qu'on fantase,
00:18:48 celle qu'on se projette, qu'on a vu dans les vidéos qu'on essaie de produire,
00:18:51 et la réalité de son vie. D'ailleurs, parmi les 20% des hommes qui n'ont pas,
00:18:54 il y en a plein qui ont ce fantasme, c'est-à-dire qu'ils vont regarder
00:18:57 dans les vidéos, mais dans le ressenti, il n'y a pas du tout de plaisir associé.
00:19:00 Donc il y a ces doubles regards
00:19:03 sur la réalité ressentie et puis le fantasme
00:19:06 alimenté par les vidéos avec tous les excès de l'industrie.
00:19:09 - En tout cas, ce qui est bien, c'est que vous avez eu
00:19:12 un bon professeur en gel. - C'est vrai.
00:19:15 - Et c'est un autre qui en profite.
00:19:18 - Oui.
00:19:21 - C'est bien.
00:19:24 C'est la chaîne de solidarité entre les hommes et les femmes.
00:19:27 - J'aime beaucoup l'idée.
00:19:30 - Merci Angele. - Bonne journée.
00:19:33 - On fait une petite pause et on retrouve notre Sexy News.
00:19:36 Aujourd'hui, c'est Soazik Belin qui est avec nous.
00:19:39 - Brigitte Lahaye, Sud Radio. C'est l'instant Sexy News.
00:19:42 - Vincent Huppertand, nous retrouvons notre journaliste
00:19:45 Soazik Belin. Bonjour Soazik. - Bonjour Brigitte.
00:19:48 - Bonjour Vincent. - Bonjour. - Vous savez Brigitte, j'aime vous parler
00:19:51 d'icônes féminines, d'icônes populaires, de ces femmes
00:19:54 qui ont fait fantasmer plusieurs générations d'hommes et de femmes aussi.
00:19:57 Figurez-vous que Netflix et les éditions HarperCollins UK
00:20:00 forment, simultanément,
00:20:03 un documentaire et une biographie de Pamela Anderson.
00:20:06 Je vous parlerai du documentaire puisque je l'ai vu et j'avoue y être allé
00:20:09 à reculons, sans grand enthousiasme. Et pourtant, vous voyez, je ménage
00:20:12 le suspense, je me suis laissée prendre au jeu.
00:20:15 - C'est vrai qu'il y a beaucoup de gens qui sont assez réfractaires
00:20:18 à Pamela Anderson. - Oui, parce qu'on la connaît pas suffisamment.
00:20:21 - C'est plivant. - Oui, et pour la plupart d'entre nous,
00:20:24 Pamela Anderson, ça se résume un peu à ça.
00:20:27 Je laisse quelques petites notes pour que vous puissiez vous en souvenir.
00:20:32 Souvenez-vous de cette série américaine phare
00:20:35 des années 90 qui mettait en scène le quotidien
00:20:38 de ces nageurs-sauveteurs. Il y avait Pamela, alias CJ
00:20:41 et d'autres personnages emblématiques comme le lieutenant Mitch Buchanan
00:20:44 incarné par David Hasselhoff. Première série américaine
00:20:47 diffusée en Chine, par parenthèse. Et puis Pamela,
00:20:50 c'est aussi et surtout la sex tape avec son mari de l'époque
00:20:53 Tommy Lee du groupe Motley Crue. Sex tape
00:20:56 volé et amplement partagé par des producteurs véreux
00:20:59 qui reproduisirent les cassettes, puis le DVD et puis le net
00:21:02 a fait le reste du job pour donner à voir à la terre entière
00:21:05 les ébats intimes de deux amoureux. Ébats intimes qui auraient dû le rester
00:21:08 mais que même Disney a décidé de raconter dans une série sur le sujet.
00:21:11 Alors, ce que l'on apprend dans ce documentaire
00:21:14 c'est que ce fut pour Pamela le début de la fin. La fin d'une carrière
00:21:17 en tant qu'actrice. Vous allez me dire qu'elle en a fait
00:21:20 des films par la suite après cette vidéo classée X
00:21:23 alors oui, mais elle n'était désormais plus vue que comme
00:21:26 dans le meilleur des cas un sex-symbole et dans le pire la
00:21:29 bimbo et cervelée. Et puis il y a eu
00:21:32 les fausses couches et finalement la maternité à deux reprises
00:21:35 avec Tommy Lee. Entre elle et le chanteur de Motley Crue
00:21:38 c'est de l'amour passion, c'est de l'amour qui rend jaloux
00:21:41 possessif, c'est de l'amour fou et c'est la violence qui va finir
00:21:44 par les séparer. Pamela ne veut pas de violence
00:21:47 et pourtant elle s'évertue à s'amouracher d'hommes qui ne voient en elle
00:21:50 qu'une femme objet. Objet de désir, objet tout court
00:21:53 une femme qui par déduction devrait être fragile
00:21:56 dépendante, tout ce qu'elle n'est pas. Alors pour comprendre
00:21:59 ses choix, il faut faire un retour dans le passé.
00:22:02 Pamela est née le 1er
00:22:05 juillet 1967 à Lady Smith, une île de la
00:22:08 Colombie-Britannique. C'est une jeune fille timide, sa mère est serveuse dans des
00:22:11 diners et son père est une sorte d'arnaqueur professionnel.
00:22:14 Elle a très tôt un modèle de couple fusionnel, aussi violent
00:22:17 lorsqu'il s'agit de se prouver leur amour que
00:22:20 lors de leurs désaccords. Autant dire qu'à la maison c'est mouvementé.
00:22:23 Lorsque la mère s'absente, c'est une nounou qui la garde, une nounou qui va
00:22:26 abuser d'elle. Elle devient très rapidement pudique, mal à l'aise avec
00:22:29 ce corps qui ne lui appartient plus vraiment. A 12 ans, elle subira
00:22:32 un viol qu'elle taiera aussi pour ne pas blesser ses parents.
00:22:35 Mais Pamela a des amis. Avec ses amis, elle va à des matchs de football
00:22:38 avec eux et c'est lors d'un de ces matchs qu'elle se fait
00:22:41 repérer par la photographe de Playboy, Marilyn Grabowski.
00:22:44 Bon, alors j'abrège un peu les détails. En octobre
00:22:47 1989, elle fait la couve de Playboy, encouragée
00:22:50 par ses parents. Elle déménage à Los Angeles, elle devient le lendemain
00:22:53 de la parution du magazine en kiosque une playmette. Elle assume
00:22:56 ce côté sulfureux parce qu'il lui permet de s'émanciper
00:22:59 mais aussi et surtout de jouer un rôle, de faire table rase
00:23:02 avec son passé. Elle se fait refaire les seins. Alors oui,
00:23:05 vous allez me dire "sois-y, c'est un détail". En effet, mais un détail qui prend
00:23:08 quand même 10 minutes du documentaire puisque Pamela...
00:23:11 - C'était un détail assez gros ! - Un détail important !
00:23:14 Et puis elle est invitée sur de nombreux plateaux pour parler de ses implants.
00:23:17 Bon, ridicule, vous pensez ? Elle aussi. Mais alors elle s'en amuse.
00:23:20 Elle dit "mes seins ont fait carrière, je les ai simplement
00:23:23 suivis". Pamela et ses seins sont le fond
00:23:26 de commerce de médias en panne d'inspiration. Alors elle décide de tout
00:23:29 miser sur leur succès et un peu comme l'homme sandwich, elle en fait
00:23:32 l'étendard de cause militante pour PETA notamment.
00:23:35 Elle surjoue la potiche, accepte d'être traitée comme
00:23:38 telle mais elle empoche des sommes rondelettes qu'elle reverse
00:23:41 à ses associations. Pamela est
00:23:44 imperméabilisée par le scandale. Elle dit ce qu'elle veut,
00:23:47 ce qu'elle pense, son filtre. Elle a tout perdu alors bon,
00:23:50 à quoi bon ? Elle enchaîne les mariages, elle cherche l'amour, elle
00:23:53 aime l'amour. Elle nous cite sa mère. "Quand on est blessé,
00:23:56 on a deux possibilités. Soit on se ferme et on devient aigri,
00:23:59 soit on aime encore plus et tomber amoureux, c'est courageux".
00:24:02 Alors oui, il y a à ce côté MidiNet, développement
00:24:05 personnel mais j'avoue que face aux images trash et violentes
00:24:08 de ce film un peu douceur, on prend. Elle a des amis.
00:24:11 Encore et toujours Pamela. Alors Julien Assange,
00:24:14 David Lachapelle et puis il y a ses deux
00:24:17 fils. Dans ce documentaire "Confessions" où l'on
00:24:20 retrouve la Pamela d'aujourd'hui à 55 ans, sans maquillage,
00:24:23 débarrassée des artifices qui faisaient d'elle une version
00:24:26 superficielle d'elle-même, on est empathique.
00:24:29 On la redécouvre, on se dit même qu'on dirait la rejoindre sur son île natale,
00:24:32 là où elle habite aujourd'hui, pour partager un thé et papoter,
00:24:35 pourquoi pas. Le documentaire intercale images
00:24:38 d'archives, beaucoup filmées par Pamela et Tomili,
00:24:41 images de la presse, extraits de ses journaux intimes et
00:24:44 face caméra. A la fin du documentaire, il y a
00:24:47 une fin de "compte de fées", enfin une conclusion
00:24:50 très américaine, un happy ending et un peu moralisatrice,
00:24:53 mais soit Pamela a Broadway dans la
00:24:56 comédie musicale "Cabaret" et on peut le reconnaître
00:24:59 si elle n'est pas un Sphinx, un Phénix, pardon,
00:25:02 un Sphinx non, mais un Phénix oui, alors qui l'est ?
00:25:05 "Isn't it grand, isn't it great"
00:25:08 C'est elle qu'on entend, elle a quand même une jolie voix !
00:25:11 "Isn't it swell, isn't it fine"
00:25:14 Et je pense que jamais on n'aurait pu
00:25:17 l'attendre sur une comédie musicale.
00:25:20 Oui, enfin, elle a une voix qui n'est pas vilaine, d'accord,
00:25:23 mais on peut dire qu'elle a une voix quand même, excusez-moi !
00:25:26 Non, mais une jolie voix, un joli teint, quelque chose de mignon.
00:25:29 Non, mais vous êtes une belle midinette, fascinée par...
00:25:32 Je ne suis pas fascinée, mais je trouve qu'elle a su rebondir
00:25:35 et c'est quand même assez... elle a quand même une certaine force,
00:25:38 une certaine persévérance, c'est pas facile !
00:25:41 Ça n'a pas dû être facile tous les jours, d'avoir cette image...
00:25:44 Oui, oui, bien sûr, et puis on a vu encore une fois une femme
00:25:47 qui a subi des abus, etc., avec tout ce que ça comporte
00:25:50 de résilience, et c'est vrai qu'elle, quelque part,
00:25:53 elle a existé quand même, elle s'est battue, etc.
00:25:56 Elle a accepté aussi son image, donc du coup, l'image
00:25:59 lui a permis, un, d'exister, de faire table rase
00:26:02 sur son passé, qui manifestement, on ne le voit pas,
00:26:05 parce qu'on voit uniquement les marches choufreuses,
00:26:08 on ne s'y imagine pas, mais en fait, il suffit de gratter un peu
00:26:11 et on se rend compte que finalement, tout n'est pas si rose dans la vie.
00:26:14 Bien sûr, et puis on a cette image choufrueuse, mais on l'imagine un peu nunuche.
00:26:17 Voilà, alors qu'elle ne l'est pas.
00:26:20 Elle a aussi joué là-dessus, dans les films,
00:26:23 donc voilà, elle avait mis ça en avant.
00:26:26 Elle n'avait peut-être pas trop le choix, forcément, donc au bout d'un moment,
00:26:29 elle s'est dit "soit, faisons avec ce qu'on a..."
00:26:32 Elle a accepté, elle a accepté de jouer le rôle.
00:26:35 - C'est ce qu'on m'a dit, on m'a dit "elle est là".
00:26:38 - Sincèrement, je pense que ça n'a pas non plus été une grande star.
00:26:41 Elle s'est plus fait connaître par justement ses excès
00:26:44 et tout ça que par sa carrière, en fait.
00:26:47 Et donc, quand on est à la une
00:26:50 de Voici ou de Gala,
00:26:53 bon, ça marque la génération qui lit au moment où elle la lit,
00:26:56 mais ça ne marque pas comme des acteurs,
00:26:59 des chanteurs qui... Je veux dire, Madonna, elle est ce qu'elle est,
00:27:02 mais je pense qu'elle restera quand même...
00:27:05 Le nom de Madonna restera beaucoup plus que le nom de Pamela Anderson.
00:27:08 - Quand on joue sur l'image, l'image, elle s'en va.
00:27:11 Si derrière l'image, il y a un produit, il y a Madonna,
00:27:14 c'est ça qui reste au-delà,
00:27:17 même si l'image va s'éteinir.
00:27:20 - Et puis quand on la compare, par exemple, à quelqu'un
00:27:23 qui a aussi fait beaucoup de scandales et qui aujourd'hui est reconnue comme une véritable
00:27:26 star, je pense à Lady Gaga,
00:27:29 excusez-moi... - Non, mais on ne la compare pas à Lady Gaga.
00:27:32 - Non, non, non, mais je veux dire, si on la comparait à Lady Gaga,
00:27:35 elle lui arrive... - Oui, mais Lady Gaga, il y a quand même un talent vocal.
00:27:38 - On est d'accord. - Oui. - Ah ben oui, non mais oui.
00:27:41 - Excusez-moi de vous casser un peu votre... - Ah non, mais j'ai pas
00:27:44 Pamela en mythe, du tout. Au contraire,
00:27:47 je ne voyais que la femme... C'est horrible, je vais me confesser, mais je ne voyais que la femme
00:27:50 un peu nunuche. Je la trouvais pas particulièrement belle,
00:27:53 en plus, je la trouvais trop... - Non, c'est vrai. - Voilà, trop artificielle.
00:27:56 - Pas très belle, non, c'est vrai. - Trop refaite. - Oui, trop refaite et
00:27:59 apparemment, ce qu'elle dit dans ce documentaire, c'est qu'elle n'a fait
00:28:02 refaire que ses seins. En tout cas, à l'époque, il n'y avait que les seins qui étaient
00:28:05 refaits. - Oui, c'était un tort. - Mais non, je pense qu'il y avait
00:28:08 surmaquillage, les lèvres comme ça, ultra soulignées, alors que quand on la voit
00:28:11 avec peu de maquillage sur les vidéos, comme ça, intimes... - Elle est plus belle.
00:28:14 - Elle est beaucoup plus belle, les taches de rousseur, enfin voilà, c'est le naturel
00:28:17 qui l'emporte sur le superficiel.
00:28:20 - Ce qui est touchant, encore une fois, c'est son passif
00:28:23 qui explique aussi ses dérives,
00:28:26 malheureusement. - C'est vrai que c'est quand même
00:28:29 bouleversant parce que moi j'avais un a priori exactement le même
00:28:32 avant... - Avant que je vous parle. - Et c'est ça, tout à fait.
00:28:35 Et puis là, je vois autre chose, je vois finalement toute la fragilité
00:28:38 - Je sers à quelque chose. - Absolument.
00:28:41 - Mais ça, nous n'en doutons pas, Soisic. - Je ne suis pas le seul, je crois.
00:28:44 - Merci Soisic, en tout cas, merci beaucoup.
00:28:47 Bonjour Michel. - Bonjour.
00:28:50 - Merci d'être avec nous. Alors évidemment, la question...
00:28:53 - C'est moi qui vous remercie. - Non, non, c'est nous.
00:28:56 Évidemment, la première question, vous vous en doutez, est-ce que vous aimez la fellation ?
00:28:59 - C'est mon mari qui l'aime beaucoup.
00:29:02 - D'accord, donc c'est pas... - Mais moi aussi.
00:29:05 - Vous aimez lui faire plaisir, on va dire.
00:29:08 - Oui, oui, on fait plaisir mutuellement. - Oui, mais attendez,
00:29:11 c'est pas la même chose. On peut aimer faire plaisir
00:29:14 à son mari et donc accepter de faire des fellations
00:29:17 et puis on peut adorer ça, il y a des femmes qui adorent ça,
00:29:20 ce qui ne semble pas être votre cas. - Ben si, avec lui, oui, justement.
00:29:23 Avec lui, oui. Oui, oui, vraiment.
00:29:26 - Oui, mais vous répondez sans vraiment répondre.
00:29:29 - Ah si, j'aime faire des fellations à mon époux, tout à fait.
00:29:32 - D'accord, c'est pas juste pour lui faire plaisir.
00:29:35 - Non, mais ça lui fait très plaisir, ça j'en suis certaine.
00:29:38 - Non, c'est... Votre réponse,
00:29:41 elle est un peu complexe. - Oui, parce que
00:29:44 c'est un plaisir mutuel, je pense, qui est vraiment partagé, en fait.
00:29:47 - Donc c'est un jeu partagé, ce qu'on a dit tout à l'heure.
00:29:50 Vous êtes entre deux, c'est faire plaisir
00:29:53 et le pouvoir de rire.
00:29:56 - Mais alors, la question, je vais vous pousser dans vos retranchements,
00:29:59 Michel. Imaginons que ce ne soit pas trop spécialement
00:30:02 son truc. Est-ce que vous aimeriez quand même lui en faire ou pas ?
00:30:05 - Oui, j'aimerais bien, oui.
00:30:08 - D'accord, donc vous aimez bien.
00:30:11 - La réponse est claire. - Oui, mais c'est important, parce que
00:30:14 c'est pas la même chose.
00:30:17 - Non, non, tout à fait. - Je ne poserai pas la question
00:30:20 si vous les faites bien, si il est rassuré, je pense que oui.
00:30:23 Donc ce n'est pas une question intéressante. Deuxième question,
00:30:26 quel est pour vous le temps idéal
00:30:29 du coït ? Donc après la fellation.
00:30:32 - J'aime bien que ça dure.
00:30:35 - Mais encore ? Une heure, trois heures, cinq heures ?
00:30:38 - Oh non, pas tant que ça. On n'est pas des sportifs à ce point-là.
00:30:41 Au moins une quinzaine
00:30:44 de minutes minimum. - Oui, c'est un temps
00:30:47 relativement courant.
00:30:50 Ce n'est pas énorme, 15 minutes. - Mais si t'es plus,
00:30:53 je prends. J'adore. - D'accord.
00:30:56 Et dernière question, quel est le mot
00:30:59 que vous préférez qu'il vous dise ?
00:31:02 - Euh...
00:31:05 Tu es ma chienne. - Ah, et vous aboyez ?
00:31:08 - Euh... Je suis plutôt tendance à m'enronner.
00:31:11 - Ah, donc vous êtes sa chatte. Ce n'est pas pareil.
00:31:14 Ce n'est pas pareil.
00:31:17 Alors voilà, c'est comme ça que ça commence, le conflit de couple.
00:31:20 Lui, il a une chienne et il a une chatte.
00:31:23 C'est comme ça que ça commence. - Il faut trouver un
00:31:26 équilibre, justement, entre les deux. - Tout à fait.
00:31:29 - Merci en tout cas de ces réponses.
00:31:32 Vous pouvez poser une question à Vincent Hupperton.
00:31:35 Il vous écoute, allez-y. - Eh bien, ma question,
00:31:38 c'est...
00:31:41 En fait, souvent,
00:31:44 j'ai très partagé entre
00:31:47 être sa femme, sa maîtresse, et être
00:31:50 les deux, c'est ce qui me plaît le plus. C'est ce que vraiment
00:31:53 on peut être les deux dans la tête d'un homme.
00:31:56 On a besoin d'être deux.
00:31:59 Il faut être soi-même, comment vous dire...
00:32:02 Je crois qu'au moment...
00:32:05 D'ailleurs, qu'est-ce que c'est la sexualité ? C'est un état de conscience modifiée.
00:32:08 Moi, je l'accompagne avec l'hypnose. C'est-à-dire qu'on n'est pas dans un état naturel.
00:32:11 On est dans une espèce d'état seconde. C'est que le monde s'efface,
00:32:14 il n'y a plus que moi et l'autre, et que tous les codes,
00:32:17 sa femme avec tout ça, on l'oublie.
00:32:20 Donc il faut être vraiment dans la complicité.
00:32:23 Il n'y a plus que les deux corps, les deux âmes qui sont ensemble,
00:32:26 donc tout le reste, ça disparaît.
00:32:29 - Oui, c'est ça. On est plusieurs dans la tête, en fait.
00:32:32 - C'est ça. Et on est deux. Le minimum.
00:32:35 - L'idéal, Michel, c'est quand même de laisser papa-maman à l'extérieur de la chambre.
00:32:38 - Complètement. - Ah oui, mais ils ne sont jamais dedans.
00:32:41 - Je veux dire, la représentation qu'on a
00:32:44 d'entendre père... - On s'est bien compris. - Oui, vous aviez bien compris.
00:32:47 - Merci, Michel. - Est-ce que je peux vous faire une petite demande ?
00:32:50 - Oui, bien sûr.
00:32:53 - Est-ce que ce serait possible d'avoir une photo dédicacée de vous,
00:32:56 Mr. Brigitte ? Vraiment, je serais très heureuse.
00:32:59 - Évidemment que c'est possible. - Vous êtes un amour.
00:33:02 - On va régler ça hors antenne, il n'y a aucun problème.
00:33:05 - Merci beaucoup. Au revoir.
00:33:08 - Allez, on fait une petite pause et puis on se retrouve dans un instant avec un homme
00:33:11 qui, paraît-il, aime la fellation. C'est surprenant, mais on va l'écouter.
00:33:14 - 14h16, Brigitte Laé, Sud Radio.
00:33:17 - Nous évoquons aujourd'hui la fellation avec
00:33:20 Vincent Hupertin, qui est avec nous, urologue et sexologue.
00:33:23 Merci, Lionel, de prendre la parole. Bonjour.
00:33:26 - Bonjour, Brigitte. Bonjour, Mr. Hupertin.
00:33:29 - Bonjour, Lionel.
00:33:32 - Alors, moi, depuis tout à l'heure, vous me déprimez avec tous ces hommes
00:33:35 qui n'aiment pas ça. Ça me déprime complètement.
00:33:38 - Mais non, mais pourquoi laisser les... chacun...
00:33:41 - Moi, je veux prendre leur part, du coup. S'il y a un problème,
00:33:44 je suis là.
00:33:47 - Vous l'équiperez.
00:33:50 - Il n'y a pas de souci.
00:33:53 Je trouve que moi, la fellation, c'est le plus beau cadeau que peut vous faire une femme,
00:33:56 en fait. Quand elle le fait avec envie, parce que je crois qu'une
00:33:59 fellation vraiment réussie, c'est quand la personne
00:34:02 aime faire ça. Sinon, comme l'a dit votre
00:34:05 précédente invitée,
00:34:08 je pense, et puis c'est d'ailleurs quelque chose
00:34:11 qui transpire dans beaucoup de vos émissions,
00:34:14 au final, c'est l'envie d'abord de se faire plaisir
00:34:17 pour faire plaisir. Mais il ne faut jamais s'oublier, en fait,
00:34:20 dans l'acte. Si vous vous oubliez, si vous voulez
00:34:23 ne faire que plaisir et que ça ne vous plaît pas, ça se ressent de toute façon,
00:34:26 parce que c'est un partage qui est quand même extrêmement intime.
00:34:29 - Alors, ça se ressent, je ne suis pas certaine
00:34:32 qu'on pourrait le dire de tous les hommes. Je ne le doute pas
00:34:35 en ce qui vous concerne, Lionel. Mais je pense que
00:34:38 l'homme qui est obsédé par le fait qu'on lui fasse des
00:34:41 fellations, s'il tombe sur
00:34:44 une femme qui n'aime pas ça et s'il la force
00:34:47 un peu, il ne s'en rendra même pas compte.
00:34:50 - Si on parle de beauf, forcément, ça ne va pas coller.
00:34:53 - Il y en a un, je suis désolée Lionel, il en reste.
00:34:56 - Moi j'essaie de mettre un truc un peu soft dans le truc et vous, vous me déboîtez
00:34:59 tout, là, franchement. - Je suis désolée,
00:35:02 il y a quand même une catégorie d'hommes qui sont un peu...
00:35:05 - On parle de la vie des gens qui existent, donc c'est...
00:35:08 - C'est vrai, c'est vrai. En tous les cas,
00:35:11 moi c'est vrai que j'aime autant avoir une fellation
00:35:14 que de faire un cuné linguiste. C'est vraiment
00:35:17 une passion partagée
00:35:20 avec ma copine, on va dire. Donc du coup...
00:35:23 - Vous aimez le 69 ou pas ? - Ah, j'adore !
00:35:26 Oui et non, parce qu'en fait le 69, bien souvent, ça vous déconcentre
00:35:29 en fait. Et vous ne vous profitez pas super bien
00:35:32 de l'instant, alors la pollution...
00:35:35 - C'est mieux chacun son tour. - Ouais, c'est mieux chacun son tour.
00:35:38 Enfin, c'est mieux. Disons que c'est extrêmement
00:35:41 excitant, le 69, mais au final, je trouve
00:35:44 qu'on profite moins et on a moins...
00:35:47 C'est vachement compliqué, en fait, de prendre du plaisir à faire un cuné linguiste
00:35:50 et de recevoir une fellation en même temps. C'est quelque chose d'assez compliqué.
00:35:53 - C'est compliqué d'être focalisé
00:35:56 sur le plaisir que je reçois et celui que je donne. Parce qu'un, c'est complètement
00:35:59 passif, c'est sensoriel, et l'autre, c'est actif, moteur, donc il faut bouger
00:36:02 la tête. Donc du coup, on ne sait pas trop. Donc effectivement,
00:36:05 on le fait moins bien chacun de son côté.
00:36:08 - C'est ça. Donc du coup... - Ça peut être très très difficile
00:36:11 parfois de trouver une position confortable pour l'un ou pour l'autre.
00:36:14 - Oui, la taille. - Et je rappelle d'ailleurs que n'oubliez pas
00:36:17 les coussins, c'est fait pour ça aussi. - Le confort.
00:36:20 - Ah oui ? - Oui. - Ça vous fait rire, Lionel, mais c'est vrai.
00:36:23 - Parce que je visualisais, mais moi,
00:36:26 d'ailleurs je ne vais plus écouter l'émission après parce que je suis en train de travailler,
00:36:29 ça me déconcentre complètement. C'est vraiment pas
00:36:32 ce genre d'émission qu'il faut que j'écoute en travaillant.
00:36:35 - Oui, c'est vrai. Elles sont pourtant utiles
00:36:38 ces émissions, Lionel. - Oui, mais il y a certains sujets
00:36:41 qui passent, mais là, ça me déconcentre.
00:36:44 Je reconnais que ça me déconcentre, j'ai du mal à me
00:36:47 concentrer sur ce que je suis en train de faire. Et là, quand vous avez
00:36:50 parlé de coussins, par exemple, j'ai tout de suite
00:36:53 les images qui vont avec, donc c'est pas
00:36:56 très raisonnable, on va dire.
00:36:59 - L'image du coussin. Vous travaillez
00:37:02 dans la décoration. - Oui, c'est ça,
00:37:05 c'est ça, exactement.
00:37:08 Enfin bon, je pense que pour les
00:37:11 hommes, moi c'est vrai que mes premières relations,
00:37:14 il y avait énormément de relations au départ, dans mes premières relations,
00:37:17 et je pense que ça a joué un rôle. C'est vrai que j'avais pas fait
00:37:20 le lien, mais tout à l'heure, quand vous en avez parlé,
00:37:23 c'est vrai qu'effectivement, je me suis remémoré que ça a peut-être commencé par là,
00:37:26 donc voilà. - Mais ça, je crois que c'est très important,
00:37:29 les premières
00:37:32 expériences qu'on a sur des sujets comme
00:37:35 justement le cunni, la fellation, ça peut jouer
00:37:38 sur la sexualité future.
00:37:41 - En fait, on n'oublie rien. Tout ce que,
00:37:44 depuis qu'on a ouvert les yeux au monde, on enregistre
00:37:47 tout, y compris les rapports à la maison,
00:37:50 la violence éventuelle à l'école, et
00:37:53 évidemment la sexualité, parce que ça marche en tournant,
00:37:56 de la rentrée dans la vie d'adolescent et des futurs adultes,
00:37:59 et que ça se passe mal, et surtout, il y a un ressenti,
00:38:02 il y a un vécu, ça peut être catastrophique
00:38:05 pour le déroulement de la sexualité, parce que du coup, on va garder
00:38:08 une image négative sur la telle pratique, sur
00:38:11 le début, et donc ça va être compliqué de se construire
00:38:14 dans son identité masculine et féminine.
00:38:17 - Donc vous vous rendez compte, Lionel, si la première fellation,
00:38:20 elle avait mis trop les dents et que vous vous soyez fait
00:38:23 mordre, est-ce que vous auriez perdu, vous vous rendez compte ?
00:38:26 - Mais je me suis fait mordre au plus, et mordre
00:38:29 doucement, et j'ai pas trouvé ça désagréable, en fait,
00:38:32 tout autant, ça m'excitait, donc
00:38:35 bon, enfin, pour tous les cas, je pense que ça a eu un vrai
00:38:38 impact sur ma sexualité, oui, ça c'est sûr.
00:38:41 Quant au kénilingus, c'est la même chose, j'adore, bon après, je suis très bavard,
00:38:44 donc je dois adorer me servir de ma langue, en fait, dans tous les cas,
00:38:47 je pense qu'il doit y avoir un lien, quelque part.
00:38:50 [Rires]
00:38:53 - Le lien qu'on peut mettre entre
00:38:56 ces pratiques buccales, c'est le lien du stade
00:38:59 oral, c'est sûr qu'il y a des gens
00:39:02 qui sont plus dans le stade oral que d'autres, et là,
00:39:05 c'est pas un rapport avec le langage, c'est un rapport avec
00:39:08 l'astucion, avec le plaisir
00:39:11 de la tété, enfin, tout ce qui se passe
00:39:14 dans la prime enfance. - Tous ces réflexes qui sont inhibés, voilà, qui existent
00:39:17 depuis très tôt dans le développement de chacun.
00:39:20 - Bien, bon ça, bon,
00:39:23 en tous les cas, sachez que s'il y a des hommes qui ne veulent pas leur part,
00:39:26 je suis là. Il n'y a pas de problème. [Rires]
00:39:29 - Vous avez transmis le message, mais je ne sais pas s'ils seraient
00:39:32 tellement d'accord non plus pour que leur femme aille
00:39:35 pratiquer ailleurs ce qu'elles ont envie de pratiquer, parce que
00:39:38 encore une fois, Vincent Hupertol, c'est pas toujours très
00:39:41 cohérent, vous avez des couples qui se mettent ensemble
00:39:44 et lui, par exemple, adore le cunier, elle n'aime pas,
00:39:47 ou l'inverse, elle adore la fellation, lui n'aime pas,
00:39:50 c'est assez fréquent, ça existe.
00:39:53 - Il y a déjà un
00:39:56 formatage par l'éducation,
00:39:59 mais j'ai le sentiment que ce formatage a quand même tendance
00:40:02 à disparaître, parce qu'aujourd'hui, l'école de la sexualité,
00:40:05 c'est le porno. Aujourd'hui, de plus en plus,
00:40:08 j'en vois, après un certain âge,
00:40:11 c'était comme ça, mais la nouvelle génération, les milléniums,
00:40:14 ça a complètement changé
00:40:17 la donne sur la normalité, ce qui est normal, ce qui se pratique
00:40:20 dans les deux sexes. - Absolument,
00:40:23 et d'ailleurs, on voit de plus en plus, et c'est même
00:40:26 un problème, on voit de plus en plus de jeunes qui démarrent
00:40:29 la sexualité en pensant qu'il faut
00:40:32 cocher toutes les cases, et notamment des jeunes
00:40:35 filles qui commencent la sexualité en se sentant obligées
00:40:38 de pratiquer fellation, sodomie, etc.
00:40:41 En fait, elles ne s'y retrouvent pas vraiment
00:40:44 parce que ce n'est pas forcément leur sexualité.
00:40:47 - Voir au pire, la sexualité a plusieurs, qui démarrent,
00:40:50 en tant qu'adultes, on adhère, ça c'est une chose,
00:40:53 mais on peut pas le remarquer, parce que c'est comme ça qu'on le voit
00:40:56 sur les vidéos, comment on va commencer dans les toilettes à plusieurs,
00:40:59 là, je trouve que c'est extrêmement compliqué, ça peut être
00:41:02 quelqu'un qui est jeune, qui démarre, extrêmement fragile,
00:41:05 qui a la rupture sur le flot de sa sexualité.
00:41:08 - Et d'ailleurs, en même temps, remarquez
00:41:11 le premier rapport, ça n'a pas
00:41:14 tellement diminué, on est toujours autour de 17 ans.
00:41:17 - Au niveau de l'âge, c'est la même chose, mais ce qui change,
00:41:20 c'est le type, les pratiques autour du démarrage,
00:41:23 c'est ça qui est dans les collèges et les lycées.
00:41:26 - Vous voulez dire qu'il y a de plus en plus toutes les pratiques
00:41:29 qui sont faites dès le départ ? - Là, c'est une espèce
00:41:32 de check-list, il faut avoir checké, sinon t'es pas
00:41:35 dans le groupe, t'es pas "in".
00:41:38 - Et ça, c'est vrai que ça peut être...
00:41:41 on n'est pas prête tout de suite. - On n'est pas prête, on n'est pas mûrs.
00:41:44 - Faudrait réinstaurer le flirt. - C'est compliqué
00:41:47 de faire marche arrière. - Oui, oui, oui.
00:41:50 Bien sûr, c'est compliqué, mais en même temps, il faut aussi
00:41:53 si on pouvait faire plus sérieusement
00:41:56 un peu d'éducation à la sexualité, ça serait plus facile.
00:41:59 - C'est ce que l'on devrait, et c'est ça qui manque.
00:42:02 L'éducation aujourd'hui, c'est quoi les vecteurs ? Il y a des gens qui disent
00:42:05 "bloquer Internet", on sait bien qu'on ne peut pas bloquer Internet, il est là.
00:42:08 On ne peut pas mettre le compteur parental, bien sûr, c'est pas possible.
00:42:11 Mais il faut qu'il y ait de l'éducation
00:42:14 à la sexualité positive partagée.
00:42:17 Ça, ça manque, il n'y en a pas. - En tout cas, merci Lionel
00:42:20 de ce témoignage, et puis on vous laisse à votre travail.
00:42:23 - Merci, merci à vous. - Merci d'avoir participé.
00:42:26 Moi, j'aimerais bien, s'il y a un homme qui nous écoute et qui
00:42:29 n'aime pas spécialement, j'aimerais bien qu'il témoigne et qu'il nous explique
00:42:32 pourquoi il n'aime pas, qu'est-ce qui le gêne.
00:42:35 Voilà.
00:42:38 Et puis, s'il y a une femme qui ne sait pas comment faire et qui veut
00:42:41 des conseils, on peut peut-être aussi l'inviter à nous appeler
00:42:44 au 0826 300 300. Vous avez de plus en plus
00:42:47 de jeunes patients aussi, ça se
00:42:50 démocratise aussi le métier de sexothérapeute ?
00:42:53 - Tout ce qui touche à la sexo,
00:42:56 médecin sexologue, sexothérapeute, psychosexologue, tout ça,
00:42:59 ça se libère. C'est qu'il y a de plus en plus
00:43:02 des jeunes, déjà des jeunes gens
00:43:05 au démarrage, avec des difficultés à répétition,
00:43:08 que ce soit troubles éjaculatoires ou d'érection.
00:43:11 On peut avoir à la quarantaine, le moment où on
00:43:14 commence à avoir les premières difficultés à répétition, avec
00:43:17 les mises en question de la virilité, etc.
00:43:20 Et on en a aussi 64 ans, donc le panel a changé.
00:43:23 Donc le nombre de consultations
00:43:26 a explosé. Donc le nombre de demandes a explosé.
00:43:29 Pas nécessairement des troubles plus graves, mais par contre, je crois
00:43:32 que les hommes osent enfin plus
00:43:35 consulter. Avant, ils faisaient quoi ? Ils allaient sur les
00:43:38 sites internet, ils pouvaient acheter du Viagra à l'étranger, dans les pays d'Asie.
00:43:41 Mais non, ils ne veulent plus.
00:43:44 Ils veulent avoir une prescription, un médecin.
00:43:47 Il y a des plateformes de consultation, il y a la consultation vidéo, il y a des médecins
00:43:50 sexologues, et donc ils veulent avoir
00:43:53 une prise en charge adaptée médicale. Donc on a
00:43:56 tous les âges. Aujourd'hui, le plus jeune avait 17 ans.
00:43:59 - Et les très jeunes, ils viennent avec quelles demandes ?
00:44:02 - Il y a toujours les deux demandes. Soit le problème
00:44:05 d'éjaculation précoce, parce que c'est le démarrage, ils ne savent pas trop...
00:44:08 - Déjà, les hommes sont plus conscients qu'éjaculer
00:44:11 très vite, ce n'est pas tout à fait bien et que ça peut s'apprendre.
00:44:14 - Comme on dit, aujourd'hui, la norme, c'est internet.
00:44:17 Ils voient bien que l'internet, ça donne 10, 20
00:44:20 minutes. Donc eux, c'est trop rapide.
00:44:23 Et puis, si ce n'est pas lui, c'est l'appartenaire écoute.
00:44:26 C'est trop rapide. Donc ils se rendent compte qu'il y a un problème. Donc ils essayent
00:44:29 de parler, ils voient qu'ils n'arrivent pas, qu'ils ne maîtrisent pas, ils vont consulter.
00:44:32 Après, il y a aussi le problème de la panne à répétition. Parce qu'aujourd'hui,
00:44:35 c'est quoi ? C'est que très souvent, c'est chacun chez soi.
00:44:38 On n'est pas ensemble. J'ai une copine, mais elle habite chez elle.
00:44:41 On a de temps en temps des moments, des fenêtres de disponibilité.
00:44:44 Donc, il y a une pression de réussite à ce moment-là,
00:44:47 parce qu'on a le week-end, évidemment, la panne est là. Donc ils veulent
00:44:50 avoir un besoin. - Un bouée de secours.
00:44:53 - Absolument, c'est ça. - Très bien. Bon, on va continuer à évoquer
00:44:56 bien sûr dans la deuxième heure. Après les infos, je vous donnerai
00:44:59 également la réponse à la devinette que peut-être
00:45:02 Vincent Hupertan pourra donner, puisque je vais lui proposer
00:45:05 la devinette. Pourquoi n'y a-t-il pas de féminin à vieillard ?
00:45:08 Vincent Hupertan, vous aurez la réponse
00:45:11 après les infos. Oui, oui, ne me regardez pas comme ça.
00:45:14 Il n'y a pas de féminin à vieillard. Pourquoi ? La réponse après les infos.
00:45:23 C'est également aujourd'hui la journée internationale
00:45:26 de lutte contre les mutilations sexuelles féminines et nous en parlerons
00:45:29 dans quelques instants avec Ali Matafo
00:45:32 Fana, qui est l'auteur d'un livre
00:45:35 aux éditions du Rocher. Mais on va revenir
00:45:38 sur la fellation, autre sujet,
00:45:41 évidemment, avec vous, Vincent Hupertan, puisque
00:45:44 c'est le sujet que nous avons choisi d'aborder aujourd'hui. Vous êtes
00:45:47 urologue et sexologue. C'est évidemment aussi
00:45:50 une cause de sexologie, enfin une raison de venir
00:45:53 consulter. Pourquoi pas ? Mais d'abord, je voudrais la réponse
00:45:56 à ma devinette. Pourquoi n'y a-t-il pas de féminin à vieillard ?
00:45:59 Vous avez... J'ai réfléchi profondément
00:46:02 et pourtant rien. Non, tout simplement parce que
00:46:05 les femmes, après 55 ans, ne donnent jamais leur âge.
00:46:08 Donc on n'a pas besoin de féminin à vieillard. C'est évident
00:46:11 quand on connaît la règle. C'est évident de ce même ? Évidemment.
00:46:14 Bonjour, Claire. Oui, bonjour.
00:46:17 Bonjour, Vincent. Bonjour, Brigitte. Bonjour, Claire. Merci
00:46:20 d'être avec moi. Alors bon,
00:46:23 on a trouvé un homme qui n'était pas fan, visiblement.
00:46:26 Alors,
00:46:29 c'est pas le mien.
00:46:32 Le mien, en l'occurrence, n'est pas forcément porté sur la
00:46:35 sexualité en général. Après, il n'y a pas de...
00:46:38 Il aime ça de temps en temps, mais voilà.
00:46:41 C'est pas son truc, la sexualité en général.
00:46:44 Après, dans ma vie personnelle, j'ai rencontré
00:46:47 plutôt des hommes qui aimaient ça, plutôt que des hommes
00:46:50 qui n'aimaient pas ça, effectivement. Oui, oui, bien sûr.
00:46:53 Oui, la majorité aime ça.
00:46:56 On est bien d'accord là-dessus. Il n'y a pas de doute.
00:46:59 Il y a un ratio en faveur des hommes qui préfèrent par rapport à ceux qui n'aiment pas.
00:47:02 Mais ça vous arrange qu'il ne soit pas fan ou
00:47:05 ça vous dérange ? Ben, disons que
00:47:08 moi, j'aimais beaucoup faire ça
00:47:11 dans mes vies antérieures, on va dire.
00:47:14 J'aimais beaucoup ça, parce que ça me procurait
00:47:17 un sentiment de puissance dans la relation.
00:47:20 Je voyais l'autre, l'intensité des émotions
00:47:23 dans ses yeux, le plaisir.
00:47:26 Et c'est vrai que je me sentais puissant dans ces
00:47:29 moments-là, donc j'aimais beaucoup pratiquer la fellation.
00:47:32 Mais ça vous manque ou au fond
00:47:35 aujourd'hui vous êtes peut-être en couple
00:47:38 depuis longtemps aussi ?
00:47:41 On est en couple depuis 4 ans, donc ça ne fait pas
00:47:44 forcément très longtemps, mais on a trouvé
00:47:47 d'autres centres d'intérêt, je dirais,
00:47:50 que celui-ci.
00:47:53 Après, c'est vrai que
00:47:56 pour la fellation, il y a tous les sens
00:47:59 qui sont présents.
00:48:02 L'ouïe, la respiration de l'autre, la façon
00:48:05 qu'il ressent les choses, à quel moment c'est plus intense
00:48:08 ou c'est moins intense, etc. Le toucher forcément,
00:48:11 les mains, la langue, les lèvres, utiliser l'intérieur des joues,
00:48:14 tout un tas de
00:48:17 sens qui sont utilisés.
00:48:20 Actuellement, c'est vrai que ça ne me manque pas.
00:48:23 Mais je pense avec nostalgie
00:48:26 à ce qui a pu se passer avant.
00:48:29 Oui, quand même.
00:48:32 Ce que vous dites est important parce qu'il est vrai que
00:48:35 on est très réceptif avec notre bouche.
00:48:38 Et donc forcément, c'est une pratique
00:48:41 qui développe beaucoup de sens.
00:48:44 On sait qu'au niveau sensoriel,
00:48:47 au niveau de la bouche, des lèvres,
00:48:50 c'est une zone qui est extrêmement sensible,
00:48:53 extrêmement énervée. Donc, on peut ressentir,
00:48:56 on a la capacité, on a la force, on a beaucoup de ressentis.
00:48:59 D'ailleurs, c'est pareil au niveau de la pratique masculine.
00:49:02 C'est dans les deux sexes. La bouche est un organe
00:49:05 qui est extrêmement sensible et riche en termes énerveuses.
00:49:08 Donc, on ressent beaucoup plus
00:49:11 toutes les sensations que l'autre ressent.
00:49:14 Il y a à la fois un sentiment de pouvoir
00:49:17 et à la fois, on ressent ce que l'autre ressent.
00:49:20 Ce n'est pas un acte passif, ce qu'on pense.
00:49:23 Au contraire, c'est extrêmement actif parce qu'on contrôle le mouvement
00:49:26 et on a un retour sur la pression.
00:49:29 Donc, il peut y avoir ce sentiment de pouvoir, ce que vous disiez, qui est très important.
00:49:32 Et en même temps, on peut regarder, on voit l'autre.
00:49:35 Contrairement à ce que l'on pense, il y a quand même beaucoup d'échanges.
00:49:38 - Oui, et puis on peut y mettre les mains.
00:49:41 - On peut amener toute la richesse parce que tout le corps est érogène.
00:49:44 Tout le corps. Et les couples qui savent comment fonctionner,
00:49:47 vont utiliser chaque centimètre carré du corps, de la peau
00:49:50 pour prendre et donner du plaisir.
00:49:53 - Vous avez eu plusieurs partenaires, me semble-t-il.
00:49:56 Vous avez su assez vite vous adapter,
00:49:59 parce que, encore une fois, tous les hommes n'aiment pas la fellation de la même manière.
00:50:02 - Mais en fait, je dirais que la principale chose,
00:50:07 c'est vraiment d'écouter le corps de l'autre réagir
00:50:10 dans la façon de bouger, dans la façon de respirer, dans le regard.
00:50:15 Et c'est ce qui fait qu'on arrive à s'adapter.
00:50:19 Après, il y a quand même beaucoup de points communs
00:50:22 dans chaque air des hommes que j'ai pu avoir.
00:50:26 - Oui, et puis c'est plus facile de trouver une plan que de clitoris.
00:50:30 - Voilà, effectivement.
00:50:33 Mais voilà, c'est principalement écouter le corps de l'autre qui réagit
00:50:37 pour savoir ce que le partenaire préfère
00:50:41 dans tout le panel de sensations qu'on peut leur procurer.
00:50:46 - Cela étant dit, je rigole en disant ça,
00:50:49 mais il y a quand même des hommes qui se plaignent
00:50:52 sur certaines femmes qui ne sont pas douées pour faire des fellations.
00:50:56 Alors qu'a priori, ça paraît assez simple, mais c'est pas...
00:51:00 - C'est pas naturel, que l'on veuille ou pas.
00:51:04 C'est quelque chose qu'on apprend à la fois du côté des hommes et du côté des femmes.
00:51:08 - Vous voulez dire qu'on ne fait pas une fellation comme on lèche un esquimau ?
00:51:11 - Pas tout à fait, je dirais. D'ailleurs, c'est plutôt froid un esquimau.
00:51:14 Donc, c'est pas tout à fait la même chose.
00:51:17 - Oui, et puis c'est le contraire, ça fond alors que là ça grossit.
00:51:20 Il y a de quoi se perdre, Claire.
00:51:23 - On perd les repères. - Oui, tout à fait.
00:51:26 Après, je pense qu'il y a une question culturelle aussi,
00:51:30 il y a de l'éducation. - Sûrement, oui, énormément.
00:51:33 - Je pense qu'il faut arriver à faire une bonne fellation.
00:51:36 Je pense qu'il y a aussi un lâcher-prise qu'il faut avoir.
00:51:39 Et puis pouvoir... - Il faut oser, oui, il faut oser.
00:51:42 Il ne faut pas juste mettre la bouche dessus.
00:51:46 - Il faut aussi sortir des codes de ce qui est sale,
00:51:49 de cette image négative de dominance,
00:51:53 de saleté, du bas du corps, du haut du corps.
00:51:56 Il faut s'enfranchir de ces règles-là pour l'épanouissement de chacun.
00:52:01 - Alors, comment vous avez appris, vous ? Parce que j'ai posé la question,
00:52:04 enfin, Angèle nous l'a dit... Non, c'est pas... Pardon, c'est Michel
00:52:07 qui nous avait expliqué ça. Et vous, comment vous avez appris ?
00:52:10 - J'ai appris en aimant, je dirais.
00:52:14 Avoir envie de donner du plaisir à l'autre.
00:52:17 Et, ben voilà, faire tomber les barrières,
00:52:20 puisque dans mon éducation, c'était pas très strict,
00:52:24 mais on parlait pas forcément de ça...
00:52:27 - Ce qui est normal, je vois pas tellement les parents parler de fellation à leurs enfants.
00:52:30 Enfin, ça me paraît... - Non, sans expliquer,
00:52:33 mais la sexualité reste quelque chose de naturel.
00:52:36 C'est plutôt ce que je voulais dire. Mais voilà, en aimant,
00:52:39 en ayant envie de donner du plaisir à l'autre,
00:52:42 et voilà, en laissant tomber les barrières qu'il pourrait y avoir,
00:52:45 et surtout dans le fait de vouloir donner
00:52:49 et recevoir dans l'acte sexuel.
00:52:53 - D'accord. Mais est-ce que vous...
00:52:56 Enfin, si vous allez maintenant vers votre compagnon,
00:52:59 qui on a compris qu'il était pas spécialement attiré par ça,
00:53:02 il se laisse faire ou il a tendance à vous repousser ?
00:53:05 - Oh non, il se laisse faire. Il se laisse faire.
00:53:08 C'est juste que la sexualité, en général,
00:53:11 c'est pas quelque chose qu'il va se faire baisser de lui,
00:53:14 mais non, après, il aime ça quand même.
00:53:17 - Ça va, vous avez quand même une bonne sexualité.
00:53:20 - Ça dépend des périodes,
00:53:23 mais si je prends les choses en main, ça va.
00:53:26 - D'accord. Continuez à les prendre en main, c'est important.
00:53:29 - Voilà. - OK. Merci, Claire, en tout cas,
00:53:32 de ce témoignage. On va continuer dans un instant,
00:53:35 mais aujourd'hui, on va revenir sur cette journée internationale
00:53:38 de lutte contre les mutilations sexuelles féminines.
00:53:41 Eh oui, ça existe encore en France, alors que c'est interdit par la loi.
00:53:44 C'est bien de le rappeler. Malheureusement, ça existe encore
00:53:47 et on y revient tout de suite.
00:53:50 14h16, Brigitte Lae, Sud Radio.
00:53:53 - Eh bien, peut-être qu'on n'en parle pas assez,
00:53:56 mais le 6 février, c'est la journée internationale
00:53:59 de lutte contre les mutilations sexuelles féminines.
00:54:02 On va en parler avec Alimata Fofana,
00:54:05 qui est avec nous en ligne. Bonjour, Alimata. - Bonjour, Brigitte.
00:54:08 - Alors, vous êtes l'auteur de ce livre paru aux éditions
00:54:11 du Rocher, à l'ombre de la cité Rimbaud,
00:54:14 avec en sous-titre "Vaincre le tabou de l'excision".
00:54:17 Vous racontez un peu votre parcours.
00:54:20 D'abord, je voudrais dire que
00:54:23 l'excision est évidemment punie par la loi en France.
00:54:26 Malheureusement,
00:54:29 elle est encore pratiquée sur de nombreux enfants.
00:54:32 Je crois qu'on en est à presque
00:54:35 120 000 femmes qui seraient victimes d'excision en France.
00:54:38 C'est bien ça ? Bonjour. - Oui, à peu près 125 000.
00:54:41 - Ce qui est énorme.
00:54:44 - Les chiffres sont approximatifs.
00:54:47 - Évidemment, puisque c'est interdit, on ne va pas se vanter.
00:54:50 Et ce sont souvent les mères,
00:54:53 encore une fois,
00:54:56 parce que je pense que c'est un vrai sujet féministe
00:54:59 et un vrai combat féministe,
00:55:02 mais je ne les entends pas beaucoup, les féministes.
00:55:05 - Je suis entièrement d'accord avec vous.
00:55:08 Depuis mon adolescence, comment sait-il que
00:55:11 les féministes ne parlent jamais de l'excision,
00:55:14 alors que le droit,
00:55:17 la première chose, le premier droit pour une femme,
00:55:20 c'est... - Son intégrité physique.
00:55:23 - Exactement.
00:55:26 C'est encore un problème aujourd'hui, parce qu'on n'en parle pas,
00:55:29 comme vous l'avez dit précédemment, alors qu'aujourd'hui,
00:55:32 c'est la journée mondiale de lutte contre les mutilations sexuelles sexophobes.
00:55:35 Et précédemment, vous parliez de nos mères.
00:55:38 Oui, vous avez raison, c'est nos mères qui nous amènent à l'échafaud,
00:55:41 moi je l'y sens, c'est nos mères qui nous amènent à l'échafaud
00:55:44 et on peut remonter de génération en génération.
00:55:47 Ma mère l'a subie, ma grand-mère peut remonter encore plus loin.
00:55:50 Mais on commence à le faire pour notre bien,
00:55:53 et c'est ça qui est très compliqué à comprendre et à déconstruire.
00:55:56 - Oui, parce que c'est une question de culture,
00:55:59 et c'est ce qui n'est pas suffisamment compris, je pense, en France,
00:56:02 c'est-à-dire qu'il faudrait plus éduquer les femmes...
00:56:05 Bon, vous êtes d'origine du Mali,
00:56:08 - Du Sénégal. - Du Sénégal, pardon, excusez-moi.
00:56:11 - Je vous en prie.
00:56:14 - Et je pense que ce serait plus en travaillant sur justement cette coutume,
00:56:17 parce que c'est pas en punissant et en interdisant
00:56:20 qu'on fait avancer les mentalités,
00:56:23 même si c'est bien de punir. - Oui, bien sûr.
00:56:26 Vous avez raison, c'est une question d'éducation,
00:56:29 parce que nos mères, elles ont quitté un continent pour un autre,
00:56:32 souvent n'ont pas eu accès à l'éducation à l'école.
00:56:35 - Oui, et elles croient bien faire, puisque c'est ce qu'elles ont subi,
00:56:38 donc par amour pour leur fille, elles leur font subir la même chose.
00:56:41 - C'est terrible, c'est une éclation terrible.
00:56:44 Je n'ai pas eu, en tant qu'urologue sexologue,
00:56:47 je n'ai pas eu beaucoup de consultations,
00:56:50 j'en ai eu quelques-unes, mais c'était plutôt accidentel,
00:56:53 parce que c'était aussi des troubles urinaires associés,
00:56:56 mais la souffrance était terrible, et la souffrance étant plus
00:56:59 parce que c'est la famille qui les amène,
00:57:02 c'est dans le cercle familial qui font que par moi,
00:57:05 ces jeunes filles, quand elles réalisent le degré de mutilation,
00:57:08 elles quittent, elles ne veulent plus retourner dans la famille.
00:57:11 C'est terrible, parce que vous imaginez, on enlève
00:57:14 le clitoris, c'est que pour le plaisir,
00:57:17 ça n'en sert à rien d'autre. Donc cette mutilation,
00:57:20 ça les prive à la fois du plaisir, et puis il faut s'imaginer,
00:57:23 parce que c'est quand même, il n'y a pas d'anesthésie, donc du coup,
00:57:26 la douleur, parce que c'est un organe qui est extrêmement sensoriel,
00:57:29 c'est inimaginable ce qu'on peut ressentir, moi je trouve que c'est terrible que ça existe.
00:57:32 - Et je suppose, puisque vous le racontez dans votre livre
00:57:35 "À l'ombre de la cité rainbow",
00:57:38 je suppose qu'on ne comprend pas quand on est une petite fille
00:57:41 et qu'on ressent cette douleur, c'est qu'après...
00:57:44 - Exactement, c'est qu'on subit,
00:57:47 on vous explique rien, on vous fait croire.
00:57:50 Généralement, c'est un tracteur, on vous fait croire, "bon ben, c'est vrai, j'allais au marché",
00:57:53 et à d'autres formes, on leur a fait croire d'autres choses.
00:57:56 Vous arrivez dans un environnement, il y a une femme qui arrive, on vous attrape à plusieurs,
00:57:59 et on vous ampute, parce que c'est une véritable amputation,
00:58:02 donc parfois, c'est que le clitoris, comme ça peut être également les petites lèvres.
00:58:05 Donc, il y a une douleur, une souffrance atroce
00:58:08 que je ne saurais décrire, et après,
00:58:11 vous comprenez, moi, que ma mère
00:58:14 le savait, que j'allais subir cela,
00:58:17 et en plus, qu'il ne faut pas en parler.
00:58:20 Donc, elle ne m'a jamais dit "n'en parle pas", mais j'ai compris
00:58:23 de manière implicite que je ne pouvais pas en parler.
00:58:26 Donc, vous avez raison, le fait que ce soit dans la famille, c'est un poids,
00:58:29 parce que malgré tout, nous aimons nos parents,
00:58:32 et moi, là-dessus, et de l'autre côté, moi étant enfant,
00:58:35 quand je reviens en France, je suis à l'école maternelle,
00:58:38 et que j'ai du mal à marcher, il n'y a pas d'adulte
00:58:41 qui se penche pour se demander ce que j'ai.
00:58:44 Donc, je comprends également que dans la société, on ne veut pas savoir ce que j'ai subi.
00:58:47 Donc, je ne vais pas en parler également
00:58:50 en dehors de la famille.
00:58:53 - Et à quel moment, justement, Alimata, vous pensez
00:58:56 qu'on peut, en tant qu'enfant, réaliser ce qui s'est passé ?
00:58:59 - Moi, j'ai réalisé...
00:59:02 Moi, je m'en souviens comme si c'était hier, parce que j'avais 5 ans
00:59:05 et que ma mémoire était vive.
00:59:08 Mais là où j'ai fait le lien entre ce qu'on m'a coupé, c'est en cours de biologie,
00:59:11 quand le prof a projeté un énorme vagin
00:59:14 et il a décrit les différentes parties.
00:59:17 Et à un moment, il dit
00:59:20 "Vous voyez, là, c'est le pictorice, et dans certaines régions
00:59:23 ailleurs dans le monde, on coupe cette partie-là."
00:59:26 Et ce prof n'a pas imaginé une seconde
00:59:29 que face à lui, il y avait une élève qui l'avait subie.
00:59:32 - Oui, oui, c'est ça qui est quand même, je trouve,
00:59:35 je fais un peu le parallèle avec l'inceste.
00:59:38 C'est tellement insupportable
00:59:41 qu'on a vraiment mis une chape de plomb sur ces questions-là
00:59:44 alors qu'il y a vraiment quelque chose à faire,
00:59:47 à libérer la parole.
00:59:50 J'ai déjà entendu une femme qui avait été excisée
00:59:53 parler de son gynéco qui n'avait pas compris
00:59:56 qu'elle avait été excisée. Donc on peut quand même se poser
00:59:59 des questions sur tous ces tabous qui ont la vie dure.
01:00:02 - Exactement. Le tabou,
01:00:05 certes, il est chez nous, les victimes,
01:00:08 il est également dans le corps médical. Moi, le nombre de gynécos que j'ai vu,
01:00:11 quand je leur posais la question et qu'elles me disaient
01:00:14 "Non, non, je ne vois pas de différence avec une femme qui n'a pas subi l'excision",
01:00:17 je ne suis pas idiote, donc je sais qu'il y a une différence.
01:00:20 Le fait qu'on n'osait pas me dire réellement,
01:00:23 je me suis dit "Pourquoi on cherche à me cacher mon corps ?"
01:00:26 Et ça, c'est très tragique parce qu'aussi, on se sent
01:00:29 tellement seule. Comme vous l'avez dit précédemment,
01:00:32 les associations féministes, en pignon sur rue, n'en parlent jamais.
01:00:35 Dans les médias, on en parle très peu. Donc on vit seule
01:00:38 avec cette souffrance, avec cette douleur et on tente
01:00:41 de la gérer comme on peut.
01:00:44 - Alors ce qui est bien, il y a quand même quelques équipes
01:00:47 et quelques chirurgiens, notamment un chirurgien en particulier
01:00:50 Pierre Faudès, qui
01:00:53 travaille là-dessus, qui a créé toute une association
01:00:56 qui permet, qui fait de la chirurgie
01:00:59 parce qu'en fait, heureusement,
01:01:02 si on peut dire, le terme n'est pas tout à fait adapté,
01:01:05 l'excision n'emporte que l'oglotte,
01:01:08 la partie la plus extrême, c'est-à-dire qu'il y a quand même une grande partie des terminaires
01:01:11 nerveuses, ils sont quand même rares, mais ils sont en fuite.
01:01:14 Libérer ce qui reste, reconstruire tant qu'on peut reconstruire
01:01:17 parce que ça reste une mutilation. Il y a quand même une chirurgie
01:01:20 qui permettrait de libérer le corps,
01:01:23 de donner quelque part l'accès au plaisir à ces femmes
01:01:26 qui finalement n'ont plus du tout son plaisir orgastique.
01:01:29 - Ce n'est pas systématique monsieur, parce que moi je connais de nombreuses femmes
01:01:32 qui ont eu recours à la réparation chirurgicale
01:01:35 et qui sont très déçues parce que nous ne sommes pas des voitures
01:01:38 donc on ne répare pas un corps comme une voiture. - On est d'accord.
01:01:41 - C'est important aussi à ne pas mettre de côté... - Il y a le traumatisme et la mémoire du corps.
01:01:44 - Exactement, il y a le traumatisme et également
01:01:47 qu'est-ce qu'on nous a mis dans la tête depuis que nous sommes petites filles ?
01:01:50 Si depuis que j'ai l'âge de 2-3 ans
01:01:53 on me dit que mon corps est fade, il ne va pas se mettre à jouir
01:01:56 en un claquement de doigts. Quelle perception j'ai de mon propre corps ?
01:01:59 Et ça c'est un travail qui est sur le pendent.
01:02:02 - On est tout à fait d'accord. - Donc la chirurgie réparatrice
01:02:05 peut-être une béquille, parce que moi je connais également des femmes
01:02:08 qui ont eu une excision et qui ont des filles sexuelles épanouies
01:02:11 parce qu'elles ont fait un travail avec un sexologue
01:02:14 et elles n'ont pas eu recours forcément à la chirurgie réparatrice
01:02:17 donc ce n'est pas systématique. - On est d'accord.
01:02:20 - Ça peut aider les femmes, parce que souvent on fait le lien, tu as subi une excision,
01:02:23 tu n'as qu'à aller voir le chirurgien. Non, moi j'ai eu recours à la réparation chirurgicale
01:02:26 et ce n'est pas si simple que ça.
01:02:29 - De toute façon, encore une fois
01:02:32 c'est un véritable traumatisme que subit la petite fille.
01:02:35 Alors après, ça va dépendre
01:02:38 évidemment de chacune, moi je crois qu'il ne faut pas faire de généralité.
01:02:41 Il ne faut pas oublier, parce que ça on ne l'a pas encore dit,
01:02:44 mais qu'il y a des infections parfois, parce que c'est quand même une opération
01:02:47 qui n'est pas tout à fait... - Pas du tout, c'est pas une mutilation,
01:02:50 c'est qu'on coupe brutalement. - De manière barbare.
01:02:53 - Exactement, donc il y a certainement
01:02:56 je ne sais pas quel est le nombre de petites filles
01:02:59 qui vont mourir de l'excision, mais ça existe aussi.
01:03:02 Je crois que c'est une vraie prise de conscience
01:03:05 qu'il faut qu'on ait.
01:03:08 On vit dans un pays où la femme devrait être libre
01:03:11 et donc ne devrait pas
01:03:14 subir cette mutilation lorsqu'elle a une petite fille.
01:03:17 Ça me paraît être
01:03:20 un des vrais combats de femmes.
01:03:23 Ça fait très longtemps que j'en parle dans cette émission
01:03:26 et je continuerai à en parler parce que je crains que malheureusement
01:03:29 ça perdure, vu que c'est un problème de coutume
01:03:32 et de culture. Et pour changer les coutumes et les cultures
01:03:35 il faut souvent plusieurs générations.
01:03:38 - Exactement, je vous remercie d'en parler parce que très très peu
01:03:41 de médias en parlent et on se retrouve bien
01:03:44 seuls. - Oui, mais
01:03:47 peut-être que ce serait important d'en parler aussi
01:03:50 dès la maternelle aux petites filles. - Exactement.
01:03:53 Et aussi aux mères, les mères quand elles accouchent
01:03:56 là, les mètres savoient...
01:03:59 - Vous avez raison, quand une femme est cisée à couche
01:04:02 on devrait lui donner
01:04:05 une consultation d'une heure avec un psychologue
01:04:08 sexologue pour lui expliquer ce qu'elle a subi
01:04:11 et ce qu'il ne vaudrait pas qu'elle fasse subir à sa petite fille.
01:04:14 C'est vrai, vous avez raison. Ça ne serait pas si compliqué que ça
01:04:17 à mettre en place, Vincent Huppertant. - Non, ce n'est pas si compliqué que ça
01:04:20 mais je sais que j'en ai parlé avec une gynécologue
01:04:23 dans un hôpital, elle disait que les sages-femmes n'osaient pas.
01:04:26 - Mais oui, mais à force de ne pas oser, on continue
01:04:29 et allons suivre. - Exactement. - Voilà, c'est pareil
01:04:32 avec l'inceste, c'est pareil avec la violence faite aux femmes
01:04:35 on n'ose pas, on ne veut pas se mêler de la vie des autres
01:04:38 et puis ça continue. - Tous les maux de la société
01:04:41 aujourd'hui, c'est la plupart, c'est parce qu'on n'a pas parlé, c'est qu'on a laissé exploser
01:04:44 à un moment donné, s'accumuler, et jusqu'au moment où ça fait "boum" et qu'à un moment donné
01:04:47 on se rend compte, tiens, ça existe, c'est la même chose.
01:04:50 C'est normal, et ça passe par l'information,
01:04:53 l'éducation, la santé. Profitons
01:04:56 de passage en consultation, profitons de passage à la maternité
01:04:59 pour faire un minimum d'éducation, c'est pas compliqué.
01:05:02 - Voilà, donc c'est une journée internationale de lutte
01:05:05 contre les mutilations sexuelles féminines, je ne sais même plus quel est le chiffre
01:05:08 dans le monde, mais c'est un chiffre invraisemblable. Je rappelle par exemple
01:05:11 qu'en Égypte, pratiquement 90% des femmes sont excisés.
01:05:14 Voilà, c'est juste, ça donne l'ampleur du dégât.
01:05:18 - Voilà. En tout cas, c'est un joli livre, vous racontez un peu
01:05:21 votre parcours et votre combat,
01:05:24 Alimata Fonfana, ça s'appelle "À l'ombre de la cité rainbow",
01:05:27 c'est aux éditions du Rocher. Merci beaucoup. - Merci beaucoup.
01:05:30 - Merci à vous. On fait une petite pause, on se retrouve avec le Love Conseil,
01:05:33 toutes les vérités sur le pénis, ce sera notre Love Quantasseil aujourd'hui.
01:05:36 - Cam4.fr, le plus grand site de webcams live, réservé aux adultes.
01:05:42 - Brigitte Lea et Sud Radio, le Love Conseil.
01:05:46 - Alors Vincent Hupertand, je prends des risques parce que je vais faire un Love Conseil
01:05:49 en vous donnant les vérités sur le pénis alors que je suis face à un neurologue et un sexologue.
01:05:53 Donc je prends des risques, mais vous me rectifiez si je me trompe, évidemment.
01:05:56 Alors, déjà, on a à peu près 10% des hommes qui souffrent du syndrome du vestiaire,
01:06:02 et donc c'est peut-être important de rappeler quelques vérités sur le pénis.
01:06:08 Alors d'abord, la taille au repos ne signifie rien par rapport à la taille en érection.
01:06:14 - Tout à fait d'accord, c'est une éponge active qui se contacte, qui se relâche.
01:06:18 - J'ai jamais entendu ce terme, éponge active.
01:06:21 - Ah c'est une éponge !
01:06:22 - Moi chéri, veux-tu que je te fasse une fellation sur son éponge active ?
01:06:26 - C'est quoi d'autre ? C'est une éponge qui se contacte, qui se relâche,
01:06:30 donc si vous prenez une éponge et que vous la serrez, elle est petite,
01:06:33 et si vous la relâchez, elle est quoi ? Elle est peu.
01:06:35 - D'accord.
01:06:36 - C'est exactement la même chose.
01:06:37 - Bon, cela étant dit, une grosse éponge ne deviendra jamais une petite verge.
01:06:42 - On est d'accord. - On est d'accord.
01:06:43 - Ce sera de toute façon toujours un peu plus grand.
01:06:45 - Toujours. Ça va dans la même direction.
01:06:48 - Ça va dans la même direction, d'accord. Bon, donc on avance.
01:06:50 Ensuite, la taille de la verge n'a aucune importance sur la fertilité.
01:06:55 C'est pas parce qu'il en a une grosse qu'il va être plus fertile.
01:06:58 - Ça c'est un mythe très asiatique, où le symbole phallique, celui de la fertilité,
01:07:04 depuis l'Antiquité, voilà, en fait c'est faux.
01:07:06 Ça n'a rien à voir, il n'y a pas de lien anatomique-physiologique entre les deux.
01:07:10 - Voilà, et c'est vrai que s'il y a beaucoup de phallus dans le monde entier,
01:07:14 c'est le symbole de la fertilité et non pas le symbole de la virilité.
01:07:19 C'est bien aussi de le rappeler. - Exactement.
01:07:21 - Voilà, on continue.
01:07:23 Alors, quant au plaisir féminin, la taille entre en jeu pour entre 15 et 20% des femmes.
01:07:30 Voilà, c'est ce que j'ai lu comme enquête. Vous avez confirmé ou pas ?
01:07:34 Ce qui n'est pas tant que ça, finalement.
01:07:36 - C'est très compliqué à donner, parce que autant la sextomatine, elle est assez réglée,
01:07:41 c'est facile, parce que le plus souvent c'est la durée, l'intensité, donc des choses simples.
01:07:45 Autant parler de la richesse, des sensations, parce qu'il y a des techniques, il y a des moyens.
01:07:51 - Et dans les femmes qui cherchent des gros pénis,
01:07:55 il y a celles qui cherchent parce que c'est comme ça qu'elles jouissent le mieux,
01:07:58 puis il y en a d'autres, c'est parce que fantasmatiquement, c'est ça qui les excite.
01:08:01 - Je pense que c'est plus dans le fantasme que dans la réalité.
01:08:04 - Non, il n'y a quand même pas, il y a forcément des femmes qui ont...
01:08:07 Et alors, sachant quand même qu'il y a à peu près 15% de femmes qui ne veulent pas d'un trop gros sexe,
01:08:12 parce que ça leur fait mal.
01:08:14 - Parce qu'il y a la crainte, encore une fois, c'est la crainte de la douleur, ça ne disparaît pas.
01:08:18 - Oui, ou peut-être qu'elles sont... Enfin bref, voilà.
01:08:22 Alors, tous les hommes se sont pourtant posés un jour ou l'autre la question de la taille de leur pénis.
01:08:26 Bon, donc vous êtes normaux, messieurs, vous vous êtes posé cette question, vous inquiétez pas,
01:08:30 mais de toute façon, vous n'y pourrez rien, vous avez cette taille-là, et vous n'y pourrez pas la changer.
01:08:35 Donc c'est toujours bien d'accepter ce qu'on a.
01:08:39 - On a des chirurgies, ce qu'on appelle des pénoplasties de l'agissement d'allongement.
01:08:44 Rappelez-en un, il n'y a pas de miracle, donc c'est une technique qui ne modifie que la forme,
01:08:50 mais finalement, la longueur réelle des corps cavéneux, qui sont ceux qui créent l'érection et donnent le plaisir,
01:08:56 on ne peut pas la modifier. On modifie l'extérieur, on met un peu de graisse, un peu d'acide hydronique,
01:09:01 on fait essaier qu'on les lèvre, c'est joli, ça fait joli ou pas, ça dépend des goûts.
01:09:07 - Bon, donc on ne peut pas faire grand-chose. Alors, on va revenir sur le sperme,
01:09:11 parce qu'il y a également de nombreuses croyances qui sont véhiculées,
01:09:14 alors ce serait l'élixir de jouvence pour certains, pour d'autres c'est sale, donc on va être clair.
01:09:19 Le sperme contient en effet des vitamines, en particulier la vitamine B12, je crois, c'est ça ?
01:09:25 - Je ne connais pas la... je n'ai pas un souvenir.
01:09:29 - Bon, bref, en tout cas, c'est ce que j'ai un petit peu cogité.
01:09:33 Elle contient des sels minéraux comme le calcium, le potassium, le phosphore, elle contient aussi un peu de sucre,
01:09:38 le sperme, il contient, pardon, et bien sûr une quantité de spermatozoïdes, sauf ablation de la prostate évidemment.
01:09:48 En revanche, contrairement à l'urine, ce n'est pas un antiseptique, c'est important aussi,
01:09:53 parce que le sperme est porteur de nombreux germes, donc il peut provoquer des...
01:09:58 - Le sperme est stérile, parce que sinon les microbes vont tuer...
01:10:04 - D'accord, alors pourquoi je... - Et deuxièmement, il n'a pas d'effet antiseptique,
01:10:09 mais il est stérile. Par contre, deuxièmement, c'est un porteur de vie,
01:10:13 donc c'est que tout ce qui est à l'intérieur, tout le contenu de l'éjaculat,
01:10:17 c'est pour garder les spermatozoïdes en vie.
01:10:19 D'ailleurs, on part du sucre, c'est la fructose qui est produite par les vicres séminales, c'est le kérosène.
01:10:24 Le spermatozoïde n'a pas d'énergie, la seule manière pour courir, pour faire le marathonien,
01:10:29 il est entraîné, il est nourri par l'abondance de la fructose qui donne ce goût,
01:10:34 on dirait qu'il est sucré, et qui permet au spermatozoïde...
01:10:38 - Je crois que Swazik est d'accord avec moi, excusez-nous au niveau du goût...
01:10:42 - En tout cas, ce n'est pas du sucre, c'est fructose, c'est un sucre.
01:10:46 - Non, non, ce n'est pas du sucre, je vous prie ! On voit que vous ne l'avez jamais goûté, Vincent !
01:10:50 - Ce n'est pas le sucre qui est le plus sucré, ça n'empêche que c'est le kérosène,
01:10:56 c'est ça qui fait arriver le marathonien, parce qu'il y a des millions à chaque fois,
01:11:00 il y a un seul qui aura peut-être la chance de gagner la fécondation d'orvules.
01:11:07 - Et pas toujours, heureusement, parce que sinon on ne serait pas 8 milliards, on serait 200 milliards !
01:11:13 - Bref, le sperme a un goût particulier qui varie suivant les individus, vous êtes d'accord ?
01:11:19 - On est absolument d'accord. - Et suivant aussi un petit peu la nourriture.
01:11:23 - Même, semble-t-il, beaucoup ! Parce que par exemple, manger là et la veille, ce n'est pas très bon.
01:11:28 - Non, et alors le pire, il paraît que c'est les asperges.
01:11:32 - Je n'ai pas de notion par rapport à ça !
01:11:36 - Non, non, je vous assure, c'est...
01:11:39 - Bon, écoutez, on a un petit peu éclairé les choses. - En tout cas, on sait que ça ne tue pas.
01:11:45 - Ça ne tue pas, ça peut même donner la vie !
01:11:49 - Bonjour Charlotte ! - Oui, bonjour !
01:11:52 - Voilà, on s'amuse bien finalement avec un sujet sérieux comme ça !
01:11:56 - Oui, je vois ça, je vois ça !
01:11:59 - Bon, vous saviez tout ça, évidemment, puisque vous êtes une fan de la fellation,
01:12:03 donc vous connaissiez toutes ces informations.
01:12:06 - Bon, fan, je ne sais pas, mais en tout cas, pratiquante depuis un certain nombre d'années,
01:12:12 qui sont liées à mon âge aussi, évidemment !
01:12:15 Oui, alors moi, je pourrais vous dire que finalement, j'ai eu un début pas très glorieux,
01:12:20 pas très agréable avec la fellation.
01:12:25 Finalement, j'ai... - Et pourquoi ? Parce qu'on vous a forcée un peu ?
01:12:29 - Voilà, j'étais assez jeune, avec un jeune homme à l'époque qui ne pensait pas du tout,
01:12:36 qui n'était pas du tout, on va dire...
01:12:40 - Dans l'échange, oui ! - Voilà, dans l'échange, donc en fait,
01:12:44 bah oui, il m'a un peu forcée, et il a éjaculé dans ma bouche.
01:12:48 Donc ça n'a pas été très agréable.
01:12:51 Et pourtant... - Oui, vous étiez jeune, en fait,
01:12:54 c'est d'ailleurs que vous attendiez pas du tout à ça, et c'est vrai que ça peut surprendre !
01:12:58 - Oui, bien sûr, on se sent salie,
01:13:02 c'était vraiment pas une expérience, évidemment, cachée aux parents,
01:13:06 évidemment, on n'en parlait à personne.
01:13:09 Et bon, pour l'instant, en tout cas, j'ai pas été traumatisée quand même,
01:13:12 mais après, j'ai choisi des hommes différents, beaucoup plus âgés que moi,
01:13:16 des hommes qui m'ont appris l'amour doucement.
01:13:19 Donc voilà, j'ai été, on va dire, je me suis rabiboché avec la sexualité,
01:13:27 avec des hommes qui savaient prendre leur temps, être...
01:13:31 - Et vous respecter, encore une fois, c'est toujours pareil.
01:13:34 - Voilà. - On n'utilise pas l'autre comme un objet.
01:13:37 - Donc voilà, c'est important aussi de se dire qu'on peut avoir des expériences malheureuses,
01:13:42 mais que c'est pas pour ça que l'avenir doit rester malheureux.
01:13:46 On trouve des solutions pour se réparer, et des jolies rencontres, parfois.
01:13:51 - Oui, oui, tant mieux, parce que c'est vrai que d'autres femmes auraient pu,
01:13:55 avec cette première mauvaise expérience, ensuite ne plus vouloir faire de fellation.
01:14:00 - Ça peut être traumatique, ça peut être ressenti quasiment comme un viol.
01:14:06 Donc c'est extrêmement... ça peut être difficile.
01:14:08 - Oui, oui, complètement.
01:14:10 Bon, là, ça n'a pas été le cas, et aujourd'hui, ce que je peux en dire,
01:14:14 ce que je peux dire de mon expérience, c'est que il y a un détail, je sais pas,
01:14:18 j'ai peut-être pu écouter l'ensemble des témoignages précédents,
01:14:22 mais je sais pas si on l'a abordé, c'est l'hygiène.
01:14:25 Alors moi, c'est extrêmement répugnatoire.
01:14:28 - On n'en a pas encore parlé, mais c'est vrai que c'est bien que vous en parliez, Charlotte.
01:14:35 - C'est un peu le berbat dans l'intimité, quoi.
01:14:39 - Oui, mais on n'est pas tous... je pense pas qu'on soit quand même tous sur la même lignée, quoi.
01:14:46 On est plus ou moins attachés à ça, voilà.
01:14:49 Moi, je sais que j'y suis très attachée, par exemple.
01:14:53 Et ensuite, alors, ce que je pourrais en dire, c'est que...
01:14:57 Sur la question, souvent, vous avez posé la question si les hommes n'aimaient pas ça.
01:15:00 Moi, ça ne m'est arrivé qu'une seule fois,
01:15:02 d'avoir un homme qui n'était visiblement pas à l'aise dans cette pratique.
01:15:07 Mais je crois que c'était vraiment, vraiment lié au lâcher-prise,
01:15:11 parce que c'était un homme qui était un amant, un très, très bon amant.
01:15:16 Et je crois qu'il ne pensait qu'à l'autre, qu'à la femme.
01:15:19 Et je pense que pour lui, c'était vraiment perdre le contrôle.
01:15:24 Et donc, ça m'a fait bizarre, parce que ça m'est arrivé une fois dans ma vie,
01:15:28 et je me disais "Wouh, c'est étrange, quoi".
01:15:31 - Oui, il était tellement dans le besoin que ce soit l'autre qui ait du plaisir,
01:15:36 et il s'oublie, et donc, il ne peut pas trouver de plaisir dans la fellation, en effet.
01:15:41 - Ça déstabilise, parce qu'on n'est pas tout à fait dans le partage.
01:15:44 C'est une relation très asymétrique.
01:15:47 - Oui, complètement. C'était complètement ça.
01:15:50 - C'est une des raisons, oui, qui fait que l'homme n'aime pas la fellation.
01:15:55 Enfin, il ne veut pas, il ne veut pas s'abandonner.
01:15:59 Oui, vous avez raison, c'est-à-dire que quand vous parlez de contrôle, il y a un peu de ça, oui.
01:16:04 - Ça ne m'est arrivé qu'une fois. J'ai eu quelques amants, quand même.
01:16:08 Ça n'a pas été très fréquent. Ça n'a pas été la majorité des cas.
01:16:12 - Non, d'accord, mais vous voyez, ça vous est arrivé une fois.
01:16:15 Il y avait d'autres témoignages aussi qui le disaient, donc ce n'est pas si rare que ça non plus.
01:16:21 - Voilà, ce n'est pas exceptionnel.
01:16:24 - Oui, non.
01:16:26 - Un homme sur cinq, quelque part, par là.
01:16:29 - Alors là où je rejoins un peu la vie de tout le monde, c'est qu'évidemment,
01:16:33 c'est une pratique qui est délicieuse aussi, elle est partagée.
01:16:37 Même s'il peut y avoir un jeu d'humiliation, il faut que ça reste un jeu et consenti.
01:16:43 Dès l'instant qu'il y a un partage, évidemment, on donne du plaisir à l'autre et on en reçoit.
01:16:50 Tout à l'heure, vous disiez que la bouche était un organe très sensible.
01:16:55 Je me reconnais complètement là-dedans.
01:16:58 La bouche, en mangeant, en embrassant.
01:17:01 Donc évidemment, on embrasse une muqueuse, ça peut être très agréable.
01:17:06 Mais souvent, bien sûr, on maîtrise quand même le plaisir de l'autre.
01:17:10 Et c'est très juicif.
01:17:13 Voilà, mais c'est le partage qui est important.
01:17:17 C'est toujours le jeu aussi.
01:17:20 Le jeu de "tu veux te maîtriser, mais non, regarde".
01:17:24 - Mais aujourd'hui, malgré votre expérience négative des tous débuts,
01:17:29 vous acceptez l'éjaculation dans la bouche ou ça reste quelque chose que vous n'avez pas envie ?
01:17:34 Parce que ça, c'est aussi quelque chose qui doit se dire dans une relation.
01:17:38 - Je peux le faire, alors il ne faut pas que ce soit tous les jours.
01:17:43 Non.
01:17:44 - On va grossir sinon.
01:17:47 - Mais avec une personne, de toute façon, je n'ai plus de relation avec des gens qui ne me respectent pas.
01:17:52 Ça, c'est plus d'actualité depuis longtemps.
01:17:56 Mais oui, non, je peux le faire.
01:17:58 Avec cette question-là, je peux le faire, oui.
01:18:00 - D'accord, donc vous avez vraiment dépassé le traumatisme.
01:18:02 - Mais c'est vrai que plus jeune, j'étais moins quand même...
01:18:06 J'avais une certaine... longtemps, jusqu'à peut-être 35 ans, j'avais un peu moins quand même un écœurement.
01:18:14 Je n'étais pas très à l'aise avec ça quand même.
01:18:17 Et dans le temps, ça s'est calmé.
01:18:22 - Oui, et puis c'est toujours pareil.
01:18:24 Quand vous êtes avec un homme que vous aimez, ça fait partie de lui.
01:18:27 C'est plus facile, évidemment.
01:18:29 - Oui.
01:18:30 - Mais il y a des femmes qui adorent avaler n'importe quel homme.
01:18:36 C'est important aussi de le signaler.
01:18:38 Tous les goûts sont dans la nature, comme on dit.
01:18:40 - Oui, non, alors ça, ce n'est pas dans mon...
01:18:42 - Je sais pas vous, je m'en suis bien compris.
01:18:44 Je m'en suis bien compris.
01:18:46 Merci, Charlotte, en tout cas, de ce témoignage.
01:18:48 On continue dans un instant toujours avec vous sur Ciud Radio.
01:18:52 Et bien, pour une fois, on peut parler la bouche pleine dans cette émission.
01:18:56 CAM4.fr, le plus grand site de webcam live réservé aux adultes.
01:19:02 14h-16h, Brigitte Lae, Cud Radio.
01:19:06 - Alors, je ne vous dis pas comment entre Soazic Bulin et Vincent Huperton,
01:19:10 ça parle et vous imaginez bien de quoi, n'est-ce pas ?
01:19:13 Donc, je ne révélerai pas vos petits secrets à tous les deux.
01:19:19 On continue à évoquer en tout cas l'affélation, Vincent Huperton,
01:19:22 vous êtes urologue, sexologue, et ça, je peux le dire à l'antenne,
01:19:26 à quel point les hommes peuvent être stressés, angoissés par la couleur, l'odeur, la foie,
01:19:33 la quantité de leurs fermes.
01:19:35 - La quantité, les gouttes, ce qui sera avant, ce qui sera après.
01:19:39 Mais en premier, c'est la couleur, et en deuxième, c'est la quantité.
01:19:42 - La couleur, d'accord.
01:19:43 - Ah oui, la couleur, oui, c'est les plus jaunâtres,
01:19:45 elle a qu'une infection, si elle est un peu plus marronnâtre,
01:19:47 si c'est plus liquide, elle est transparente.
01:19:51 Ils ont tous des diagnostics,
01:19:53 il est associé avec la fertilité, avec les infections, avec la cancérophobie,
01:19:58 et que la seule manière de les rassurer, c'est de faire un analyse,
01:20:01 c'est un analyse du sperme, ça s'appelle un spermogramme,
01:20:03 qui permet, un, de vérifier que le sperme est normal,
01:20:06 en termes de tous ses paramètres macroscopiques,
01:20:08 et ensuite, analyse sur la fertilité et élimine l'infection urinaire,
01:20:11 une infection spermatique.
01:20:12 - C'est là où on voit bien la puissance du symbole.
01:20:16 - C'est ça, c'est tout le symbole du mal, de la fertilité, de la virilité,
01:20:22 I, C, S et A, c'est partir de 1,5 ml à 2 à 3 ml maximum de virilité.
01:20:28 - Et d'ailleurs, je crois que les films pornos aussi ont leur part de responsabilité,
01:20:32 parce que comme on voit beaucoup le sperme,
01:20:35 enfin l'éjaculation extérieure, dans les films pornos,
01:20:39 il y a beaucoup d'hommes maintenant qui aiment bien éjaculer sur les seins,
01:20:42 sur le visage, sur...
01:20:43 Et ça, c'était une des pratiques qui certainement existait moins avant.
01:20:47 - Aujourd'hui, on l'a rappelé souvent, c'est le premier canal d'éducation,
01:20:52 donc on va faire du copier-coder, ce qu'on a vu dans le porno,
01:20:54 on pense que c'est ça, et qu'en pratique,
01:20:56 ce n'est pas nécessairement ça qui va donner plus de plaisir,
01:20:59 ni à l'un ni à l'autre,
01:21:00 donc on le fait parce qu'il faut aussi un peu la case à cocher de chacun.
01:21:03 - Oui, oui, et c'est pas ce que forcément préfère la femme.
01:21:06 - Ah absolument, et là, on peut dire qu'il n'y a plus de partage,
01:21:09 parce que c'est plutôt l'homme qui est dans ses vantages,
01:21:11 la femme n'y peut plus.
01:21:13 - Qui est emportée par sa pulsion et qui ne réfléchit pas beaucoup.
01:21:16 Charles, merci d'être avec nous, bonjour.
01:21:18 - Bonjour.
01:21:20 - Donc vous êtes fan également de la fellation ?
01:21:22 - Ah oui, oui, moi j'adore.
01:21:24 C'est indispensable pour moi,
01:21:27 et comment dire, le 69 dans une relation, pour moi, c'est indispensable aussi.
01:21:33 - D'accord, mais quand vous dites indispensable,
01:21:35 ça veut dire qu'à chaque rapport, il faut qu'il y ait une fellation ?
01:21:38 - Ah non, non, non.
01:21:40 - Ah bon, alors ça va ?
01:21:42 - Oui, oui, je ne suis pas non plus maniaque.
01:21:45 - Pourquoi pas, moi je peux aussi entendre que ce soit indispensable à chaque rapport.
01:21:51 - Non, non, mais c'est vrai que c'est ma copine qui est souvent demandeuse,
01:21:55 et donc du coup, moi je suis très heureux de ça.
01:21:59 Surtout qu'au départ, c'était très très bon,
01:22:02 mais c'était rare que j'arrivais jusqu'à l'éjaculation.
01:22:06 Et en fait, elle est partie faire ses petites recherches de son côté,
01:22:10 donc de regarder des tutos, parce que même sur les sites porno,
01:22:14 il n'y a pas que l'acte, il y a aussi des tutos.
01:22:17 Et donc elle est allée voir ça, et depuis, c'est juste génial.
01:22:22 - D'accord, donc grâce à ça, elle a appris à vous faire éjaculer lorsqu'elle vous suce.
01:22:30 - Oui, oui, mais c'était vraiment le jour et la nuit.
01:22:34 Maintenant, c'est quasiment, si elle ne s'arrête pas, je vais au bout à chaque fois.
01:22:39 - Et alors, c'est quoi ces petits trucs ?
01:22:41 - Aucune idée, je ne sais pas.
01:22:43 - Ah si, quand même, vous ressentez quelque chose.
01:22:45 - Oui, oui, je ressens plus sa langue qui passe sur le col du gland.
01:22:52 - Et bien oui, la partie la plus sensible, évidemment, oui.
01:22:55 - C'est la partie où il y a plus de récepteurs que de la volupté,
01:22:58 ce qui fait que ça peut déclencher l'arc-réflexe en soi, de l'orgasme et de l'éjaculation.
01:23:04 - Et je pense qu'elle s'est aussi beaucoup, beaucoup détendue,
01:23:08 en fait elle ne réfléchit plus trop, elle a juste envie de me faire du bien,
01:23:13 et elle ne se pose pas de questions, en fait.
01:23:16 - Oui, et puis elle est peut-être plus au diapason de votre tempo,
01:23:19 parce qu'en fait c'est souvent ça, c'est le va-et-vient qui doit être adapté à chaque homme,
01:23:27 de sentir les moments où il faut accélérer, les moments où il faut peut-être aller sur le gland, etc.
01:23:35 - Et puis le fait aussi qu'elle-même me réclame que moi-même je fasse le va-et-vient,
01:23:41 sans me le dire, mais avec sa main, elle me fait comprendre qu'elle a envie que ce soit moi qui fasse le va-et-vient,
01:23:47 et du coup, c'est super excitant.
01:23:51 - Donc vous êtes aussi dans la chapelise, quelque part, tous les deux.
01:23:55 - Ah oui, complètement.
01:23:57 - Bon, vous avez trouvé votre partenaire qui vous convient bien.
01:24:04 - Le match parfait, c'est le matching parfait.
01:24:06 - C'est ça, c'est le partenaire de finition, on va dire.
01:24:09 Non, quand même pas, mais c'est super, il n'y a rien à dire, c'est super.
01:24:16 - J'ai l'impression qu'en effet il n'y a plus grand-chose à dire, une fois qu'on trouve, évidemment.
01:24:21 Merci Charles, en tout cas, d'avoir pris la parole.
01:24:25 - De rien, au revoir.
01:24:27 - Et on va conclure avec Marie, justement, qui voudrait revenir sur ce qu'on a dit tout à l'heure sur les IST.
01:24:33 Bonjour Marie.
01:24:35 Ah, on a perdu Marie, on va essayer de la... ça y est, elle est là. Bonjour Marie.
01:24:42 - Oui, bonjour Brigitte.
01:24:44 - Merci de réagir, justement. Allez-y, on vous écoute.
01:24:47 - Eh bien voilà, la semaine dernière je suis allée dans un centre de dépistage anonyme et gratuit d'inspection sexuellement transmissible.
01:24:57 Et parce que bon, moi j'ai pas mal de partenaires et je mets toujours un préservatif, mais pour la fellation, non.
01:25:05 Et le docteur m'a appris qu'il ne fallait pas éviter de se brosser les dents avant de faire une fellation,
01:25:14 parce que ça peut faire des lésions au niveau des gencives, et donc augmenter le risque de transmission des maladies et des infections sexuellement transmissibles.
01:25:25 - Alors, je disais tout à l'heure d'ailleurs qu'il ne fallait pas faire une fellation après ça te fait arracher une dent.
01:25:31 Maintenant le brossage de dents...
01:25:34 - En tout cas, ça fait partie de la recommandation, ce qu'on appelle le "safe sex",
01:25:39 donc toutes les lésions buccales, on parlait d'inflammation de la gencive, mais ça peut être aussi un brossage plus énergique,
01:25:45 on parle d'un brossage pas habituel, mais si vous avez une inflammation de la gencive et que vous faites un brossage plus énergique,
01:25:50 il peut y avoir un peu de sang, donc ça peut faire potentiellement une porte d'entrée bactérienne.
01:25:55 - Ou de même si on a une coupure sur les lèvres à ce moment-là.
01:25:58 - On est tout à fait d'accord, voilà. Du coup, c'est pour ça qu'il est recommandé, si c'est par terre occasionnelle,
01:26:03 d'utiliser une protection par préservatif.
01:26:07 - Voilà, mais c'est pas forcément... Et voilà, moi j'ai 44 ans,
01:26:12 donc j'ai eu aussi quelques partenaires,
01:26:17 et c'est la première fois que je la prends, quoi.
01:26:21 Alors moi, ça m'est jamais venu à l'idée de faire une fellation avec un préservatif.
01:26:26 - Oui, mais est-ce que... - Je pensais être protégée, parce que justement,
01:26:30 au niveau pénétration sexuelle, du coup, là, je me protège toujours, mais en fait, non.
01:26:36 - Oui, mais Marie, vous n'avez pas l'habitude de vous laver les dents juste avant de faire une fellation ?
01:26:41 - Non, mais parfois on peut... Non, heureusement, mais parfois on peut penser, avant d'aller à un rendez-vous,
01:26:48 de comment on va s'embrasser, et tout, de comment on se lave, et on prend une douche, et on va se brosser.
01:26:53 On peut le faire par réflexe, quoi, d'hygiène, et en fait, ça a évité.
01:26:59 - Oui, oui, bien sûr, mais je veux dire, si on se lave les dents deux heures avant, franchement, je pense que...
01:27:05 - C'est génial, non ? - Il n'y a pas grand risque, quoi.
01:27:07 - Le risque, il est beaucoup diminué, malgré tout, quoi.
01:27:09 - Mais alors, après, de toute façon, on ne peut pas dire qu'il n'y a aucun risque, et d'ailleurs, c'est ce qu'on a dit, hein.
01:27:15 - On est... - Vous voyez, Marie, c'est toujours la même histoire, mais en effet, mieux vaut ne pas se laver les dents avant, c'est évident.
01:27:22 Mais ça paraît... Enfin, tout ce qui est ouverture, c'est-à-dire tout ce qui a été coupure,
01:27:29 blesse éventuellement une sécrétion qui pourrait pénétrer dans la plaie, voilà.
01:27:36 - D'où l'important de rappeler que, voilà, une rencontre occasionnelle, c'est quand même mieux pour les deux partenaires, voilà,
01:27:43 la protection est encore de rigueur recommandée.
01:27:47 - Mais vous avez raison d'avoir pris la peine d'appeler, et c'est vrai.
01:27:52 Si on se brosse les dents énergétiquement, et juste après on fait une fellation,
01:27:56 avec un partenaire occasionnel, ça peut... le risque existe, voilà.
01:28:01 Maintenant, puisqu'on en est là, peut-être rappeler aussi que, dans la pratique du CUNY,
01:28:06 c'est pareil, il n'y a pas tellement de risque de... en tout cas de VIH, on n'a pas de cas pour l'instant, mais sans modifié.
01:28:12 - Au niveau du VIH, il n'y a pas de cas, par contre, il peut y avoir des cas sur les autres infections potentielles.
01:28:17 - Comme l'herpès. - Et en premier, c'est l'herpès, et deuxièmement, ça reste quand même le HPV à l'autre...
01:28:24 - Papillomavirus, absolument. - Papillomavirus, qui est quand même...
01:28:27 Du coup, ça dépend aussi de risque, à savoir la personne la rencontre,
01:28:32 il existe des techniques et des moyens de protection qui peuvent être adaptés à cette sécurité orale.
01:28:39 - Mais faire une fellation avec un préservatif, c'est pas le même plaisir, en tout cas pour...
01:28:44 enfin, moi je vois... en tout cas pour moi, quoi.
01:28:47 - Mais même pour l'homme, de toute façon, c'est vrai que c'est pas...
01:28:51 encore une fois, on n'a rien de trouver de mieux que le préservatif,
01:28:54 donc moi je vais pas nier l'importance du préservatif,
01:28:57 mais c'est vrai que c'est pas ce qu'elle put fan, faut bien le dire.
01:29:02 - Oui. Donc, mais peut-être qu'ils ont fait des préservatifs avec des goûts fraises, justement, en pensant à ça.
01:29:10 - Oui, bah écoutez, si on aime les fraises.
01:29:14 - En tout cas, voilà, moi j'apprends ça à mon âge, et j'aurais bien aimé le savoir avant,
01:29:20 j'attends les résultats demain, donc voilà, on m'a parlé de chlamydia, gounococ,
01:29:25 éventuellement de risque d'IST à ce niveau-là.
01:29:29 Mais sinon, c'est vrai qu'au niveau du VIH, le docteur que j'ai rencontré,
01:29:34 elle m'a bien dit qu'au niveau du sexe oral, il y avait très peu de risque.
01:29:37 Mais bon, voilà, il y a d'autres IST...
01:29:40 - La seule chose qu'il faut quand même ajouter, et ça c'est pour les personnes qui pratiquent le libertinage,
01:29:47 attention quand il y a échange rapide entre plusieurs miqueuses, etc.
01:29:54 Là, en effet, on peut transmettre d'une miqueuse à l'autre des IST,
01:30:00 mais bon, on est en fin d'émission, on pourra en reparler à l'occasion d'une autre émission.
01:30:04 Merci Marie. - Merci beaucoup Brigitte.
01:30:07 - Merci à vous. En tout cas, j'aime bien quand vous réagissez à ce qui se dit dans l'émission.
01:30:11 Tout de suite, on va retrouver "C'est votre avenir".
01:30:14 - Merci Vincent Hupertand. Je rappelle que vous êtes l'auteur de ce livre "L'encyclopénis".
01:30:19 C'est aux éditions Le Duc, et franchement, je crois qu'en effet,
01:30:22 on trouve tout ce qu'on a besoin ou qu'on aimerait savoir sur le pénis.
01:30:27 - Il y a un minimum d'éducation à la sexualité, à la santé masculine.
01:30:31 Il n'y a pas que le pénis, le petit triet, mais je parle beaucoup de la prostate,
01:30:34 de l'incontinence, des troubles futurinaires,
01:30:37 donc tout ce qui compte dans la santé de tous les jours des hommes et des femmes.
01:30:41 - Donc si ça vous intéresse, n'hésitez pas, c'est aux éditions Le Duc.
01:30:45 !