• il y a 11 mois
L'agrégé de philosophie, Claude Obadia, dans Soir Info, réagissant à l'allocution d'Emmanuel Macron le 31 décembre : «J'ai surtout été saisi par la vacuité des réactions des représentations politiques».

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Transcription
00:00 Écoutez, moi pour vacuité hier soir, j'ai surtout été saisi par la vacuité des réactions des représentations politiques
00:09 qui auraient pu tout simplement prendre acte du fait qu'il s'agissait là d'un discours convenu et de ce point de vue assez convenable.
00:18 Oui, enfin on le trouve pas très bien Mme Lamarckis, c'est vrai que ça passe plus ou moins...
00:20 Voilà, un discours convenu assez convenable.
00:22 Bon, moi j'ai trouvé que les réactions dans la circonstance...
00:24 Vu le contexte actuel qui est extrêmement sensible, on s'admet que tout de même, parce qu'il apaise la France.
00:29 Très bien, très bien, mais on attend de fait que les formations politiques françaises apportent ces réponses que n'aurait pas apporté le président Macron hier soir.
00:39 Deuxième chose qui m'a surpris, c'est le poids de la rhétorique du réarmement.
00:43 Je le soulignais hier, je me suis même demandé après le réarmement de la nation, le réarmement économique, le réarmement civique,
00:50 le réarmement de la souveraineté européenne, s'il n'en est pas nous parler du réarmement moral,
00:56 parce que j'ai tout de suite pensé à un pasteur protestant, en fait américain, des années 40,
01:00 qui justement avait lancé un mouvement international, qui est le mouvement du réarmement moral.
01:06 Alors j'ai noté, on va peut-être en parler, que le président Macron de 2017 à aujourd'hui est passé des cultures de France à la culture française.
01:14 Ce sera le prochain extrait.
01:16 Et la dernière chose que je dirais, c'est que peut-être, oui, effectivement, j'ai été un peu déçu du discours sur la problématique de l'Europe.
01:23 Parce que la construction de l'avenir politique de la France pour 2024 et pour 2027, c'est la construction européenne.
01:31 Et la construction européenne, ce n'est pas simplement, en fait, un processus politique, économique,
01:35 c'est aussi un processus qui engage l'affirmation d'une identité.
01:39 Alors il va falloir faire un choix, l'identité de la France ou l'identité de l'Europe.
01:43 Moi j'ai fait le choix de Julien Binda, c'est le choix de Binda contre l'action française,
01:47 c'est le choix des valeurs européennes frappées au coin de la culture grecque, de la culture latine, de la religion juive et chrétienne.
01:54 Et de ce point de vue-là, je trouve que le discours du président était un peu, tout de même un peu trop, liminaire.
02:01 [Musique]
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