La France n'acceptera plus d'imams détachés
A partir d'aujourd'hui, la France n'acceptera plus de nouveaux imams "détachés", c'est-à-dire envoyés par d'autres pays.
Si avec cette mesure le gouvernement souhaite limiter l'influence des pays étrangers, les contraintes sont nombreuses et posent questions..
Les détails avec Maxime Lavandier
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00:00 À compter de ce jour, la France n'accepte plus de nouveaux imams détachés,
00:04 c'est-à-dire des fonctionnaires formés et envoyés par leur pays d'origine.
00:08 Avec cette mesure, l'objectif du gouvernement est clair,
00:11 limiter l'influence des pays étrangers
00:13 et ainsi restreindre la diffusion du séparatisme islamiste.
00:17 Pour l'imam de Bordeaux, le gouvernement se trompe de cible.
00:20 L'intégrisme et le terrorisme se développent plutôt dans les réseaux sociaux,
00:24 c'est pas dans les mosquées.
00:25 Les mosquées sont très contrôlées.
00:27 Autre problématique, l'offre et la demande.
00:30 Le nombre d'imams détachés a déjà diminué ces dernières années,
00:33 de 300 en 2020, il ne serait plus que 180 officiers dans les mosquées,
00:37 selon les associations religieuses.
00:39 La démographie musulmane est à l'image de la démographie française,
00:45 donc elle est croissante, donc il y a un besoin.
00:49 À cela s'ajoute l'absence d'un véritable institut de formation
00:52 pour assurer le recrutement aux 2 900 lieux de culte présents en France.
00:56 En France, l'État ou les pouvoirs politiques n'ont pas à intervenir directement
01:01 dans les contenus théologiques, dans la formation des imams dans le sens théologique.
01:07 Donc c'est ces organisations qui doivent aménager un certain nombre de types d'enseignements
01:12 qui permettent à ces imams de connaître la société française.
01:16 Le ministère de l'Intérieur promet d'aider à multiplier le nombre de formations
01:20 pour les imams sur le sol français, dans le respect de la laïcité.
01:24 [Musique]
01:27 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]