Michel Taube : «Je pense que les émeutes de fin juin commencent à marquer la reconnaissance d’un profond changement dans la doctrine de l’ordre public»

  • l’année dernière
Le fondateur d’Opinion Internationale, Michel Taube, s’est exprimé à propos des forces de l’ordre à bout de souffle : «Je pense que les émeutes de fin juin commencent à marquer la reconnaissance d’un profond changement dans la doctrine de l’ordre public».

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00:00 Je pense que les émeutes de fin juin début juillet
00:03 commencent à marquer la reconnaissance d'un profond changement
00:08 dans la doctrine de l'ordre public.
00:10 Pendant des décennies voire des siècles,
00:12 on considérait que l'ordre public était le monopole de l'exécutif,
00:16 le monopole de la police nationale et le monopole de la gendarmerie.
00:20 Pendant les émeutes de fin juin début juillet,
00:23 vous avez des maires, je pourrais citer le maire de Belleforme
00:25 et d'autres maires l'ont fait dans notre pays,
00:28 ont pris les services de sociétés de sécurité privée
00:32 pour assurer la sécurité des bâtiments publics
00:34 pendant les émeutes de fin juin début juillet.
00:36 De même, l'État assume pleinement
00:39 que pour la préparation des Jeux Olympiques de Paris 2024,
00:43 il fait appel massivement à des sociétés de sécurité
00:46 qui elles-mêmes d'ailleurs ont du mal à recruter.
00:49 Et donc je pense qu'il y a une mutation face à l'augmentation des violences urbaines,
00:54 face à l'augmentation des menaces sur notre pays.
00:58 Le plan Vigipirate est à son maximum depuis maintenant le 7 octobre,
01:02 ce qui s'est passé en Israël.
01:05 La doctrine de sécurité publique considère de plus en plus
01:09 que la sécurité n'est pas l'affaire que de l'exécutif.
01:12 Les polices municipales sont de plus en plus armées,
01:15 les sociétés de sécurité sont privées,
01:17 sont associées à l'exercice de la police.
01:21 Et finalement, au final, la sécurité est de plus en plus une question
01:25 de chaîne de solidarité entre tous les citoyens
01:28 et pas uniquement l'affaire de l'exécutif.
01:31 C'est difficile à comprendre, c'est difficile à admettre,
01:33 ça remet en question des fondamentaux.
01:35 Mais dans une société de plus en plus violente,
01:38 voire ultra-violente, on y est conduit de plus en plus par nécessité.
01:42 [Musique]
01:45 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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