Entre transferts et gestion de marque, découvre comment le PSG est devenu la plus Grande marque de Football sous l'ère QSI !
En cas de départ de Kylian Mbappé vers le Real Madrid, le PSG connaîtra son premier échec réel sur le marché des transferts ! Comment réagiront-ils , selon toi, si cela arrive ?
En cas de départ de Kylian Mbappé vers le Real Madrid, le PSG connaîtra son premier échec réel sur le marché des transferts ! Comment réagiront-ils , selon toi, si cela arrive ?
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00:00 Dathan était extrêmement sceptique sur le projet parisien en disant que lui, un joueur de son calibre, de son niveau,
00:06 ne pouvait pas se permettre d'aller signer en Ligue 1.
00:08 Alors je m'appelle Pierre Rondeau, je suis spécialiste de l'économie du sport et plus particulièrement de l'économie du football.
00:14 Le PSG a toujours été, depuis sa création, vu qu'il s'agit quand même du club de la capitale,
00:20 a toujours été un club extrêmement populaire.
00:23 Il fait toujours partie des trois plus grands clubs français, avec Marseille et Lyon, les trois clubs les plus populaires de France.
00:29 Pour autant, sportivement, alors qu'il avait connu de grandes heures de gloire dans les années 90,
00:34 le PSG, depuis les années 2000, ne présentait pas, si je peux dire, des performances sportives assez intéressantes,
00:40 dignes de son statut de club populaire et du club de la capitale française.
00:45 Donc on est sur un club de standard, moyen, mais de standing franco-français,
00:51 un club populaire et valorisé, mais sportivement qui était quand même assez compliqué et assez difficile.
00:57 Ça fait longtemps que le Qatar se positionne dans le football, pour des raisons surtout et avant tout géopolitiques.
01:04 Les gains en pétrodollars et en gaz ne sont pas suffisants pour permettre à ce que le Qatar devienne un pays très puissant diplomatiquement.
01:10 Donc ils mettent en place QSI, Qatar Sport Investment,
01:13 qui est un fonds d'investissement souverain intégralement dédié aux investissements sportifs,
01:18 dans le but de développer les investissements qu'a tari dans le sport,
01:22 surtout et avant tout non pas pour développer les intérêts lucratifs, mais développer la réputation géopolitique et diplomatique.
01:28 Le lancement de la saison sportive 2011-2012, l'arrivée officielle des Qataris le 30 juin 2011,
01:35 rachète le club aux alentours de 45 millions d'euros et dès le début enclenche une politique de développement assez importante, assez spectaculaire.
01:43 Et le club va devenir ce qu'il est aujourd'hui, un immense club français et européen.
01:46 Leonardo, ancien joueur du PSG, il a fait une saison assez spectaculaire au sein du club,
01:53 il a marqué tous les supporters parisiens, donc il a une grande expérience footballistique.
01:57 Et ce que Leonardo a apporté au-delà de son expérience et de son talent,
02:01 c'est tout le carnet d'adresse qu'il n'avait pas le PSG et le QSI jusqu'ici.
02:05 Quand le Qatar arrive au PSG, ils n'ont aucune expérience, nous les dirigeants qataris,
02:10 ils ont de l'argent mais autrement ils n'ont personne.
02:12 Donc Leonardo au PSG, il a apporté cette crédibilité qui va permettre à ce que le PSG en quelques saisons
02:18 devienne à la fois un géant à l'échelle franco-française et s'impose aussi à acquérir une expérience européenne en Ligue des Champions.
02:28 L'arrivée de Pastorey, c'est un symbole pour beaucoup de supporters parce que c'est le premier transfert sous l'air QSI,
02:35 c'est un transfert de 42 millions d'euros, donc à l'époque c'était assez faramineux, c'était assez colossal pour un club de Lydien.
02:41 L'idée c'est que Pastorey, en fait, il est d'ailleurs beaucoup apprécié par les supporters parisiens,
02:46 il a accepté de venir au PSG, avec un très bon salaire, mais en tout cas il vient dans un club à construire.
02:54 Et c'est quand même un pari pour lui, pour ce joueur argentin, et un pari pour le club de l'Ecapital,
02:58 parce qu'ils éprouvaient à l'époque d'énormes difficultés à faire venir des stars en France pour évoluer en Ligue 1, au PSG,
03:07 alors que les stars à l'époque évoluaient en Angleterre, en Espagne, en Italie, mais pas en France,
03:13 qui était un petit championnat européen, et encore plus au PSG, qui n'avait même pas été capable de se qualifier en Ligue des Champions.
03:20 Dans le même moment, dans le même temps, l'AC Milan est pro de très grosses difficultés financières.
03:26 Donc le président de l'AC Milan ne veut plus compenser les pertes du club, donc cherche à se débarrasser de ses stars,
03:32 Thiago Silva et Zlatan Ibrahimović. Leonardo se positionne sur la venue de Thiago Silva et de Zlatan Ibrahimović.
03:39 Sauf que dès le départ, Zlatan Ibrahimović était extrêmement sceptique sur le projet parisien,
03:44 en disant que lui, un joueur de son calibre, de son niveau, ne pouvait pas se permettre d'aller se ligner.
03:49 Pour autant, il a été influencé par son agent Mino Raiola, par le directeur sportif Leonardo.
03:56 Déjà, un, tu ne viens pas seul, tu viens avec Thiago Silva, et il faut croire au projet du PSG.
04:01 Il faut croire au projet du PSG parce que le Qatar est prêt à rester longtemps,
04:05 à minima jusqu'en 2022, coup du monde 2022 au Qatar, on est en 2012, donc à minima 10 ans.
04:11 La venue de Zlatan Ibrahimović a finalement à confirmer la crédibilité du projet parisien.
04:17 Ce n'est pas un projet bling-bling, si je puis dire, de court terme, c'est un projet certes bling-bling,
04:24 mais à une véritable portée constructive et à but de pérennisation.
04:28 Quand le PSG signe Marco Verratti et Zlatan Ibrahimović le même jour, évidemment, c'est deux transferts totalement différents.
04:36 C'est d'un côté une star qui évolue au Barça, à l'Interminant et à la Juve,
04:40 et de l'autre, un joueur qui vient des deux italiennes, de 18 ans.
04:44 Ce n'est pas du tout la même chose.
04:46 Donc on a à la fois un transfert basé sur la stabilité, la durabilité, la confiance à la jeunesse,
04:53 et de l'autre, la stature d'une star, d'une star qui est Zlatan Ibrahimović.
04:57 Donc on est sur du bling-bling de long terme.
05:00 C'est pour ça que je dis ça, le bling-bling de long terme, c'est l'image de marque et la durabilité sportive.
05:06 Effectivement, aujourd'hui, ça serait nier l'évidence de dire que le PSG n'est pas un club bling-bling.
05:12 Il est représenté comme ça, c'est ce qu'il fait sur l'image de marque, et ce n'est pas péjoratif quand je dis ça.
05:17 Et quand David Beckham vient au PSG en 2013, c'est une évidence.
05:21 Il ne vient pas pour s'installer dans la durée, il ne vient pas pour rester deux ans, trois ans au PSG.
05:26 Il vient dans un contrat de six mois pour surtout et avant tout, vendre des maillots.
05:30 On ne va pas jouer la face, il vient vendre des maillots, il vient apporter une crédibilité,
05:34 il vient associer sa fin de carrière au PSG, et l'histoire retiendra jusqu'à la fin des temps
05:40 que David Beckham a pris sa retraite au Parc des Princes.
05:43 C'est pour ça que je trouve que la politique à ce niveau-là de développement est très intelligente,
05:47 parce qu'on cherche à développer structurellement le club par une durabilité, par des investissements structurels,
05:53 mais en même temps, on va aussi chercher à améliorer à court terme l'image de marque du club,
05:58 sa notoriété, sa visibilité.
06:00 À chaque fois que le PSG n'a pas fini champion de France, dès le mercato suivant,
06:06 donc là on est en 2017, Monaco champion de France, et cette année, ce mercato actuel, Lille champion de France,
06:13 chaque fois que le PSG n'est pas champion de France, peut-être que c'est par énervement de la part des dirigeants,
06:19 ils sont très présents sur le mercato suivant.
06:23 L'arrivée de Neymar et de Mbappé en 2017 signe finalement une nouvelle page dans l'histoire du PSG.
06:29 Le message qui est dit, c'est plus de dire qu'on prend des joueurs pour essayer de durablement devenir un grand club compétitif,
06:37 c'est-à-dire que dorénavant, on prend des joueurs pour, dès cette année, dès la saison qui va venir,
06:43 prétendre à remporter une Coupe de Ronde.
06:47 L'impact de la marque PSG dans le monde, elle est, elle est, elle est, elle est, aujourd'hui, extrêmement impressionnante.
06:53 Le PSG fait partie, selon différentes études, des 5 plus grands clubs du monde, en termes de résultats économiques,
07:01 en termes de médiatisation, en termes de visibilité, en termes de connaissances.
07:04 Il y a un élément, par exemple, qui permet d'illustrer le propos, c'est que depuis que le PSG a comme équipementier,
07:10 à la fois Nike et la marque Jordan, pour ses maillots Coupe d'Europe, le PSG est le maillot le plus vendu sur le territoire nord-américain.
07:20 Les Américains adorent, peut-être pas forcément le club PSG, mais la marque PSG, et donc forcément, développent et valorisent cette marque,
07:29 cette identité qui permet de vendre des maillots, de signer des contrats de sponsoring, et de développer une crédibilité non pas sportive, mais économique.
07:37 Vous me direz qu'en économie du sport, et qu'en sport, c'est comme ça que ça fonctionne, si vous performez économiquement,
07:43 vous pouvez dépenser sportivement, et performer sportivement, pour performer économiquement.
07:48 On a un club qui, avant le Covid, avant la mesure sanitaire, avait un parc des princes qui lui rapportait plus de 105 millions d'euros par an.
07:55 Donc on a un club qui est performant économiquement, qui est devenu autonome, qui est devenu compétent, sportivement,
08:02 qui certes n'est pas champion de France cette année, qui n'a pas remporté de Coupe d'Europe, mais qui reste compétent sportivement,
08:08 et surtout un club qui est devenu extrêmement compétent d'un point de vue économique.
08:13 Pour l'instant, ils ont échoué, ils n'ont pas été capables de remporter une Coupe d'Europe.
08:17 Dès le début, leur communication a été de dire "Nous venons pour faire du PSG un grand club".
08:23 Ils ont réussi, mais nous venons pour remporter une C1.
08:26 Tant que le PSG n'aura pas remporté cette C1, on retiendra toujours le point négatif que tous les aspects positifs, qui sont énormes,
08:33 sa capacité à avoir fait du club une marque mondialement connue, mondialement célèbre,
08:39 de voir que le monde entier connaît le PSG, que des Américains, des Chinois, des Indiens portent la tunique parisienne,
08:45 ça ils ont réussi, mais on ne retiendra qu'une seule chose pour les critiquer,
08:50 c'est-à-dire que malgré tout, le PSG n'a jamais, pour l'instant, remporté la C1.
08:55 On ne pourra pas dire que c'est la perfection absolue, parce qu'il n'y a pas de C1 à l'arrivée.
08:59 Le jour où il y aura une C1, on pourra dire "OK, c'est merveilleux".
09:01 L'identité, à mon sens, ils l'ont déjà, puisque par exemple, le directeur sportif est un ancien du club Leonardo,
09:10 l'entraîneur est un ancien du club Pochettino.
09:13 Je ne pense plus qu'on soit à l'époque Tiago Motta, qui ne savait pas que le PSG avait été champion d'Europe.
09:18 Et on a aussi le retour des ultras, le retour des Cups, donc on a cette identité qui revient petit à petit.
09:24 Certes, elle était peu développée à une période, on va dire au début de l'ère Qatari,
09:29 mais aujourd'hui, on la retrouve, on cherche à la défendre justement, on cherche à montrer que le PSG a une histoire.
09:34 À la rigueur, ce qui manque pour l'instant, si je peux dire, au PSG, ce n'est pas le PSG, c'est la concurrence nationale.
09:41 Alors, on dirait que l'Ile est champion de France, donc il y a une concurrence, à l'échelle nationale.
09:46 Mais malgré tout, ça arrive assez peu régulièrement, donc ce n'est pas au sein du PSG qu'il manque quelque chose.
09:52 Je pense qu'aujourd'hui, le PSG a réussi à tout apporter pour être un club compétitif.
09:58 Ce qui manque au PSG, finalement, c'est une Ligue 1 compétitive.
10:01 Le jour où on aura une Ligue 1 compétitive avec Lille, Marseille, Lyon, Monaco,
10:06 qui seront capables, à minima, de se qualifier en huitième de finale de Ligue des Champions,
10:11 là, on pourra dire OK.
10:13 Il y a aussi un frein, et le frein, ça serait peut-être la Ligue 1.
10:17 (rires)
10:19 (cris de la foule)