00:00:00 - Émeute Au Pénitencier (S06E95): Le matin du 23 novembre 1987, des prisonniers cubains de la prison fédérale d'Atlanta commencent à allumer le feu. Les détenus sortent des armes artisanales et volent les menottes et les radios des employés de la prison. Un prisonnier cubain poursuit un gardien de prison à travers la cour, menaçant de lui trancher la gorge. Un garde de la tour abat le prisonnier. Vers 10h50, les Cubains contrôlent la plupart des bâtiments centraux. La police locale et nationale, les pompiers et les secours d'urgence ainsi que le FBI d'Atlanta se précipitent vers la prison.
00:45:00 - À Découvert (S06E96): Au printemps 1997, un tueur s'attaquant aux personnes âgées terrorise la région de River Parish, dans le sud de la Louisiane. En mai, la police locale et le FBI de la Nouvelle-Orléans étudient un lien entre le meurtre, le 9 avril, d'une veuve de 71 ans et le meurtre, le 9 mai, d'un couple de retraités. Un mois plus tard, les autorités transmettent des informations sur les crimes à l'unité des sciences comportementales du FBI à Quantico, en Virginie, dans l'espoir qu'un profil les aidera à réduire le champ des suspects possibles.
00:45:00 - À Découvert (S06E96): Au printemps 1997, un tueur s'attaquant aux personnes âgées terrorise la région de River Parish, dans le sud de la Louisiane. En mai, la police locale et le FBI de la Nouvelle-Orléans étudient un lien entre le meurtre, le 9 avril, d'une veuve de 71 ans et le meurtre, le 9 mai, d'un couple de retraités. Un mois plus tard, les autorités transmettent des informations sur les crimes à l'unité des sciences comportementales du FBI à Quantico, en Virginie, dans l'espoir qu'un profil les aidera à réduire le champ des suspects possibles.
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00:00:00 Incendie ravageur, poussée d'adrénaline, c'est l'anarchie totale dans une prison fédérale américaine.
00:00:11 Les unités tactiques d'intervention du FBI et les négociateurs travaillent sans relâche.
00:00:20 Ils tentent l'impossible pour juguler les meutes et empêcher la mort de près de 100 otages.
00:00:28 [Cris d'hélicoptère]
00:00:31 [Explosion]
00:00:33 [Cris d'hélicoptère]
00:01:01 [Cris d'hélicoptère]
00:01:03 Cuba en 1980.
00:01:10 La crise économique et l'agitation politique forcèrent Fidel Castro à laisser de nombreux Cubains émigrés.
00:01:16 Pour la première fois dans l'histoire du pays, le dictateur permit à des bateaux américains d'entrer dans le port de Mario.
00:01:26 Pendant cinq mois, plus de 120 000 réfugiés sans papiers déferleraient sur les côtes de la Floride.
00:01:31 De ce nombre, 2700 étaient des criminels ou des personnes atteintes de maladies mentales, selon les lois en vigueur aux États-Unis.
00:01:42 Le procureur général ordonna au bureau des prisons de les incarcérer en dépit de la surpopulation dans les pénitentiaires.
00:01:51 Plus de 1000 réfugiés cubains furent envoyés au centre correctionnel fédéral d'Oakdale en Louisiane.
00:01:56 Près de 1400 d'entre eux furent transportés au pénitencier fédéral d'Atlanta.
00:02:02 Au cours des sept années suivantes, le gouvernement américain négocia avec les autorités cubaines pour renvoyer criminels et déficients mentaux à Cuba.
00:02:12 Le 20 novembre 1987, le département d'État signa finalement un traité avec Cuba.
00:02:19 1700 détenus cubains seraient renvoyés dans leur pays d'origine.
00:02:22 En moins de 24 heures, la nouvelle fut transmise aux détenus cubains des deux prisons.
00:02:29 À Oakdale, en Louisiane, une émeute éclata parmi les 1000 prisonniers qui prirent aussitôt 28 gardiens en otage.
00:02:37 Quant aux pénitentiaires d'Atlanta, la situation semblait sous contrôle.
00:02:42 Voici Joe Petrovski, le directeur de la prison.
00:02:48 Nous avions réussi à établir une relation de confiance avec les détenus.
00:02:52 Cette confiance avait été acquise grâce à la façon dont les agents de correction les traitaient.
00:02:59 Tôt, dans la matinée du lundi, soit trois jours après la signature du traité,
00:03:04 l'employé Ted Muneer arriva à la prison pour commencer sa journée de travail.
00:03:09 Il fut frappé par le silence qui régnait dans les lieux.
00:03:12 Il n'y avait presque pas de détenus dans la salle où ils déjeunaient.
00:03:17 Normalement, ils auraient dû être très nombreux et parler bruyamment entre eux,
00:03:21 et pourtant il n'y avait personne.
00:03:23 C'était anormalement silencieux.
00:03:26 Au premier étage du bâtiment où se trouvaient les ateliers industriels de la prison,
00:03:32 des détenus fabriquaient des matelas.
00:03:34 Tout semblait se dérouler normalement.
00:03:46 Mais l'instant d'après, les détenus maîtrisèrent les gardiens et ils allumaient des incendies.
00:03:51 Au troisième étage, Muneer et son superviseur surveillaient l'atelier de fabrication de meubles.
00:04:13 En quelques minutes à peine, les meubles se propageaient à tous les étages.
00:04:17 C'était comme une immense clameur qui montait de la cage d'escalier.
00:04:22 Ils ont défoncé la porte et sont arrivés en courant.
00:04:34 Ils s'étaient mis des t-shirts gris sur la tête,
00:04:40 dans lesquels ils avaient pratiqué des trous à hauteur des yeux pour voir quelque chose.
00:04:44 Avant de parvenir à donner l'alerte, Muneer fut attaqué par un des émeutiers.
00:04:52 J'ignore s'il tentait de me frapper ou s'il voulait prendre mon téléphone,
00:04:57 mais l'appareil s'est retrouvé de l'autre côté de la pièce.
00:04:59 Les employés de la prison étaient confrontés au pire scénario d'entre tous.
00:05:04 Même s'ils connaissaient bien les risques du travail,
00:05:06 ils n'avaient jamais pensé être confrontés à cela un jour.
00:05:10 On savait bien que c'était dangereux ici,
00:05:12 mais on croit toujours pouvoir maîtriser la situation.
00:05:15 À force de travailler avec des prisonniers, on s'habitue à eux
00:05:19 et on est porté à oublier de quoi ils sont capables.
00:05:21 Gardiens et employés étaient impuissants.
00:05:26 Ils étaient désarmés et beaucoup moins nombreux que les émeutiers
00:05:30 qui s'étaient munis d'armes artisanales.
00:05:32 Un employé parvint alors à aviser le directeur de la prison,
00:05:37 Joe Petrovski.
00:05:39 À l'intérieur du pénitencier, aucun d'entre nous n'était armé
00:05:46 car les détenus étaient largement supérieurs en nombre aux employés
00:05:50 et ils auraient facilement pu nous prendre ces armes.
00:05:53 Les seuls employés armés étaient les gardiens dans la tour.
00:05:59 Petrovski alerta aussitôt le FBI et son supérieur régional.
00:06:05 J'ai essayé de lui décrire aussi précisément que possible la situation.
00:06:09 Le feu se propageait dans tout le bâtiment réservé aux ateliers
00:06:16 quand les détenus forcèrent les gardiens et les employés
00:06:18 à entrer dans le magasin à outils et en verrouillir la porte.
00:06:21 On s'est dit qu'à moins d'un miracle, on mourrait brûlés dans l'incendie
00:06:29 parce qu'il n'y avait aucun moyen de sortir de cette cage.
00:06:33 Les meutes se propageaient dans tout le pénitencier.
00:06:36 Les détenus capturaient les gardiens et leur prenaient leurs clés pour les enfermer.
00:06:42 Ils libéraient ensuite les prisonniers de leurs cellules.
00:06:52 Les meutes se déchaînaient.
00:06:56 Les détenus se sont faits ennumer.
00:07:01 Les détenus avaient pris le contrôle de presque tous les bâtiments.
00:07:04 Ils tentèrent alors d'accéder au bâtiment principal
00:07:12 mais les gardiens purent verrouiller les portes juste à temps.
00:07:15 Les flammes et la fumée s'étaient engouffrées partout.
00:07:27 Près de 100 gardiens et employés étaient piégés à l'intérieur.
00:07:30 Construit au début du XXe siècle, le pénitencier fédéral d'Atlanta
00:07:36 est le plus grand établissement de ce genre aux États-Unis.
00:07:39 C'est une forteresse protégée par un mur.
00:07:44 Celui-ci mesure 12 mètres de haut.
00:07:51 À son sommet, il est d'une largeur de 3 mètres.
00:07:57 C'est un mur massif, énorme.
00:07:59 Le pénitencier est situé sur un terrain de 121 hectares
00:08:06 dont 11 se trouvent à l'intérieur des murs d'enceinte.
00:08:08 Petrovski devait d'abord déterminer avec précision
00:08:12 où ses employés se trouvaient dans le complexe.
00:08:14 Nos 11 tours étaient gardées par des employés
00:08:21 qui avaient une bonne vue de tout l'extérieur du complexe.
00:08:24 Ils ont reconnu certains otages.
00:08:26 On a alors commencé à dresser la liste des gardiens
00:08:32 qui avaient été pris en otage.
00:08:34 Ted Munear et ses collègues étaient prisonniers du magasin à outils
00:08:44 dans le bâtiment en feu réservé aux ateliers.
00:08:46 Ils étaient en train de se faire enlever.
00:08:52 Plusieurs émeutiers tentèrent de convaincre les détenus cubains
00:08:54 de déverrouiller la porte du magasin.
00:08:56 Ils essayaient de convaincre le garde d'ouvrir la porte
00:09:01 parce qu'ils avaient l'intention de nous tuer.
00:09:03 Le garde leur a répondu qu'il n'en était pas question.
00:09:09 Parfois, les détenus se poussaient ou se battaient entre eux.
00:09:13 Comme l'incendie menaçait des gens,
00:09:19 les gardiens se sont mis en charge.
00:09:21 Comme l'incendie menaçait de détruire complètement le bâtiment,
00:09:23 les émeutiers furent bientôt forcés de conduire leurs otages ailleurs.
00:09:26 Pour ce faire, ils devaient traverser la cour,
00:09:36 sous l'œil des gardiens qui se trouvaient dans les tours.
00:09:39 Un gardien aperçut alors ce qu'il croyait être des détenus
00:09:47 en train de menacer des employés de la prison.
00:09:50 Un type devant moi a été touché.
00:09:52 Je me rappelle l'avoir vu tomber. C'était un cubain.
00:09:54 Il avait été blessé derrière l'oreille.
00:09:56 Un des détenus fut abattu et cinq autres furent blessés.
00:10:00 Je commençais à être inquiet parce qu'on entendait les balles siffler autour de nous.
00:10:06 Ce fut le chaos total.
00:10:09 Gardiens et détenus couraient pour se trouver un abri.
00:10:11 Ils nous ont entraînés vers le coin du bâtiment
00:10:14 où les gardiens ne pouvaient pas nous tirer dessus.
00:10:17 Ensuite, ils nous ont fait entrer dans la chapelle.
00:10:19 Les détenus forcèrent les otages à entrer dans une petite pièce
00:10:24 dont ils verrouillèrent la porte.
00:10:26 Moins d'une heure après le début de l'émeute,
00:10:33 des agents du bureau du FBI d'Atlanta arrivèrent aux pénitentiaires.
00:10:37 Tous les actes criminels ayant lieu dans les prisons fédérales relèvent du FBI.
00:10:42 Le directeur de la prison, le président de la prison,
00:10:45 Joe Petrovski, informa de la situation au Weldon Kennedy,
00:10:48 l'agent spécial chargé de l'affaire.
00:10:50 La première chose que je voulais faire, c'était d'établir le nombre d'otages,
00:10:56 combien d'entre eux étaient blessés et quel danger ils couraient.
00:10:59 Les émeutiers étaient dans un état de grande agitation.
00:11:04 Certains d'entre eux étaient incarcérés depuis 18 ans
00:11:08 et devaient passer le reste de leur vie en prison.
00:11:10 Et là, ils pouvaient circuler librement.
00:11:14 Ils pouvaient circuler librement dans le pénitencier.
00:11:17 C'était presque des vacances pour eux.
00:11:20 L'unité SWAT du FBI était sous la responsabilité de l'agent Leon Blackney.
00:11:29 Celui-ci a été filmé à contre-jour afin qu'on ne puisse pas l'identifier.
00:11:33 Personne ne savait vraiment quel bâtiment était contrôlé par les détenus.
00:11:38 Et on ne savait pas non plus combien d'otages ils avaient pris.
00:11:43 2500 personnes vivaient dans cet établissement.
00:11:48 Des types couraient dans tous les sens.
00:11:52 C'était le chaos total.
00:11:54 Un chaos qui avait causé la mort d'un homme.
00:11:58 Les agents Kennedy et Blackney mirent un plan au point pour reprendre le contrôle de la prison
00:12:06 en se fiant aux informations fournies par les agents du FBI postés à l'extérieur des murs
00:12:11 et à celles fournies par des détenus qui ne voulaient pas être mêlés à l'émeute.
00:12:15 On a commencé à avoir une idée de l'identité des otages
00:12:23 et de l'endroit où ils étaient retenus captifs,
00:12:26 du nombre d'émeutiers et des armes à leur disposition.
00:12:30 Les détenus s'étaient emparés des radios des gardiens,
00:12:34 compromettant ainsi la communication entre les responsables.
00:12:38 Les agents et les gardiens convinrent alors de changer de fréquence
00:12:41 pour pouvoir se parler en toute sécurité.
00:12:43 La situation était alarmante.
00:12:47 L'affaire ne se résoudrait qu'après négociation avec les émeutiers.
00:12:53 C'est l'agent spécial d'Irrosario, un négociateur du FBI,
00:13:00 qui fut chargé d'entrer en pourparler avec les émeutiers.
00:13:05 Ils ont formulé des demandes déraisonnables.
00:13:08 Ils avaient pris des otages et voulaient qu'on réponde immédiatement à leurs requêtes.
00:13:12 Il était essentiel de les amener à adopter un niveau de discussion un peu plus raisonnable.
00:13:17 Mais comment négocier avec des gens qui sont dans un tel état d'agitation?
00:13:21 C'était pratiquement impossible.
00:13:25 Il fallait donc laisser s'écouler un peu de temps.
00:13:33 Les émeutiers étaient agités et en colère à la suite de la mort par balle d'un co-détenu.
00:13:37 Il répétait constamment "Vous avez tué l'un des nôtres"
00:13:47 alors que vous n'aviez aucune raison de le faire.
00:13:50 Il voulait aussi que je voie le corps.
00:13:56 J'ai donc fait transporter le cadavre là où nous étions et je l'ai regardé.
00:14:02 Il voulait que je partage leur choc émotionnel.
00:14:05 Les quatre détenus que j'ai rencontrés parlaient en leur nom propre.
00:14:11 Ils ne parlaient pas au nom des 1 400 autres détenus cubains.
00:14:16 Au poste de commandement, le directeur Joe Petrovski reçut alors un appel désespéré
00:14:23 de 16 employés qui s'étaient barricadés dans le bloc E.
00:14:28 C'était dans ce bâtiment qu'étaient détenus les plus dangereux criminels de tout le pénitencier.
00:14:33 On avait placé ces criminels un peu à l'écart dans le bloc E pour éviter qu'ils ne s'emprennent à d'autres.
00:14:40 Si les émeutiers entraient dans ce bloc et libéraient les détenus, la vie des 16 employés serait en péril.
00:14:53 C'est également dans ce bâtiment que se trouvait le prisonnier le plus tristement célèbre de l'établissement, Thomas Silverstein.
00:14:59 Plusieurs personnes du bureau des prisons m'ont dit qu'il s'agissait, selon eux, du type le plus dangereux jamais incarcéré.
00:15:10 Il était inhumain et il détestait tout ce qui touchait de près ou de loin, au bureau des prisons et à son personnel.
00:15:23 Silverstein avait été incarcéré en 1975 pour un vol de banque.
00:15:27 Quelques années plus tard, il avait été condamné à plusieurs peines de réclusion à vie pour avoir poignardé à mort un co-détenu et un gardien de prison.
00:15:35 Thomas Silverstein était un type froid et un meurtrier.
00:15:40 Il n'avait que deux idées en tête.
00:15:44 D'abord s'évader, car autrement il passerait le restant de ses jours en prison.
00:15:50 Et ensuite tuer des gens.
00:15:52 C'était aussi simple que ça.
00:15:55 Les gardiens du bloc E couraient un grave danger.
00:15:59 L'agent spécial Kennedy travailla de concert avec l'unité SWAT pour mettre au point un plan de sauvetage.
00:16:05 Le SWAT en est venu à la conclusion qu'il était possible d'escalader le mur sans être repéré par les émeutiers et les policiers.
00:16:18 Et d'aller chercher les employés pour les mettre en sécurité.
00:16:22 L'unité SWAT aurait besoin d'échelles pour escalader le mur de 12 mètres de haut.
00:16:29 L'agent Bleckney fit appel au service des incendies d'Atlanta et à un hélicoptère de la garde nationale pour l'aider à mener cette mission à bien.
00:16:38 Un hélicoptère a survolé le côté opposé de la prison à notre demande.
00:16:43 Cela attirerait l'attention des détenus et ce serait un bon moyen de diversion.
00:16:48 Sept heures après le début de l'émeute, l'unité SWAT mit en branle une mission de sauvetage de 16 employés sans compromettre la sécurité des 100 otages.
00:17:10 Sept heures après le début d'une émeute au pénitencier fédéral d'Atlanta, une unité SWAT entreprit le sauvetage de 16 employés barricadés dans un des blocs de la prison.
00:17:20 L'agent spécial Weldon Kennedy du FBI savait que les risques étaient grands si les émeutiers cubains se rendaient compte de l'opération de sauvetage en cours.
00:17:32 Il n'hésiterait pas à tuer des otages s'il s'apercevait qu'on tentait de reprendre le contrôle de la prison ou même d'une partie du complexe.
00:17:40 Après avoir escaladé le mur, l'unité SWAT s'approcha du bloc E, là où étaient détenus les plus dangereux prisonniers.
00:17:48 Les agents SWAT s'empressèrent d'évacuer les employés du bâtiment.
00:17:59 Du côté opposé de la cour, 27 autres employés craignant pour leur sécurité s'étaient barricadés dans l'hôpital de la prison.
00:18:06 Ils furent déçus de voir leurs collègues être secourus sous leurs yeux.
00:18:11 Voici Leon Bleckney, le chef de l'unité SWAT.
00:18:15 "Il criait à plein poumon, venez nous chercher !"
00:18:19 Le directeur du bureau des prisons pressa l'unité SWAT à se faire recueillir.
00:18:27 Il pressa l'unité SWAT de retourner chercher les employés de l'hôpital.
00:18:30 Selon les membres de l'unité SWAT, les probabilités qu'ils soient repérés s'ils tentaient de secourir les employés de l'hôpital étaient de 100%.
00:18:42 "On ne pouvait rien faire pour protéger les otages détenus ailleurs dans la prison.
00:18:53 On était très inquiet que les émeutiers se mettent à les abattre s'ils voyaient notre manège."
00:18:57 Bleckney aurait souhaité mettre les employés de l'hôpital en sécurité, mais c'était un risque qu'il ne pouvait courir.
00:19:06 Les émeutiers prirent alors d'assaut le bloc E et libérèrent les détenus.
00:19:16 "On ne pouvait pas faire ça, on ne pouvait pas faire ça."
00:19:19 De dangereux meurtriers étaient en liberté, notamment Thomas Silverstein, un tueur sans scrupules.
00:19:28 Le soir venu, trois bâtiments avaient été détruits par les flammes.
00:19:40 Près de 100 gardiens de prison et employés avaient été pris en otage ou s'étaient barricadés dans certaines parties de la prison.
00:19:46 L'employé Ted Munear était retenu captif dans une pièce de la chapelle.
00:19:53 "Un homme est apparu à la fenêtre, il n'était pas cubain.
00:19:59 Le type à côté de moi m'a alors dit que c'était Silverstein.
00:20:04 Il est entré.
00:20:09 Il avait une torche électrique qui l'a allumée.
00:20:12 Il m'a envoyé le faisceau lumineux au visage et il m'a dit,
00:20:19 "Est-ce que je te connais ?"
00:20:22 Je lui ai répondu, "Non, je vous ai jamais vu auparavant."
00:20:26 Il a ajouté, "Tu ne sais pas qui je suis."
00:20:30 Il avait un air terrifiant, pire que ce que j'avais jamais vu au cinéma.
00:20:36 En le regardant, on pouvait voir que ce type n'était pas normal.
00:20:39 Il avait un côté étrange.
00:20:42 Il était réellement terrifiant."
00:20:45 Les détenus entraînèrent finalement Silverstein avant que celui-ci n'ait eu le temps de s'en prendre aux otages.
00:20:52 Au deuxième jour de l'émeute, le commandant Danny Coulson de la police
00:21:01 arrivait à la prison.
00:21:03 On entendait une grosse clameur, comme s'il y avait un million de bourdons.
00:21:08 On pouvait presque sentir l'agitation des émeutiers.
00:21:12 En 1982, Coulson avait mis sur pied l'équipe de libération d'otages
00:21:18 connue sous le nom de H.E.R.T.
00:21:21 L'équipe étant en quelque sorte l'équivalent des SEALS de la marine
00:21:25 ou de la Delta Force de l'armée.
00:21:29 C'est la seule équipe aux États-Unis qui dispose d'explosifs sophistiqués
00:21:33 ou d'appareillages thermiques.
00:21:36 Malheureusement, l'équipe était déjà occupée à gérer l'émeute Dogdale.
00:21:43 "Cette mission serait très difficile à mener à bien sans le soutien de mon équipe."
00:21:48 Même si l'équipe de libération d'otages n'était pas disponible,
00:21:53 Coulson devait mettre au point un plan de sauvetage.
00:21:57 Il avait plusieurs obstacles à surmonter.
00:21:59 "La prison est conçue pour garder les détenus à l'intérieur.
00:22:04 Les portes sont toutes verrouillées, il y a des grilles en acier.
00:22:07 Or, ces mêmes dispositifs de sécurité allaient aussi empêcher une équipe de sauvetage
00:22:11 de procéder aisément.
00:22:13 J'avais besoin de l'aide de militaires, surtout de celle de la Delta Force."
00:22:17 La Delta Force est une force d'opération de l'armée visant à libérer les otages.
00:22:22 Malheureusement, l'intervention de cette unité n'a pas été efficace.
00:22:26 L'intervention de cette unité à la prison était interdite par la loi.
00:22:29 "Selon le Posse Comitatus Act, qui a été voté juste après la guerre civile américaine,
00:22:34 l'armée ne peut être utilisée pour régler des affaires relevant de l'autorité civile."
00:22:39 En attendant le feu vert de la Maison Blanche pour obtenir une dérogation à cette loi,
00:22:44 le FBI ne pourrait compter que sur les forces policières.
00:22:47 Weldon Kennedy réunit plus de 400 membres d'unités SWAT aux pénitentiaires.
00:22:55 "Les unités SWAT de tout le pays sont venues.
00:22:57 Il y avait celles de Chicago, celles de New York et bien sûr les équipes des régions tout autour."
00:23:02 "Avec les ressources à notre disposition, il nous faudrait au moins une heure pour atteindre les otages et les libérer.
00:23:10 C'était très préoccupant, car si les détenus décidaient de les tuer, on ne pourrait rien faire pour les secourir.
00:23:17 C'est une des raisons pour lesquelles Dean Rosario et les autres négociateurs
00:23:22 travaillaient fort pour établir les liens avec les émeutiers et pour ramener un peu le calme."
00:23:26 Mais les négociations ne progressaient guère.
00:23:30 Aucun des émeutiers auxquels Dean Rosario s'était adressé n'avait assez d'autorité pour réussir à influencer ses co-détenus.
00:23:38 Les négociateurs devraient tenter une nouvelle approche.
00:23:47 "On pouvait être là pendant très longtemps si on ne trouvait pas au moins un groupe parmi les détenus
00:23:52 qui pourrait parler, sinon pour tous les détenus, au moins pour la majorité d'entre eux."
00:23:57 Rosario demanda aux employés de lui dire quels prisonniers, selon eux, étaient les plus respectés par les détenus.
00:24:06 "On a examiné les dossiers de plusieurs d'entre eux.
00:24:16 On a fixé notre choix sur cinq ou six hommes.
00:24:18 On est allé à la grille et on les a appelés.
00:24:26 Et ils sont venus nous rejoindre.
00:24:29 On leur a demandé de venir de notre côté pour s'asseoir avec nous et parler."
00:24:35 Les prisonniers acceptèrent de parler aux négociateurs.
00:24:44 "On a eu une conversation très sérieuse avec eux sur la façon de résoudre cette crise.
00:24:48 On voulait savoir ce qu'ils voulaient."
00:24:51 "La principale demande de ces hommes, c'était que le service d'immigration et de naturalisation
00:25:06 mène des audiences sur chacun d'entre eux, afin qu'ils puissent rester aux États-Unis."
00:25:13 "C'était une demande très claire."
00:25:15 Rosario accepta de transmettre le message au département de la justice.
00:25:20 À la fin de la réunion, le négociateur utilisa un peu de psychologie
00:25:25 pour donner une certaine crédibilité au groupe aux yeux des autres détenus.
00:25:29 "On a décidé de remettre à ces hommes le courrier qui s'était accumulé depuis le début de l'émeute."
00:25:41 Au pénitencier, le courrier quotidien constitue un lien important avec le monde extérieur.
00:25:45 "Quand ils sont retournés dans la prison, on a pu entendre le cri de joie des autres prisonniers
00:25:54 en voyant les deux sacs de courrier qu'ils apportaient."
00:25:57 "On croit que cela a montré aux autres détenus que ces types-là pouvaient les représenter."
00:26:04 "Et c'est comme ça que tout a commencé."
00:26:09 "Par la suite, on s'adressait systématiquement aux mêmes hommes."
00:26:12 Rosario faisait quelques progrès dans ses négociations,
00:26:16 mais ça n'allait pas aussi vite qu'il l'aurait souhaité.
00:26:19 Dans l'hôpital de la prison, les 27 employés piégés craignaient le pire.
00:26:26 Les détenus essayaient d'enfoncer la porte de l'hôpital à l'aide d'un bélier.
00:26:35 Les employés appelaient alors le directeur, Joe Petrovski, qui se trouvait au poste de commandement.
00:26:39 Celui-ci relaya l'information à Walden Kennedy.
00:26:43 Les détenus pouvaient venir à bout des portes à tout moment.
00:26:47 "On était très préoccupés. Si les détenus nous appelaient,
00:26:54 on pouvait nous faire un appel."
00:26:56 "On a fait un appel à la police."
00:26:58 "On a fait un appel à la police."
00:27:00 "On a fait un appel à la police."
00:27:03 "On a fait un appel à la police."
00:27:04 "On a fait un appel à la police."
00:27:06 "On a fait un appel à la police."
00:27:08 "On a fait un appel à la police."
00:27:10 "On a fait un appel à la police."
00:27:12 "On a fait un appel à la police."
00:27:14 "On a fait un appel à la police."
00:27:16 "On a fait un appel à la police."
00:27:18 "On a fait un appel à la police."
00:27:20 "On a fait un appel à la police."
00:27:22 "On a fait un appel à la police."
00:27:24 "On a fait un appel à la police."
00:27:26 "On a fait un appel à la police."
00:27:28 "On a fait un appel à la police."
00:27:30 "On a fait un appel à la police."
00:27:32 J'ai dit, on peut les libérer.
00:27:33 Il faut escalader le mur, établir un bérimètre de sécurité et les faire sortir.
00:27:37 Coulson était toutefois inquiet car les détenus suivaient le bulletin de nouvelles qui couvrait les événements.
00:27:43 Les prisonniers regardaient la télé pour voir ce qu'on faisait.
00:27:49 Ils pouvaient décider de tuer les otages,
00:27:52 croyant qu'on était en train d'organiser une opération pour régler la situation.
00:27:56 Les employés de l'hôpital risquaient à tout moment d'être pris en otage,
00:28:01 ou pire encore.
00:28:02 On avait un gros dilemme sur les bras.
00:28:05 Devait-on aller chercher les employés de l'hôpital
00:28:10 ou devait-on courir le risque qu'ils soient pris en otage ?
00:28:13 Pour Kennedy, une opération de sauvetage était trop risquée.
00:28:18 J'ai basé ma décision sur les informations que j'avais.
00:28:22 On ne mettrait pas ce plan en action.
00:28:24 Je ne l'autoriserais pas.
00:28:27 Il est retourné pour annoncer la nouvelle aux responsables du bureau des prisons.
00:28:30 Un type parmi eux a dit « Si c'était des agents du FBI, vous seriez allé les chercher ».
00:28:35 Et j'ai répondu « Non, vous avez tort ».
00:28:37 Weldon Kennedy espérait qu'avec sa décision, il n'avait pas signé l'arrêt de mort de 27 innocents.
00:28:44 C'était l'émeute générale au pénitencier fédéral d'Atlanta depuis deux jours.
00:28:55 Des dizaines de détenus cubains avaient pris le contrôle de la prison.
00:28:58 27 employés étaient piégés dans l'hôpital du pénitencier.
00:29:03 Weldon Kennedy, l'agent spécial du FBI chargé de cette affaire, avait des décisions difficiles à prendre.
00:29:11 Si on tentait de reprendre le contrôle des lieux, on risquait que les émeutiers tuent tous les otages.
00:29:19 Kennedy avait décidé de ne pas secourir les 27 employés.
00:29:24 Deux heures après avoir pris cette décision, la communication fut rompue entre le poste de commandement et les employés de l'hôpital.
00:29:31 Je savais que s'il arrivait quoi que ce soit à ces 27 employés, je vivrais avec ça sur la conscience pour le restant de mes jours.
00:29:39 Des gardiens postés dans les tours notaient les mouvements des détenus qui obligaient les otages à se déplacer.
00:29:51 L'un des gardiens appela alors au poste de commandement.
00:29:54 Il avait une mauvaise nouvelle à annoncer aux agents.
00:29:58 Un groupe de détenus transportait des réservoirs d'acétylène vers les tunnels de service d'où ils auraient accès autour.
00:30:04 Danny Coulson, le commandant de l'esquade tactique, était sur place.
00:30:08 S'ils parvenaient à mettre tous ces réservoirs sous notre poste de commandement, là où aboutissaient les tunnels,
00:30:14 ils pourraient provoquer une explosion qui détruirait notre poste et leur permettrait de s'évader.
00:30:20 Coulson et l'unité SWAT se préparèrent à descendre dans le tunnel.
00:30:24 Les tunnels avaient été conçus à deux fins.
00:30:28 D'abord, pour laisser passer tous les tuyaux de service pour le chauffage et l'électricité.
00:30:32 C'était de gros tunnels.
00:30:34 Il y avait aussi des conduites d'aération assez grandes à une extrémité pour qu'un homme puisse s'y tenir debout
00:30:40 et qui rétrécissaient pour ne mesurer que quelques centimètres à l'autre extrémité.
00:30:47 Coulson et le chef de l'unité SWAT, Leon Blackney, ignoraient totalement ce qui les attendait dans les tunnels.
00:30:53 Les plans de la prison n'étaient pas fiables.
00:30:56 En outre, il leur serait impossible de communiquer avec les agents au-dessus d'eux.
00:31:01 Alors que les membres de l'unité avançaient dans le labyrinthe de tunnels, ils rencontrèrent un groupe de détenus.
00:31:08 Leon Blackney.
00:31:11 Une fois dans les tunnels, on a découvert que les Cubains étaient bel et bien là.
00:31:17 À plusieurs reprises, on s'est retrouvés très près d'eux, à moins de trois mètres.
00:31:20 On aurait à les affronter.
00:31:22 Heureusement pour nous, ils se sont tous enfuis en nous voyant.
00:31:25 L'unité SWAT fut incapable de trouver les réservoirs d'acétylène dans le vaste système de tunnels.
00:31:32 Mais les agents étaient persuadés que les détenus explorent les tunnels pour y trouver une issue.
00:31:37 On a compris que ce réseau de tunnels posait une réelle menace à la résolution de cette crise.
00:31:44 Finalement, on est parvenus à poster des unités SWAT dans ces tunnels.
00:31:48 L'unité de Chicago était responsable d'un secteur, alors que l'unité de Washington s'occupait d'un autre secteur.
00:31:54 Au troisième jour de l'émeute, Danny Coulson reçut des informations d'agents postés tout autour du pénitencier et équipés de jumelles très puissantes.
00:32:04 Les détenus avaient conduit presque tous leurs otages dans un bâtiment appelé le dortoir des Américains.
00:32:11 Coulson commença à dresser un plan de sauvetage.
00:32:14 Devant la prison, une foule s'agglutinait.
00:32:20 Il y avait même les familles des otages, des gardiens de prison et même certains détenus qui cherchaient à savoir comment la situation évoluait.
00:32:28 Les médias couvraient cette nouvelle sur place.
00:32:31 Il y avait des centaines de gens envoyés par les médias.
00:32:36 Tous les grands réseaux étaient là, de même que la télévision locale. Ils s'étaient installés de l'autre côté de la rue, juste devant la prison.
00:32:42 Un reporter commis alors une erreur qui allait menacer toute l'opération.
00:32:47 Voici l'agent spécial D. Rosario.
00:32:52 L'unité SWAT de New York terminait son quart de travail et celle de Chicago le commençait.
00:33:02 Les deux unités se sont alors croisées dans les marches du bâtiment administratif.
00:33:06 C'était impressionnant de voir ces deux groupes d'hommes lourdement armés et tous vêtus de noir.
00:33:14 Un reporter d'Atlanta a vu ces 40 ou 50 hommes portant l'uniforme SWAT qui montaient l'escalier.
00:33:24 Il a alors affirmé en direct à la télé que ça y était.
00:33:32 Que le FBI allait reprendre le contrôle de la prison.
00:33:36 Aussitôt après ce bulletin de nouvelles, les émeutiers passèrent à l'action.
00:33:44 Ils ont amené plusieurs otages dans la cour afin de nous les montrer et de les montrer aux caméras.
00:33:53 Ensuite, ils ont versé de l'essence sur ces pauvres personnes en sortant leurs briquets.
00:34:01 Ils faisaient mine de tout allumer.
00:34:03 Ils hurlaient « Si vous voulez prendre les lieux d'assaut, allez-y, mais dès que vous passerez à l'action, nous allons mettre le feu à ces hommes ».
00:34:12 Sans le savoir, le jeune journaliste venait de causer une erreur qui pourrait coûter la vie à près de 100 personnes innocentes.
00:34:26 On avait réussi à les faire redescendre un peu sur terre et voilà qu'ils croyaient que le FBI s'apprêtait à donner l'assaut. Ils ont perdu la tête.
00:34:34 Il s'en est fallu de peu qu'ils ne s'en prennent aux otages.
00:34:43 On a alors ordonné à toutes nos équipes de se mettre en position avant le début de l'opération de sauvetage.
00:34:55 C'était comme s'il ne manquait qu'une étincelle pour mettre le feu aux poudres et faire exploser toute l'affaire.
00:35:00 J'ai dû les convaincre que nous n'avions pas l'intention de les assaillir en leur disant, par exemple, que comme les négociations allaient bon train, je n'avais aucune raison de changer les plans.
00:35:12 Après trois heures de tensions extrêmes, les émeutiers acceptèrent enfin de poursuivre les négociations et d'épargner la vie des otages.
00:35:23 On a eu de la chance que les négociateurs parviennent à les calmer avant qu'ils n'y pertent de vie.
00:35:27 Pour Carlson, cette crise avait montré à quel point la situation était explosive.
00:35:35 A la fin du troisième jour, il obtint finalement l'approbation présidentielle pour déployer la Delta Force.
00:35:45 L'équipe d'opération spéciale arriva à Atlanta portant l'uniforme du FBI.
00:35:52 J'avais besoin de trois choses de leur part.
00:35:54 D'abord, je voulais profiter de leur capacité à ouvrir des brèches.
00:35:58 Grâce à eux, on pourrait retourner à l'intérieur de la prison et procéder à notre opération de sauvetage.
00:36:04 Ils savaient aussi comment se servir d'explosifs pour faire sauter des portes d'acier ou des serrures.
00:36:09 Ils disposaient d'appareillages thermiques leur permettant de pratiquer des ouvertures dans l'acier et dans les câbles.
00:36:16 Quand on retournerait à l'intérieur de cette prison, on aurait besoin des meilleurs tireurs possibles pour couvrir nos hommes pendant l'opération.
00:36:23 La Delta Force installa des caméras de surveillance partout dans le complexe afin de suivre les moindres mouvements des détenus.
00:36:33 Les agents cherchaient le moyen de s'approcher le plus possible des endroits où étaient détenus les otages.
00:36:41 Si les émeutiers cubains décidaient de les abattre, l'équipe tactique devrait être prête à lancer l'assaut sur le champ.
00:36:46 Ce n'est pas comme de jouer à un jeu vidéo où l'on peut toujours remettre la partie à zéro et où tous les joueurs reviennent instantanément à la vie.
00:36:53 On parle de vrais êtres humains ici. Libérer ces individus représentait une énorme responsabilité.
00:36:59 Les émeutiers avaient de quoi se nourrir pendant au moins un an.
00:37:04 Le lendemain de l'action de grâce, les prisonniers érigèrent un arbre de Noël sur le toit de la prison.
00:37:11 Ça assapit le moral de nos troupes.
00:37:13 Ce n'était peut-être pas intentionnel de la part des émeutiers, mais nos agents l'ont interprété comme s'ils nous disaient qu'ils tiendraient le coup jusqu'à Noël.
00:37:22 Le huitième jour de la crise, des gardiens de prison postés dans le tunnel entendirent le bruit d'une perceuse électrique.
00:37:32 L'un d'eux reconnut alors la voix de Thomas Silverstein, le détenu le plus violent de tout le système carcéral fédéral.
00:37:40 Selon les gardiens, Silverstein semblait chercher à s'évader.
00:37:44 On savait qu'il n'hésiterait pas à tuer un otage si ça lui permettait de s'évader.
00:37:50 Weldon Kennedy demanda à Danny Coulson de redescendre dans les tunnels pour arrêter Silverstein.
00:37:58 On est redescendus et on s'est mis en formation tout en avançant dans le tunnel.
00:38:07 Il y avait de la lumière et des armes.
00:38:09 Tout à coup, on a remarqué de l'eau par terre, puis le niveau de l'eau s'est mis à monter jusqu'à atteindre nos chevilles, puis nos genoux.
00:38:17 Le tunnel était inondé.
00:38:20 C'était de l'eau qui avait été déversée par les hélicoptères de la garde nationale pour combattre les incendies.
00:38:27 En regardant plus loin, Coulson constata que l'eau atteignait le haut du tunnel.
00:38:34 Thomas Silverstein ne pouvait donc pas se trouver à cet endroit.
00:38:37 Malgré tout, Coulson savait que Silverstein était tout aussi dangereux à l'intérieur de la prison qu'à l'extérieur.
00:38:45 Ce sociopathe avait déjà prouvé qu'il pouvait commettre un meurtre.
00:38:50 S'il avait tenté de s'en prendre à un gardien ou à qui que ce soit d'autre, on aurait été forcés de lancer l'opération de sauvetage alors qu'on voulait éviter de le faire.
00:38:58 Encore une fois, on aurait risqué de perdre de nombreuses vies.
00:39:03 Sachant que Thomas Silverstein était imprévisible, le négociateur D. Rosario du FBI devait convaincre les détenus de trouver ce dangereux criminel et de le remettre aux mains des autorités.
00:39:13 J'ai insisté sur le fait que Thomas Silverstein pouvait réellement nuire aux émeutiers cubains,
00:39:21 et à leur cause, et à ce qu'ils tentaient d'obtenir.
00:39:27 Ils m'ont répondu qu'ils devaient y réfléchir.
00:39:32 Rosario informa les détenus que tant que Silverstein ne serait pas derrière les barreaux, la vie des otages était en danger.
00:39:38 Aussi longtemps que ce meurtrier crâpuleux serait en liberté, la menace d'une confrontation violente planerait.
00:39:47 Plus d'une semaine après le début d'une émeute provoquée par des détenus cubains au pénitencier fédéral d'Atlanta,
00:39:58 les négociateurs du FBI croyaient qu'un dangereux prisonnier américain ne compromette la résolution pacifique de la crise.
00:40:04 Je leur ai indiqué qu'il serait dans leur meilleur intérêt de nous livrer sans attendre Thomas Silverstein.
00:40:20 L'agent spécial d'Irosario tenta de convaincre les émeutiers que Silverstein posait une réelle menace pour les employés de la prison qui avait été pris en otage.
00:40:28 Ce prisonnier de nationalité américaine risquait de nuire aux négociations.
00:40:34 Un peu plus tard, un important groupe de détenus apparu devant la grille du bloc principal.
00:40:42 Il y avait là une centaine de cubains criant et brandissant leurs armes.
00:40:48 J'ai pu voir qu'ils détenaient Silverstein.
00:40:50 Et c'est en criant à tue-tête que les cubains nous ont livré Silverstein.
00:41:05 Les détenus racontèrent aux agents comment ils avaient capturé Silverstein.
00:41:13 Ils se sont rendus à la pharmacie où ils ont obtenu des narcotiques.
00:41:17 Ils en ont versé dans une boîte de salade de fruits que Silverstein appréciait particulièrement.
00:41:24 Ils lui ont alors servi cette salade et comme prévu, il s'est endormi.
00:41:30 Le FBI considéra la capture de Silverstein comme un acte de bonne foi de la part des cubains.
00:41:36 C'était révélateur. Ils ne voulaient pas qu'il arrive quoi que ce soit.
00:41:41 Ça montrait aux négociateurs que ces cubains avaient la situation bien en main.
00:41:45 Ils étaient prêts à coopérer pour en arriver à une entente,
00:41:49 ce qui représentait une avancée majeure dans le processus de négociation.
00:41:53 Le 1er décembre, l'émeute du pénitencier Dockdale en Louisiane prit fin.
00:41:59 Les détenus cubains avaient accepté de libérer Silverstein.
00:42:08 Les détenus cubains avaient accepté de libérer les otages si le service d'immigration acceptait de revoir leurs dossiers.
00:42:14 Par le biais du procureur général, le gouvernement américain leur a fait savoir que leurs demandes d'audience étaient raisonnables.
00:42:22 Dirosario fit la même proposition aux détenus d'Atlanta.
00:42:28 Les émeutiers obtinrent exactement ce qu'ils avaient demandé.
00:42:36 Et pourtant, les négociations étaient au point mort.
00:42:39 Par le biais de micros cachés, les agents du FBI apprirent que les émeutiers croyaient que les autorités n'useraient pas de la force pour reprendre le contrôle de la prison
00:42:50 et que, par conséquent, ils avaient une chance d'avoir le dessus sur les agents du fédéral.
00:42:54 Les Cubains croyaient que le FBI et les autres forces en place entreraient armés seulement de matraque.
00:43:04 Le lendemain, Coulson décida d'envoyer aux émeutiers un message on ne peut plus clair.
00:43:09 L'un d'eux accepta de lui parler.
00:43:14 Il a dit « il faut que j'aille aux toilettes ». J'ai répondu « ne bougez pas d'ici ».
00:43:19 J'ai fait le tour de la barrière et je suis allé chercher le groupe d'opérations spéciales du Marshall et l'unité SWAT de New York.
00:43:33 J'ai dit aux agents de se lever, de prendre leur équipement, de se poster le long du mur et de prendre leur air le plus terrifiant.
00:43:39 Je suis retourné chercher le détenu. Il a fait le tour de la barrière, puis il est arrivé au couloir où il a littéralement sursauté en les voyant.
00:43:47 Je lui ai alors dit que nos agents n'avaient pas l'intention de se battre en duel contre eux et leurs épées. On était prêts à utiliser la force.
00:44:01 Les émeutiers se pliaient enfin aux demandes des négociateurs.
00:44:05 Au douzième jour de l'émeute, les détenus cubains libéraient leurs otages.
00:44:12 Je n'oublierai jamais ces types franchissant la grille et marchant près de moi. Ils affichaient un tel air de soulagement.
00:44:20 Ils étaient agares et visiblement épuisés, mais quel soulagement se lisait sur leurs visages. Ils souriaient tous à belles dents.
00:44:28 Quand on est enfin sortis avec les otages, il n'y avait aucun blessé. Cette opération a été une réussite.
00:44:35 Après douze jours de tensions indescriptibles, l'émeute était enfin terminée au pénitencier d'Atlanta.
00:44:43 Ça a sensibilisé le public américain aux demandes des Cubains. Je crois que c'était primordial. Ils avaient quelque chose à dire, mais ils ne s'y sont pas pris de la bonne façon.
00:44:57 Après une longue émeute, chaque détenu a obtenu l'audience demandée auprès du service d'immigration.
00:45:02 Certains ont été libérés. Certains d'entre eux qui avaient des casiers judiciaires ou souffraient de maladies mentales ont été rapatriés à Cuba.
00:45:10 Quant aux autres, ils sont restés en prison.
00:45:14 Au sud de la Louisiane, un tueur violent en cavale assassine ses victimes dans leur propre maison.
00:45:26 Les cadavres s'accumulent à un rythme effable.
00:45:29 Les autorités font l'impossible pour trouver des indices.
00:45:35 Elles ont finalement recours aux sciences comportementales et espèrent déceler des constantes dans les agissements du tueur qui permettront de l'identifier.
00:45:46 Le tueur a été identifié.
00:45:49 Le tueur a été identifié.
00:45:51 Le tueur a été identifié.
00:45:54 Le tueur a été identifié.
00:45:56 Le tueur a été identifié.
00:46:00 Le tueur a été identifié.
00:46:04 Le tueur a été identifié.
00:46:08 Le tueur a été identifié.
00:46:12 Le tueur a été identifié.
00:46:16 Le tueur a été identifié.
00:46:18 Le tueur a été identifié.
00:46:22 Le tueur a été identifié.
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00:46:30 Le tueur a été identifié.
00:46:34 Le tueur a été identifié.
00:46:38 Le tueur a été identifié.
00:46:42 Le tueur a été identifié.
00:46:44 Le tueur a été identifié.
00:46:48 Le tueur a été identifié.
00:46:52 Le tueur a été identifié.
00:46:56 Le tueur a été identifié.
00:47:00 Le tueur a été identifié.
00:47:04 Le tueur a été identifié.
00:47:10 Le tueur a été identifié.
00:47:12 Le tueur a été identifié.
00:47:16 Le tueur a été identifié.
00:47:20 Le tueur a été identifié.
00:47:24 Le tueur a été identifié.
00:47:28 Le tueur a été identifié.
00:47:32 Le tueur a été identifié.
00:47:38 Le tueur a été identifié.
00:47:40 Le tueur a été identifié.
00:47:44 Le tueur a été identifié.
00:47:48 Le tueur a été identifié.
00:47:52 Le tueur a été identifié.
00:47:56 Le tueur a été identifié.
00:48:00 Le tueur a été identifié.
00:48:06 La plupart des homicides sur lesquels on enquête sont reliés au monde des narcotiques,
00:48:10 où ils surviennent à la suite d'une dispute qui a mal tourné.
00:48:13 Cette évasion de domicile était vraiment inhabituelle pour nous.
00:48:16 Quand je suis entré dans la maison,
00:48:28 j'ai été horrifié en voyant tout ce sang sur le sol et les murs.
00:48:34 Les blessures des victimes étaient presque insoutenables à regarder.
00:48:38 Les ambulanciers stabilisèrent l'état de Madame Laurel
00:48:41 avant d'entreprendre le court trajet entre la maison et l'hôpital.
00:48:45 Plus tard au cours de la journée, elle succombait à ses blessures.
00:48:49 L'agent Laurel raconta aux enquêteurs comment il avait trouvé ses parents.
00:48:53 Il leur montra également la paire de lunettes de son père
00:48:55 qui se trouvait sur le carrelage de la cuisine.
00:49:03 Les experts trouvèrent un marteau taché de sang près du corps de M. Laurel.
00:49:07 À en juger par la nature de ses blessures à la tête et au visage,
00:49:11 ce marteau pouvait avoir été l'arme fatale.
00:49:14 Les enquêteurs fouillirent la maison.
00:49:17 Quand je suis entré dans le bureau et que j'ai aperçu les lunettes pour femmes par terre,
00:49:27 il m'est apparu évident qu'elle avait été attaquée à cet endroit.
00:49:31 Je me suis dit que c'était un homme.
00:49:34 Je me suis dit que c'était un homme.
00:49:37 Je me suis dit que c'était un homme.
00:49:40 Je me suis dit que c'était un homme.
00:49:43 Je me suis dit que c'était un homme.
00:49:46 Je me suis dit que c'était un homme.
00:49:49 Je me suis dit que c'était un homme.
00:49:52 Je me suis dit que c'était un homme.
00:49:55 Je me suis dit que c'était un homme.
00:49:58 Les enquêteurs remarquèrent alors que plusieurs volumes d'une encyclopédie avaient été jetés par terre.
00:50:03 En ouvrant les volumes qui se trouvaient sur les rayons,
00:50:20 les policiers découvrirent que les Laurel y avaient caché pas moins de 12 000 dollars en argent liquide.
00:50:26 Les proches confirmèrent plus tard que la somme était complète.
00:50:29 Cela indiquait que l'intrus n'avait pas trouvé cet argent.
00:50:32 Les enquêteurs en déduisirent qu'on l'avait interrompu pendant ses recherches.
00:50:36 Il a failli trouver cet argent.
00:50:39 Apparemment, on l'a surpris avant qu'il n'y parvienne.
00:50:42 Peut-être a-t-il pris la fuite en voyant le fils qui venait voir comment ses parents se portaient.
00:50:47 Les techniciens appliquèrent de la poudre sur toutes les surfaces de la maison,
00:50:53 mais ils ne relevèrent que les empreintes des victimes ou de leurs proches.
00:50:56 Les enquêteurs examinèrent ensuite tout autour de la maison.
00:51:06 Ils constatèrent que la ligne téléphonique, de même que les fils du système d'alarme, avaient été sectionnés.
00:51:11 En outre, une des fenêtres du garage avait été enlevée.
00:51:15 On a trouvé à quel endroit il était entré, par une des fenêtres latérales.
00:51:21 Apparemment, le tueur avait disposé d'assez de temps pour retirer le mastique d'un des carreaux d'une vieille fenêtre au cadrage en bois.
00:51:28 L'enquêteur Immel soupçonnait le meurtrier d'avoir pris tout son temps pour entrer chez les Lowell.
00:51:33 L'endroit qu'il avait choisi était caché par une clôture et des arbres.
00:51:39 Ainsi, personne ne pouvait le voir à l'œuvre depuis la rue.
00:51:46 Il avait donc eu le temps voulu pour retirer le mastique de la fenêtre avant d'entrer par effraction dans la maison.
00:51:52 Les enquêteurs se dispersèrent pour interroger les voisins des Lowell.
00:51:57 Bien que la place soit une petite communauté aux liens étroits, personne n'avait vu quoi que ce soit d'anormal.
00:52:03 Les policiers vérifièrent ensuite les antécédents judiciaires de toutes les personnes ayant eu des contacts récents avec la famille.
00:52:11 Ils découvrirent alors qu'un homme à tout faire, embauché par les Lowell, avait passé 5 ans derrière les barreaux pour homicide involontaire coupable.
00:52:17 On a examiné le passé de cet individu.
00:52:21 Dès cet instant, on l'a mis sous surveillance.
00:52:25 Trois jours plus tard, la police alla chercher l'homme en question pour le soumettre à un interrogatoire en règle.
00:52:34 Celui-ci clama son innocence, mais l'examen polygraphique semblait indiquer qu'il mentait.
00:52:40 Les enquêteurs obtinrent un mandat de perquisition de la maison du suspect pour y chercher des indices.
00:52:46 La police scientifique utilisa du luminol combiné à un éclairage ultraviolet pour relever la moindre trace de sang.
00:52:53 Les enquêteurs croyaient que l'ex-prisonnier pouvait avoir assassiné les Lowell et être rentré immédiatement chez lui après son méfait.
00:53:00 Une fois à la maison, il avait peut-être laissé des traces infimes de sang.
00:53:04 Malheureusement, les efforts des experts furent vains.
00:53:08 Bien que les enquêteurs ne soient pas parvenus à établir de lien entre le suspect et les meurtres, ils le gardèrent sous surveillance.
00:53:14 Cinq jours plus tard, l'enquêteur Imel se rendit sur la scène d'un autre homicide violent.
00:53:22 Un troisième membre connu de la communauté avait été assassiné.
00:53:26 Les policiers, dépêchés sur les lieux après qu'on eût signalé la disparition de la victime,
00:53:31 trouvèrent le corps de Joyce Gilmer, âgée de 58 ans, dans la cour arrière de sa maison.
00:53:37 Selon sa famille, sa voiture avait disparu.
00:53:39 On nota la présence de quatre lacérations à la nuque de la victime.
00:53:50 L'enquêteur Imel eut immédiatement l'impression que ce meurtre était relié au double homicide.
00:53:55 Il y avait plusieurs similitudes entre les deux cas.
00:54:00 D'abord, les victimes étaient connues au sein de la communauté.
00:54:03 C'étaient des personnes d'un certain âge.
00:54:06 Elles avaient dirigé leur propre entreprise à un certain moment de leur vie.
00:54:09 En outre, l'arme utilisée était un objet tranchant.
00:54:12 L'ex-prisonnier ne pouvait pas avoir commis ces homicides.
00:54:17 Il était sous surveillance constante au moment du dernier meurtre.
00:54:22 On pouvait rayer son nom de la liste des suspects parce qu'on pensait que les deux affaires étaient reliées l'une à l'autre.
00:54:27 L'enquêteur Imel inspecta la maison à la recherche de traces de l'intrus.
00:54:36 Il n'en trouva que dans la chambre à coucher principale.
00:54:39 Le meurtrier semblait savoir exactement ce qu'il voulait.
00:54:42 La famille de la victime avait signalé la disparition d'un coffre-fort.
00:54:46 La seule pièce en-dessus dessous était la chambre à coucher principale où se trouvait le coffre-fort,
00:54:53 ce qui indiquait que le meurtrier savait exactement ce qu'il cherchait quand il était entré dans la maison.
00:54:58 Comme il savait que le coffre-fort était dans la chambre, il y avait fait attention à ce qu'il ne trouvait pas.
00:55:04 Quand il était dans la chambre, il y avait fort à parier qu'il connaissait bien la victime.
00:55:07 Ça pouvait d'ailleurs expliquer pourquoi il l'avait tué.
00:55:10 Comme elle le connaissait, elle aurait pu l'identifier par la suite.
00:55:13 Les enquêteurs ne trouvèrent aucune trace de sang dans la maison.
00:55:20 Ils en conclurent que la victime avait été amenée de force dans la cour arrière où on l'avait assassinée.
00:55:33 Les policiers et les judiciaires fouillèrent la maison à la recherche d'indices,
00:55:36 recueillant notamment des cheveux, des fibres et des empreintes digitales.
00:55:39 Le meurtrier avait été prudent.
00:55:41 Une fois de plus, il n'avait rien laissé derrière lui.
00:55:44 Plus tard le même jour, les enquêteurs trouvèrent la voiture de George Gilmer dans l'air de stationnement d'un hôtel,
00:55:51 à seulement quelques kilomètres de sa maison.
00:55:53 Les policiers firent remorquer le véhicule jusqu'à la fourrière de la police pour analyse.
00:56:00 Quand on a découvert cette voiture, la clé était toujours dans le contact.
00:56:03 Il était donc évident que le meurtrier ne l'avait prise que pour se rendre à sa voiture à lui,
00:56:07 ou alors que quelqu'un d'autre était venu le chercher à cet endroit.
00:56:10 Les experts recueillirent de nombreuses empreintes digitales pour découvrir qu'elles appartenaient toutes à la victime ou à des membres de sa famille.
00:56:18 Pour Imel, il s'agissait là d'une autre impasse.
00:56:24 On ne disposait d'aucun indice matériel qui nous aurait donné quelque indication sur l'identité du meurtrier.
00:56:31 Les enquêteurs visionnèrent les rubans magnétoscopiques provenant des caméras de sécurité de l'hôtel.
00:56:39 Malheureusement, les appareils ne filmaient pas le secteur où la voiture volée avait été abandonnée.
00:56:44 C'était très exigeant pour moi de devoir déterminer qui était l'auteur de ces crimes.
00:56:52 Je travaillais 20 heures par jour et ne dormais que 4 heures. C'était très stressant.
00:56:56 Ne disposant que de ressources limitées et de seulement quelques indices,
00:57:01 le bureau du shérif de St. John dut se résoudre à appeler le bureau du FBI de la Nouvelle-Orléans.
00:57:06 Les enquêteurs espéraient que les experts en profil psychologique pourraient les aider à identifier le meurtrier sanguinaire.
00:57:18 L'agent spécial Dan Funk se rendit sur les deux scènes du crime en commençant par celle de la maison d'Elroar.
00:57:23 Les experts étaient encore à la recherche d'indices, deux semaines après le double homicide.
00:57:29 Une partie de mon travail sur les lieux du crime consiste à fournir toutes les informations requises au service de profilage de Quantico.
00:57:39 Les experts ne sont pas sur place. Je suis leurs yeux et leurs oreilles.
00:57:45 Je vais sur la scène du crime pour recueillir le plus d'informations possibles que je retransmets ensuite aux agents de Quantico.
00:57:51 L'agent Funk tenta de reconstituer avec précision ce qui était arrivé le jour du meurtre.
00:57:57 J'ai tenté d'identifier les gestes posés avant, pendant et après le homicide.
00:58:04 En d'autres mots, ce que le tueur et les victimes avaient fait avant, pendant et après le crime.
00:58:13 Chaque petit indice aide l'agent à reconstituer le fil des événements.
00:58:16 Le tueur avait vraisemblablement passé la majeure partie de la nuit dans le garage, à attendre que ses victimes se réveillent.
00:58:23 On a pu établir cela parce que le journal avait été ramassé et c'était la première chose que les victimes avaient l'habitude de faire au lever.
00:58:30 Il y avait également du mâre de café dans la poubelle, ce qui indiquait qu'elles avaient fait du café frais et qu'elles vaquaient à leurs activités matinales habituelles peu de temps avant l'attaque.
00:58:43 Selon la famille, l'arme du crime, une machette, se trouvait normalement dans le garage avec les outils.
00:58:50 Le meurtrier avait littéralement massacré Madame Laurel à coup de machette, l'arme qu'il avait trouvée dans le garage.
00:58:58 Il y avait du sang par terre et sur les murs.
00:59:07 En marchant dans la maison, on pouvait voir du sang partout.
00:59:12 Il y avait des marques sur les murs et les montants de portes.
00:59:19 On pouvait facilement imaginer le sujet frappant sauvagement la victime de son arme.
00:59:25 C'est sans contredit la pire scène de crime que j'ai jamais vue.
00:59:28 Il y avait des traces de lutte partout dans la maison, ce qui signifiait que la confrontation entre le meurtrier et ses victimes avait été interminable.
00:59:36 Après avoir découvert les lunettes de Madame Laurel dans le garage, on a commencé à se préoccuper de la situation.
00:59:43 On a commencé à se préoccuper de la situation.
00:59:47 On a commencé à se préoccuper de la situation.
00:59:54 Après avoir découvert les lunettes de M. Laurel dans le bureau, les enquêteurs en déduisirent que c'est là que le meurtrier avait d'abord affronté la victime.
01:00:00 Comme on avait trouvé son corps dans la cuisine, les enquêteurs croyaient que le meurtrier l'avait poursuivi jusque dans cette pièce.
01:00:09 La découverte des lunettes de M. Laurel sur le carrelage de la cuisine permettait de reconstituer le fil des événements.
01:00:17 En trouvant les lunettes de M. Laurel dans la cuisine, on en a déduit qu'il avait rencontré le meurtrier dans cette pièce.
01:00:23 Selon les enquêteurs, M. Laurel était entré dans la cuisine sans doute pour défendre sa femme.
01:00:28 Son corps avait toutefois été retrouvé dans le couloir.
01:00:31 On croit qu'il a tenté de trouver une arme ou d'utiliser le téléphone dans le couloir.
01:00:50 Après avoir examiné les deux scènes de crime, l'agent Funk croyait avoir recueilli toutes les informations dont avaient besoin les experts de Quantico.
01:00:57 On croyait fermement que le service des sciences comportementales pourrait nous aider dans cette affaire.
01:01:02 Il y avait eu beaucoup d'interactions entre les victimes et l'auteur de ces meurtres.
01:01:06 On avait identifié assez de comportements pour pouvoir esquisser son profil.
01:01:11 Mais les experts du FBI pourraient-ils identifier le meurtrier avant qu'il ne frappe à nouveau ?
01:01:19 En Louisiane, un meurtrier avait assassiné trois habitants respectés d'une petite localité.
01:01:25 Il frappait avec une violence extrême sans jamais laisser d'indices derrière lui.
01:01:30 Au bureau du FBI à Quantico en Virginie, l'agent spécial Dan Funk et les enquêteurs de la police transmirent aux experts en profil à ce qu'ils n'ont pas encore vu.
01:01:46 Les enquêteurs de la police transmirent aux experts en profilage toutes les informations pertinentes.
01:01:50 Selon l'expert, le meurtrier avait eu des comportements contradictoires sur la scène du double homicide d'Ellaway.
01:01:57 Le sujet commettait ses cambriolages avec méthode.
01:02:05 Mais quand il tuait, son comportement devenait désorganisé.
01:02:09 Il apportait des outils pour couper l'alimentation du système d'alarme ou la ligne téléphonique et pour rentrer dans la maison.
01:02:16 Mais une fois à l'intérieur, son comportement devenait erratique et il se servait d'armes qu'il trouvait sur place.
01:02:21 Les experts notèrent également que le côté méthodique cédait la place à une sauvagerie extrême quand l'intrus se retrouvait face à ses victimes.
01:02:30 La brutalité des meurtres laissait entrevoir une personnalité très confuse.
01:02:38 Mais l'expert annonça aux enquêteurs de St John qu'il ne pouvait pas dresser un profil du meurtrier assez crédible en se basant sur deux crimes seulement.
01:02:45 Son équipe et lui devraient obtenir plus de données.
01:02:48 L'expert conseilla aux enquêteurs de fouiller dans les dossiers de leurs enquêtes irrésolues pour tenter de trouver d'autres cas identiques dans tous les comtés de la région.
01:03:05 Les enquêteurs du bureau du shérif de St John rencontrèrent alors les enquêteurs des comtés voisins.
01:03:09 En fouillant dans les dossiers, ils firent une découverte troublante.
01:03:14 Au cours de la dernière année, trois homicides ressemblant de façon inquiétante au meurtre d'Ellerwall et à celui de Gilmer avaient été commis.
01:03:22 Huit mois plus tôt dans la paroisse d'Ascension, le propriétaire d'un atelier de mécanique automobile avait été sauvagement battu à mort avec un bâton de baseball.
01:03:34 Le meurtrier s'était enfui avec une importante somme d'argent trouvée dans la maison de sa victime.
01:03:38 Cinq mois plus tard, dans la paroisse de St James, une femme de 58 ans avait été battue et poignardée à mort dans sa maison.
01:03:53 La police avait trouvé un couteau ensanglanté dans l'évier.
01:03:56 On n'avait toutefois relevé aucune empreinte digitale suspecte sur l'arme du crime ou dans la maison.
01:04:03 Moins de trois semaines plus tard, toujours dans la localité d'Ascension, une femme de 71 ans avait été battue et poignardée à mort dans sa chambre à coucher.
01:04:12 La victime avait été poignardée à plusieurs reprises et frappée avec un trophée.
01:04:18 Les enquêteurs trouvèrent un coffre-fort ouvert dans un placard d'une des chambres.
01:04:23 Son contenu, dont on ignorait la valeur, avait disparu.
01:04:30 La ligne téléphonique et les fils du système d'alarme avaient été coupés.
01:04:33 Les enquêteurs conclurent que le meurtrier pouvait être l'auteur d'au moins six homicides.
01:04:38 Mais avant que le groupe d'intervention puisse demander au FBI d'examiner ces nouveaux cas et d'en tirer un profil plus détaillé, le meurtrier passa à l'attaque à nouveau.
01:04:48 Peu après 4 heures du matin, le 7 juillet 1997, les enquêteurs du bureau du shérif d'Ascension se rendirent chez Vincent et Julie Warren.
01:04:59 L'agent arrivé avant eux mytho-fait le sergent détective Mike Toney de la situation.
01:05:04 Le bureau du shérif a répondu à l'appel au service d'urgence.
01:05:09 Lorsque les patrouilleurs sont arrivés à la maison, ils ont appris qu'il y avait eu une invasion de domicile.
01:05:16 L'attaque avait été brutale. Deux personnes âgées de notre localité avaient été sauvagement attaquées.
01:05:25 On informait à l'enquêteur Toney que le couple avait subi de multiples lacérations et qu'il avait été blessé par balle.
01:05:31 Miraculeusement, les deux victimes avaient survécu.
01:05:34 Le lendemain, Toney se rendit à l'hôpital et apprit qu'on avait réussi à stabiliser leur état.
01:05:40 Un médecin déclara à l'enquêteur qu'il avait retiré des dizaines de plombs de calibre 410, des tissus du visage, du cou et de la poitrine de ces deux patients.
01:05:51 Si l'assaillant avait utilisé une arme de plus gros calibre, les Rowland n'auraient sans doute pas survécu à l'attaque.
01:05:56 Parmi toutes les blessures de M. Rowland, il y avait une profonde entaille de couteau et une blessure de projectile au visage.
01:06:03 Il est remarquable qu'il ait pu nous parler et nous donner des informations sur le crime.
01:06:09 Il était déterminé à nous aider parce qu'il voulait que son assaillant soit capturé.
01:06:14 Il nous a soigneusement décrit l'attaque.
01:06:18 L'homme déclara aux enquêteurs que sa femme et lui dormaient dans leur lit.
01:06:22 Il était environ deux heures du matin.
01:06:27 Il a été réveillé en recevant une grosse pierre de 15 kilos au visage.
01:06:32 Il a alors essayé de se lever et l'assaillant a commencé à le frapper de son couteau au visage.
01:06:38 Il a tenté de se défendre.
01:06:42 L'homme le frappa à coups de machette à de multiples reprises.
01:06:47 Rowland déclara que l'intrus lui avait ensuite ordonné d'ouvrir le coffre-fort qui se trouvait dans le placard.
01:06:52 Rowland lui avait répondu qu'il en était incapable parce qu'il était trop grièvement blessé.
01:06:57 L'assaillant l'entraîna alors de force dans la salle de bain.
01:07:00 Il ordonna à Mme Rowland d'ouvrir le coffre-fort sans quoi il les tuerait tous les deux.
01:07:09 Le coffre-fort contenait plus de 100 000 dollars en argent liquide.
01:07:33 Après avoir vidé le coffre-fort, l'intrus s'était rendu de l'autre côté de la maison.
01:07:38 Rowland pouvait voir son assaillant par la fenêtre de la salle de bain.
01:07:48 Rowland se rendit alors dans sa chambre pour y prendre un de ses deux revolvers dans un tiroir du placard.
01:08:13 Il se cacha ensuite derrière le canapé et il attendit.
01:08:16 Malheureusement, il s'était trompé de revolver.
01:08:25 L'arme chargée se trouvait toujours dans le placard.
01:08:28 L'intrus, pour sa part, avait trouvé un fusil de chasse dans une armoire.
01:08:32 Rowland fut atteint au visage.
01:08:38 Il est resté par terre en faisant semblant d'être mort.
01:08:41 Il a alors entendu quelqu'un s'approcher de lui, sans savoir qu'il s'agissait de sa femme.
01:08:47 Il a ensuite entendu un autre coup de feu et il a réalisé que l'intrus venait de tirer sur sa femme.
01:09:05 Madame Rowland déclara qu'elle était restée étendue sans bouger jusqu'au départ de l'intrus.
01:09:09 Elle avait ensuite tenté d'appeler le service d'urgence, sans succès, la ligne ayant été coupée.
01:09:14 Terrifiée et perdant beaucoup de sang, elle était parvenue à se rendre chez son fils en voiture, d'où elle avait appelé la police.
01:09:21 Les enquêteurs d'Ascension transmirent les dépositions détaillées aux enquêteurs.
01:09:26 Ceux-ci étaient maintenant persuadés que le suicide n'était pas un crime.
01:09:31 Ils étaient liés aux autres homicides.
01:09:35 On croyait qu'il y avait un lien entre tous ces cas à cause de la façon dont c'était arrivé.
01:09:40 Le meurtrier était entré dans la maison par une fenêtre.
01:09:44 Mais avant, il avait coupé le fil du téléphone, ce qui désactivait le système d'alarme.
01:09:49 Après être entré dans la maison, il avait cherché une arme et s'était attaqué aux victimes, alors que celle-ci se trouvait chez elle.
01:09:57 Les enquêteurs relevèrent aussi des similitudes entre les victimes choisies par le meurtrier.
01:10:01 Il s'agissait toujours de personnes âgées, possédant une entreprise et qui étaient bien nanties.
01:10:06 Les Rowland étaient les seules personnes à s'être trouvées face à face avec ce meurtrier violent et à avoir survécu à l'attaque.
01:10:13 Les enquêteurs retournèrent à l'hôpital accompagnés d'un dessinateur.
01:10:18 Celui-ci fit un croquis du suspect en se basant sur la description de la personne.
01:10:24 Selon eux, il était blanc, il avait des cheveux hirsutes, il était mince et avait une voix autoritaire.
01:10:30 Ils ont dit qu'il parlait comme les gens de River Parish, c'est-à-dire comme les gens qui vivent dans la partie sud de la Louisiane.
01:10:46 Les enquêteurs transmirent la description du suspect aux médias de la région.
01:10:49 L'homme recherché était un homme blanc, entre 20 et 30 ans, de grandeur et de stature moyenne.
01:10:56 Il était blond.
01:10:59 Maintenant, les autorités de trois comtés différents disposaient d'une première piste pour identifier le suspect.
01:11:11 Un couple âgé de Louisiane avait survécu à une attaque sauvage. L'assaillant était soupçonné d'avoir commis six meurtres au cours des dix derniers mois.
01:11:19 Maintenant, ce présumé tueur en série courait en liberté avec en poche plus de 100 000 dollars en argent liquide.
01:11:25 Le suspect avait été arrêté en 2011.
01:11:29 Il avait été arrêté en 2012.
01:11:35 Le suspect avait été arrêté en 2012.
01:11:37 Le suspect avait été arrêté en 2012.
01:11:41 Le suspect avait été arrêté en 2012.
01:11:45 Le suspect avait été arrêté en 2012.
01:11:49 Le suspect avait été arrêté en 2012.
01:11:53 Le suspect avait été arrêté en 2012.
01:11:57 Le suspect avait été arrêté en 2012.
01:12:03 Le suspect avait été arrêté en 2012.
01:12:05 Le suspect avait été arrêté en 2012.
01:12:09 Le suspect avait été arrêté en 2012.
01:12:13 Le suspect avait été arrêté en 2012.
01:12:17 Le suspect avait été arrêté en 2012.
01:12:21 Le suspect avait été arrêté en 2012.
01:12:25 Le suspect avait été arrêté en 2012.
01:12:31 Le suspect avait été arrêté en 2012.
01:12:33 Le suspect avait été arrêté en 2012.
01:12:37 Le suspect avait été arrêté en 2012.
01:12:41 Le suspect avait été arrêté en 2012.
01:12:45 Le suspect avait été arrêté en 2012.
01:12:49 Le suspect avait été arrêté en 2012.
01:12:53 Le suspect avait été arrêté en 2012.
01:12:59 Le suspect avait été arrêté en 2012.
01:13:01 Le suspect avait été arrêté en 2012.
01:13:05 Le suspect avait été arrêté en 2012.
01:13:09 Le suspect avait été arrêté en 2012.
01:13:13 Le suspect avait été arrêté en 2012.
01:13:17 Le suspect avait été arrêté en 2012.
01:13:21 Le suspect avait été arrêté en 2012.
01:13:27 Le suspect avait été arrêté en 2012.
01:13:29 Le suspect avait été arrêté en 2012.
01:13:33 Le suspect avait été arrêté en 2012.
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01:13:41 Le suspect avait été arrêté en 2012.
01:13:45 Le suspect avait été arrêté en 2012.
01:13:49 Le suspect avait été arrêté en 2012.
01:13:55 Le suspect avait été arrêté en 2012.
01:13:57 Le suspect avait été arrêté en 2012.
01:14:01 Le suspect avait été arrêté en 2012.
01:14:05 Le suspect avait été arrêté en 2012.
01:14:09 Le suspect avait été arrêté en 2012.
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01:14:25 Le suspect avait été arrêté en 2012.
01:14:29 Le suspect avait été arrêté en 2012.
01:14:33 Le suspect avait été arrêté en 2012.
01:14:37 Le suspect avait été arrêté en 2012.
01:14:41 Le suspect avait été arrêté en 2012.
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01:15:05 Le suspect avait été arrêté en 2012.
01:15:09 Le suspect avait été arrêté en 2012.
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01:15:19 Le suspect avait été arrêté en 2012.
01:15:21 Le suspect avait été arrêté en 2012.
01:15:25 Le suspect avait été arrêté en 2012.
01:15:29 Le suspect avait été arrêté en 2012.
01:15:33 Le suspect avait été arrêté en 2012.
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01:16:21 Le suspect avait été arrêté en 2012.
01:16:25 Le suspect avait été arrêté en 2012.
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01:16:33 Le suspect avait été arrêté en 2012.
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01:30:05 Le suspect avait été arrêté en 2012.
01:30:09 Le suspect avait été arrêté en 2012.
01:30:15 Les autorités ont décidé de ne pas l'inculper du sixième homicide et des tentatives de meurtre, confiantes qu'il ne sortira plus jamais en vie de prison.
01:30:24 Le sixième homicide est un crime qui a été connu en France depuis le début de la guerre.
01:30:28 Le sixième homicide est un crime qui a été connu en France depuis le début de la guerre.
01:30:30 Le sixième homicide est un crime qui a été connu en France depuis le début de la guerre.
01:30:32 Le sixième homicide est un crime qui a été connu en France depuis le début de la guerre.
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01:30:42 Le sixième homicide est un crime qui a été connu en France depuis le début de la guerre.