METROPOLE HEBDO - 23/12/23 - Crématorium et Atelier Lucie Coutaz

téléGrenoble

l’année dernière

Après 4 mois de travaux, décriés par certains durant l'été, le crématorium de Gières a rouvert il y a quelques jours. Avec 2 nouveaux fours, plus performants et moins énergivores, et un système d'autopilotage, ils permettent de mieux répondre aux besoins du territoire, et de réduire les délais de crémation pour les familles.
Pour rendre hommage à Lucie Coutaz, grenobloise longtemps oubliée du mouvement, et compagnon de route de l'Abbé Pierre, Emmaüs Grenoble lui a donné le nom de son nouvel atelier d'insertion à Echirolles où sont triés les dons de vêtements, chaussures, et linge de maison.

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00:00 [Générique de fin]

00:02 [Musique]

00:31 Bonjour à tous, bienvenue dans Métropole Hebdo pour un tour d'horizon des actualités de la semaine.

00:36 Et depuis cinq ans, le nombre de personnes décédées incinérées est en augmentation constante au crématorium de Gierre.

00:43 2624 pour l'année 2022, une activité qui a conduit l'actionnaire majoritaire des PFI, la métropole de Grenoble,

00:51 à lancer des travaux pour remplacer les anciens fours qui dataient de 1986 par des nouveaux.

00:58 Coup de l'opération, 1 150 000 euros, avec à la clé un meilleur confort pour tous, y compris pour l'environnement.

01:06 Voici le reportage de Jérémy Pinar.

01:09 Si l'on ne peut choisir sa mort, on choisit cependant encore ses funérailles.

01:13 Si l'inhumation est l'obstacle la plus représentée en France, la crémation connaît une popularité grandissante.

01:20 Alors qu'en 1980, seulement 1% des décès y avaient recours, de nos jours, ils sont 42% à se faire incinérer.

01:28 A Grenoble, c'est le crématorium de Gierre qui assure le travail de toute l'agglomération.

01:33 Avec l'augmentation de la demande, la métropole a voulu remettre à neuf son centre en remplaçant ses deux fours crématoires.

01:40 Les fours avaient quasiment 40 ans puisqu'ils avaient été installés en 1986.

01:45 Du coup, ils tombaient relativement souvent en panne, ils consommaient beaucoup et comme tout, il fallait les renouveler.

01:54 Pendant la période Covid où ils ont énormément fonctionné, on a eu pas mal de petits soucis et c'est ce qui nous a décidé de les changer.

02:03 Lors des crémations, les cercueils sont insérés à une température de 850 degrés et le processus dure en moyenne 90 minutes.

02:11 Soumis à des conditions extrêmes, ces fours aux grands consommateurs d'énergie doivent aussi limiter leur impact sur l'environnement.

02:18 Alors si on fait une comparaison par rapport aux anciens équipements, qui avaient une quarantaine d'années,

02:22 aujourd'hui sur ce type d'équipement, on va surtout gagner en énergie, en économie d'énergie, gaz, électricité et on va pouvoir chiffrer ça de l'ordre de 30%.

02:30 Donc il y a quand même déjà une énorme baisse de consommation par rapport aux anciens appareils.

02:34 Plus performante, moins polluante, cette nouvelle installation est aussi bénéfique pour le personnel.

02:40 Ça fait pas longtemps qu'on les a, ça fait depuis la mi-octobre qu'on a rattaqué un petit peu les essais.

02:47 Moi je suis très satisfait, je trouve que c'est du matériel qui est très bon.

02:51 Ces deux fours accueilleront à eux deux aux alentours de 2500 crémations par an.

02:55 L'évolution des rites funéraires qui pourraient aussi passer par l'humusation, une technique qui consiste à transformer le corps d'un défunt en humus.

03:04 Et en ces périodes de fin d'année, l'heure est à la générosité. Sans elle, Emmaüs n'existerait peut-être pas.

03:12 Depuis quelques semaines, la biographie de l'abbé Pierre au cinéma redonne à Lucie Coutaz, sous les traits d'Emmanuel Berco, un peu de l'aura qu'elle aurait méritée.

03:22 Cette grenobloise résistante rencontre Henri Grouès pendant la seconde guerre mondiale, lui fournit de faux papiers et le rebaptise l'abbé Pierre.

03:30 Elle l'accompagnera toute sa vie avant de décéder à Grenoble en 1982. Emmaüs Grenoble lui a aussi rendu hommage Jérémy Pinard.

03:39 Donner une chance à ceux qui n'en ont jamais eu. Emmaüs œuvre au quotidien dans l'insertion professionnelle de profils les plus précaires.

03:48 Présent sur les sites de sassnage de Lamur et du Versou, l'association passe à la vitesse supérieure en installant à Échirol l'atelier Lucie Coutaz, spécialement dédié aux tris de textiles.

03:59 Une manière de soulager le travail des communautés et d'augmenter par la même occasion sa capacité d'accueil.

04:06 Ouvrir un nouveau chantier d'insertion c'est un moment particulièrement important parce que ça va créer de l'emploi pour des personnes qui ne pourraient pas accéder directement à l'emploi.

04:16 Et ça va leur permettre d'être un peu en dignité et de pouvoir réintégrer un peu la vie sociale, de pourquoi pas avoir un logement, etc.

04:22 Des choses auxquelles elles ne peuvent plus avoir accès parce que quand on perd un emploi, on ne perd pas que son emploi, on perd plein de choses.

04:29 Des emplois, Emmaüs en propose dans toutes ses communautés.

04:33 A Lucie Coutaz, chaque année plus de 400 tonnes de textiles vont être triées et recyclées par les salariés.

04:39 Les personnes sont en salariés CDDI et elles sont accompagnées par une chargée d'insertion.

04:45 Au niveau de l'équipe, on a une chargée d'insertion. Le but pour ces salariés, c'est de réintégrer après le milieu normal à l'extérieur, une entreprise ou une formation par rapport à leur projet.

04:59 Un lieu de transition vers le marché du travail qui, malgré son développement et l'ouverture de ce centre, reste sous tension constante et ne peut répondre à l'augmentation de la demande.

05:10 C'est une bonne chose parce qu'on évolue, mais de l'autre côté, c'est qu'on doit chaque fois répondre à une problématique nouvelle.

05:16 C'est-à-dire qu'on accueille 80 personnes, mais on a une capacité d'accueil qui devrait doubler, tripler pour répondre à la demande.

05:24 Et encore, même si on est à 150 personnes, il y aura encore des gens qui vont venir taper à notre porte.

05:28 Initiée par l'abbé Pierre en 1949, l'association est aujourd'hui présente dans toute la France pour accompagner au quotidien tous ceux qui en ont besoin.

05:38 Et avant de se quitter, je vous rappelle que le réseau MTag est gratuit samedi 23 décembre et le ticket unité est valable toute la journée, les dimanches 24 et 31.

05:49 Des facilités de stationnement doivent aussi être mises en place dans les parkings publics de Grenoble et les week-ends.

05:57 Métropole Hebdo, c'est terminé. On se retrouve à partir du samedi 13 janvier.

06:01 D'ici là, je vous souhaite à tous de très belles fêtes et une bonne année 2024. A très bientôt.

06:07 (Générique)