Une spéciale Noël et Fêtes de fin d'année aussi culinaire que cinématographique. Au menu de ce festin : le charme de Meryl Streep dans "Julie et Julia", Le combat des chefs entre ceux qui les ont incarnés : Bradley Cooper, Jon Favreau, Ralph Fiennes. Plus : "Les recettes du bonheur" selon Lasse Hallström et Eddie Murphy.
Entrées, plats et desserts, tout en films.
Entrées, plats et desserts, tout en films.
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00:00 Bonjour, bonsoir et bonne fête !
00:02 Viande ou poisson, huître ou foie gras, à chacun ses choix.
00:05 J'imagine bien que vous avez déjà en tête votre menu pour le réveillon.
00:08 Alors, on a voulu de notre côté cette année, histoire de vous mettre en appétit,
00:11 vous offrir un festin cinématographique.
00:14 Oui, que des films sur la thématique de la gastronomie et de l'art culinaire,
00:18 avec une petite pincée de restauration rapide.
00:20 Bienvenue à Los Angeles. Bon appétit.
00:22 C'est Hollywood Live !
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00:34 *Générique*
01:02 Les américains ont toujours eu un petit faible pour la cuisine française et je ne parle pas uniquement des restaurants.
01:08 C'est un fait, dans les foyers américains, si on veut être cool, on prépare un plat français,
01:12 remis parfois, souvent même, au goût des américains.
01:15 Et bien c'est en 1963 que la gastronomie française a trouvé son grand public aux Etats-Unis
01:20 et c'est grâce à une femme, elle s'appelle Julia Child, elle est d'ici, de cette ville, Pasadena, dans la banlieue de Los Angeles,
01:26 et pendant 20 ans, elle a présenté l'une des toutes premières émissions culinaires à la télévision,
01:30 "The French Chef", qui a connu un énorme succès.
01:33 Sa vie est racontée dans un film de manière un petit peu particulière, un film qui s'appelle "Julie et Julia".
01:39 *Musique*
01:45 Deux destins, deux portraits, deux histoires qui s'entrelacent dans cette comédie romantique réalisée par Nora Ephron.
01:52 Julie Powell, pionnière de la blogosphère, s'était lancé le défi de réaliser plus de 500 recettes en un an,
01:59 tout extrait du livre "L'art de la cuisine française", écrit par Julia Child, pionnière elle aussi,
02:05 première américaine diplômée de l'école culinaire parisienne, le Cordon Bleu.
02:09 Bonjour ! Bonjour, madame.
02:13 Julia a su intéresser les nord-américains, l'Amérique, et aujourd'hui, la preuve, avec tout le monde qu'il y a ici,
02:19 et qu'il va y avoir à New York et ailleurs, elle a su intéresser les gens à faire peut-être un seul plat, une seule spécialité,
02:25 mais à chaque fois, les gens la recommençaient et faisaient un succès.
02:29 Et elle a appris aux gens à travailler, et à travailler cette recette de plus en plus pour arriver à la perfection.
02:36 Et ça, je crois que c'est un travail de Julia, que n'ont pas réussi à faire d'autres chefs, même très connus ici aux Etats-Unis.
02:42 *Musique*
02:45 C'est vraiment la pionnière, et au Cordon Bleu, nous en sommes très fiers, et nous aimons Julia,
02:49 et thank you Julia for everything and where you are.
02:52 *Musique*
02:54 You have no real talent for cooking.
02:57 *Musique*
03:06 Contrairement à ce que pensent beaucoup de gens, les Américains ne consomment pas uniquement des hot dogs, des frites et des hamburgers.
03:12 En réalité, l'alimentation nord-américaine est influencée par les différentes cultures, celle des immigrants du monde entier.
03:18 Et bien sûr, ici à Los Angeles, où les communautés hispaniques et asiatiques sont dominantes,
03:23 on est très porté sur leur cuisine respective.
03:26 C'est vrai que c'est frais, c'est des paysans, et ça nous fait voyager un petit peu comme le cinéma.
03:31 Ce sont les recettes du bonheur.
03:33 À la conception des recettes du bonheur, Oprah Winfrey et Steven Spielberg,
03:38 ensemble, ils ont donné un peu de leur argent et beaucoup de leur notoriété pour produire cette comédie dramatique
03:44 sur toutes les tolérances, y compris culinaires.
03:47 C'est à propos de la nourriture, de l'amour et de l'espace entre nos différences.
03:53 Au fourneau, Lasse Hallström, le réalisateur suédois de Chocolat, a réussi dans ce film à éviter le piège du choc de culture
04:01 en transformant les recettes du bonheur en un film qui fait du bien, un feel-good movie comme on dit,
04:06 où deux univers gastronomiques différents se savourent.
04:09 C'est un des films où vous pouvez prendre votre famille et où tout le monde a un bon moment.
04:14 C'est ça, c'est amusant, c'est amusant.
04:18 Vous partez du théâtre, vous avez un très bon sentiment et vous voulez aller manger quelque chose.
04:22 C'est une fête de mariage, un funérail, la mort du bon goût.
04:30 Si votre nourriture ressemble à votre musique, je vous conseille de la couler.
04:36 Hélène Myrène est la propriétaire d'un restaurant étoilé.
04:41 Elle voit d'un très mauvais oeil l'arrivée d'une famille indienne et ils ouvrent leur restaurant juste en face de son établissement.
04:47 Ici en Amérique, nous sommes dans un pays qui a fait tout cela superbement bien.
04:53 Il a accueilli d'autres cultures, d'autres cuisines, d'autres langues.
04:57 Et l'Amérique est le meilleur pot de mouillage.
05:02 Mais il y a toujours une leçon que nous pouvons tous apprendre.
05:06 C'est que le monde, au final, est un pot de mouillage, un grand pot de mouillage.
05:11 Et nos différences sont merveilleuses.
05:13 J'ai ajouté des épices.
05:17 Pourquoi changer une recette qui a 200 ans ?
05:19 Peut-être 200 ans, c'est assez longtemps.
05:21 Nous avons rien à craindre.
05:25 Vous avez remarqué depuis quelques temps sur les réseaux sociaux, la tendance est à ces célébrités,
05:29 Valangoria ou encore Courtney Cox, qui font des stories en se filmant en train de cuisiner.
05:34 Et ça fait un carton.
05:36 Et même les grands chefs étoilés s'y mettent.
05:38 Et c'est vrai que c'est génial de voir leur processus de création culinaire.
05:41 Ça montre à quel point nourrir est un art.
05:44 C'est fou. Ce qui se trame en cuisine.
05:45 Regarder un chef à l'œuvre nous fascine.
05:47 Dans la vie, comme à l'écran.
05:51 J'ai 16 ans, j'ai quitté l'école.
05:53 J'ai sauvé suffisamment pour un ticket de Paris.
05:57 Peut-être que je voulais ça vraiment mal,
06:00 et quand j'ai reçu ça trop tôt, je ne savais pas comment le tenir.
06:03 Que voulez-vous ?
06:06 Je vais ouvrir le meilleur restaurant au monde.
06:09 Le cinéma a toujours su tirer profit d'une tendance.
06:12 Mais lorsqu'il s'agit de raconter ce qui se passe en cuisine,
06:15 il faut coller le plus possible à la réalité.
06:18 D'où la présence de vrais chefs qui vont apporter leur savoir-faire et leur expertise à la production,
06:23 mais aussi aux acteurs.
06:25 Marcus Waring, disciple du britannique Gordon Ramsay,
06:28 a travaillé avec Bradley Cooner sur le tournage de Aviv.
06:31 Bradley a fait mon travail très facile.
06:33 Il s'est adapté à mon monde de façon que je ne peux que l'admirer.
06:37 Son approche est complètement professionnelle,
06:39 et j'aime son approche.
06:41 J'aime son approche ouverture de tête,
06:43 pour moi, comme chef,
06:45 et le respect qu'il a pour mon monde.
06:47 Lui, c'est Roy Choi, l'homme qui a lancé la mode des food trucks
06:54 à travers sa franchise Coggy.
06:56 C'est grâce à lui que Jon Favreau s'est familiarisé avec ce concept
06:59 pour son rôle dans #Chef.
07:01 Tony, Carl a un truc de tacos !
07:03 J'étais tellement content. Quand j'ai entendu ton voix,
07:05 j'ai dit "c'est ce que je veux faire !"
07:07 Roy Choi a même participé à la promotion du film.
07:13 Nous avions été invités en tant que journalistes
07:16 à une démonstration culinaire de cuisine mexicaine-coréenne.
07:20 Qui pourrait oublier l'adorable Ratatouille ?
07:28 Ce film d'animation où les moindres détails,
07:31 cela va des équipements aux ustensiles de l'époque,
07:33 ont été imaginés par cet homme,
07:35 Thomas Keller, chef, cette fois étoilé.
07:38 Pour le menu, la française Dominique Crenn,
07:44 élue meilleure femme-chef au monde
07:46 et propriétaire du très réputé L'Atelier Crenn à San Francisco,
07:49 s'est chargée d'enseigner le geste juste à Ralph Fiennes,
07:52 alias "Chef Julian".
07:55 Bienvenue à Hawthorne.
07:57 Nous sommes une famille.
07:59 Oui, Chef !
08:00 Nous récoltons, nous fermentons, nous gelons.
08:03 - Ils gelent. - Nous gelons.
08:05 Dominique Crenn, qui s'est immédiatement identifié
08:08 au personnage de Ralph Fiennes,
08:10 n'est jusqu'à une certaine limite.
08:12 Il faut bien sûr avoir vu le film pour comprendre pourquoi.
08:15 Il n'est pas seulement un chef, il est un raconteur.
08:19 Le jeu essaie de déterminer
08:21 quel sera le thème de l'entrée du menu.
08:24 Il est un mauvais gars, sur un niveau simpliste.
08:46 Mais il est aussi un gars en trouble,
08:49 qui cherche à faire quelque chose.
08:51 C'est un peu la psychopathologie de la perfection.
08:55 La perfection est une sorte de foussé.
08:58 Je pense qu'il parle un peu de...
09:00 Le drive à la perfection vous fait fous.
09:03 Nous vous offrons maintenant un début de 45 secondes.
09:06 OK, 45 secondes, maintenant.
09:10 - C'est OK. - Non, on va mourir.
09:13 Oui, on va mourir.
09:17 C'est un autre chef que je vous offre pour boucler cette émission.
09:20 Vous allez voir qu'on est loin du chef autoritaire,
09:22 celui du cauchemar en cuisine.
09:24 Celui-ci est simple, touchant.
09:26 C'est Mr Church, et il est interprété par Eddie Murphy.
09:43 Cuisinier, amateur de jazz, employé dans une famille blanche plutôt aisée,
09:47 Mr Church va prendre soin de la petite Charlotte.
09:50 Dans ce film, on la voit grandir et interagir avec celui qui,
09:53 tout en cachant ses petits secrets, va jouer le rôle du père.
09:56 Ça m'a attiré, car je ne suis pas souvent offert comme ça.
10:00 Et je n'ai pas souvent une réaction émotionnelle
10:04 quand je lis quelque chose.
10:06 Imagine ça, ou "Daddy Day Care", tu pleures.
10:11 Je me disais, "Tu pleures en lisant ça?"
10:14 Je n'avais jamais eu cette expérience.
10:16 C'était un petit film, je n'avais jamais fait quelque chose comme ça.
10:19 Et Bruce Barrisford est un bon directeur,
10:22 donc je me suis dit, "Fais-moi ça."
10:24 Je n'avais pas fait de films en 5 ans,
10:26 donc je me suis dit, "C'est facile, c'est amusant."
10:29 Eddie Murphy humble, accessible et sympa,
10:32 difficile à croire pour tout vous dire.
10:34 C'est peut-être pour cette raison que le comédien,
10:36 juste avant d'arriver sur le tapis rouge,
10:38 a envoyé des éclaireurs, son meilleur ami Arsenio Hall, par exemple.
10:41 Il est là depuis tellement longtemps,
10:43 en ce moment, à cette étape de sa carrière,
10:46 il essaie de ne pas oversaturer le public
10:49 avec le matériel de Murphy.
10:51 Il choisit donc davantage.
10:53 C'est ce qu'il a dit la semaine dernière.
10:55 Vous pouvez lui demander ce soir si vous avez la même réponse.
10:57 La présence de Schwarzy sur la première d'un petit film indépendant,
11:02 voilà un autre indice sur les motivations d'Eddie Murphy.
11:05 Eh oui, Mr. Murphy veut une récompense pour ce rôle dramatique
11:09 et on sent bien qu'il essaye de passer pour un bon élève.
11:12 On a eu des moments où je me suis dit,
11:14 "Ce serait drôle si on faisait ça."
11:16 Et Bruce me répondait, "Oui, c'est drôle,
11:18 mais ça ne marche pas."
11:20 Et ça se passait beaucoup.
11:22 Et dans le long terme, c'était cool.
11:24 C'était le premier film où, en des années,
11:26 on a vraiment été directé.
11:28 On dirige et on est un peu vulnérable
11:33 à la main du directeur.
11:35 Mr. Church est une histoire d'amitié
11:38 qui rappellera à certains Miss Daisy et son chauffeur,
11:41 le film le plus célèbre de, tiens, Bruce,
11:43 Beresford.
11:45 Beresford, qui avec ce film, évolue donc sur un terrain
11:47 qu'il connaît bien, la touche jazz.
11:49 Elle a été apportée par Eddie Murphy, le musicien.
11:53 La musique, c'est quelque chose d'éveillé.
11:56 L'acteur doit attendre quelque chose de spécial pour venir.
11:59 Il ne me reste plus qu'à vous souhaiter une bonne dégustation,
12:10 en espérant l'année prochaine voir encore plus de films
12:12 sur la gastronomie et pourquoi pas un prix
12:14 pour notre représentant officiel aux Oscars.
12:16 Je parle bien sûr de la passion de Dedin Bouffon,
12:18 avec Benoît Majimel, avec Juliette Binoche
12:21 et le légendaire Pierre Gagnère,
12:23 conseiller culinaire sur ce film.
12:25 Merci d'avoir suivi ce Hollywood Live.
12:27 Joyeux Noël, bonne fête depuis Los Angeles.
12:30 Ciao !
12:31 [Musique]
12:47 [SILENCE]