Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent de la prise de position du président de la République qui a tenu à défendre Gérard Depardieu et sa Légion d'honneur. Il a également recadré sa ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak sur ce sujet.
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00:00 18h18, on se retrouve en direct dans Punchlines sur CNews et sur Europe 1.
00:04 Ils sont là, ils sont en pleine forme, Eric Nolot, Rachel Khan, Louis Dragnel, Eugénie Bastille et Eric Revelle.
00:08 On va s'intéresser à ce qu'a dit hier Emmanuel Macron.
00:10 Il a volé au secours de Gérard Depardieu.
00:12 Alors, grand étonnement de tous ceux qui étaient autour de la table pour l'interroger
00:16 parce que, évidemment, aujourd'hui, Gérard Depardieu, c'est le grand Satan, entre guillemets, de notre société.
00:20 Écoutez, la façon dont il a pris sa défense...
00:22 On fait le point avec Clotilde Payet, puis je vous passe la parole.
00:24 Je suis sûre que vous n'êtes pas d'accord sur ce sujet.
00:26 Je sens qu'il y a des tensions. Je crois que Rachel est là, prête à mourir.
00:30 Mais d'abord, le sujet. On y va.
00:32 C'est-à-dire ce soir qu'Emmanuel Macron a fait polémique en défendant Gérard Depardieu dans une interview.
00:38 Pour lui, la Légion d'honneur de l'acteur ne devrait pas lui être retirée, malgré les propos qu'il a pu tenir dans un reportage.
00:44 La question, c'est est-ce que je vais commencer à retirer la Légion d'honneur à des artistes ou des responsables
00:51 quand ils disent des choses qui me choquent ?
00:53 La réponse est non.
00:54 Et je vous le dis tout de suite parce que ça n'est pas un ordre moral et je n'ai pas envie que ce le soit.
00:58 Emmanuel Macron prend le contre-pied de la ministre de l'Agriculture Rima Abdoulmalak.
01:02 Vendredi dernier, elle s'était dit scandalisée par le comportement de l'acteur
01:06 et avait annoncé l'ouverture d'une procédure pour retirer sa décoration.
01:10 Un conseil de la Légion d'honneur va se réunir pour savoir si cette Légion d'honneur va être suspendue.
01:15 C'est une procédure que je comprends. C'est important d'ouvrir cette question.
01:18 Une polémique qui a fait réagir les féministes comme Sandrine Rousseau et Anne-Cécile Maillefer.
01:23 Les mots d'Emmanuel Macron au sujet de Depardieu sont encore une fois une insulte
01:27 au mouvement de libération de la parole des victimes de violences sexuelles.
01:30 Rien ne va dans les propos du président ce qui concerne Gérard Depardieu.
01:34 Je n'aurai pas assez d'un tweet pour expliquer à quel point c'est indigne,
01:37 abjecte pour les victimes et anachronique.
01:39 Mais ce n'est pas nouveau en ce qui le concerne. N'a-t-il pas toujours défendu les puissants ?
01:43 Au-delà des féministes, les propos ont choqué une partie de la classe politique
01:48 qui a également dénoncé la prise de position du président sur l'acteur.
01:52 Emmanuel Macron a recadré très sévèrement sa ministre de la Culture, Rima Abdul-Malak,
01:57 en disant qu'elle s'était beaucoup trop avancée, en annonçant que la Légion d'honneur
02:01 pouvait être retirée à Gérard Depardieu, que la Légion d'honneur après Rousseau était lui,
02:05 ses prérogatives, et que ce n'est pas une question de morale,
02:08 mais une question encore une fois de Légion d'honneur.
02:11 Alors, Louis ?
02:12 Le péché originel, c'est Rima Abdul-Malak qui se mêle d'un sujet qui ne la regarde pas
02:17 dans la mesure où Gérard Depardieu n'a pas encore été condamné
02:20 et elle n'est pas, en tout cas pas à ma connaissance,
02:23 elle n'est pas encore grande chancelière de la Légion d'honneur.
02:26 Elle est ministre de la Culture.
02:29 Donc en fait, il faut que chacun reste à sa place.
02:31 La grande chancellerie de la Légion d'honneur peut décider si elle le souhaite,
02:35 mais tant que Gérard Depardieu, s'il n'est pas condamné,
02:38 il n'y a aucune raison de se poser la question.
02:40 Par ailleurs, j'ajoute qu'il y a une polémique en ce moment,
02:44 il y a un débat, il y a une discussion pour savoir si réellement Gérard Depardieu,
02:49 les mots qui ont été vus dans le reportage qu'il met en cause,
02:53 sont vraiment en fonction des images qui sont décrites.
02:56 Oui, ça n'a pas eu un bidouillage.
02:58 Et donc, moi je pense que déjà, les mots qu'on entend sont inacceptables,
03:02 je ne vais jamais défendre ce qu'il dit,
03:05 mais s'il y a un montage, s'il y a une intention délibérée de nuire
03:08 et de faire passer un message qui n'est pas le premier message,
03:11 et si l'intention finale de Gérard Depardieu,
03:14 si l'objectif c'est vraiment d'essayer de faire passer quelque chose qui est faux,
03:17 à ce moment-là, je trouve qu'Emmanuel Macron a raison de dire ça.
03:21 Eugénie Bastier, et après Rachel.
03:23 Je distinguerais deux sujets, je distinguerais l'homme et l'oeuvre.
03:26 Moi je suis contre la cancel culture,
03:28 et je suis contre le fait qu'on interdise une oeuvre au nom de son auteur,
03:33 qu'on interdise les films de Gérard Depardieu,
03:36 qu'on les enlève du service public, qu'on enlève même sa statue du musée Grévin
03:40 parce qu'il représente une partie du cinéma français.
03:42 En revanche, je ne suis pas d'accord avec le président de la République
03:44 quand il dit que la Légion d'honneur n'a rien à voir avec la moralité,
03:47 parce que précisément, pour recevoir la Légion d'honneur,
03:49 il y a une enquête de moralité,
03:51 et la Légion d'honneur récompense une personne, pas une oeuvre.
03:53 Ce n'est pas un Oscar.
03:54 Est-ce qu'on retire beaucoup des Légions d'honneur ?
03:56 Parce que, croyez-moi, il y en a qui l'ont reçue et qui ne la méritaient pas.
03:59 Olivier Duhamel n'a jamais demandé la Légion d'honneur, bizarrement.
04:02 Non mais il l'a eue ou pas ?
04:03 Il ne l'a jamais demandé, alors qu'il aurait pu l'avoir.
04:05 Parce qu'il y a une enquête de moralité,
04:07 il avait peut-être peur qu'on se relève à un coup.
04:09 Le nombre de génies qui avaient des vies épouvantables,
04:14 qui étaient en ligne, qui vivaient avec une incohérence totale
04:17 et qui ont la Légion d'honneur,
04:19 à ce moment-là, c'est du mal à comprendre.
04:21 Laissez parler Eugénie Bastier.
04:23 Je suis d'accord avec ça, évidemment,
04:25 mais la Légion d'honneur, c'est la réputation.
04:29 La réputation, par excellence, c'est ce qui se sait.
04:32 Donc, à partir du moment où quelque chose est dans le domaine public,
04:34 vous ne pouvez pas se faire semblant que vous ne le savez pas.
04:36 Je crois qu'effectivement,
04:38 aujourd'hui, par exemple,
04:40 si il y avait cette enquête de moralité,
04:42 visiblement, il n'aurait peut-être pas la Légion d'honneur.
04:44 Je suis à fond contre la grande telle culture.
04:47 Je me bats depuis des années là-dessus.
04:49 Mais on ne peut pas, au nom de la lutte contre la grande telle culture,
04:52 faire disparaître toute morale du débat public.
04:54 Les propos de Régérard Depardieu, ils changent.
04:56 J'en prends vos arguments.
04:58 Eric Rebel est ensuite racheté.
05:00 Sauf que c'est l'oeuvre de l'acteur génial
05:03 qui lui donne une notoriété
05:05 et qui le protège.
05:07 Donc, ne pas confondre l'homme et l'oeuvre,
05:09 ça me paraît compliqué dans le cas de Gérard Depardieu.
05:11 Dont les propos, s'ils sont avérés, sont choquants.
05:13 Alors, maintenant, sur la Légion d'honneur, oui,
05:15 il y a une enquête de moralité qui dure trois mois.
05:18 Vous l'avez, vous, là ?
05:20 J'ai la Légion d'honneur, oui.
05:22 J'avais 44 ans, ce qui est pas mal.
05:24 Vous êtes du ventard.
05:26 Vous me posez la question.
05:28 Non, je ne vous pose la question pas.
05:30 Eric Nolot, quel âge avez-vous ?
05:32 Je ne l'apporte pas.
05:34 Je vous montre.
05:36 Je ne sais pas si j'aime bien.
05:38 Mais simplement, sur le scandale
05:40 du président de la République,
05:42 ce qui me choque le plus,
05:44 c'est qu'en réalité,
05:46 il sait très bien que ses propos vont faire polémique
05:48 sur une polémique.
05:50 Et pour moi, c'est une façon aussi d'allumer...
05:52 Je vous le dis comme je pense.
05:54 Mais vous pouvez ne pas être d'accord.
05:56 Tout le monde défend Emmanuel Macron, là, maintenant.
05:58 Mais je vous le dis,
06:00 il allume un contre-feu.
06:02 Qu'est-ce qui reste, finalement ?
06:04 Un peu sur la loi immigration,
06:06 mais beaucoup sur la polémique.
06:08 Madame Rousseau est intervenue par un tweet
06:10 en disant ce qu'elle dit sur l'immigration.
06:12 Non, elle parle de Gérard Depardieu.
06:14 Une astute au mouvement de la libération de la parole.
06:16 Elle parle de l'affaire Gérard Depardieu
06:18 et de la prise de position du président de la République.
06:20 Comme si déjà, la loi immigration...
06:22 Et puis, dernière chose, la ministre de la Culture,
06:24 qui, paraît-il, a voulu démissionner au moment...
06:26 Là, elle a un motif de démissionner
06:28 parce que vu le camouflet
06:30 qu'elle vient de se prendre par le président de la République,
06:32 là, peut-être, je sais pas s'il la refuserait,
06:34 mais peut-être qu'elle peut lui présenter.
06:36 C'est du recadrage sévère. Rachel Gann,
06:38 j'ai hâte d'entendre votre position,
06:40 parce que c'est pas facile, dans cette circonstance-là,
06:42 de faire la part des choses.
06:44 Moi, la part des choses,
06:46 c'est sur le droit. Moi, je suis heureuse,
06:48 justement, avec tous ces mouvements
06:50 dogmatiques,
06:52 idéologiques,
06:54 tout à fait dans l'émotionnel,
06:56 où, finalement, sur X,
06:58 anciennement Twitter,
07:00 on a l'impression qu'il faut couper
07:02 une tête par jour et que
07:04 il y a une forme de jouissance,
07:06 à humilier les gens, etc.
07:08 Je suis contente que, dans ce cas d'espèce,
07:10 on revienne sur le droit.
07:12 La présomption d'innocence,
07:14 le principe du contradictoire,
07:16 une enquête. Et j'ai du mal,
07:18 en fait, lorsque des représentants,
07:20 des responsables politiques,
07:22 ne tiennent pas compte du droit.
07:24 Et justement, dans cet état...
07:26 - Il n'a qu'une seule raison. Il a raison.
07:28 On ne peut pas, après un reportage,
07:30 demander à retirer la légion d'honneur.
07:32 Il a raison sur ce sujet.
07:34 - Et donc, souligner l'état de droit
07:36 dans lequel nous sommes, surtout dans ce contexte,
07:38 à la fois avec les victimocrates
07:40 et d'hystérisation totale des choses.
07:42 Ensuite, je suis d'accord avec vous
07:44 sur la question de distinguer
07:46 l'œuvre
07:48 de l'artiste.
07:50 En plus, voilà,
07:52 de par Dieu, c'est quand même
07:54 français. Nous, en France,
07:56 c'était Cyrano,
07:58 qu'on voyait sur le grand écran, etc.
08:00 Bon, formidable.
08:02 Ce qui n'empêche pas, ensuite,
08:04 d'être jugé si l'enquête...
08:06 Après l'interrogation que j'ai, moi,
08:08 dans ce contexte, nous sommes dans une crise culturelle.
08:10 Et en fait,
08:12 j'aurais aimé qu'on nous parle
08:14 des futurs Gérard Depardieu. Où est-ce qu'ils sont ?
08:16 Voilà. Et comment on les accompagne dans la création ?
08:18 - Ça, ça n'a pas vraiment été abordé
08:20 par le président de la République.
08:22 Là, on est vraiment dans une urgence,
08:24 en fait, d'avoir des artistes en herbe
08:26 qui représentent et qui fassent rayonner la France.
08:28 - Alors, Éric Nolot, ce que je vous ai dit...
08:30 - Alors, moi, je reviens un peu en arrière sur le tweet de Mme Rousseau.
08:32 Moi, j'estime que Mme Rousseau et ses copines néo-féministes
08:34 ont perdu le droit de s'exprimer après leur
08:36 attitude scandaleuse envers
08:38 non-solidarité avec les femmes iraniennes
08:40 et le refus de reconnaître le féminicide
08:42 du 7 octobre. Donc, je leur reconnais
08:44 un seul droit, c'est de se taire.
08:46 Moi, le fond... - Ah oui, vous êtes radical.
08:48 - Non, écoutez, quand on a à ce point
08:50 des mérités du féminisme de base,
08:52 c'est-à-dire des meurtres de femmes,
08:54 la persécution de femmes, on évite de se
08:56 répondre sur X, anciennement
08:58 Twitter. Deuxièmement, je vais vous dire
09:00 le fond de ma pensée, je pense qu'Emmanuel Macron
09:02 se fout totalement de Depardieu,
09:04 que la ministre de la Culture a fait mine de démissionner
09:06 et qu'il l'a puni, parce qu'il n'en a
09:08 rien à faire de Depardieu. Il a juste
09:10 réglé des comptes, pour rappeler
09:12 qui était le boss. Ensuite,
09:14 je regrette, mais que
09:16 les paroles de Depardieu aient été
09:18 à l'adresse d'une gamine de 10 ans
09:20 ou d'une femme de 36 ans,
09:22 c'est vraiment des paroles ignobles
09:24 et je pense que le président de la République
09:26 aurait été mieux inspiré de ne pas dire
09:28 "Depardieu nous rend fiers". Je regrette,
09:30 mais ça, ça ne m'a pas rendu fier. - Il aurait pu avoir un mot pour condamner.
09:32 - Oui, il en a fait trop. - Non, mais oui, exactement.
09:34 - Il en a fait ça. - Moi, je regrette,
09:36 mais ces histoires...
09:38 ne me rendent pas fiers.
09:40 - Attendez, laissez terminer.
09:42 - Je termine. - Monsieur Nolot
09:44 a la parole. - Oui, ça ne me rend pas fier.
09:46 Ensuite, je trouve que plus que
09:48 la Légion d'honneur, le véritable scandale, c'est d'essayer d'interdire
09:50 les films avec Gérard Depardieu
09:52 sur le service public. Un film est fait déjà
09:54 par 400 personnes, donc c'est quoi ? C'est une punition
09:56 collective, c'est complètement grotesque.
09:58 Mais franchement, quand un homme est
10:00 mis en examen,
10:02 qu'il a affaire avec la justice, il me semble
10:04 qu'un peu plus de prudence, surtout après les propos
10:06 qu'il venait de prononcer, aurait été... Mais je vous dis
10:08 simplement que c'est du cynisme politique,
10:10 comme M. Macron, malheureusement, en est coutumier,
10:12 règlement de compte personnel
10:14 dissimulé sous le rappel de grands principes.
10:16 Je ne trouve pas ça très digne, pour tout vous dire. - Eugénie, alors ?
10:18 Vous voulez y réagir ? - À quoi réagir ?
10:20 - Non mais... - Vous avez perdu votre idée.
10:22 - Ben voilà, j'ai perdu mon idée.
10:24 Non, non, mais...
10:26 - Moi, j'ai toujours plein d'idées, Laurent,
10:28 si vous voulez.
10:30 - Laissez-moi quelques secondes. - Par rapport aux victimes,
10:32 par rapport aux victimes, justement,
10:34 après, après,
10:36 l'enquête... - Les femmes qui se disent avoir été
10:38 agressées par lui. - Exactement. - Évidemment que leur parole
10:40 est, évidemment, en pensée précieusement.
10:42 - À quel point ces pseudos-féministes
10:44 nous font du mal ?
10:46 Effectivement, les iraniennes,
10:48 effectivement l'Afghanistan, effectivement le 7 octobre,
10:50 et là,
10:52 on s'indigne, on s'agite
10:54 pour simplement faire du buzz,
10:56 pour des choses complètement égocentristes
10:58 et fugaces, et ça nous fait du mal
11:00 à toutes, voilà. - Allez, Eugénie,
11:02 le fil de sa pensée. - Le vrai sujet, c'est que
11:04 depuis le mouvement #MeToo, qui est commenté
11:06 par l'affaire Weinstein à New York,
11:08 le milieu du cinéma français veut son Weinstein.
11:10 Ils veulent absolument avoir
11:12 une tête à couper, et ils ont trouvé en Depardieu
11:14 l'incarnation de ce
11:16 mâle blanc
11:18 à faire chuter le grand
11:20 acteur, le grand poids
11:22 lourd qu'on va faire chuter. Et donc,
11:24 on entend d'ailleurs des féministes dire "Aucune
11:26 célébrité n'est tombée en France pour..."
11:28 Alors, ce n'est pas vrai, parce que le PDA est mis en examen.
11:30 Voilà.
11:32 Donc, je crois qu'il y a vraiment derrière ça une volonté
11:34 d'avoir un #MeToo à la française.
11:36 Et d'ailleurs, et c'est là où moi, ça me choque vraiment,
11:38 quand Sandrine Grosso dit "Le problème,
11:40 c'est pas Gérard Depardieu, c'est que c'est systémique
11:42 dans le cinéma français." Alors ça, on ne sait pas
11:44 d'où ça sort. D'ailleurs, c'est
11:46 intéressant, parce que là, c'est systémique dans le cinéma
11:48 français. Depardieu représente
11:50 une menace globale, par contre, quand c'est
11:52 Crépole ou une affaire
11:54 en fait divers, etc. Alors là,
11:56 non, c'est pas du tout systémique. Il pourrait dire ça en fait divers,
11:58 isolé. Donc ça, ça me fascine
12:00 toujours. Vous voyez bien que tous les points de vue sont sur la table.
12:02 Notre ami Nolo
12:04 a dit que le président en faisait trop.
12:06 Il a raison. Et pourquoi il en fait trop alors que c'est
12:08 quelqu'un qui réfléchit et qui est intelligent ? Parce que
12:10 précisément, il voulait qu'on en parle et qu'on oublie
12:12 de parler du reste. Mais bien sûr !
12:14 Il n'a pas de conviction.
12:16 Il n'a pas de conviction sur ce sujet comme il n'a pas de conviction
12:18 sur l'autre. Il a fait la même chose avec Gérard
12:20 Darmanin, qu'il a gardé en dépit
12:22 des pressions. Elle était blanchie.
12:24 Justement, il l'a...
12:26 Dans un cas, la justice est passée. Dans l'autre,
12:28 la justice n'est pas encore passée.
12:30 Oui, mais il aurait pu... Il l'a tenue
12:32 bon en gardant Gérard Darmanin, alors qu'il
12:34 aurait pu le lâcher. Oui, il résiste à la pression.
12:36 C'est ce que vous voulez dire ? Oui, voilà. Il résiste à la pression des
12:38 féministes sur Gérard Darmanin. Je vous dis qu'on essaie de trouver
12:40 un ogre en deux parts du... Admettons
12:42 quand même qu'il y collabore. Bien sûr.
12:44 Il y collabore. Écoutez, le reportage de
12:46 complément d'enquête, on verra... Le bidouillage,
12:48 on verra jusqu'à la fin. On a quand même l'impression
12:50 d'avoir affaire à quelqu'un qui est atteint d'un syndrome
12:52 de la tourette, quoi. Il sort des
12:54 insanités comme ça, sur un ton monocorde.
12:56 On se demande s'il est dans son état normal.
12:58 Il y a quand même quelque chose qui ne va pas. On ne va pas faire comme si...
13:00 Comme si c'était une séquence de poli.
13:02 Personne ne dit
13:04 Gérard Depardieu a raison de dire ça.
13:06 Personne ne soutient ses propos. Non, mais la fierté, ça m'a
13:08 choqué. Oui, bien sûr.
13:10 Il en fait trop. Il est excessive.
13:12 Il répondait à sa ministre, en vérité.
13:14 Qui disait qu'il faisait...
13:16 Pourquoi il ne parle pas en privé ?
13:18 Pourquoi il nous prend en privé ? Là, il lui a mis un petit taquet bien plus...
13:20 Parce que le président de la République voulait alimenter la polémique.
13:22 Il voulait qu'on en parle, qu'on en reparle.
13:24 C'est la théorie, j'ai récolté.
13:26 Alors, moi, je pense qu'il est 18h32
13:28 et qu'il est lors du rappel des titres
13:30 de l'actualité avec Monsieur Devers.