La vente avait eu lieu le 26 mars 2022 à Montpellier. Ce jour-là, un rarissime masque sculpté africain avait été adjugé pour 4,2 millions d’euros. Une somme faramineuse d’autant que l’objet en question, un masque de l’ethnie Fang datant du XIXe siècle, avait été acheté un an plus tôt 150 euros par un brocanteur à un couple d’octogénaires. S’estimant floués, les retraités avaient demandé l’annulation de la vente. Mais ce mardi, le tribunal d’Alès a rejeté leur demande et a estimé que la vente était conforme. Le tribunal a estimé que les plaignants, qui avaient fait appel à un brocanteur pour se débarrasser des vieilleries accumulées dans leur résidence secondaire du Gard, "n’ont fait preuve d’aucune diligence pour apprécier la juste valeur historique et artistique du bien."
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00:00 L'objet, au cœur d'un conflit à 7 chiffres.
00:03 Acheter 150 euros à un couple d'octogénaires,
00:05 un brocanteur met ce masque aux enchères.
00:08 Mise à prix 300 000 euros, adjugée à 4,2 millions d'euros.
00:13 Les anciens propriétaires saisissent la justice
00:15 afin de faire annuler la vente pour vise du consentement.
00:18 Mais hier, le tribunal d'Alesse a donné raison au brocanteur.
00:22 Un coup dur pour le couple d'octogénaires.
00:24 Très déçu, surtout de lire qu'ils se sont rendus auteur
00:28 d'une légèreté blamable alors qu'ils étaient de toute bonne foi chez eux.
00:32 Et aujourd'hui, on leur dit "non, madame, monsieur,
00:35 vous êtes trompé, c'est vous qui êtes défaillant,
00:37 vous auriez dû faire autrement".
00:39 Le tribunal estime que le couple aurait dû se renseigner
00:41 sur la valeur de ce masque africain avant de le vendre.
00:44 Il s'agit en réalité d'un objet rarissime du 19e siècle,
00:48 le masque d'un peuple gabonais dont il ne reste
00:50 qu'une dizaine d'exemplaires dans le monde.
00:52 Au moment de l'achat, le brocanteur lui aussi
00:54 n'avait pas conscience de la valeur réelle de l'objet.
00:57 Ce dernier est brocanteur, ils n'ont pas anti-care,
01:00 donc il n'a aucune connaissance spécifique,
01:03 et alors encore moins en art africain.
01:05 Les vendeurs ont fait preuve d'une négligence extrême
01:07 et d'une légèreté qui est inexcusable.
01:10 Le brocanteur devrait donc garder son argent,
01:12 mais le couple envisage de faire appel.
01:14 De son côté, l'état du Gabon a porté plainte
01:17 et demande la restitution du masque.
01:19 [SILENCE]