L'association des VTC de France parle de "révolution". Les chauffeurs et les plateformes de mise en relation comme Uber ou Heetch ont trouvé un accord pour augmenter le tarif minimal. LEs explications avec l'éditorialiste BFM Business, Pierre Kupferman.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 Bonjour Pierre. Bonjour Pauline. Alors on va parler d'un sujet qui intéresse beaucoup de nos téléspectateurs, les chauffeurs VTC
00:04 et les applis comme Uber ou Bol qui leur apportent les clients ont signé un accord qui leur garantit trois types de tarifs
00:11 minimales. Cet accord va vraiment changer la donne ? Ah oui, Karim Daoud, c'est le président de l'association des VTC de France, parle carrément de
00:19 révolution et il a raison parce que cet accord
00:21 garantit aux chauffeurs un minimum de revenus pour toutes leurs courses, quelles que soient
00:28 les applications ou les applications avec lesquelles ils travaillent. C'était déjà la règle pour les petites courses
00:32 mais avec un tarif qui était jugé trop bas, il est donc augmenté de 19%.
00:36 Il passe à 9 euros et à cette forte augmentation s'ajoutent deux nouveautés. Un, quand la demande est faible,
00:43 les applications s'engagent à leur payer, quoi qu'il arrive, au moins un euro du kilomètre et surtout
00:49 à la fin du mois, elles calculeront le nombre d'heures passées au volant par les chauffeurs
00:54 pour les courses qu'elles vont apporter et s'ils n'ont pas gagné au moins 30 euros de l'heure, elles vont
00:59 compléter. Mais donc ça veut dire Pierre que les passagers vont payer les courses plus chères, beaucoup plus chères ?
01:05 Disons simplement, ça c'est une certitude, que les courses à moins de 10 euros c'est fini. Même avec Hitch qui est l'appli qui
01:12 prend la plus petite commission, ce sera au minimum 10,60 euros.
01:19 Cela dit, la concurrence pourra continuer à jouer en faveur des clients
01:25 puisque les applications pourront toujours, et elles le font en ce moment, proposer des promotions.
01:29 Donc la différence c'est que ça ne pourra plus se faire au détriment des chauffeurs. C'est ça la révolution.
01:35 Avec ces tarifs minimaux, ils sont, les chauffeurs, davantage
01:40 protégés quand les applis ont du mal à trouver des clients et ils devraient donc être moins tentés
01:47 de se battre pour devenir salarié. Mais en fait cette tarification
01:51 minimum, ça se rapproche de ce qu'il fait déjà pour les taxis ?
01:54 Effectivement, une différence près quand même, c'est que pour les taxis,
01:57 le tarif il peut pas varier en temps réel en fonction de l'offre et de la demande. A Paris par exemple, pour une
02:03 petite course, le minimum c'est 7,30 euros.
02:06 Mais vous avez quand même beaucoup de taxis qui n'aiment pas ces petites courses et qui se débrouillent pour pas les accepter. Au kilomètre,
02:12 c'est au minimum 1,14 euros en journée quand la circulation est supposée fluide.
02:17 Et puis quand le taxi est à l'arrêt, à la demande d'un client ou parce que ça roule mal,
02:22 alors selon le moment de la journée, ça lui rapporte entre guillemets entre 36 et
02:28 49 euros de l'heure. Alors c'est une victoire pour les chauffeurs VTC, mais est-ce qu'ils ont d'autres revendications ? Oui, ils aimeraient
02:34 l'instauration d'un numerus clausus pour éviter que l'arrivée de nouveaux chauffeurs
02:41 tire les tarifs vers le bas. Un numerus clausus, c'est quand même ni plus ni moins ce dont bénéficie
02:47 déjà les taxis avec leur système de licence. Et puis les VTC franciliens ont une autre revendication très forte.
02:53 Ils demandent le retrait des interdictions de circulation qui vont leur être imposées
02:59 pendant les Jeux Olympiques à Paris. Là encore, ils veulent être logés à la même enseigne que les taxis.
03:06 Merci beaucoup Pierre, c'était la chronique Éco.