Loi immigration: "Ce texte est l'échec du en même temps, on ne peut pas faire voter un texte de droite au Sénat et le défaire avec la gauche à l'Assemblée nationale", réagit Olivier Marleix (président du groupe LR)

  • l’année dernière
Le projet de loi immigration a été adopté à l'Assemblée nationale à 349 voix contre 186.

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00:00 Ça y est, vous êtes des partenaires fiables pour le gouvernement ?
00:03 Pas du tout partenaires. La logique, c'est que c'est notre texte.
00:05 Il y a huit jours, sortait en commission des lois un texte totalement détricoté,
00:11 abîmé par une alliance assez étonnante entre la majorité, l'aile gauche de la majorité et la NUPES.
00:17 Ce texte, nous l'avons rejeté avec une motion de rejet.
00:20 Huit jours après, c'est un texte réécrit par Les Républicains,
00:24 dans la version qui avait été adoptée au Sénat, qui est adoptée à l'Assemblée nationale.
00:28 Je crois que nous avons rendu un service au pays.
00:31 Il fallait un texte sur l'immigration, mais il ne fallait pas un texte en même temps,
00:35 avec des mesures laxistes d'un côté et des mesures de fermeté de l'autre.
00:39 Il fallait un texte de fermeté pour reprendre le contrôle de l'immigration dans notre pays.
00:43 Je pense que c'est un pas en avant, avec des mesures très utiles en ce sens.
00:48 C'est un texte dur. Est-ce qu'on doit comprendre, vous disiez, la droite passe quoi et de retour ?
00:52 Ça veut dire quoi ? C'est quoi cette nouvelle droite que vous incarnez ?
00:56 Elle approchait un pas et s'est rapprochée de l'Assemblée nationale ?
00:59 Non, elle est fidèle à ses valeurs, à ce qu'elle a toujours fait en matière de lutte contre l'immigration,
01:03 qui a été oubliée depuis 2012, depuis que nous ne sommes plus au pouvoir.
01:10 Les Français, aujourd'hui, attendent un changement radical.
01:13 C'est une droite qui apporte des réponses très concrètes sur l'immigration,
01:17 qui n'a pas peur de remettre des choses un peu essentielles à plat, comme l'accès à la nationalité.
01:21 Dans ce texte, on a trois mesures très importantes sur la nationalité,
01:25 qui est la déchéance de nationalité pour les tueurs de policiers et de gendarmes,
01:29 qui est la manifestation de volonté pour qu'on ne soit pas bénéficiaire malgré soi du droit du sol
01:36 et qu'on ne devienne pas Français sans le vouloir, sans le choisir, sans le décider.
01:40 Et puis, troisième mesure très importante, c'est une limite, une limitation au droit du sol
01:49 pour un jeune qui aurait commis un crime. Il ne pourra pas devenir Français.
01:53 C'est un crime, ça peut être un viol, c'est une peine de 10 ans de prison.
01:57 Il ne pourra pas devenir Français.
01:59 C'est vouloir se faire respecter.
02:01 Si vouloir que la France se fasse respecter, affirme un peu plus son autorité.
02:05 C'était ça que j'appelle la droite pasquoi.
02:07 Emmanuel Macron, pendant la présidentielle, avait détruit le parti Les Républicains,
02:11 qui avait fait un très mauvais score.
02:12 Est-ce que vous avez le sentiment, ce soir, que vous contribuez à,
02:16 si ce n'est détruire la Macronie ou le gouvernement, mais à fracturer la majorité ?
02:20 Nous, on a une colonne vertébrale, on a des convictions.
02:24 On n'en a jamais changé, on nous a beaucoup moqué, mais on est fidèles à nous-mêmes.
02:29 Ce n'est pas le cas du président de la République, qui a beaucoup hésité.
02:33 Je crois que tout le monde le constate, ce texte, c'est l'échec du « en même temps ».
02:36 On ne peut pas faire voter un texte de droite au Sénat et le défaire avec la gauche à l'Assemblée nationale.
02:42 Ce n'est pas possible, c'est l'échec du « en même temps ».
02:44 On a un peu plus de suite dans les idées que le président de la République.
02:47 À un moment politique, c'est peut-être une force.

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