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00:00:00 *Musique*
00:00:19 Vous écoutez le Libre Journal des Controverses, dirigé par Mike Borowski,
00:00:23 diffusé en direct sur Radio Courtoisie samedi 10 juin 2023 de 10h30 à midi et réalisé par Virginie.
00:00:31 N'oubliez pas que Radio Courtoisie est une radio culturelle associative.
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00:00:52 Vous pouvez intervenir au cours de cette émission par téléphone au 01 46 51 00 85
00:01:01 ou par courrier électronique à courtoisie@radiocourtoisie.fr
00:01:07 *Musique*
00:01:17 Merci à vous chère Virginie, les voyants sont au orange donc du coup l'émission va commencer.
00:01:24 Virginie, la merveilleuse Virginie, réalisatrice toutes les semaines,
00:01:28 elle présente là une nouvelle belle chemise avec un col haut, enfin je sais pas comment elle appelle ça,
00:01:34 mais bon un très joli col et un pull en plus.
00:01:36 Merci à vous chère Virginie, je remercie aussi notre amie Pascal qui est au standard
00:01:42 et qui va prendre les questions des auditeurs.
00:01:47 Alors notre ami Nicolas Stoker, je sais pas pourquoi je veux dire Sarkozy.
00:01:53 C'est fou mais c'est les mêmes initiales, mais NS tu n'as qu'à dire notre seigneur.
00:01:57 Rien que ça. Bon c'était bon là avec Babette ?
00:02:03 Écoute c'est les petits pois moi, je les préfère à la française qu'à l'anglaise, à la menthe, à toutes les sauces.
00:02:08 À l'anglaise vous l'avez mangé à courtoisie ?
00:02:10 Non, elle a réussi à marier les saveurs françaises, ça a été un petit génie avec quand même un peu de menthe,
00:02:15 mais bon c'était acceptable, c'est plus qu'acceptable.
00:02:18 Est-ce qu'il y avait de la gelée aussi ?
00:02:20 Non mais il y a eu du houmous, elle nous a fait même une seconde recette.
00:02:26 Du houmous ?
00:02:27 Houmous de petits pois.
00:02:29 Ça intéressera peut-être votre maman qui est de l'autre côté aussi, qui assiste à notre émission.
00:02:34 Oui bien sûr, je lui dirais qu'elle me prépare ça, mais je ne conseille pas de manger.
00:02:39 Mais bon, je ne dirai rien.
00:02:41 Donc aujourd'hui Libre Journal des Controverses, salut les amis de Radio Courtoisie.
00:02:49 Vous êtes sur Libre Journal, la 15ème édition.
00:02:52 Ici se fait le débat, les échanges sur des sujets que vous n'entendrez nulle part ailleurs.
00:02:57 Pas de politiquement correct, pas de censure, pas d'autocensure, juste de la confrontation d'idées
00:03:01 et de la vision de toutes les droites.
00:03:06 Mais aussi des échanges avec personnalités que vous ne trouverez nulle part ailleurs.
00:03:09 Je suis avec l'ami Nicolas Stoker qui m'accompagne et m'accompagnera.
00:03:12 Il vous ferait d'ailleurs la petite chronique.
00:03:14 Aujourd'hui vous serez aussi une forme de juge de touche si je puis dire.
00:03:19 Si tu veux Mike, pas de problème.
00:03:22 On aura besoin de vos clashs.
00:03:24 La semaine dernière vous avez clashé les deux.
00:03:27 Vous avez été très méchant on m'a dit.
00:03:30 Ah bon ?
00:03:31 Oui, très très méchant.
00:03:33 J'ai juste essayé d'éviter qu'on ne s'envoie la figure des complotistes.
00:03:38 Essayons d'élever un peu le niveau du débat.
00:03:40 Mais j'ai trouvé qu'il était d'ailleurs de meilleure qualité que le premier sur le même sujet.
00:03:44 C'est un beau débat.
00:03:45 Mais c'est drôle parce que vous savez que sur Twitter, moi-même j'ai été pas mal clashé.
00:03:49 Mais lorsqu'on a fait la soirée de Radio Courtoisie, les gens étaient très contents de ce débat.
00:03:55 Ah oui ?
00:03:56 Ça prouve quand même que les gens de Twitter et la vraie vie, c'est pas la même chose.
00:04:02 C'est pas la même chose pour le coup.
00:04:03 T'as été secoué sur Twitter alors.
00:04:05 Ah oui, très très secoué.
00:04:08 Finalement lorsque le champion de l'un ou de l'autre ne fait pas les résultats escomptés,
00:04:13 c'est nécessairement la faute du patron d'émission.
00:04:17 C'est comme ça, il faut que tu t'y fasses.
00:04:19 Moi ça fait des années, quand ça ne va pas c'est toujours la faute du patron d'émission.
00:04:22 Ce matin, Libre Journal des Controverses a pour thématique Vladimir Poutine, dictateur au héros.
00:04:28 On a traité de la guerre, le pourquoi, le comment, l'historique.
00:04:31 On a débattu sur son issue.
00:04:33 Je voulais cette fois-ci mettre l'accent sur Vladimir Poutine.
00:04:36 Je sais que beaucoup à droite le voient comme une sorte de commandeur puisqu'il n'existe pas de vrai pouvoir fort en France.
00:04:41 D'autres à gauche ou dans ces fameux mi-autorisés voient en lui un dictateur à l'encontre des libertés fondamentales.
00:04:48 Qui est-il vraiment ? C'est-on vraiment qui il est, cher Nicolas ?
00:04:53 Écoute, moi déjà j'avoue ma surprise sur le thème de cette émission, Poutine, dictateur au héros.
00:04:59 La nouvelle terrible et ensanglantée de l'abominable et lâche attaque au couteau d'Annecy
00:05:04 n'est-elle donc pas arrivée jusqu'à tes oreilles pour vouloir traiter d'un sujet aussi frivole ?
00:05:09 La France est en deuil.
00:05:11 Aurore Berger, chef de file de la majorité minoritaire à l'Assemblée nationale, a été très claire jeudi.
00:05:17 Je suis entouré des députés de Haute-Savoie au regard de l'attaque qui s'est produite et qui a visé de très jeunes enfants.
00:05:24 Être dans l'hémicycle en ce moment sur une bataille de chiffonniers et sur une recevabilité d'amendements
00:05:29 nous semble être en décalage quand des enfants sont en état d'urgence d'absolu
00:05:33 et que l'effroi submerge notre pays, a-t-elle déclaré.
00:05:37 Nos pensées ne sont tournées que vers leurs familles, ceux qui sont à leurs côtés
00:05:41 et les forces de l'ordre qui ont sans doute empêché que pire encore ne se produise.
00:05:45 Est-ce que tu veux que je continue ma chronique tout de suite ?
00:05:48 J'ai des trucs à dire quand même mine de rien et puis après on continuera la chronique.
00:05:52 On posera les questions très vite.
00:05:56 Alors qui est Vladimir Poutine ?
00:05:58 C'est ça l'objectif, c'est de savoir qui il est, comment a-t-il pris le pouvoir ?
00:06:02 Est-il essentiellement un apparatchik ?
00:06:05 A-t-il été placé par des puissances supérieures ou est-il indépendant ?
00:06:10 Est-ce qu'il a pris en main une oligarchie ou alors l'oligarchie l'a pris en main ?
00:06:16 A-t-il été un bon président et premier ministre depuis plus de ses 20 ans
00:06:19 ou a-t-il été un mauvais président et premier ministre ?
00:06:22 A-t-il relevé la Russie à président Nelson ou va-t-il finir par laisser la Russie
00:06:27 moins bien qu'il ne l'a trouvée ?
00:06:29 L'opinion publique est-elle derrière lui ou commence-t-elle à se lasser d'un si long pouvoir ?
00:06:35 Vous aurez toutes les réponses à vos questions.
00:06:37 Aucune réponse ne sera éludée lors de cette heure et demie débat.
00:06:41 L'objectif du Libre-Ordre des Controverses étant de vous informer bien mieux
00:06:45 que nous font les médailles nationaux.
00:06:46 Alors comment se déroule le débat ? Je serai l'arbitre.
00:06:49 D'abord vous aurez tous les deux 3 minutes sans interruption
00:06:53 pour exposer votre point de vue sur la question initiale.
00:06:57 Puis je poserai à chacun des débatteurs des questions très dérangeantes.
00:07:00 Vraiment très dérangeantes.
00:07:01 On va essayer de vous pousser quand même au bout du bout du bout du retranchement on va dire.
00:07:06 On ne va pas se battre.
00:07:07 Non, on ne se battra pas.
00:07:08 Rêvez pas.
00:07:09 On ne se battra pas parce que nous sommes ici dans la courtoisie.
00:07:12 Absolument.
00:07:13 La courtoisie c'est d'abord un principe chevaleresque.
00:07:18 C'est vrai.
00:07:19 Donc parfois on peut croiser le fer.
00:07:21 Mais pas de langue de bois, surtout pas de langue de bois mais dans la courtoisie.
00:07:24 Nous avons face à face, je me répète toujours toutes les semaines,
00:07:28 mais bon j'aime bien le faire, de très haut niveau, comme toutes les semaines.
00:07:32 Avec un ancien officier du KGB face à un analyste franco-russe reconnu par leur profession.
00:07:39 Bien sûr, la courtoisie je répète toujours.
00:07:41 Parce que là on me dit, il faut répéter que c'est la courtoisie.
00:07:43 Tout le temps on me le dit, on m'appelle même au téléphone.
00:07:45 Tu dis c'est courtois, il faut que ça soit courtois.
00:07:47 Oui, ne t'inquiète pas.
00:07:48 Alors le débat sera coupé en trois parties.
00:07:51 Qui est Poutine ?
00:07:53 Poutine, deuxième partie, c'est 23 ans de pouvoir.
00:07:58 Et Poutine est la guerre.
00:08:00 N'hésitez pas chers publics à poser des questions pertinentes.
00:08:03 Pas de commentaires s'il vous plaît, pas de commentaires.
00:08:07 Essentiellement des questions.
00:08:09 On n'est pas sur les réseaux sociaux.
00:08:10 Voilà, on est là pour débattre.
00:08:12 Donc des questions s'il vous plaît.
00:08:14 J'ai à ma droite du coup, j'ai présenté les débatteurs.
00:08:17 Monsieur Sergei Jirnov, ancien officier du KGB, journaliste, politologue et spécialiste en relations internationales et géopolitiques.
00:08:26 Éditorialiste aussi sur BFM, il a écrit nombre de livres dont "L'escalade, est-il vraiment fou ?" et "L'engrenage" aux éditions Albain Michel.
00:08:35 "Est-il vraiment fou ?" c'est Poutine.
00:08:36 Oui, oui, bien sûr.
00:08:38 Xavier Moreau, un analyste politico-stratégique français vivant en Russie à Moscou.
00:08:44 Saint-Syrien, ancien militaire et directeur de publication du site Stratpol.
00:08:49 Il a notamment écrit "Ukraine, pourquoi la France s'est trompée ?" aux éditions Du Rocher ou "Le Livre noir de la gauche française" aux éditions Stratpol.
00:08:58 Avant le débat, la suite de la chronique de notre ami Nicolas Stoker.
00:09:03 Qu'est-ce que vous attendez, cher Nicolas, de ce débat ?
00:09:06 Alors je vais juste terminer si tu veux bien sur cette histoire d'Annecy parce que moi je n'en reviens pas.
00:09:13 Il n'y a pas besoin de verser d'ailleurs dans un quelconque complotisme.
00:09:16 On peut juste remarquer que le jour où 54 amendements ont été passés à la trappe par Brown-Pivet, il y a eu cette affaire d'Annecy.
00:09:28 On n'aura donc finalement jamais voté cette loi sur les retraites qui remet en cause quand même le contrat social.
00:09:33 Mais qu'à cela ne tienne, la France se retrouve unie dans les commémorations d'Annecy.
00:09:37 Bougine, nounours ont retrouvé un emploi.
00:09:39 Alors on n'en parlera plus dans deux semaines.
00:09:41 Mais ça, on s'en dit, vous ne dispenserez pas, cher français, brave français, de travailler deux ans de plus.
00:09:46 Par contre, ça, il ne faut pas déconner.
00:09:48 Fouin de casseroleade pour Emmanuel Macron, nous explique BFM qui rapplique Ventre-à-Terre en Haute-Savoie,
00:09:54 suivi de journalistes vedettes de la chaîne Bruce Toussaint, accompagnés pour l'occasion de Tante Brigitte,
00:09:59 ou devrais-je dire Tante... Grand-Tante Brigitte.
00:10:02 On l'appelle Tante Brigitte comme Tante Yvonne du général de Gaulle.
00:10:07 Et on dira Grand-Tante Brigitte au regard du calvaire subi, on en avait parlé déjà il y a deux semaines, du petit-neveu amiénois.
00:10:15 Alors Macron redevient le garant de la nation.
00:10:19 Il est venu visiter à l'hôpital les innocents massacrés.
00:10:22 Et Rhodes fait agneau en ces temps de pèlerinage.
00:10:25 La France catholique se retrouve à cette occasion un nouveau héros, Henri, visiteur de cathédrale.
00:10:29 Ça tombe bien, Macron disait la semaine dernière au Mont-Saint-Michel, l'importance de notre patrimoine religieux.
00:10:34 Un système qui considère le même Macron, qui n'existe pas de culture française.
00:10:37 Toujours le même temps. Allez, on va passer à l'Ukraine aussi.
00:10:42 On pensait que ça allait être le thème numéro un des chaînes d'information dans les jours à venir,
00:10:50 puisque ça passe à la trappe, l'Ukraine, avec le drame d'Annecy.
00:10:54 On attendait la contre-attaque, la fameuse contre-attaque, qui m'a l'air d'être bien foirée, en tout cas pour l'instant.
00:10:59 La contre-attaque du camp du bien.
00:11:01 Qu'est-ce qu'on ne nous avait pas raconté ?
00:11:04 Certes, notre économie s'effondre, l'hyperinflation pointe le bout de son nez,
00:11:07 le coût de l'énergie est pour certains multiplié par 10,
00:11:09 les taux d'intérêt sur les marchés obligataires s'envolent,
00:11:11 mais n'est-ce pas le prix à payer pour notre liberté ?
00:11:14 Dit-cite Macron.
00:11:16 Enfin, le retour sur investissement, je pense qu'il va falloir l'attendre longtemps,
00:11:20 chers amis anglais, même Bouygues, propriétaire de LCI, entre autres,
00:11:23 pour reconstruire l'Ukraine dans le sillage de Black Rock.
00:11:26 Les créanciers oligarques seront les premiers à se tailler sur la bête.
00:11:29 Poutine, dictateur ou héros ?
00:11:32 Quelqu'un est-il encore assez fou pour dire du bien de Poutine ?
00:11:36 Je me souviens, il y a quelques années, avoir fait une émission ici...
00:11:39 - On a M. Moreau qui a dit "du bien de Poutine" !
00:11:42 - Déjà, pour le moment, je parle des grandes chaînes d'info,
00:11:45 on reviendra après sur Radio Courtoisie.
00:11:47 Il y a quelques années, sur Radio Courtoisie, donc,
00:11:49 j'avais invité un ancien ambassadeur français en Russie,
00:11:52 Claude Blanchemaison, Frédéric Ponsk, journaliste expert en défense,
00:11:56 Victor Loupan, malheureusement décédé aujourd'hui,
00:11:59 qui était spécialiste de la Russie, sur, entre autres, Radio Notre-Dame,
00:12:03 et le journaliste et écrivain Bernard Lecomte, qu'on entend toujours aujourd'hui.
00:12:07 Tous ont écrit un livre sur Poutine.
00:12:10 Aucun ne faisait ou ne fait partie, pourtant, des sphères complotistes françaises.
00:12:14 Leur point de vue sur Poutine était relativement élogieux.
00:12:17 Tout juste se demandait-on la signification de sa médaille de baptême ?
00:12:20 On dépaignait l'homme d'État plutôt bon vivant, aimant les femmes,
00:12:23 pragmatique et nullement hostile à l'Occident.
00:12:25 Semble-t-il de l'eau à couler sous les ponts de Puy-l'Or, malgré la sécheresse ?
00:12:29 C'est le moins qu'on puisse dire.
00:12:31 Je ne pense pas qu'aucune de ces sommités ne se hasarderait aujourd'hui à tenir ce genre de discours.
00:12:36 Un de vos invités, Mike, aujourd'hui,
00:12:38 m'a semble-t-il traité le président de la Fédération Russie de FIOT.
00:12:42 Pas certain que ceci ait eu l'heure de plaire aux commanditaires médiatiques mainstream.
00:12:48 Faire de l'ogre de Moscou mangeur d'enfants, une personnalité gay-friendly,
00:12:51 brouillerait indéniablement le message.
00:12:53 Un poutine LGBT ne pourrait pas être si méchant dictateur, n'est-ce pas ?
00:12:58 Alors, en attendant le coming out.
00:13:00 Attention Vlad tout de même.
00:13:01 Vlad, au papouille du mari de grand-ante Brigitte,
00:13:05 que Zelensky a pour sa part semblé apprécier plus que nos présidents africains.
00:13:08 Tout du moins.
00:13:09 L'homme qui dirige la Russie depuis maintenant plus de 20 ans
00:13:12 serait un raté, un moribond qui compte sur des sosies pour donner le change.
00:13:17 On est loin du fier chasseur d'ours,
00:13:19 nus avec ses trophées descendant en mini sous-marin au large de la mer de Crimée.
00:13:23 Le traitement médiatique qui lui est réservé ressemble à s'y méprendre,
00:13:26 moi je trouve à celui infligé à Donald Trump, président américain,
00:13:29 45e président des Etats-Unis d'Amérique.
00:13:32 Un commentaire s'était hasardé à l'époque à trouver plus malin un singe mâle alpha que Donald Trump.
00:13:39 Il en fallait bien moins que cela à une époque pour terminer la 17e chambre correctionnelle,
00:13:43 lorsqu'on avait le malheur de chercher à faire de l'humour sur le dos de Christine Taubira
00:13:46 pendant l'adoption du mage pour tous.
00:13:49 Mais alors avec les émis du régime, tous les coups, même les plus lourds,
00:13:52 sont non seulement autorisés, mais même encouragés.
00:13:56 Et alors j'avais une troisième feuille...
00:13:58 - Ah ! Elle est où cette troisième feuille ? On l'attend !
00:14:00 - Elle a disparu.
00:14:02 - Ah Nicolas !
00:14:04 - Juste pour terminer... - Allez-y ! Un improvisation !
00:14:07 - Ça va être une improvisation pure, c'est-à-dire qu'il y a aussi un autre versant, bien sûr,
00:14:11 c'est votre autre invité, d'un Poutine, je dirais, proche au XXIe siècle en Russie
00:14:18 de l'image du général de Gaulle.
00:14:20 C'est d'ailleurs cette image qui revient souvent dans un certain nombre de sphères,
00:14:28 de médias et de réseaux sociaux.
00:14:32 Donc un Poutine qui penserait d'abord à l'intérêt de son pays et de son peuple.
00:14:39 Et ça c'est l'autre versant, celle d'un héros national, à mille lieux en effet,
00:14:45 du Poutine qui nous est présenté aujourd'hui comme un tyran sanguinaire.
00:14:49 Entre les deux, je dirais, il y a la vérité.
00:14:52 De toute façon, avec le temps, cette vérité, elle apparaîtra.
00:14:55 On est pour le moment dans une immédiateté, mais moi j'espère de ce débat
00:15:00 qu'il nous permettra d'accoucher d'une partie de la vérité sur le personnage de Vladimir Poutine.
00:15:05 - Mais on l'aura d'ici midi, vous verrez.
00:15:08 Alors cher Xavier Moreau, on va commencer par vous.
00:15:11 Vous avez trois minutes. Pourquoi M. Poutine est-il une sorte de héros ?
00:15:15 Ou peut-être le général de Gaulle dont parle M. Stoker ?
00:15:20 - Déjà, il a une grande différence avec le général de Gaulle, c'est qu'il est arrivé au pouvoir à 48 ans.
00:15:24 Alors que le général de Gaulle est arrivé au pouvoir, je crois qu'il avait 70...
00:15:29 - En 58, mais en 40 il était... - Oui, oui.
00:15:32 Ce que je veux dire, c'est qu'il a pu exercer son pouvoir beaucoup plus longtemps.
00:15:36 Mais bon, le hasard a voulu que je sois arrivé en Russie le 26 mars 2000, c'est le jour des élus présidents.
00:15:44 Et donc j'ai été l'observateur, j'ai assisté à la transformation de la Russie d'un pays que je dirais du tiers monde blanc,
00:15:50 puisque c'est vraiment ce que j'ai découvert le 26 mars 2000 en arrivant,
00:15:54 je pourrais vous donner des détails assez cocasses, en une grande puissance.
00:15:59 Et c'est pas moi qui le dis, c'est le général Maillet qui l'a dit il y a deux jours,
00:16:02 donc le chef d'état-major de l'OTAN qui a dit "il y a aujourd'hui dans le monde trois grandes puissances",
00:16:06 les Etats-Unis bien sûr, la Chine et la Russie.
00:16:09 Et je peux vous dire qu'en 2000, lorsque je suis arrivé en Russie, personne ne disait ça.
00:16:13 La Russie était surendettée auprès du club de Paris, elle était là à riser.
00:16:18 La première guerre de Tchétchénie s'était terminée par les accords de Cassaviour,
00:16:22 qui avaient été une humiliation pour l'armée russe.
00:16:24 La deuxième guerre de Tchétchénie était en cours,
00:16:26 et même si elle se passait beaucoup mieux que la première, on ne savait pas encore réellement comment ça allait terminer.
00:16:31 Donc j'ai observé pendant ces 23 années une véritable transformation du pays,
00:16:39 et qui a obtenu l'adhésion de la population russe,
00:16:45 parce qu'il y a toute une série de réformes qui ont été entreprises pour garantir toutes les libertés.
00:16:55 Parce que quand on parle de la liberté, je me méfie toujours, c'est assez totalitaire,
00:16:58 mais quand on parle des libertés, ça c'est vrai.
00:17:01 Et notamment, il y a la première liberté qui est la sécurité, Vladimir Poutine a apporté la sécurité.
00:17:06 Il y a la liberté qui est de vivre dignement,
00:17:10 et Vladimir Poutine a permis une augmentation considérable du pouvoir d'achat des Russes.
00:17:15 Il y a la liberté, et ça je peux vous dire que j'en profite en tant qu'entrepreneur économique,
00:17:19 c'est-à-dire que la Russie est un véritable paradis pour les entrepreneurs,
00:17:22 et le résultat est là.
00:17:24 Et encore une fois, je me contente de citer le général Maillet,
00:17:28 et le général Maillet n'aurait pas dit ça il y a un an et demi.
00:17:31 C'est-à-dire que la démonstration de force de l'opération spéciale a ramené le Pentagone à la raison en ce qui concerne la Russie.
00:17:38 Et je dirais que, pourquoi est-ce que Poutine n'est pas un dictateur ?
00:17:41 Parce que tout simplement son pouvoir repose sur une adhésion et une confiance quasi totale,
00:17:47 on parle de 80% de la population vis-à-vis de Vladimir Poutine.
00:17:52 Donc ce n'est pas un dictateur, c'est sans doute un des plus grands chefs d'État que la Russie a connu depuis ces mille dernières années.
00:17:57 Merci beaucoup M. Xavier Moreau.
00:17:59 M. Girnauf, alors pourquoi M. Poutine, d'après vous, serait un dictateur ?
00:18:05 Non, ça je ne vais pas le dire, parce que M. Poutine n'est ni un dictateur, ni un héros.
00:18:12 On ne peut pas dire que c'est un dictateur, parce que contrairement à l'Union Soviétique,
00:18:16 les frontières de la Russie sont restées ouvertes pendant 23 ans,
00:18:20 et celui qui veut quitter ce pays, il peut le faire, comme moi par exemple.
00:18:23 Donc par rapport à ça, c'est un faux débat.
00:18:26 Poutine n'est pas un dictateur, tout simplement parce que vous avez cité une qualification que j'ai donnée,
00:18:32 qui m'a valu d'ailleurs ma place. J'espère pour vous que vous ne serez pas viré de votre antenne.
00:18:36 Après avoir prononcé le même mot, je ne vais pas le reprononcer,
00:18:41 parce que sinon ça va être repris par toutes les réseaux sociaux.
00:18:44 Et donc, en fait, Poutine est un être très faible, et je suis en total désaccord avec ce que vient de dire Xavier Mouraud.
00:18:53 C'est-à-dire que Poutine n'est ni un héros, ni un dictateur, parce que c'est une personne...
00:18:59 D'abord, ce n'est pas un homme politique. Poutine n'a jamais préparé sa venue au pouvoir.
00:19:05 Poutine n'a jamais établi une quelconque idéologie.
00:19:09 Et la Russie n'est pas une grande puissance. La Russie n'est pas une grande puissance, il ne suffit pas de citer un général américain.
00:19:16 D'ailleurs, c'est assez marrant, parce qu'en général, en France, on déteste les Américains,
00:19:21 mais on les cite uniquement quand ça nous arrange, quand ça vous arrange, puisque je ne suis pas français, j'ai le statut de réfugié.
00:19:27 Pourquoi la Russie n'est pas une grande puissance, et pourquoi Poutine ne l'a pas construite comme une grande puissance ?
00:19:33 L'Union soviétique était une grande puissance. Même si l'Union soviétique ne possédait pas la moitié de la puissance économique de la Russie actuelle,
00:19:42 l'Union soviétique est une grande puissance, d'abord parce qu'elle possédait l'arsenal nucléaire aussi important que les États-Unis,
00:19:50 mais surtout parce que l'Union soviétique proposait une idéologie, c'était une idéologie universelle.
00:19:58 Les États-Unis proposaient une idéologie individuelle, individualiste, du marché capitaliste, de la réussite individuelle, de l'entreprise...
00:20:06 Alors vous avez 15 secondes encore.
00:20:08 Et la Russie, l'Union soviétique, proposait le modèle communiste, qui était applicable dans le monde entier.
00:20:15 Seulement, ce modèle a échoué, et la Russie n'a pas repris, et la Russie est devenue, comme l'a classé parfaitement bien Obama en 2009,
00:20:23 une petite puissance régionale économique avec seulement l'arsenal nucléaire du pays.
00:20:28 Mais qui est-il exactement, monsieur Poutine ?
00:20:31 Monsieur Poutine, d'abord, c'est un traître.
00:20:33 Un traître, rien que ça ?
00:20:35 Absolument. J'ai été avec lui dans la même institution qui s'appelle le KGB, qui était le bras armé du parti communiste de l'Union soviétique.
00:20:43 Et donc, nous sommes entrés, lui, 9 ans avant moi, en 1975 au KGB.
00:20:49 Quand on rentre au KGB, on prête un serment solennel, dans lequel on dit "Je suis signé Vladimir Poutine,
00:20:55 m'engage à travailler pour le service de sécurité de mon pays, qui est le bras armé du parti communiste,
00:21:01 et défendre toutes les idées du parti communiste partout dans le monde, et si besoin, je donnerai ma vie pour défendre ces idées."
00:21:09 Donc en 1991, lorsque le KGB a disparu, lorsque le parti communiste a été interdit,
00:21:14 et lorsque l'Union soviétique se disloquait, monsieur Poutine aurait dû prendre des armes et suivre son serment solennel.
00:21:22 Il ne l'a pas fait. Il était à Leningrad, il était parfaitement en toute possession de ses armes et ses forces.
00:21:29 Il ne l'a pas fait. On peut poser la question "Pourquoi moi je ne l'ai pas fait ?"
00:21:33 Et effectivement, c'est une bonne question. Moi, je ne l'ai pas fait parce que j'ai eu de la chance.
00:21:38 Je me trouvais à cette époque-là à Paris, en mission à l'ENA.
00:21:43 On va en parler dans notre mission, mais là, pour le coup...
00:21:46 Je vais terminer quand même la pensée. Et donc, comme j'étais à Paris sous la couverture et sous la légende,
00:21:53 donc j'étais dispensé de cette obligation. Poutine, non. Patrouchev, non plus. Bortnikoff, non plus.
00:21:57 Aucun tchékiste qui était autour de Poutine n'a suivi ce serment solennel,
00:22:02 et donc ils sont tous traîtres aux yeux de l'Union soviétique.
00:22:04 Si Staline revenait, la première chose qu'il aurait fait, il aurait fusillé Poutine.
00:22:08 Mais... Qu'est-ce que vous pensez de ça ? C'est quand même fort ces mots.
00:22:13 S'il a trahi le communisme international, ça me va très bien. Moi, j'ai toujours été anticommuniste.
00:22:17 Et d'ailleurs, c'est pour ça que j'ai tout de suite adhéré à Vladimir Poutine.
00:22:21 C'est que lui aussi déteste les communistes. D'ailleurs, il ne les déteste pas, il les a trahis.
00:22:25 Les libérales...
00:22:26 Attends, laissez parler M. Moreau.
00:22:28 Dans une conférence qu'il avait donnée, je ne pourrais pas vous donner exactement la référence,
00:22:33 mais je l'ai publiée plusieurs fois et sous-titrée.
00:22:35 Il compare ce qu'ils appellent là-bas les "libérales", c'est-à-dire les gauchistes,
00:22:39 comme Navalny, etc. Il les compare aux bolcheviques en 1917,
00:22:44 qui pendant, je cite, que les officiers et les soldats russes battaient contre l'ennemi,
00:22:48 c'est-à-dire le second Reich allemand, organisait la révolution sur les arrières.
00:22:53 Et à plusieurs reprises, on a vu que Vladimir Poutine...
00:22:57 D'ailleurs, il le dit également dans une interview qu'il donne, vous avez dit, à l'époque où il est à Saint-Pétersbourg.
00:23:02 Il est en fait responsable des relations internationales pour la mairie de Saint-Pétersbourg.
00:23:05 C'est une interview qu'il donne à la fin de l'Union soviétique.
00:23:07 Donc on est encore en Union soviétique.
00:23:09 Il vient d'occuper ses bureaux, puisqu'il vient d'arriver.
00:23:12 Et il est filmé, et le journaliste voit que le portrait de Lénine a été retiré.
00:23:17 Et donc on lui demande "Vous avez retiré le portrait de Lénine ?"
00:23:20 Et il dit "Écoutez, ce n'est pas moi, c'est mon équipe, mais j'ai une approche tout à fait sereine de ce problème.
00:23:25 J'ai lu tout ce qui concernait le marxisme, le léninisme, le communisme,
00:23:29 et je regrette, et ça c'est extrêmement important parce que c'est le fil rouge de la pensée politique de Vladimir Poutine,
00:23:34 car il y a une pensée politique, contrairement à ce que vous dites,
00:23:36 c'est que l'État soviétique a mis une bombe sous l'État russe unitaire.
00:23:41 Et cette bombe, c'est la création de ces républiques socialistes fantoches,
00:23:45 comme la Biélorussie, comme l'Ukraine, toutes choses qui n'existaient pas sous l'Empire et qui sont complètement artificielles.
00:23:52 Donc il y a une pensée politique russe, simplement.
00:23:55 Je voudrais juste finir là-dessus. Effectivement, vous reprochez à Vladimir Poutine de ne plus être un communiste expansionniste,
00:24:00 mais précisément c'est ça sa pensée, puisqu'il a dit également que "je souhaite que ni le peuple russe, ni les élites russes n'aient plus jamais de volonté messianique".
00:24:10 Donc ce qu'il veut, pour lui, il a dit, la seule idéologie de la Russie, c'est le patriotisme.
00:24:14 Mais s'il n'est pas communiste, qu'est-ce qu'il est exactement ? Est-ce qu'il est rentré dans le capitalisme de pli en pli ou pas ?
00:24:20 Alors effectivement, l'économie russe est une économie de marché qui fonctionne bien mieux que l'économie française.
00:24:26 Enfin, je ne comprends pas comment en France il y a encore des gens suffisamment héroïques pour monter une société,
00:24:30 alors qu'en France c'est d'une simplicité biblique.
00:24:33 Je pense que Vladimir Poutine est un conservateur et un nationaliste au sens d'Ivan Ilin, qui est un grand auteur que je cite souvent "russe".
00:24:42 Ce qui est intéressant, c'est qu'en 2016 ou en 2015, les hauts fonctionnaires russes ont reçu trois livres qui ont été envoyés par le Kremlin.
00:24:51 C'est-à-dire trois auteurs qui comptent, d'ailleurs pour Vladimir Poutine, parce qu'il les cite souvent, c'est Ivan Ilin, Berdayev et Soloviov.
00:24:57 Et en fait, c'est du conservatisme et du nationalisme au sens, je dirais, français du terme, c'est-à-dire que ce n'est pas la haine de l'autre.
00:25:04 C'est, pour citer Ivan Ilin, c'est la contemplation de l'acte de mon peuple et de mon pays dans l'histoire et sous le regard de Dieu.
00:25:12 Et donc c'est ça, et c'est à la fois, pour moi c'est la véritable définition du nationalisme, et c'est ce qu'est Vladimir Poutine, c'est une contemplation,
00:25:18 parce que la Russie n'est pas un pays parmi d'autres, elle a 1000 ans d'histoire, nous avons 1560 ans d'histoire, et donc nous contemplons cette histoire,
00:25:25 et à partir de là, nous agissons.
00:25:27 Merci beaucoup Monsieur Morgan.
00:25:29 L'action et la contemplation, comme le détenant Schlumberger, si on veut.
00:25:32 Comment il est vu, Monsieur Poutine, en Russie ? Comme un conservateur, comme le dit Monsieur Moreau, ou comme peut-être un opportuniste,
00:25:41 peut-être, qui a été justement au KGB, qui est rentré de plein pied dans cette Russie, on va dire, capitaliste ?
00:25:49 Je suis en total désaccord avec Monsieur Moreau, tout ça continue.
00:25:54 C'est surprenant !
00:25:56 En fait, le truc c'est que, vous voulez donner à Poutine les qualités que vous voulez de lui, mais ce que vous racontez sur Poutine est complètement faux,
00:26:05 parce que tout ce que vous avez fait ne correspond absolument pas à tout ce que Poutine fait.
00:26:09 C'est-à-dire, il est, sur une chose je suis d'accord avec vous, il est conservateur.
00:26:14 Mais dans le sens primaire du terme, ça veut dire que c'est quelqu'un qui veut conserver la situation actuelle, il veut surtout ne jamais bouger par rapport à quoi que ce soit.
00:26:23 Pour tout le reste, il n'est ni nationaliste, ni communiste, ni capitaliste, ni rien du tout.
00:26:28 C'est un opportuniste, c'est un opportuniste, il l'a été déjà en Allemagne de l'Est, lorsqu'il a été envoyé dans une province de Dresde,
00:26:36 où il menait une existence, où il végétait en fait, en gagnant des dollars.
00:26:42 Et d'ailleurs, la seule chose qu'il a racontée sur son service à Dresde, il a dit "Je suis revenu avec une Volga", donc avec une limousine.
00:26:50 Donc le service pendant 4 ans en Allemagne de l'Est lui a permis tout simplement de gagner une voiture.
00:26:55 Quand il était à Saint-Pétersbourg, lorsque vous l'avez présenté comme un adjoint de Sobchak, il ne l'était pas.
00:27:01 Il était un aide de camp de Sobchak, il lui portait ses valises.
00:27:04 Après, Sobchak a fait son conseiller et seulement après il a fait son responsable des relations internationales.
00:27:10 Pourquoi faire ?
00:27:11 M. Poutine, à cette époque-là, s'est servi de ses fonctions à la tête de la ville de Saint-Pétersbourg.
00:27:17 Il n'y avait rien dans le magasin, il y avait quasiment le pays crevé de faim.
00:27:21 Et ça, je suis d'accord avec vous par rapport à la qualification de la période Yeltsin, c'était vraiment le bordel total.
00:27:27 Et Poutine a organisé des convois humanitaires d'Allemagne.
00:27:32 Humanitaire, vous savez, c'est une chose qui est donnée et donc ça doit être distribué gratuitement.
00:27:38 Poutine revendait l'aide humanitaire à Saint-Pétersbourg, c'est comme ça qu'il est devenu millionnaire, en dollars.
00:27:44 Déjà quand il était à Saint-Pétersbourg.
00:27:46 Il n'a jamais été un politique, toujours pas politique.
00:27:49 Et les idéologies que vous avez citées, ok, ces idéologies existent, mais Poutine ne les a jamais suivies.
00:27:58 Comment ça n'a pas suivi ?
00:28:00 Il n'a jamais suivi ni l'idéologie de Hélène, ni l'idéologie...
00:28:04 Qu'est-ce qu'il a suivi exactement ?
00:28:05 Rien du tout, rien du tout.
00:28:07 On ne peut pas dire qu'il n'a rien suivi, il est président depuis 20 ans.
00:28:11 Poutine, c'est un impotant.
00:28:12 C'est des légendes urbaines ce que vous racontez, je les connais toutes.
00:28:14 On laisse finir, et puis on vous prend la parole.
00:28:16 Poutine a toujours une très très belle attitude, c'est-à-dire, il laisse venir vers lui les gens qui sont de tous bords.
00:28:26 Il a des communistes qui viennent le voir, il a des hélénistes, des douinistes qui viennent le voir, des maleféistes qui viennent le voir, des prigogines qui viennent le voir, etc.
00:28:36 Des Gérynowski qui viennent le voir.
00:28:38 Allez-y concluez.
00:28:39 Et après, en fait, il les écoute, il ne fait rien absolument par rapport à tous ces gens-là.
00:28:43 Mais ils ont l'impression, à chacune de ces personnes, lorsqu'il les reçoit, il leur dit "je vous comprends".
00:28:49 Et donc ils ont l'impression qu'il les suit.
00:28:51 En réalité, il ne les suit jamais, aucune personne.
00:28:53 Et ça, monsieur Pougatchov, qui vit en France, qui a travaillé pendant 10 ans avec Poutine, il a raconté parfaitement bien ce qu'il se passe.
00:29:00 Ah non, c'est pas n'importe quoi.
00:29:02 Monsieur, vous ne pouvez pas dire "il a travaillé pendant 10 ans".
00:29:06 Allez-y concluez.
00:29:07 Est-ce que vous avez rencontré une seule fois Poutine ?
00:29:09 Allez-y, répondez.
00:29:11 Vous n'avez rencontré une seule fois Poutine ?
00:29:13 Attendez, répondez à l'ensemble de l'argument de monsieur Giranoff.
00:29:17 Déjà, bon, je n'ai pas rencontré Pierre Laval et je n'ai pas rencontré Georges Clemenceau, mais j'ai écrit un bouquin sur eux.
00:29:23 Donc ce n'est pas parce que je n'ai pas rencontré Vladimir Poutine.
00:29:26 C'est ce qu'on reproche à des gens qui n'ont jamais rencontré personne et qui écrivent des bouquins sur eux.
00:29:30 On arrête d'écrire des livres d'histoire parce que personne n'a rencontré Napoléon.
00:29:34 Oui, mais le KGB, c'est une institution qui existe, moi j'ai travaillé dedans.
00:29:38 Oui, mais vous pouvez raconter n'importe quoi.
00:29:40 Laissez monsieur Moureau, il vous a laissé parler.
00:29:45 Les légendes urbaines qui ont été racontées par monsieur Giranoff, je les connais par cœur, je les ai commentées plusieurs fois sur mon site internet.
00:29:52 Ce n'est absolument pas documenté, c'est exactement comme le film ridicule que Navalny avait présenté sur Gélenchik,
00:30:01 le fameux château de Poutine qui s'est avéré un fake assez grotesque,
00:30:06 comme à peu près tout ce qui est raconté sur Vladimir Poutine depuis qu'il est arrivé au pouvoir.
00:30:10 Et c'est ça qui est intéressant, c'est-à-dire que depuis qu'il est arrivé au pouvoir, on nous expliquait d'abord,
00:30:13 alors je pensais qu'on était passé à la version suivante, mais là on est encore dans la version un peu à la Galia Ackermann,
00:30:18 c'est-à-dire que Vladimir Poutine est un médiocre, c'est un mauvais, c'est ce qu'on nous expliquait au début des années 2000.
00:30:23 Le problème c'est quand on regarde la puissance russe aujourd'hui, heureusement qu'il est médiocre,
00:30:27 parce que sinon la Russie aujourd'hui dominerait la totalité du monde civilisé.
00:30:31 Bien sûr que non, Poutine est quelqu'un de déterminé, de brillant, un planificateur, un calculateur, et les résultats sont là.
00:30:39 Le problème c'est que comme vous n'êtes pas allé en Russie depuis très longtemps, vous n'avez pas vu cette transformation...
00:30:45 J'ai pas besoin d'y aller, c'est votre argument.
00:30:47 Pourquoi il est brillant ? Qu'est-ce qui fait que M. Poutine est brillant ?
00:30:51 Regardez l'état de la Russie aujourd'hui, c'est la cinquième économie mondiale, je ne parle pas de mes chiffres à moi, c'est les chiffres du FMI.
00:30:58 C'est faux, c'est le dixième.
00:30:59 Non, c'est la cinquième. En parité de pouvoir d'Achaz qui est la seule manière de calculer sérieusement la puissance économique, la Russie est la cinquième économie mondiale.
00:31:06 C'est maintenant la première armée du monde, et encore une fois...
00:31:10 Si, si, c'est la première armée du monde...
00:31:12 Qui est battue depuis 15 mois...
00:31:14 Non, non, non...
00:31:15 M. Jirnov, vous lui répondrez sur ces points-là, vous inquiétez pas. Allez-y.
00:31:20 Vous pourrez répondre.
00:31:21 Et donc, Vladimir Poutine a des réalisations considérables, que voit le peuple russe ? Et c'est pour ça que le peuple russe le soutient, et c'est pour ça que le peuple russe a confiance.
00:31:30 Ils ont gagné en niveau de vie par rapport aux Américains.
00:31:32 Encore une fois, j'ai eu la chance d'assister à cette transformation. Et je suis arrivé dans un Moscou, si vous voulez, j'avais un appartement qui jouxtait la mairie de Moscou.
00:31:42 On était à 500 mètres du... sur l'avenue principale, à 500 mètres de la place Rouge. Le soir, il y avait une prostituée en bois de chez moi.
00:31:49 Quand on arrivait de l'aéroport chez Rémé Thiebaud, il y avait des prostituées tout le long du parcours, avec une vieille gigoulie, avec des proxénètes qui les éclairaient pendant que les clients faisaient leur choix.
00:31:59 C'est à ça que j'ai assisté. C'était impossible de faire des affaires sans bacchicher, sans rien faire. Tout était compliqué.
00:32:05 Aujourd'hui, enfin... Là, je vous parle en tant qu'entrepreneur, c'est extraordinaire. Et surtout, les entrepreneurs, contrairement à la France, par exemple, sont respectés.
00:32:14 Et il y a moyen d'aller très vite. Dès que vous avez une idée, ça peut avancer. C'est une espèce de rêve américain, sauf que ça se passe en Russie.
00:32:20 Seulement, vous, vous êtes parti, je crois, en 2000... 2001. 2001. Donc, vous ne connaissez rien de la Russie. Vous connaissez... Je connais tout de Poutine.
00:32:27 Vous ne connaissez rien... Oui, mais... Attendez. Vous avez fini ou pas ? Oui, oui. Vous ne connaissez pas la Russie. C'est tout ce que je peux vous dire.
00:32:32 Allez-y. Répondez sur ces points. Alors, est-ce que vraiment la Russie, comme dit M. Moreau, a monté en niveau de vie ou, d'après vous, c'est faux ?
00:32:39 Certaines parties de la Russie ont monté d'un niveau. Nous avons 117 milliardaires en Russie. Nous avons plusieurs dizaines de milliers de millionnaires.
00:32:48 M. Moreau vit à Moscou. À Moscou, vous avez des retraités qui ont la retraite de 120 dollars. 120 dollars. Est-ce que vous considérez que ça, c'est la montée du niveau de vie de Russie ?
00:32:59 Vous avez le salaire minimum garanti par l'État de 150 dollars. Est-ce que ça, ça s'appelle le niveau de vie ? Et ça, depuis 23 ans, Poutine a profité de la manne qui est tombée sur lui.
00:33:12 D'ailleurs, il n'a absolument rien fait. Il arrive au pouvoir en 2000. Il y a les prix du marché international qui augmentent grâce à la Chine, parce que c'est le développement de la Chine qui a fait ça.
00:33:21 La Russie, qui est un pauvrayeur des matières premières, en profite. OK. D'accord. Mais elle en profite pour créer des oligarques. Poutine a voulu chasser les oligarques.
00:33:33 Attendez, attendez. Il a voulu chasser un oligarque sur le papier. Il est devenu le premier oligarque. Tous ses potes de KGB sont les oligarques. La fille de Tchoui-Gou, M. Moreau, Xenia, à 18 ans, il sort de l'école et s'achète un lopin de terre.
00:33:51 Mais sur les 120 et 150 dollars, quelle est la source ? Est-ce que c'est l'OCDE ?
00:33:55 La source, c'est la statistique de l'État russe.
00:33:57 C'est l'État russe qui dit, voilà, les retraités gagnent 120 et 150 dollars.
00:34:00 Bien sûr, bien sûr, vous pouvez aller sur la statistique de la terre russe. Maintenant, vous dites, je ne connais rien. Contrairement à vous, j'ai rencontré Poutine. Contrairement à vous, j'ai travaillé au KGB. Je connais cette institution de l'intérieur.
00:34:11 Contrairement à vous, M. Moreau, laissez-moi parler, je vous ai laissé parler. Contrairement à vous...
00:34:16 Pas vraiment, quand même. Bon, allez-y, allez-y.
00:34:18 J'ai fait quelques remarques.
00:34:19 Vous avez raté la seconde mission qu'on vous a donnée.
00:34:20 Non, pas du tout.
00:34:21 Vous avez recruté qui, Alena ?
00:34:22 Non, pas du tout.
00:34:23 On vous envoie un an, Alena.
00:34:24 Ah ben justement, quelle était votre mission, Alena ?
00:34:27 Ma mission, Alena, était d'être Alena.
00:34:30 Ben oui, de recruter des gens qui pourraient travailler.
00:34:32 Ma mission, Alena...
00:34:33 Vous avez tellement loupé votre mission, et c'est votre biographie officielle.
00:34:36 Non, monsieur.
00:34:37 Vous êtes rentré et vous vous êtes mis dans un enveloppe bureaucratique.
00:34:40 Vous me laissez parler ou pas ?
00:34:41 Là, on est en radio, on est en radio, les gens n'entendent pas.
00:34:43 Quelle était votre mission, Alena ? Et après, monsieur répond.
00:34:46 Ma mission, Alena, c'était de me faire accepter Alena, et cette réaction a été parfaitement réussie.
00:34:52 Juste comme ça.
00:34:53 Attendez, monsieur. Attendez, monsieur.
00:34:55 Vous connaissez l'histoire ou pas ?
00:34:57 Apparemment, vous ne la connaissez pas.
00:34:59 L'histoire de qui ?
00:35:00 Donc, je rentre Alena au mois de septembre 1991.
00:35:03 Au mois d'octobre 1991, le KGB disparaît.
00:35:07 Le service qui m'a envoyé de faire la mission Alena disparaît.
00:35:10 Je travaille pour qui, monsieur ?
00:35:12 Attendez, vous me laissez parler, s'il vous plaît.
00:35:14 Vous me laissez parler.
00:35:15 Vous me laissez parler, monsieur.
00:35:17 Attendez, voilà. Soyons calmes, calmons-nous.
00:35:19 Vous avez 30 secondes.
00:35:20 Calmez-vous, calmez-vous.
00:35:21 Vous avez 30 secondes.
00:35:22 Je suis absolument calme.
00:35:23 Allez-y, vous avez 30 secondes, monsieur Gendarme.
00:35:26 Le parti communiste qui m'a envoyé disparaît le même mois.
00:35:29 L'Union soviétique, le pays pour lequel j'ai travaillé, disparaît le même mois.
00:35:33 Ça veut dire que deux mois après le début de ma mission,
00:35:37 les trois entités, le service, le parti et le pays disparaissent.
00:35:41 Je travaille pour qui ?
00:35:42 Pourquoi vous dites que j'ai raté cette mission ?
00:35:44 Non, attendez, il y a autre chose.
00:35:46 Il y a autre chose.
00:35:47 Concluez, faites vite, s'il vous plaît.
00:35:50 Attendez, vous regardez le temps, vous me laissez le temps ou quoi ?
00:35:53 Oui, je vous laisse le temps.
00:35:54 Là, je vous laisse 30 secondes.
00:35:55 Et après, on laisse un peu le temps aussi à monsieur Moreau.
00:35:57 Monsieur Poutine s'est retrouvé à ce poste par hasard,
00:36:01 tout simplement parce que la famille de Yeltsin pensait que c'était une bonne marionnette qu'il pouvait manipuler.
00:36:07 Et c'est comme ça qu'il a été parachuté président de Russie.
00:36:10 Quand il était au KGB, on est entré la même année, en 1984, à l'institut Andropov.
00:36:15 Au bout d'une année, le service des ressources humaines du KGB,
00:36:19 le service d'espionnage a dit "nous ne voulons pas de monsieur Poutine".
00:36:22 Prouvez-le.
00:36:23 Je ne vous vois pas sur parole.
00:36:26 Vous avez sa biographie.
00:36:27 Est-ce que vous avez lu le livre qui s'appelle "Conversation avec monsieur Poutine, conversation de la première personne" ?
00:36:33 Non.
00:36:34 Eh bien, lisez-le.
00:36:35 Il est traduit en France.
00:36:36 Laissez répondre monsieur Moreau.
00:36:39 C'est monsieur Poutine qui raconte lui-même sa biographie.
00:36:41 Et ce sont ses formateurs au KGB qui l'ont raconté.
00:36:44 Répondez sur la mission de monsieur Girodov.
00:36:47 Il faut savoir que lorsque l'URSS s'écroule, le premier département du KGB,
00:36:53 qui s'occupait des clandestins, se devient le SVR.
00:36:59 Et donc, monsieur Girodov, j'ai regardé votre biographie officielle.
00:37:02 Il revient, et il a été tellement mauvais dans sa mission qu'on le met à un emploi bureaucratique.
00:37:06 Ah non, c'est de la déformation monsieur.
00:37:08 On vous a envoyé dans une super mission en France pour infiltrer les élites françaises de l'ENA.
00:37:14 Vous revenez, on vous met un poste bureaucratique.
00:37:16 Vous avez complètement raté votre mission.
00:37:17 Donc, vous avez décidé de revenir en France, d'écrire des bouquins,
00:37:20 et vous faites fantasmer la ménagère de plus de 40 ans.
00:37:22 C'est de la déformation monsieur.
00:37:24 Je ne suis pas hostile à ce que...
00:37:28 Je voudrais vous prendre un exemple.
00:37:30 Il y a un archiviste très connu qui s'appelle Vasily Mitrokhin.
00:37:33 C'était un archiviste du KGB qui est passé à l'Angleterre en 1992.
00:37:37 Il a publié ses mémoires avec un historien anglais connu qui s'appelle Christopher Andrew de mémoire.
00:37:43 Au début des années 2000, ça a donné deux livres que je recommande,
00:37:46 parce que ceux de monsieur Zhirnov n'ont aucun intérêt.
00:37:48 Mais il y a deux livres qui sont importants, c'est le KGB contre l'Ouest et le KGB à l'assaut du Tiers-Monde.
00:37:53 Ça, c'est tiré des archives Mitrokhin.
00:37:55 C'est sérieux, ça donne un éclairage de la part d'un ancien tchéquiste, comme on les appelle,
00:38:00 même si d'ailleurs il est archiviste.
00:38:02 Vous avez dit "il est archiviste".
00:38:04 C'est ce que j'ai dit.
00:38:06 Et vous répondrez.
00:38:08 Ça, ces livres ont de l'intérêt.
00:38:10 Les livres de monsieur Zhirnov n'ont aucun intérêt.
00:38:12 Vous les avez lus ?
00:38:14 J'ai parcouru le...
00:38:16 J'ai parcouru, j'ai pas lu, mais je crois que ça n'a aucun intérêt.
00:38:20 Vous lui répondrez.
00:38:22 60 000 personnes qui ont acheté un en France ne pensent l'inverse.
00:38:26 Écoutez, je chute.
00:38:28 Allez-y, laissez finir monsieur Moreau, et vous répondrez sur la diffamation.
00:38:31 Si j'avais voulu acheter un roman de série B, un roman d'espionnage, oui ça aurait de l'intérêt.
00:38:36 Là, du point de vue historique, quand vous comparez ça, c'est pour ça que je parlais des archives Mitrokhin,
00:38:40 aux livres d'Henri Mitrokhin, ça n'a aucun intérêt.
00:38:42 Ce sont des ragots sans aucune...
00:38:44 Vous voulez dire quel type de ragot ?
00:38:46 Par exemple, ce qui nous sort sur Vladimir Poutine, dans ses bouquins,
00:38:48 ou ce qui sort sur les plateaux,
00:38:50 c'est des choses absolument pas documentées,
00:38:52 qu'il est incapable de prouver.
00:38:54 C'est pas sourcier ?
00:38:56 Il n'y a aucune source.
00:38:58 C'est ce qu'il dit, par exemple, "le KGB ne voulait pas de Poutine",
00:39:00 "Poutine est nul", etc.
00:39:02 Oui, je suis désolé, quand on regarde la Russie d'aujourd'hui,
00:39:04 et encore une fois, j'ai assisté à cette transformation,
00:39:06 et je n'ai pas vécu qu'à Moscou.
00:39:08 J'étais directeur d'usine.
00:39:10 C'était en 2009-2010, et la Russie changeait, et Ulyanovsk changeait.
00:39:12 Et je suis retourné à Ulyanovsk,
00:39:14 la ville s'est complètement transformée.
00:39:16 Donc toute la Russie se transforme,
00:39:18 de Vladivostok jusqu'à Saint-Pétersbourg.
00:39:20 Donc ça aussi, Kaliningrad,
00:39:22 mais Kaliningrad, c'est extraordinaire,
00:39:24 ce que les Russes ont fait de cet enclas.
00:39:26 C'est magnifique.
00:39:28 Et d'ailleurs, les Russes ne s'y trompent pas,
00:39:30 c'est là qu'ils vont en vacances.
00:39:32 Donc, si vous voulez, vous pouvez m'expliquer que Vladimir Poutine
00:39:34 est un débile profond, que tout ça, ça ne s'est pas passé comme on le dit.
00:39:36 Le résultat, il est là.
00:39:38 Je ne dis pas qu'il est un débile profond.
00:39:40 Qu'est-ce que vous dites ?
00:39:42 Et puis, expliquez-nous cette diffamation.
00:39:44 Vous avez dit "diffamation", c'est quand même des mots graves.
00:39:46 Parce que M. Moreau, qui est un militaire,
00:39:48 il comprend très très bien que le KGB,
00:39:50 c'était un service idéologique
00:39:52 qui travaillait pour le Parti Communiste.
00:39:54 Et lorsque le régime change,
00:39:56 le service change.
00:39:58 Et donc, normalement, on met tous les gens dehors,
00:40:00 ceux qui ont travaillé pour le KGB,
00:40:02 pour le Parti Communiste,
00:40:04 et on recrute les nouveaux pour un autre service.
00:40:06 Si vous aviez été bon et que vous auriez gardé, vous n'auriez pas mis dans un autre nom.
00:40:08 Non, monsieur.
00:40:10 Qu'est-ce qui s'est passé ?
00:40:12 C'est juste n'importe quoi.
00:40:14 Qu'est-ce qui s'est passé ? Expliquez-nous.
00:40:16 Il s'est passé exactement ça.
00:40:18 Ça veut dire que les gens qui ne voulaient plus travailler dans le service,
00:40:20 communistes, parce que la Russie a changé,
00:40:22 ils ont démissionné
00:40:24 et le service nous a laissé partir.
00:40:26 Et je suis devenu officier supérieur de réserve
00:40:28 au ministère de la Défense,
00:40:30 tellement j'étais mauvais,
00:40:32 qu'ils m'ont donné une intéresse.
00:40:34 Vous avez mis dans une voie de garage.
00:40:36 Comment ça une voie de garage ?
00:40:38 Attendez.
00:40:40 Si vous commencez sur ce tarif-là,
00:40:42 je peux vous dire que
00:40:44 vous, je ne sais rien,
00:40:46 qu'est-ce que vous foutez à Moscou,
00:40:48 dans un pays qui est l'ennemi de la France,
00:40:50 vous, ancien militaire,
00:40:52 La Russie n'est pas l'ennemi de la France.
00:40:54 C'est vous qui avez trahi beaucoup de pays.
00:40:56 Moi, je rentre en France sans problème,
00:40:58 vous ne pouvez plus rentrer en Russie.
00:41:00 Vous ne pouvez plus rentrer en Russie.
00:41:02 Vous ne pouvez plus rentrer en Russie.
00:41:04 Vous ne pouvez plus rentrer en Russie.
00:41:06 Vous ne pouvez plus rentrer en Russie.
00:41:08 Vous ne pouvez plus rentrer en Russie.
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00:41:46 Vous ne pouvez plus rentrer en Russie.
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00:42:48 Vous ne pouvez plus rentrer en Russie.
00:42:50 Vous ne pouvez plus rentrer en Russie.
00:42:52 Par rapport à l'arrivée de Vladimir Poutine au pouvoir,
00:42:54 c'est ce que j'avais écrit dans mon premier bouquin sur la réforme de la Russie.
00:42:56 Il est vrai, et là je suis d'accord avec monsieur Zhirnov,
00:42:58 que Vladimir Poutine a été choisi par ce qu'on appelait à l'époque la semi-bankerschina,
00:43:02 c'est-à-dire les sept banquiers tout puissants de l'époque russe,
00:43:06 parce qu'ils pensaient qu'effectivement Vladimir Poutine serait une marionnette facile à manipuler.
00:43:10 Le problème c'est que Vladimir Poutine s'est avéré beaucoup plus malin qu'eux-mêmes.
00:43:14 Et quasiment moins de six mois après son arrivée au pouvoir,
00:43:17 il a convoqué les oligarques en leur disant
00:43:19 "Vous pouvez garder l'argent que vous avez volé, on ne remettra pas en cause,
00:43:24 mais vous ne faites plus de politique".
00:43:25 Donc c'était fait pour purger la vie politique russe de ce système.
00:43:29 La plupart ont compris, donc il n'y a plus d'oligarques en Russie,
00:43:31 il y a des milliardaires mais il n'y a plus d'oligarques.
00:43:33 La plupart ont compris, ceux qui n'ont pas compris,
00:43:35 Berezovsky a fini suicidé par le MSI à Londres,
00:43:38 et Fodor Tarkovsky a fini en prison.
00:43:41 Mais la plupart ont compris.
00:43:42 J'ai une question d'auditeur pour vous monsieur Moreau.
00:43:45 Pensez-vous que si la France avait une personnalité comme Poutine à sa tête,
00:43:48 elle serait dans l'état où elle est aujourd'hui ?
00:43:50 Non, je pense que la France en serait sortie si elle avait eu,
00:43:53 veux dire, Poutine pendant 23 ans à sa tête.
00:43:55 Question à monsieur Girnauf, d'auditeur.
00:43:58 Étant donné les difficultés que rencontre l'Ukraine pour reconquérir cet étoile,
00:44:03 ne faudrait-il pas envoyer les troupes françaises de l'OTAN en renfort ?
00:44:06 Absolument pas.
00:44:07 Qu'est-ce qu'il faudrait faire ?
00:44:09 Il faudra tout simplement fournir les armes nécessaires à l'Ukraine.
00:44:12 C'est l'Ukraine qui se bat contre les Russes,
00:44:14 et l'Ukraine est en train de libérer son territoire.
00:44:17 Elle a libéré déjà 38 000 km² depuis le septembre dernier.
00:44:22 Contrairement d'ailleurs à monsieur Xavier Moreau,
00:44:25 qui a dit l'année dernière "En trois jours, l'Ukraine va être conquise".
00:44:29 J'ai jamais dit ça.
00:44:30 Il y a les gens qui citent vos vidéos.
00:44:33 Qu'est-ce qu'il a dit ?
00:44:35 En fait au bout de 24 heures, Vladimir Zelensky a demandé à négocier.
00:44:40 Ce qui est la première fois dans l'histoire de l'humanité
00:44:42 qu'au bout de 24 heures, un chef d'état qui est envahi demande à négocier.
00:44:46 Vous avez des preuves ?
00:44:48 C'est sur Twitter, vous allez voir.
00:44:49 Bah non !
00:44:50 Si, c'était public, c'était même dans la presse française.
00:44:53 Il a demandé au bout de 48 heures.
00:44:55 Il a refusé aux Américains de partir.
00:44:57 Au bout de 48 heures, il a refusé aux Américains de partir.
00:45:00 Vous lui répondrez, mais dites "Finissez, finissez monsieur".
00:45:02 Vous lui répondrez, vous lui répondrez, finissez.
00:45:04 J'ai fait un tweet qui disait "Si ça se confirme, on appellera ça la guerre des deux jours".
00:45:09 Si ça se confirme.
00:45:12 Et six mois après, je trouve...
00:45:14 C'est mieux français qu'au moins russe.
00:45:16 Vous lui répondrez, vous lui répondrez.
00:45:17 Ça ne s'est pas confirmé parce qu'effectivement, les Américains ont dit "Non, on va mettre des sanctions comme la Russie n'a jamais vu,
00:45:22 donc on va faire durer cette guerre le temps que la Russie s'effondre économiquement".
00:45:25 Ça aussi, ça n'a pas marché.
00:45:26 Et donc c'est tout.
00:45:27 Je lance le bobineau et vous répondrez monsieur Girnauf.
00:45:34 Vous appréciez cette émission ?
00:45:37 Alors aidez Radio Courtoisie à en produire d'autres.
00:45:40 Rendez-vous sur soutenir.radiocourtoisie.fr.
00:45:44 Merci d'avance.
00:45:46 Monsieur Girnauf, répondez sur l'affirmation de monsieur Moreau.
00:45:52 Monsieur Moreau est passé quand même sur toutes les télévisions possibles et imaginables en disant que l'Ukraine était en train de perdre la guerre.
00:46:01 Quelle télévision ?
00:46:02 Télé Liberté.
00:46:05 Ah, Télé Liberté.
00:46:06 Télé Liberté.
00:46:07 On vous cite sur Twitter, vous pouvez le retrouver.
00:46:10 C'est les trucs dans lesquels vous dites "ça y est, la Russie a gagné la guerre le 24 février 2022".
00:46:17 De la même manière qu'aujourd'hui les historiens sont d'accord.
00:46:20 Laissez répondre monsieur Girnauf.
00:46:22 C'est ma réponse quand même.
00:46:25 Laissez-moi en parler.
00:46:26 Moi exactement, c'est assez marrant.
00:46:29 En revanche, j'adore débattre avec vous parce que vous êtes la première personne qui est en parfait accord avec ces idées.
00:46:41 Contrairement à beaucoup de gens qui ont le même discours que vous, restent en France en profitant du système occidental.
00:46:49 Vous, vous êtes passé de l'autre côté, vous vivez en Russie depuis 23 ans.
00:46:53 Et pour ça, chapeau.
00:46:55 Parce qu'au moins vous avez la suite dans vos idées.
00:46:57 Vous aimez Poutine, vous aimez ce personnage, vous n'aimez pas la France, vous n'aimez pas l'Occident, vous avez passé en Russie.
00:47:03 Vous interditez de dire que je n'aime pas la France ?
00:47:05 Puisque vous avez passé de l'autre côté.
00:47:07 Mais j'aime la France.
00:47:08 Il y a autre chose.
00:47:09 J'ai fondé ma famille en Russie, j'ai 5 enfants.
00:47:11 Vous m'avez dit "je ne peux pas retourner dans mon pays mais on ne peut pas me poursuivre".
00:47:18 Vous savez, j'ai travaillé comme un officier de renseignement au KGB.
00:47:23 Vous vivez 23 ans en Russie.
00:47:25 Vous avez eu des problèmes avec le FSB ?
00:47:28 Pourquoi j'en aurais eu ?
00:47:29 Bah justement.
00:47:30 Qu'est-ce que ça veut dire ?
00:47:32 Qu'est-ce que vous insinuez ?
00:47:33 Je n'insinue rien du tout.
00:47:35 Mais je pose la question, est-ce que M. Moreau, depuis 23 ans, au moindre problème, est-ce que vous avez été convoqué au FSB ?
00:47:41 Jamais.
00:47:42 Jamais, ok.
00:47:43 Donc on vous laisse faire ce que vous voulez.
00:47:44 Là vous voulez dire quelque chose, M. Girnauf.
00:47:46 On vous laisse faire ce que vous voulez.
00:47:48 Le FSB c'est du contre-espionnage.
00:47:50 Moi je n'espionne pas pour la France, en Russie, donc je n'ai pas de réseau qui m'arrête.
00:47:54 Ah bon ? Parce que vous croyez qu'il ne croit pas ?
00:47:57 Moi j'ai travaillé au KGB et je sais comment ça fonctionne.
00:48:01 Ça fonctionne.
00:48:03 Tout étranger qui est le seul Soviétique et le seul Russe est soupçonné automatiquement d'être un espion.
00:48:08 En tout cas moi je suis citoyen russe aujourd'hui.
00:48:10 Attends, mais qu'est-ce que vous voulez dire ?
00:48:12 Vous pouvez tirer les conséquences que vous voulez.
00:48:15 M. Moreau n'a jamais eu de problème en Russie.
00:48:18 Les correspondants étrangers sont arrêtés et sont mis en prison.
00:48:21 Les autres sont expulsés.
00:48:23 M. Moreau n'a jamais eu de problème de travailler en Russie.
00:48:25 Il y a encore des journalistes gauchistes français en Russie.
00:48:27 Attends, je ne suis pas d'accord.
00:48:29 Moi j'aimerais bien que la Russie expulse les journalistes.
00:48:31 Vous lui répondrez, mais vous voulez vraiment que M. Girnav aille au bout de sa pensée.
00:48:34 Moi je suis allé au bout de ma pensée.
00:48:37 M. Moreau.
00:48:38 Le FSB laisse travailler M. Moreau.
00:48:40 C'est-à-dire qu'un étranger qui va en Russie sera, quoi qu'il arrive, espionné, c'est ça que vous voulez dire ?
00:48:44 Et M. Moreau ne l'est pas.
00:48:46 Et M. Moreau ne l'est pas ou il dit que ne l'est pas.
00:48:49 Et si on le laisse travailler, c'est qu'il sert les intérêts de l'État russe et non pas de l'État français.
00:48:54 Qu'est-ce que vous répondez à cette accusation ?
00:48:55 Je sers bien que j'apporte ma contribution à l'opération militaire spéciale.
00:48:58 Enfin déjà, moi je suis un bon immigré.
00:49:01 Je suis un bon immigré, donc j'ai immigré dans un pays qui m'a beaucoup donné.
00:49:05 Qui m'a donné ma femme, qui m'a donné mes cinq enfants, qui m'a donné la prospérité économique.
00:49:11 Donc évidemment que je fais ce que je peux pour faire en sorte que le pays dans lequel vivra mes enfants,
00:49:18 si eux veulent rester en Russie, soit un pays qui fonctionne correctement
00:49:23 et qui ne soit pas menacé par ses voisins, je veux dire, par une Ukraine transformée en anti-Russie par l'OTAN.
00:49:29 Donc bien sûr que j'apporte ma contribution.
00:49:32 Alors bon, moi je ne suis pas un espion du KGB, mais en revanche...
00:49:35 C'est vous qui le dites.
00:49:36 Il sous-entend quelque chose, j'imagine qu'il sous-entend.
00:49:39 Donc répondez sur ça.
00:49:41 Mais pour que je sois un espion, il faudrait que j'ai quelque chose à espionner.
00:49:44 Je n'ai rien à espionner.
00:49:46 En revanche, il est vrai que je remplis, notamment en passant sur les chaînes de télévision russes,
00:49:52 en expliquant que Macron n'est pas la France, que la France c'est autre chose que cet agent de l'étranger,
00:49:59 puisque Macron, lui, sert pour le coup l'étranger, c'est-à-dire Washington.
00:50:04 Mais également, d'ailleurs, et c'est pour ça que j'ai accepté également d'avoir une émission sur Russia Today,
00:50:10 c'est ma manière de participer à l'opération spéciale.
00:50:13 Vous êtes assimilé, c'est ça que vous voulez dire ?
00:50:14 Bien sûr, je suis l'immigré que je voudrais que les immigrés en France soient.
00:50:18 C'est-à-dire qu'ils défendent avant tout l'intérêt de la nation qui les a accueillis.
00:50:22 Et d'ailleurs, je dis la même chose que j'ai dit à Mme Pohédi,
00:50:24 si vous vouliez être un bon immigré en France, vous défendriez les intérêts de la France.
00:50:28 Et les intérêts de la France, ce n'est pas de faire la guerre à la Russie.
00:50:30 Mais je les défends.
00:50:31 Non, non.
00:50:32 Comment vous les défendez ?
00:50:34 Quel est l'intérêt de la France en guerre en Ukraine ?
00:50:36 Donc, du coup, vous avez le passeport russe.
00:50:39 Oui, mais vous pouvez répondre à la question que je pose.
00:50:40 Moi, je n'ai pas le passeport français. Moi, je suis réfugié en France.
00:50:43 Oui, ben voilà, vous êtes dans votre pays d'accueil et vous l'entraînez dans une guerre où on n'a aucun intérêt.
00:50:48 Moi, je n'entraîne rien du tout.
00:50:50 Vous avez souhaité des livraisons d'armes. C'est en train de détruire notre armée.
00:50:52 Les livraisons d'armes détruisent notre armée.
00:50:54 Je suis un expert. On m'a demandé mon avis d'expert sur ce que la France aurait dû...
00:50:58 Au début de l'émission, Mike m'a posé la question.
00:51:02 Est-ce que la France devait rentrer avec ses troupes en Ukraine ? J'ai dit non.
00:51:06 Vous avez dit qu'elle devait livrer des armes. Ça détruit notre armée, les livraisons d'armes.
00:51:09 Absolument pas. Ça fait travailler le complexe militaire industriel.
00:51:13 Non, il n'y a pas de commande. C'est faux. Nous sommes ruinés. Il n'y a pas de commande.
00:51:15 Vous ne connaissez pas le complexe militaire industriel. Je le connais. J'ai travaillé pour lui.
00:51:18 Allez-y. Dites ce que vous avez à dire sur les armes et vous répondez.
00:51:21 Par exemple, la France avait 75 Césars. On en a maintenant livré je crois 30 à l'Ukraine.
00:51:27 Et pour fabriquer un César, pour en fabriquer 3, c'est des mois et des mois de travail.
00:51:33 L'usinage du canon est extrêmement compliqué. Et surtout, comme l'État français est ruiné,
00:51:38 si vous voyez la loi de programmation militaire, il n'y a pas d'augmentation du débit.
00:51:42 Il n'y a pas d'augmentation de la production. Donc c'est faux.
00:51:45 Ce qu'on est en train de balancer en Ukraine, à part les VAB qui sont déjà,
00:51:50 quand ils sont sortis, moi qui ai connu ça dans l'armée, c'est un véhicule absolument atroce et dangereux,
00:51:55 à part tout ce qu'on envoie, nos munitions, alors qu'on en a très peu, il y avait un rapport sénatorial
00:52:00 qui est sorti quasiment au début de l'opération spéciale, a dit qu'on avait 4 jours de munitions.
00:52:05 Le peu de munitions qu'on avait, on l'envoyait en Ukraine. Donc on est en train de détruire notre capacité de défense.
00:52:09 Et donc n'importe quel français qui aime son pays et qui connaît les intérêts de la France devrait dire
00:52:13 "Nous n'avons aucun intérêt en Ukraine ou en mer Noire. Nous proposons aux deux parties, la Russie et l'Ukraine,
00:52:19 de venir discuter à Versailles d'un plan de paix". C'est ça qu'on devrait faire.
00:52:22 Et vous, vous poussez la France à livrer des armes. Vous trahissez le pays qui vous a accueilli.
00:52:27 S'il vous plaît, monsieur Moreau. Vous avez 2 minutes.
00:52:30 Vous m'insultez constamment sur ce plateau parce que je trahis absolument rien. Je vous ai expliqué, je suis contre le régime de Poutine.
00:52:36 Je suis pour mon pays. Et je considère que le régime de Poutine détruit mon pays. Donc je défends mon pays en étant en opposition à mon pays.
00:52:45 Tout ce que vous racontez sur l'armement français, mais ça n'a absolument aucun sens.
00:52:52 Parce que la France est frontalier avec qui ? Avec l'Espagne, avec l'Italie, avec la Suisse, avec Luxembourg, avec la Belgique, avec l'Allemagne.
00:53:03 Donc qui va attaquer la France pour que la France utilise les canons César qui ont la portée de quoi ? 80 km ? 40 km.
00:53:15 Et donc qui va attaquer la France pour que les canons qui ont la portée de 40 km vont défendre la France ? La Suisse ? La Belgique ? Le Luxembourg va attaquer la France ? Le Monaco ? L'Andorre ?
00:53:27 Vous êtes d'accord avec moi, la France n'a aucun intérêt en Ukraine ?
00:53:29 La France n'a aucun intérêt à produire les canons César. C'est ça ce que je voulais dire.
00:53:33 Ah bon ? Donc vous devez renoncer à notre complexe militant industriel.
00:53:36 Ah non, là c'est faux. C'est absolument l'exemple, le type de déformation de ce que je dis. La France a besoin, au contraire, de développer son complexe militant industriel,
00:53:51 mais pour produire les missiles moyenne et longue portée, les sous-marins, les bateaux, les choses comme ça.
00:53:57 On en sait le fait.
00:53:58 Et vous, vous avez cité les canons César.
00:54:00 Oui, c'est ce qu'on a livré à l'Ukraine.
00:54:01 Mais on n'a rien à voir.
00:54:02 On n'a plus l'artillerie.
00:54:03 La France n'a rien à faire de l'artillerie. Qui va l'attaquer pour qu'elle se défende avec l'artillerie ? Vous êtes militaire ou pas ?
00:54:09 La France peut très bien avoir à intervenir dans un pays qui le menace et donc avoir besoin de canons.
00:54:14 Le pays qui le menace qui ?
00:54:16 C'est Sivoui-Spa-Champ-Ara-Bellum.
00:54:18 Mon avot, Andorre-Luxembourg, qui va menacer la France pour qu'elle emploie l'artillerie qui est à la portée de 40 km ?
00:54:24 Mais c'est une bêtise, M. Moreau. Vous êtes militaire ou pas ?
00:54:27 Précisément, le César a été spécialement conçu pour pouvoir être transporté en avion puisqu'il fait 17,5 tonnes.
00:54:33 Donc, ce n'est pas la France. C'est ailleurs. Au Mali.
00:54:36 Oui, mais les intérêts de la France peuvent être défendus.
00:54:38 Ah non. Quels sont les intérêts de la France au Mali ?
00:54:42 Moi, j'étais contre l'intervention au Mali.
00:54:44 Voilà, vous répondez. Il n'y a pas d'intérêt de la France au Mali. Quels sont les intérêts de la France en Afghanistan ?
00:54:49 Il n'y en a pas. Il n'y en a pas. Et donc, pourquoi envoyer les canons de César ?
00:54:53 Vous ne pouvez pas identifier une menace qui peut arriver dans un endroit ?
00:54:56 Luxembourg, la Belgique, le Monaco, la Suisse.
00:54:59 Mais la France doit maintenir un potentiel militaire suffisant pour contraire toutes sortes de menaces.
00:55:03 Mais non, c'est le 19e siècle, c'est le 20e siècle, c'est le 19e siècle.
00:55:07 Actuellement, tout ce que vous avez vu dans la guerre en Ukraine, c'est les missiles et les drones.
00:55:12 Non, c'est l'artillerie.
00:55:13 Ah ben non.
00:55:14 C'est l'artillerie.
00:55:15 Oui, pour eux, oui, parce qu'ils sont sur le front. Ils ont les Russes.
00:55:18 Ça veut dire que la France fait bien d'envoyer des canons César ?
00:55:21 Ben oui. Elle se débarrasse des vieux canons qui ne servent à rien.
00:55:23 Ce n'est pas un vieux canon, le César, c'est parmi les choses qu'on fait de mieux.
00:55:26 Elle se débarrasse de l'artillerie qui ne sert absolument à rien en France.
00:55:29 Vous plaisantez, mais...
00:55:30 Mais absolument. Les AMX-10...
00:55:32 Ah oui, ça, je suis d'accord.
00:55:34 Mais pas le César.
00:55:37 Qu'est-ce que c'est le César exactement, comme canon ?
00:55:40 César, c'est une excellente arme, seulement à la France, ça ne sert absolument à rien.
00:55:45 Absolument à rien, ce César.
00:55:48 Et donc, produisez les missiles, ok, il n'y a aucun problème.
00:55:52 D'ailleurs, vous dites, Poutine est un mec génial, parce qu'il a construit le complexe militaire interterrieur, et il mène le pays au bien.
00:56:01 Regardez les résultats de tout ce qu'il a fait depuis 15 mois.
00:56:05 Quels sont les résultats ?
00:56:06 Résultats. Il disait, l'OTAN veut se propager vers l'Ukraine, il a obtenu la Suède et la Finlande en même temps.
00:56:15 Elles étaient déjà de facto dans...
00:56:16 Non.
00:56:17 Ah non.
00:56:18 Non, mais si, la Suède et la Finlande manœuvraient déjà avec l'OTAN et elles allaient de toute manière rentrer.
00:56:24 La Finlande, oui, la Suède...
00:56:26 La Suède, ça fait 80 ans, ça fait...
00:56:29 245 ans de neutralité. En Suède, il n'y a personne.
00:56:32 La Suède, ça fait 80 ans que l'armée suédoise...
00:56:34 Attendez, merci Nicolas Stoker, allez-y, vous avez sûrement des choses à dire sur ce débat.
00:56:39 Je vais essayer de rester le plus impartial possible, c'est mon rôle.
00:56:42 J'ai beaucoup de questions d'auditeurs.
00:56:44 Quoi que je puisse en penser par ailleurs, alors déjà ce qui est amusant dans ce débat, c'est qu'on a deux...
00:56:50 C'est un front renversé, on a deux opposants à leur propre régime.
00:56:53 Absolument.
00:56:54 Un Russe habitant en France hostile au régime de Poutine et un Français vivant en Russie qui pense le plus grand mal de l'occidentel qu'il se comporte aujourd'hui.
00:57:06 Monsieur Moreau, il est Russe, il n'est pas Français, il est Russe aussi.
00:57:09 C'est la double citoyenneté.
00:57:10 Donc vous êtes Russe, moi je ne suis pas Français, moi je suis un réfugié.
00:57:13 Alors oui, il y a une dissymétrie, mais néanmoins, quant à vos origines, vous êtes en but finalement avec le régime qui accourt actuellement dans vos pays d'origine.
00:57:24 Ça c'est la première chose.
00:57:26 Après la seconde, bon je dirais plus que ce que les auditeurs qui apprécient fortement Xavier Moreau, on le sait, il est souvent invité sur Radio Courtoisie.
00:57:38 Monsieur Girondoff l'avait été aussi invité deux fois.
00:57:41 J'ai été deux fois chez vous pour présenter mes livres, qui étaient complètement inintéressants selon Monsieur Moreau.
00:57:51 Merci Radio Courtoisie.
00:57:53 On invite des auteurs inintéressants.
00:57:56 Qui pensent le contraire.
00:57:58 Vous êtes le Marc Lévy russe en fait.
00:58:00 C'est vrai que ceci dit, 60 000 exemplaires comparés à ce qu'est capable de vendre un gars comme Hollande, c'est quand même pas mal.
00:58:09 Bon, moi j'ai trouvé très honnêtement, bon voilà ce que j'ai dit sur Xavier Moreau, que je connais en plus de longue date,
00:58:16 et qui ne nous surprend pas, les qualités qui sont les siennes, on ne les découvre pas aujourd'hui.
00:58:22 Sergei Girondoff, moi je vais vous dire, je vous trouve beaucoup plus sympathique sur Radio Courtoisie que sur les chaînes d'info en continu.
00:58:32 Est-ce que c'est parce que, je dirais l'unanimisme qui règne sur ces chaînes d'info où finalement il n'y a pas de débat comme cela ?
00:58:39 Ils sont quand même, puisque vous dites ne plus trop y être, ils sont tous à peu près du même avis.
00:58:46 Quand vous dites que Xavier Moreau a pu dire sur l'ensemble des télés, c'est très réduit pour Xavier Moreau.
00:58:55 Tu veux le garder.
00:58:57 Je ne pense pas que ça aille très au-delà.
00:59:00 En tout cas, moi je trouve Sergei Girondoff plus sympathique.
00:59:04 Bon, il y a eu, à partir du moment où il y a eu des attaques ad nominem, évidemment, ça s'est monté un peu dans les tours,
00:59:08 mais je dirais que pour le reste, les arguments ont été développés de façon assez posée de part et d'autre.
00:59:13 La réflexion que je me fais, pour avoir, et être moi un ghouliste, et avoir beaucoup étudié l'histoire du ghouliste,
00:59:20 c'est que Sergei Girondoff finalement reproche à Poutine, ce que les nostalgiques de l'Algérie française,
00:59:28 il y en a de nombreux, et même la fondation de Radio Courtoisie, on sait d'où vient cette radio à l'origine.
00:59:35 Beaucoup de choses qui ont été, en effet, cette notion de traître, cette notion d'opportunisme,
00:59:40 c'est exactement, quand j'entends, si je voulais oublier que Sergei Girondoff parle de Poutine,
00:59:46 il y a certains accents dans ses propos qui ressemblent à ce que des opposantes de Gaulle ont pu dire,
00:59:54 en 1958 en particulier, mais même en 1940, c'est un traître, c'est un opportuniste.
00:59:59 - Donc je suis un patriote français, il y en a...
01:00:01 - Alors après, c'est en effet un affrontement qui est virulent, parce que quand vous voyez qu'aujourd'hui,
01:00:10 et ceci dit, il y a de l'espoir, moi j'ai envie de dire qu'un jour vous vous réconcilierez peut-être,
01:00:15 parce qu'il en a fallu du temps... - On est là pour ça !
01:00:18 - Entre les partisans de l'Algérie française et les gaullistes, il n'y a encore pas si longtemps que ça, c'était difficile.
01:00:24 Aujourd'hui, vous avez un gaulliste comme moi, dans une radio dont l'origine, je ne dis pas aujourd'hui, ça n'a plus rien à voir,
01:00:31 mais qui avait... - Vous avez des amis OAS, alors, c'est ça ?
01:00:34 - Non, pas obligé d'aller jusqu'à l'OAS, mais en tout cas, une certaine sensibilité,
01:00:39 et on reproche aujourd'hui à Poutine, finalement, on l'entend un peu quand même, Sergei Girondoff,
01:00:45 je ne dis pas que vous êtes un nostalgique de l'Union Soviétique, mais quand même,
01:00:48 vous lui reprochez en tant que traître d'avoir bradé, peut-être à un moment donné, l'Union Soviétique.
01:00:52 - Vous voulez dire que M. Girondoff est communiste ? Non, pas même pas !
01:00:56 - Non, mais comme, ça j'en sais rien, ça le regarde, mais par contre, on avait aussi cet aspect-là en France,
01:01:04 où on reprochait à De Gaulle d'avoir bradé l'Empire, voilà, donc il y a des points communs, c'est intéressant.
01:01:09 - Alors, vous comprenez, cher M. Girondoff, la fascination de la droite française envers M. Poutine,
01:01:18 comme par exemple M. Zemmour l'a fasciné, et voilà, qui qualifie, comme l'a dit M. Stoker, du traître de De Gaulle ?
01:01:26 - En fait, c'est le plus grand problème, à mon avis, en France, je ne le comprends pas.
01:01:30 Je ne comprends pas parce que j'essaie d'expliquer, je me dis, c'est parce qu'en France, on est anti-américain,
01:01:37 on est anti-Macron, on est anti-Hollande, et donc on dit que, ailleurs, en fait, c'est comme si on disait
01:01:46 "l'herbe est toujours plus verte chez le voisin", et donc on reporte sur Poutine toutes les qualités dont on manque en France.
01:01:55 Et je crois que c'est la plus grande faute, parce que M. Poutine, si vous voulez, quand je le critique,
01:02:01 contrairement à tout ce qu'on raconte par rapport à mes points de vue, je lui critique justement de ne pas être au service de son pays.
01:02:09 De ne pas être au service de son pays. - Il est au service de qui ?
01:02:14 - Il est au service, vous allez rigoler, il est au service de l'Occident. Il est au service de l'Occident, bah oui.
01:02:20 - Alors ça, il faut une réponse. M. Moreau doit répondre. - Attendez, attendez.
01:02:23 - Finissez, M. Moreau, répond. - Je vais d'abord expliquer.
01:02:27 - Allez-y. - Parce que la Russie est devenue un pays qui ne fournit que les matières premières.
01:02:33 - C'est pas vrai. - Et qui... Bah si, bien sûr que si.
01:02:35 - Allez-y, finissez, finissez, je réponds après. - Et qui ne vend que les matières premières,
01:02:41 qui est un pays sous-développé, qui gagne de l'argent à l'Occident. Son premier client, c'est l'Occident.
01:02:49 Et, puisqu'il ne produit plus rien à l'intérieur du pays, à part les usines de M. Moreau,
01:02:55 il achète tout en Occident. Et donc il serve par l'argent, d'abord ses clients qui est l'Occident,
01:03:04 et ses fournisseurs qui est l'Occident. Maintenant que l'Occident a pris les sanctions,
01:03:08 ce sont les Chinois qui sont devenus les remplaçants, mais il brade aux Chinois,
01:03:12 pour vous donner l'idée, le gaz qui coûtait 1600 euros, 1000 m3 en Europe,
01:03:20 aux Chinois, devinez le prix auquel... - Dites-nous. - 140. 140.
01:03:25 Ça remplit même pas le prix de production... - Vous en savez rien.
01:03:28 - Bien sûr que si, c'est les statistiques officielles de l'Etat russe. - Ah non, non, c'est pas les statistiques.
01:03:32 - C'est les statistiques officielles de l'Etat russe, M. Moreau, je suis économiste de formation.
01:03:36 - Bah ça se voit pas. - Allez-y, répondez.
01:03:38 - Déjà, en premier... - Répondez sur le fait, est-ce que M. Poutine est, en gros, l'idiot utile de l'Occident ?
01:03:45 - Oui, alors ça, bon, non, ça c'est n'importe quoi. - Absolument.
01:03:47 - Et ensuite, la Russie ne produit que des matières premières, ça c'est complètement faux.
01:03:51 Je vous renvoie aux chiffres officiels du FMI ou de l'OMS. En 2021, la Russie, production industrielle + construction, c'était 32% du PIB.
01:04:01 L'Allemagne, 28%, l'Italie, 22%, la France, 16%.
01:04:05 Et aujourd'hui, avec l'explosion du prix de l'énergie, la production industrielle en Allemagne s'est effondrée,
01:04:10 en France, je crois qu'on est descendu en dessous de 10%.
01:04:12 Donc dire que les hydrocarbures dans le PIB russe, c'est 14%, dont la moitié d'hydrocarbures transformés.
01:04:20 Ça aussi, c'est des chiffres officiels. Vous allez sur des sites comme Oil Price, vous trouvez toutes ces données.
01:04:27 Ensuite, le prix du gaz, ce sont des informations extrêmement confidentielles.
01:04:32 Et surtout, la Russie livre du gaz à la Chine par deux moyens.
01:04:35 Soit du gaz naturel liquéfié qui est exploité notamment à Yamal, soit par le gazoduc, Force de Sibérie, qui peut amener jusqu'à 16 000 milliards de mètres cubes en Chine.
01:04:50 Et les prix sur les contrats de long terme...
01:04:52 Ensuite, 38 milliards, il peut amener.
01:04:55 Comment ?
01:04:56 La Force de Sibérie peut amener jusqu'à 31 milliards par an, mais il livre 16 milliards actuellement.
01:05:02 S'il vous plaît, il vous a laissé parler. Allez.
01:05:03 Bref. Donc, toutes ces données, d'ailleurs, sur les prix du gaz et du pétrole, on ne les connaît pas.
01:05:10 Bah si.
01:05:11 Non, on ne les connaît pas. Ce sont des données ultra hyper confidentielles.
01:05:14 Ce sont les douanes chinoises qui les publient.
01:05:16 Non, non, non.
01:05:17 Ce sont les douanes chinoises qui les publient, parce qu'ils publient les rapports...
01:05:20 On laisse finir M. Moreau, et après j'ai beaucoup de questions d'auditeurs.
01:05:23 Vous n'êtes pas économiste.
01:05:24 Écoutez, laissez finir M. Moreau, après j'ai énormément de questions d'auditeurs, s'il vous plaît.
01:05:28 La seule chose qu'on a sur le prix du gaz, ce sont des estimations, et ça ne correspond pas du tout à ce que vous dites.
01:05:32 Mais écoutez, ce que je vous propose, vous avez un Twitter, donc la source avec laquelle vous me dites que la Chine achète à 140 dollars les 1000 m3 de gaz, je...
01:05:42 Vous publierez.
01:05:43 Aucun problème, je publierai.
01:05:44 Bon, j'ai...
01:05:45 Et en échange, je publierai le lien avec le lien du FMI ou de l'OMC, qui montrent que la part de la production industrielle et de la construction en Russie est supérieure à toutes les autres économies européennes.
01:06:00 Ok, juste une petite remarque.
01:06:02 10 secondes parce que j'ai pas mal de questions.
01:06:04 Ah non, mais c'est important, c'est important.
01:06:06 Parce que là, je suis d'accord avec vous, seulement vous interprétez mal ces chiffres.
01:06:11 Ce chiffre dit que 30% de production industrielle.
01:06:15 32.
01:06:16 32%.
01:06:17 Sauf, la qualité de cette production c'est quoi ? Vous voulez acheter une Lada ?
01:06:21 Nous avons actuellement peut-être des millions d'auditeurs qui nous écoutent.
01:06:25 Qui parmi vous rêve d'avoir quelque chose russe au niveau industriel ?
01:06:29 Est-ce que vous avez un iPhone russe ? Est-ce que vous avez un ordinateur russe ?
01:06:33 J'ai pas non plus d'iPhone français.
01:06:34 Oui.
01:06:35 D'accord.
01:06:36 Donc, effectivement, il y a...
01:06:37 Répondez, répondez.
01:06:38 Et donc, en fait, cette production russe qu'elle produit au niveau de 32%, excusez-moi, c'est de la merde.
01:06:43 Non.
01:06:44 Attendez, s'il vous plaît, s'il vous plaît, pas de gros mots.
01:06:46 Ah non, c'est pas les gros mots.
01:06:47 Ah si, ah si, si, si.
01:06:48 Ah non.
01:06:49 Déjà...
01:06:50 Monsieur répond et après j'ai beaucoup de questions à vous deux.
01:06:54 Déjà, après être sorti du communisme, la Russie a fait comme la Chine, elle s'est industrialisée, malheureusement moins rapidement,
01:07:00 elle s'est industrialisée en faisant venir des constructeurs qui ont construit des usines en Russie.
01:07:05 Etrangers.
01:07:06 Oui, mais monsieur Girnauf a parlé de l'ADA, de l'iPhone.
01:07:10 Mais je vous dirais, une voiture étrangère fabriquée en Russie, c'est une voiture russe.
01:07:13 Ah ben non.
01:07:14 C'est une voiture étrangère avec les pièces étrangères qui utilise juste le tournevis pour la mettre...
01:07:19 Et bien précisément non.
01:07:21 Et bien précisément non.
01:07:22 Et bien précisément non.
01:07:23 Mais si.
01:07:24 Mais attendez.
01:07:25 Personne n'a cité.
01:07:26 S'il vous plaît, s'il vous plaît.
01:07:27 Monsieur Girnauf, monsieur Girnauf.
01:07:28 La Renault, c'était la, je crois la Logan, non pas la Logan, Sedan, je ne sais plus laquelle.
01:07:35 J'en avais parlé avec un des responsables, elle était intégrée à plus de 75%.
01:07:39 C'est à dire que plus de 75% des sous-ensembles sont fabriqués en Russie.
01:07:43 Donc ensuite dans le domaine par exemple agricole...
01:07:45 Le fleuron, le fleuron Logan.
01:07:47 Logan c'est le fleuron de Renault.
01:07:49 Non mais là je veux...
01:07:50 C'est la meilleure, c'était la voiture la plus grande en Russie.
01:07:52 Je voudrais conclure sur les voitures pour vous poser des questions d'auditeurs.
01:07:55 Donc concluez avec 15 secondes et après je vous pose des questions d'auditeurs.
01:08:00 Allez-y.
01:08:01 Non mais, donc c'est faux de dire que la Russie ne produit pas des produits de qualité.
01:08:04 Ça s'améliore de...
01:08:05 Si.
01:08:06 Non c'est faux, c'est faux.
01:08:07 Non mais...
01:08:08 Mais vous n'êtes pas allé en 2001, qu'est-ce que vous en savez ?
01:08:09 Bon écoutez, on va passer aux questions d'auditeurs parce que ça c'est pas, voilà, on dévie, c'est pas intéressant.
01:08:14 Juste une dernière chose, c'est quand même, la Chine c'est qui aujourd'hui la première industrielle,
01:08:18 la plus grande puissance industrielle au monde, s'est industrialisée en faisant venir l'industrie occidentale.
01:08:24 Et ça a très bien marché et tout le monde a trouvé ça génial.
01:08:26 La Russie fait pareil et ça marche aussi bien.
01:08:28 Alors j'ai deux questions, attendez, excusez-moi.
01:08:29 Juste une remarque.
01:08:30 Non mais d'accord.
01:08:31 Exactement, la Russie n'a pas fait ce que fait la Chine.
01:08:33 C'est que la Chine exigeait de ses fournisseurs étrangers de transfert de la technologie.
01:08:40 Non mais s'il vous plaît, là, là, là, là c'est, voilà.
01:08:42 Ecoutez, là je pose des questions d'auditeurs.
01:08:44 La Russie a eu Yeltsin contre la Chine a eu Deng Xiaoping, c'est ça la différence.
01:08:47 M. Moreau, voilà, j'ai des questions d'auditeurs.
01:08:49 Alors des questions pas sympas d'auditeurs pour M. Moreau et pour M. Girnauf.
01:08:52 Et je vais les poser et voilà, ça va mettre un peu de sel pour le coup.
01:08:55 Non, non, pas du tout.
01:08:56 Il serait que ça en manque.
01:08:58 À M. Moreau, la Russie porte atteinte aux intérêts français en Afrique, Wagner, etc.
01:09:03 Qu'en pensez-vous ?
01:09:04 Il faudrait d'abord définir quels sont les intérêts de la France en Afrique.
01:09:08 Pour l'instant, je ne vois pas trop ce qu'ils sont.
01:09:13 On sait bien que la France a toujours eu des liens particuliers avec l'Afrique.
01:09:16 Oui, mais la question c'est quels sont nos intérêts.
01:09:18 Moi, je suis pour une approche complètement décolonisée, c'est-à-dire que...
01:09:21 Vous êtes contre la France-Afrique, quoi.
01:09:22 Je suis contre la France-Afrique.
01:09:23 Je pense qu'il faut avoir un rapport avec les pays africains comme avec des pays souverains.
01:09:27 Par exemple, on a besoin de l'uranium au Niger.
01:09:29 Et d'ailleurs, c'est ce qu'on fait.
01:09:31 On achète l'uranium au Niger et on a de bonnes relations avec le Niger.
01:09:34 Et en dehors de ça, on a intérêt à ce que l'Afrique soit une zone pacifiée parce que sinon ça émigre vers la France.
01:09:43 Et c'est pour ça qu'on peut avoir besoin de projeter des forces pour régler une situation tendue.
01:09:48 Mais Wagner, c'est une société militaire privée qui est sous contrat avec des Etats.
01:09:54 Donc la question c'est qu'on doit être capable de fournir le même service que Wagner et de meilleure qualité.
01:10:01 Et comme ça, les Etats qui travaillent avec Wagner viendront travailler avec une société militaire privée française.
01:10:06 Merci beaucoup, M. Moreau.
01:10:08 Ah tiens, j'ai un petit bravo pour cette émission à M. Borowski.
01:10:12 Il l'amène parfaitement.
01:10:13 Donc c'est bien, vous continuez à me surer les pompes et je dirai vos commentaires.
01:10:19 Merci.
01:10:20 M. Gionoff.
01:10:21 Bonjour.
01:10:22 Si la France n'est pas menacée par ses voisins, pourquoi a-t-elle une armée qui est équipée de blindés et de canons d'artillerie ?
01:10:28 Avoir une armée n'a pas de sens si nous n'avons pas d'ennemis.
01:10:30 Maintenant, si nous produisons de l'artillerie, dont nous n'avons aucun besoin, alors pourquoi les produire ?
01:10:35 Les vendre ? Dans ce cas, l'Ukraine a une dette importante envers notre pays.
01:10:39 Qu'il faudra quel honneur pour les donner ? Qui paye la facture de cette production ? Merci.
01:10:44 M. Gionoff.
01:10:45 La France n'a pas besoin ni de blindés ni d'artillerie pour se défendre.
01:10:48 La France a besoin de sa force nucléaire de dissuasion.
01:10:51 La France a besoin de son aviation.
01:10:53 La France a besoin de sa flotte.
01:10:54 La France a besoin de missiles et de drones.
01:10:58 Et ça, avec ça, c'est la guerre moderne qui va se préparer.
01:11:03 Et la France, en réalité, se débarrasse de tout ce dont elle n'a pas besoin pour le donner à l'Ukraine.
01:11:10 D'ailleurs, tous les autres pays font la même chose avec le matériel américain.
01:11:14 Ils donnent les F-16 à l'Ukraine et ils veulent récupérer les F-35, les nouveaux et plus modernes.
01:11:20 Alors, de plus en plus de Français se posent la question d'émigrer en Russie, M. Moreau.
01:11:26 Est-ce que c'est un signe ?
01:11:27 Je pense, mais pas que des Français. J'ai eu le plaisir de dîner il y a trois mois avec deux hommes d'affaires américains,
01:11:34 donc catholiques traditionnels, on va dire, et qui venaient du Texas.
01:11:40 Donc, en plus, ce n'est pas une région particulièrement, on va dire, progressiste,
01:11:44 mais qui avaient décidé d'émigrer définitivement avec leur famille en Russie parce qu'ils ne supportent plus le boulotisme.
01:11:50 Vous avez beaucoup de voisins français, par exemple ?
01:11:53 Non, moi, j'habite dans une zone vraiment russe. J'ai un voisin anglais.
01:11:56 J'ai un voisin anglais qui est prof d'anglais, mais non, moi, je suis vraiment dans la partie russe.
01:12:01 Si vous voulez voir les Français, il faut plutôt aller du côté, autour de l'école française, de Saint-Louis des Français.
01:12:06 C'est là où vous en trouverez. Mais c'est vrai que je reçois énormément de demandes.
01:12:09 Il y a plusieurs de mes amis qui ont monté des cabinets pour permettre ce qu'on appelle l'immigration idéologique ou l'immigration des valeurs.
01:12:16 Et ce qui est bien, d'ailleurs, c'est que c'est une immigration de qualité.
01:12:19 Par exemple, ces deux hommes d'affaires américains, c'était des hommes d'affaires extrêmement riches,
01:12:24 mais qui ne supportent plus le wokisme généralisé aux États-Unis.
01:12:28 Donc, c'est quelque chose qui va se développer, c'est sûr.
01:12:32 Merci, M. Moreau. M. Girnauf, bonjour.
01:12:34 Question à l'expert et l'économiste.
01:12:38 Comment peut-on s'enrichir en vendant une matière première à 10% de son prix initial, 140 contre 1 600 ?
01:12:45 Selon le discours de la Prada ukrainienne, comment la Russie peut-elle maintenir, développer et soutenir une économie de guerre ?
01:12:50 C'est l'économiquement en difficulté.
01:12:52 Elle est en difficulté. Le déficit du budget actuel russe a dépassé déjà 3 000 milliards de roubles
01:13:00 qui étaient programmés pour toute l'année 2023.
01:13:03 Elle a dépassé au début du mois de mars.
01:13:07 Et le déficit du budget cumulé depuis le mois de juillet l'année dernière, il s'élève déjà à 8 000 milliards de roubles.
01:13:14 Et donc, la Russie a perdu, d'ailleurs, l'exportation de gaz à moitié.
01:13:19 La Russie a perdu les entrées de tout ce qui est par les matières premières à 40% par rapport à l'année dernière.
01:13:25 La Russie est en difficulté.
01:13:27 Est-ce qu'elle est autant que la France au niveau de la dette ?
01:13:30 Ah non, mais ça n'a rien à voir. C'est ça le truc.
01:13:33 Je vous donne des statistiques par rapport à la Russie et vous me posez la question qui n'a rien à voir.
01:13:38 La France a ses propres problèmes. Réglez-vous entre vous.
01:13:41 Moi, je réponds pour les problèmes russes.
01:13:44 Monsieur Moreau.
01:13:45 The Economist, la semaine dernière, qui n'est pas un agent du Kremlin, a dit que le budget de la défense et donc le coût de la guerre,
01:13:51 il avait titré en disant "la Russie ne dépense rien pour la guerre", c'était 3% de son PIB.
01:13:56 C'est faux. Là, je vous reprends.
01:13:58 Ah, dites-nous, pourquoi c'est faux ?
01:13:59 Parce que la statistique officielle russe dit déjà que le budget était de 4%, mais ça c'est officiel.
01:14:06 Cher monsieur, il faut suivre quand même ce qui se passe dans votre pays, dont vous êtes citoyen,
01:14:11 c'est que la majorité des dépenses militaires russes sont secrètes et ne sont pas publiées.
01:14:16 Et donc, en fait, les estimations des économistes, par rapport à tout ce qui est...
01:14:21 Donc, The Economist ment.
01:14:22 Il ne ment pas. Il donne un chiffre, mais il n'explique pas ce qu'il dit.
01:14:26 Il donne le chiffre de la Russie.
01:14:27 L'article est très complet. Il est très bien expliqué.
01:14:30 À ce moment-là, il faudrait lire tout.
01:14:31 Qu'est-ce qu'il dit, cet article ?
01:14:33 L'article dit qu'en fait, finalement, la Russie dépense très peu pour la guerre et que c'est 3% de son...
01:14:40 Non, ça c'est faux.
01:14:41 C'est 3% de son PIB, les dépenses militaires.
01:14:43 Non, non, ça c'est faux. C'est pour ça que je vous citais quand même le déficit du budget.
01:14:48 Si le budget est déficitaire, c'est que...
01:14:50 Le budget est déficitaire, mais la Russie a largement de quoi le combler, donc il n'y aura pas de problème.
01:14:54 Le budget est déficitaire parce qu'il y a beaucoup plus de dépenses actuellement pour la guerre,
01:14:58 il y a beaucoup moins d'entrées pour les matières premières. Et donc, le budget est déficitaire.
01:15:01 Non, ça, c'est pas vrai en 2022.
01:15:02 En 2022, la Russie a moins exporté et elle a gagné plus d'argent avec ses matières premières.
01:15:07 Non, mais ça c'était dans toute la presse en 2015.
01:15:10 Dites-nous la source.
01:15:11 Bloomberg, The Financial Times.
01:15:14 Elle a gagné de l'argent sur les autos carburants.
01:15:17 En 2022, elle a gagné plus d'argent en vendant moins, parce que comme les déclarations et les mesures
01:15:22 qui ont été prises par les occidentaux, il y a un effet sur les marchés.
01:15:25 Donc il y a une inquiétude, ça fait exploser les prix.
01:15:27 Monsieur, dans l'économie, il ne suffit pas de citer juste un chiffre, il faut comprendre ce chiffre,
01:15:32 et vous ne le comprenez pas.
01:15:33 Vous dites que la Russie...
01:15:34 Je vous en sers autant.
01:15:36 Vous dites que la Russie a gagné plus d'argent avec les exportations de matières premières.
01:15:43 C'est vrai dans le sens où les exportations étaient aussi importantes en valeur que précédemment.
01:15:51 Sauf que le budget russe a récupéré de ces exportations beaucoup moins que par le passé.
01:15:57 Et donc le budget...
01:15:58 Si, parce que la Russie a mis en place un impôt spécial sur les...
01:16:00 Mais non, mais non, monsieur.
01:16:01 Je vous donne le chiffre de budget qui est déficitaire de 4000 milliards d'euros.
01:16:06 On se laisse parler.
01:16:08 Et vous me racontez des bobards.
01:16:10 Vous ne comprenez pas les chiffres que vous donnez.
01:16:12 C'est ça le problème.
01:16:13 Mais regardez, la Russie a quand même multiplié d'après ce que nous dit l'auditeur,
01:16:19 en moins de 15 ans, de 1999 à 2013, la Russie a multiplié par 11 PIB et par 20 le revenu par habitant.
01:16:26 C'est quand même une réalité.
01:16:28 Il faudra regarder attentivement ces chiffres.
01:16:33 Ça m'étondrait par 11.
01:16:35 Non, on n'est pas...
01:16:37 De combien d'après vous ?
01:16:39 Par 3.
01:16:40 La Russie a multiplié par 3 son PIB.
01:16:42 Donc pas par 11.
01:16:43 Mais c'est une réalité.
01:16:44 Elle a augmenté son PIB.
01:16:47 C'est quand même pas rien.
01:16:48 C'est rien du tout.
01:16:49 Ah bon, c'est rien ?
01:16:50 Ah non, non, non.
01:16:51 Je suis d'accord que c'est pas rien.
01:16:53 Je suis d'accord que c'est important.
01:16:54 La Russie a la 5ème économie mondiale.
01:16:55 C'est la réalité, ça.
01:16:56 Non, c'est pas la réalité.
01:16:58 Mais bon, là, il faudra faire un débat économique avec les chiffres, avec préparation, etc. tranquillement.
01:17:04 Parce qu'il y a beaucoup d'idées reçues.
01:17:06 Parce qu'en fait, dans l'économie et dans les statistiques, ce qui est difficile, c'est que vous pouvez prendre un chiffre isolé et poser comme argument un point de vue ou un autre.
01:17:18 Et en réalité, c'est pas ça.
01:17:20 La Russie, quand même, a des difficultés économiques.
01:17:22 Et puis, je vous ai donné quand même les chiffres du...
01:17:25 Alors, j'ai une question à M. Moreau.
01:17:27 ...de niveau de vie des Russes en Russie.
01:17:29 J'ai une question pour M. Moreau, d'un auditeur.
01:17:31 Quand expliquez-vous l'échec de la première partie de l'opération spéciale, alors que notamment les parachutistes russes étaient mis en échec quand ils devaient prendre le contrôle des bases aériennes ?
01:17:40 Y aurait-il des traîtres au Kremlin ?
01:17:42 Non, je pense pas.
01:17:43 Je pense que déjà, la première partie n'est pas un échec.
01:17:45 La Russie s'est emparée en 4 semaines de tout le sud-est de l'Ukraine.
01:17:51 Donc, elle a libéré la région de Kherson, la région de Zaporozhye.
01:17:53 Elle a totalement libéré la région de Lugansk.
01:17:55 Et aujourd'hui, c'est toujours le cas.
01:17:57 Et donc, je pense pas que...
01:17:59 Alors, je suis pas dans le secret des dieux.
01:18:01 Je pense que l'opération vers Kiev avait deux objectifs.
01:18:04 Un objectif politique, c'est-à-dire au cas où il y ait une révolution de palais, au cas où Zelensky soit raisonnable.
01:18:09 L'armée russe était juste aux portes de Kiev.
01:18:11 Mais il y a jamais eu l'idée de prendre Kiev d'assaut avec 20 000 hommes.
01:18:14 Vous prenez pas Kiev d'assaut.
01:18:15 C'est pas sérieux.
01:18:16 En revanche, je pense qu'il y avait aussi une volonté de détourner les réserves de l'armée ukrainienne dans une autre direction que l'axe des forts principales,
01:18:23 qui était le Donbass et, encore une fois, la prise des régions de Zaporozhye de Kherson.
01:18:30 Moi, je pense même que les Russes ne pensaient pas aller jusqu'à Kherson.
01:18:34 Je pense que c'est allé tellement vite.
01:18:37 Il y a toute une partie où, en fait, l'armée ukrainienne, personne n'en parle parce que ça correspond pas au narratif,
01:18:42 mais c'est débandé, c'est rendu, abandonné des dépôts entiers de munitions.
01:18:46 Et d'ailleurs, à un tel point, c'est que l'armée ukrainienne, en évacuant la région de Kherson et en passant de l'autre côté du Niépre, n'ont même pas fait sauter le pont.
01:18:53 Lorsque les Russes abandonnent Kherson, en octobre dernier, ils font sauter le pont avant de partir.
01:19:00 Les Ukrainiens n'ont même pas fait ça, pour vous dire la panique dans laquelle ça a été.
01:19:04 Donc, je pense que la première partie de l'opération spéciale s'est bien passée.
01:19:09 Malheureusement, Zelensky a été poussé à continuer une guerre qui était perdue d'avance pour l'Ukraine.
01:19:15 Allez-y, concluez et nous serons au courant.
01:19:17 Je voulais dire ça au début. Pourquoi est-ce que j'ai dit que la Russie a gagné la guerre le 24 février 2022 ?
01:19:22 Aujourd'hui, il y a un consensus chez les historiens de la Deuxième Guerre mondiale sur le fait que Hitler a perdu la guerre le jour où la France et l'Angleterre lui ont déclaré.
01:19:30 Parce que quand vous regardez le poids des armées, des économies et des forces en jeu, on voit bien que Hitler ne pouvait pas gagner la guerre.
01:19:37 Parce qu'à terme, il allait avoir l'URSS, il allait avoir les Etats-Unis contre lui.
01:19:41 C'est la même analyse que je fais. Et ça, je le maintiens. La Russie a gagné la guerre le 24 février 2022.
01:19:46 Plus les Occidentaux feront durer la guerre, moins il restera d'Ukraine.
01:19:49 Donc pour vous, la Russie a gagné la guerre le 24 février ?
01:19:52 Absolument pas.
01:19:53 Et après, ce sera la dernière intervention de M. Zhirnov. Et là, vous parlerez après de vos actualités.
01:19:58 Parce que je devrais rendre l'antenne dans 5 minutes.
01:20:01 La Russie a perdu la guerre le 24 février, parce que la Russie s'est attaquée contre un pays de 45 millions d'habitants qu'elle ne pouvait pas soutenir.
01:20:10 D'abord, je suis d'accord partiellement avec vous sur toute la partie de Kersaud.
01:20:16 Bon, j'ai 7 minutes.
01:20:17 Mais pas sur l'interprétation. Parce qu'en fait, vous dites que personne n'en parle.
01:20:22 En Ukraine, on parle. En Ukraine, ils ont eu les purges dans le SBU.
01:20:26 Parce qu'ils ont constaté qu'il y a eu la traîtrise de tous les agents de SBU qui étaient en Crimée et en Kherson.
01:20:32 Et qui ont rendu ces parties des régions aux Russes.
01:20:37 D'où d'ailleurs vos questionnements. Pourquoi ils n'ont pas fait sauter le pont ?
01:20:42 Parce que les Ukrainiens ont arrêté les gens. Ils sont actuellement en jugement pour la haute trahison pour ce fait.
01:20:49 Donc les Ukrainiens en parlent. Et les Ukrainiens font les conséquences par rapport à ça.
01:20:53 Pour le reste, vous avez dit 4 régions gagnées. Non.
01:20:56 Zaporizhia, c'est une partie de la région de Zaporizhia.
01:20:59 Kherson, une partie.
01:21:00 J'ai pas dit 4 régions gagnées.
01:21:01 Si, vous avez dit qu'ils ont envahi 4 régions. Kherson, Zaporizhia, Lugansk et Donetsk.
01:21:07 En fait, c'est faux.
01:21:08 J'ai pas dit ça exactement.
01:21:09 Vous n'aviez peut-être pas en tête. Mais c'est pour ça d'ailleurs que je précise.
01:21:13 Parce qu'il n'y a que des parties. La seule région qui a gagné à 98% c'est Lugansk.
01:21:19 A 98%. Donetsk c'est 50% actuellement. 55%. Zaporizhia c'est à peu près la même chose.
01:21:26 Oui, oui, tout à fait. Mais je n'ai jamais dit le contraire.
01:21:27 J'ai compris.
01:21:28 Non, non. J'ai parlé du sud-est en fait. J'ai parlé du sud-est.
01:21:31 Et militairement en fait, je vous pose la question. 150 000 hommes ou 180 000 hommes pour mener une guerre sur un front de 2500 km.
01:21:42 Est-ce que c'est sérieux pour vous ?
01:21:43 C'était très audacieux.
01:21:44 Je pense que les Russes comptaient que Kiev et au moins les Européens soient rationnels.
01:21:50 Parce que, ça c'est mon analyse. J'en ai souvent parlé. Mais je pense que le but principal de Washington et que Washington a atteint, c'est la destruction de l'économie européenne.
01:21:58 Et ça, ça a poussé les... Et aussi une mauvaise connaissance de l'économie russe, un peu comme vous.
01:22:04 C'est-à-dire que l'idée c'était qu'on va mettre...
01:22:08 C'est gentil monsieur.
01:22:09 C'est ce que disait Victorien Hollande.
01:22:12 Victorien Hollande dit "on va mettre des sanctions comme ils n'en ont jamais vu".
01:22:15 Et l'idée c'était qu'il suffisait que Kiev tienne 3 à 6 mois et que l'économie russe allait s'effondrer.
01:22:21 Et en fait, c'est exactement l'inverse qui s'est produit.
01:22:23 Mais non, c'est pas l'inverse. L'économie russe souffre beaucoup.
01:22:26 Vous en faites la...
01:22:27 Comme en 2014-2016.
01:22:29 Non, non. C'était différent. C'était différent parce que le niveau de sanctions n'était pas pareil.
01:22:34 Qu'est-ce que vous voulez dire 2014-2016 ?
01:22:36 En fait, les sanctions et les contre-sanctions russes ont été à une chance extraordinaire.
01:22:39 Ce que j'avais analysé d'ailleurs dès le début, la vidéo est encore en ligne sur Stradpol en février 2015.
01:22:44 J'ai dit "l'effondrement du rouble et les sanctions et contre-sanctions sont peut-être la meilleure chose qui soit arrivée à l'économie russe depuis 91".
01:22:50 Et j'ai eu raison.
01:22:51 Je suis d'accord avec vous.
01:22:52 Et je le redis aujourd'hui.
01:22:56 C'est pas la première fois que vous êtes d'accord avec monsieur Morin.
01:22:58 Et je le redis aujourd'hui.
01:22:59 La sortie de la Russie du SWIFT, la sortie de Visa Mastercard, les sanctions qui ont été mis, les contre-sanctions que les Russes ont prises,
01:23:05 sont sans doute la deuxième plus grande chance pour l'économie russe pour se transformer depuis 1991.
01:23:11 Nicolas Stoker, allez-y.
01:23:12 Qu'est-ce que vous voulez dire ?
01:23:13 Rapide parce que je n'ai compris que 4 minutes.
01:23:15 Ce que j'ajoute juste au débat, à ce moment-là c'est une question d'auditeur pour l'un et pour l'autre.
01:23:18 J'ai quand même, malgré les milieux très favorables à la Russie dans lesquels j'évolue,
01:23:24 j'ai entendu à une époque un certain nombre de critiques contre le régime de Vladimir Poutine au moment de la réforme des retraites.
01:23:33 Où en effet, un certain nombre de personnes pourtant plutôt favorables à Poutine, j'en ai entendu même de nombreux,
01:23:41 justement pointaient un grand décalage en matière de richesse et de pauvreté, entre, c'est un peu ce que dit Sergei Zhirinov,
01:23:49 entre les grandes villes et quand même la campagne. Vous ne lui donneriez pas en partie raison ?
01:23:55 Je suis d'accord avec ça, c'est incontestable.
01:23:57 Mais de toute manière, cette différence entre les villes et les campagnes, c'est pas...
01:24:01 C'est très court, très court.
01:24:03 Une fois qu'on regarde par la force, on pourrait.
01:24:05 Merci à vous.
01:24:09 Question d'auditeur, enfin non, plutôt commentaire d'auditeur, je le laisse passer quand même.
01:24:14 Excellente émission, des points de vue différents qui permettent de...
01:24:17 Ah oui, je le dis, Monsieur Zhirinov, déjà on essaie un peu de se congratuler quand même.
01:24:23 Félicitations.
01:24:24 Qui permettent de se faire une réflexion, ça change des médias comme CNews, BFM, etc.
01:24:28 On attend des sources de Monsieur Zhirinov.
01:24:30 Merci Monsieur Zhirinov, merci Monsieur Moreau, merci Nicolas aussi, l'auditeur vous remercie.
01:24:35 Et merci Mike, moi-même quoi.
01:24:37 Donc dites-nous votre actualité, cher Monsieur Zhirinov, dites-nous.
01:24:42 Mon actualité, je viens de sortir...
01:24:43 Vous avez deux minutes.
01:24:44 Je viens de sortir le livre qui s'appelle "L'escalade" chez Alba Michel.
01:24:47 C'est la suite de "L'engrenage" chez Alba Michel.
01:24:50 Et donc c'est le livre dans lequel j'analyse tout ce qui s'est passé en 15 mois.
01:24:54 Et j'analyse surtout la menace nucléaire qui pèse toujours.
01:24:58 Et Poutine d'ailleurs qui en joue, qui a violé le protocole de Budapest de 1994.
01:25:04 Mais je rassure aussi les auditeurs actuellement.
01:25:08 Je suis plus optimiste par rapport à ça parce que Poutine finalement peut-être il n'a même pas les armes nucléaires qu'il porte.
01:25:14 Et les Ukrainiens ont prouvé qu'avec Patriot, ils pouvaient abattre les armes soi-disant imbattables par les eaux.
01:25:20 Où est-ce qu'on peut vous voir, cher Monsieur Zhirinov ?
01:25:23 Là aussi il y a plein de gens qui disent "Oui il est viré de partout, donc on le voit partout".
01:25:29 Je viens de passer déjà deux jours en Belgique où je suis passé sur toutes les médias belges.
01:25:33 Et en France ?
01:25:34 Et je suis sous le contrat exclusif avec BFM TV en tant que chroniqueur.
01:25:38 Ah non c'est BFM TV.
01:25:40 D'accord. Merci Monsieur Zhirinov.
01:25:42 Excusez-moi, et ma chaîne YouTube.
01:25:44 Et votre chaîne YouTube c'est quoi ?
01:25:46 Ma chaîne YouTube c'est "Sergey Zhirnov", 85 000 abonnés.
01:25:49 D'accord. Merci Monsieur Zhirnov.
01:25:51 Monsieur Moreau, votre actualité ?
01:25:52 Ma chaîne YouTube a été fermée par le régime que vous servez aujourd'hui.
01:25:56 Donc vous pouvez me retrouver sur Odyssée ou sur Rumble.
01:25:59 Et puis sur le site stratpol.com.
01:26:02 Mon actualité directe, c'est le forum économique de Saint-Pétersbourg qui démarre la semaine prochaine.
01:26:08 J'espère que j'aurai pas mal d'informations.
01:26:10 Je pense qu'il va y avoir des déclarations importantes, notamment sur le nouveau système de transfert d'argent internationaux.
01:26:15 J'espère retrouver l'esprit de Saint-Pétersbourg d'il y a un an, où là ça avait complètement changé.
01:26:20 Pour vous donner un ordre d'idée, le premier forum économique russe a eu lieu à Londres.
01:26:24 Et donc la Russie cherchait vraiment à s'intégrer dans le système économique occidental,
01:26:30 puisque à l'époque c'était la domination, c'est la fin des années 90.
01:26:32 L'année dernière il y avait les talibans.
01:26:34 Là on est en conclusion. Allez-y.
01:26:38 Le point important c'est...
01:26:40 Vous avez un livre en préparation peut-être aussi ?
01:26:42 Oui, j'espère en septembre sortir la suite de mon livre "Ukraine, pourquoi la France s'est trompée".
01:26:48 Ce sera une mise à jour, puisque le livre est sorti en 2015.
01:26:51 Je vais expliquer ce qui s'est passé en Ukraine jusqu'à l'opération spéciale et pourquoi la Russie va gagner.
01:26:58 Merci beaucoup M. Moro, merci M. Girnauf, merci cher Nicolas.
01:27:03 Vous avez été très nombreux à nous écouter. J'ai énormément de commentaires, je n'ai même pas pu en lire la moitié.
01:27:09 Ça tombait comme grave lot.
01:27:11 Je remercie Virginie qui était à la réalisation et notre ami Pascal Austandart qui a une très jolie écriture.
01:27:20 J'ai pu bien le relire.
01:27:22 Merci à vous, passez une bonne journée. A la semaine prochaine, même endroit, même heure.
01:27:28 * Extrait de "Ukraine, pourquoi la France s'est trompée" *
01:27:41 Vous venez d'entendre le libre journal des controverses, dirigé par Mike Borowski,
01:27:46 diffusé en direct sur Radio Courtoisie, samedi 10 juin 2023, de 10h30 à midi et réalisé par Virginie.
01:27:55 N'oubliez pas que Radio Courtoisie est une radio culturelle associative.
01:27:59 Afin de sauvegarder une indépendance absolue, Radio Courtoisie refuse toute ressource publicitaire.
01:28:05 Radio Courtoisie ne vit que grâce à ses auditeurs.
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