En l'honneur des 50 ans de Pedro Miguel Pauleta, Saïd et Abdel se sont joint à nous pour vous parler de l'apport de la star du Paris Saint Germain ainsi que des valeurs que la Légende du club véhicule ! ❤
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00:00 Marque de la tête, pied gauche, pied droit, reprise de volet, sur un centre, appel en profondeur dans le dos de la défense.
00:05 Il est vraiment très très complet.
00:07 Il a vraiment été très important dans les moments clés du PSG et dans un PSG qui n'était pas aussi dominateur.
00:14 Je m'appelle Saïd Hamda, je présente une émission de football qui s'appelle Les Provocations sur VL Média.
00:19 Je m'appelle Abdel, je travaille à Bonnegement en tant que journaliste.
00:28 Un match qui m'a marqué, c'est quand Paoletà met l'ordre face à Barthez.
00:32 Parce que je suis au stade et c'est un but quand même qui est beau dans la conception.
00:43 Parce qu'on croit vraiment qu'il va centrer, qu'il ne peut rien faire.
00:47 Au final, il dépose Barthez, ça l'ordre de Dani.
00:50 Et franchement, je pense que c'est le plus beau but qu'il ait mis au PSG.
00:54 Tu es obligé de partager ton avis.
00:55 J'allais citer le même but, je ne veux pas être très original.
00:58 Ce but-là, c'est là où tu vois tout son instinct de buteur.
01:01 Il arrive, en plus il explique après une interview que Barthez,
01:03 ce n'est pas un gardien qui se projette, qui se jette au sol.
01:05 Donc il tente de le dribbler.
01:07 Et là, tu le vois sur un coin fermé.
01:08 Il l'attente quand même, après il a la chance du buteur.
01:11 Mais il l'attente et il la met et c'était au Parc des Princes.
01:12 Du coup, tu as le parc qui explose, c'est face à Marseille.
01:15 Tous les ingrédients sont réunis pour faire un but d'anthologie.
01:18 Et c'est le but qui représente le plus Paoletà, je pense.
01:21 Je pourrais même rajouter le but qu'il avait mis au Vélodrome.
01:24 C'est un titan roulé, le cargo posé, c'est magnifique.
01:27 Donc à chaque fois, c'est contre Marseille.
01:28 Et c'est ça qui fait aussi sa légende,
01:30 c'est qu'il marque des beaux buts contre l'Olympique de Marseille.
01:33 Très, très facile.
01:37 Paoletà, c'est une légende du Paris Saint-Germain
01:39 parce qu'il a toujours mis le Paris Saint-Germain
01:41 au-dessus de sa propre gloire personnelle.
01:43 Et ça, à Paris, on adore.
01:44 On est obligé de valider l'état d'esprit qu'il avait pour le club.
01:47 En plus, il y a quel joueur qui représente mieux le Paris Saint-Germain que Paoletà ?
01:52 Il a connu la Ligue des Champions avec le PSG.
01:54 Il a connu la lutte pour le maintien.
01:55 C'est complet.
01:56 Il a toujours été là dans les bons et dans les mauvais moments.
01:58 Lui, c'est Paris ou rien.
02:00 Il l'a toujours dit.
02:01 Il ne se voit pas jouer ailleurs qu'à Paris.
02:03 Et pour tous ces petits éléments,
02:05 ça fait que c'est une légende et il le sait qu'il est dans le cœur des Parisiens.
02:09 C'est une légende parce qu'il a mouillé le maillot tout le temps.
02:12 Il n'a jamais triché.
02:14 Et sa personnalité, il est là.
02:15 Il n'a jamais lâché.
02:17 Et il a mis des buts, comme tu as dit, on parlait des classicaux,
02:19 mais des buts importants quand c'était la galère.
02:22 Et franchement, au fur et à mesure,
02:24 la bande des supporters, la lutte de la Sarthe,
02:27 ce n'était pas seulement qu'un attaquant,
02:28 c'était vraiment un meneur d'hommes.
02:29 Et il a été là au moment où à Paris,
02:31 il n'y avait rien.
02:33 Il n'y avait pas forcément d'argent.
02:35 Il avait gagné des titres à Paris.
02:36 Lutte contre Chateauroux en finale de Coupe de France.
02:39 J'ai encore l'image de lui qui célèbre un grand sourire comme ça
02:42 et tu te dis, vraiment, c'est peut-être qu'une Coupe de France.
02:44 Mais tu avais l'impression qu'il soulevait la Coupe d'Europe.
02:49 Il a donné l'exemple à beaucoup de joueurs après lui.
02:52 Par exemple, Cavani a suivi son exemple.
02:54 Il est arrivé quelques années après,
02:56 mais Cavani a compris qu'il fallait se mettre les supporters dans la poche,
02:59 montrer qu'il fallait mouiller le maillot,
03:02 se donner sur le terrain.
03:04 Et ce n'est pas le seul.
03:04 Marc Hignault, Stiago Silva,
03:06 tous ces joueurs-là un petit peu sud-américains
03:08 ont compris l'ambiance du Parc des Princes.
03:09 Ils sont venus, ils ont senti.
03:10 Des joueurs qui lui ressemblent dans le poste,
03:13 c'est Cavani dans l'histoire du club.
03:14 Aujourd'hui, c'est le numéro un.
03:16 Et quand tu fais le parallèle,
03:17 ce n'est pas choquant que ces deux mecs-là
03:19 se retrouvent en haut du classement débuteur
03:21 parce qu'ils sont poussés par le public
03:25 et faire plaisir à ceux qui les supportent et à ceux qui les regardent.
03:28 - C'est le bon exemple de l'ADN Paoletta.
03:35 Quand il est arrivé au PSG,
03:36 il y avait la charnière Marc Hignault, Stiago Silva,
03:39 il y avait Alex devant lui aussi dans la hiérarchie.
03:41 Il est toujours resté, David Luiz et plusieurs.
03:44 Il est toujours resté, il a attendu son tour.
03:45 Il a commencé à être titulaire assez tard en termes d'âge.
03:48 N'importe quel joueur de son calibre aurait dit
03:51 "vas-y, je vais aller en Allemagne, on va m'offrir du temps de jeu,
03:53 je vais aller en Angleterre en première ligue".
03:54 Et lui, il est resté, il a patienté.
03:56 Moi, si j'étais le PSG,
04:00 je prendrais Paoletta pour venir travailler sur la formation.
04:05 Il était un petit peu avec eux sur PSG Experience
04:07 et il a été recruté aussi par la Fédération de football portugaise
04:10 justement pour faire ce travail avec les jeunes.
04:12 Moi, je suis le PSG, je le prends lui, je lui dis
04:13 "toi, tu es le modèle d'état d'esprit qu'il nous faut au Paris Saint-Germain.
04:17 Parle avec les jeunes, explique-leur, transmet-leur tout ça".
04:19 Pour moi, il devrait rencontrer les jeunes,
04:23 pas forcément d'un point de vue sportif,
04:24 mais d'un point de vue communication,
04:27 discuter et leur faire connaître l'aspect du club
04:31 et cet amour du maillot que certains perdent
04:34 alors que le PSG reste un très grand club européen.
04:37 Expliquer aux jeunes qu'ils doivent incarner l'esprit Paris Saint-Germain.
04:40 Il n'y a pas meilleur ambassadeur que Paoletta.
04:43 Il a joué la Ligue des champions,
04:45 il a fait gagner des titres,
04:46 Coupe de France, Coupe de la Ligue avec Paris,
04:47 il a joué le maintien jusqu'à la dernière journée.
04:50 Il est passé par toutes les étapes.
04:52 Un club vit sur des dizaines, des vingtaines d'années,
04:55 lui en cinq ans, il a tout connu.
04:57 Pour les joueurs que j'ai vu jouer,
05:01 je ne vais évidemment pas mettre Paoletta dedans.
05:04 Pour moi, c'est une évidence pour toutes les raisons que j'ai citées.
05:06 Je vais ajouter Zlatan Ibrahimović.
05:08 Zlatan, pour la dimension qu'il a apportée au Paris Saint-Germain,
05:12 le club est devenu beaucoup plus grand grâce à lui.
05:14 Et le dernier, c'est Neymar.
05:16 C'est totalement subjectif parce que je suis totalement fan de son football,
05:20 de sa manière de jouer.
05:21 Okocha, Laurent Robert et Verratti.
05:25 Okocha, parce que toute sa technique,
05:29 franchement, j'étais jeune,
05:30 mais c'est quelqu'un avec qui j'ai des flashbacks de ses actions.
05:35 Laurent Robert, c'est peut-être le mec qui m'a fait aimer le PSG
05:37 parce que c'est le premier maillot que j'ai eu de ce club-là.
05:41 Un pied gauche incroyable.
05:42 Verratti, voilà, pour le mec qui est arrivé de division 2 italienne,
05:48 replacé en 6 alors qu'il est numéro 10,
05:50 prendre des risques en match de Ligue des Champions
05:52 comme s'il était en train de jouer en bas de chez lui.
05:54 Malheureusement, Verratti aime trop la clope et nous, on aime trop Verratti.
05:56 C'est ça.
05:58 [Rires]
06:00 [Musique]