Line Renaud évoque Françoise Hardy avec émotion

Transcript

00:00 Lynne Renaud, bonsoir.

00:01 – Bonsoir.

00:02 – Comment avez-vous ressenti, comment avez-vous reçu l'appel de Françoise Hardy ?

00:08 – Je la comprends et si j'étais elle, je le voudrais, je demanderais,

00:15 je demanderais à partir le plus vite possible, comme elle demande.

00:21 C'est impossible de souffrir, de souffrir, d'être dans la douleur,

00:28 de prendre des médicaments qui ne servent à rien, qui ne servent plus à rien.

00:35 Donc il faut partir, quand il faut partir, elle le sait d'ailleurs, Françoise,

00:41 elle demande à partir, elle supplie pour partir.

00:46 – Qu'est-ce que…

00:47 – Il faut la laisser partir, il faut l'aider, il faut l'aider.

00:55 – Qu'est-ce que vous attendez précisément, Lynne Renaud,

00:59 qu'est-ce que vous attendez précisément de la nouvelle loi, de la loi qui sera discutée ?

01:03 – Je sais, je suis allée en parler aux députés,

01:07 et donc elle va être discutée, la loi, elle devait la sortir,

01:15 elle devait la sortir maintenant, monsieur le Président,

01:19 et donc pour Françoise, ça semble être trop tard.

01:25 Il faudrait qu'il la sorte maintenant, je ne peux pas voir Françoise souffrir,

01:31 elle nous a donné de si bonnes choses, de si bonnes choses toute sa vie.

01:38 Alors, je ne sais pas comment vous expliquer, puisque c'est d'accord avec tout le monde,

01:46 74 députés étaient d'accord pour cette loi.

01:53 Quand je suis allée en parler là-bas, ils étaient tous d'accord, et tous d'accord.

02:00 Alors pourquoi attendre ? J'ai mal, j'ai mal pour Françoise.

02:07 – On entend, Lynne Renaud, votre émotion quand vous évoquez la…

02:12 – Je suis en colère, je suis en colère, pourquoi on ne fait pas penser aux exploits ?

02:22 – Lynne Renaud, vous avez parlé de la mort de votre mère,

02:28 de celle de l'homme qui a partagé votre vie, et à chaque fois, n'est-ce pas,

02:32 comme maintenant, vous revivez ces instants.

02:35 – Oui, oui, je reviens avec Loulou, avec maman, Loulou, on ne pouvait rien faire,

02:41 il a fallu attendre, attendre, attendre, on savait qu'il allait mourir,

02:46 il souffrait, il souffrait, s'il vous plaît, faites-le partir, non, non,

02:52 rien, il a fallu qu'il meure, qu'il attende de souffrir encore plus,

02:57 et c'est ce qui se passe en ce moment avec Françoise,

03:02 il faut la laisser partir si elle le demande,

03:06 et si la science dit qu'il n'y a plus rien à faire pour elle,

03:14 si la science dit qu'il n'y a plus rien à faire, alors pourquoi attendre ?

03:21 Mais il faut que la science le dise, qu'il n'y a plus rien à faire pour elle,

03:27 parce que pour le moment, c'est Françoise qui souffre,

03:31 c'est Françoise qui dit qu'il y en a assez, et qu'elle veut arrêter,

03:36 donc il faut l'écouter.