La députée et cheffe du groupe La France insoumise à l'Assemblée national, Mathilde Panot, a débattu ce dimanche soir avec la candidate Reconquête aux élections européennes, Marion Méréchal, dans C'est pas tous les jours dimanche.
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00:00 Je suis évidemment extrêmement attentive à la situation de nombreux Français, de plus en plus nombreux d'ailleurs,
00:05 qui sont dans une situation de précarité tout à fait terrible, parce que notre pays est dans une situation économique terrible.
00:11 C'est vrai, rappelons-le, 3 000 milliards de dettes, un pays qui est un enfer fiscal,
00:14 plus de 1 000 milliards de prélèvements sociaux, un taux d'inactivité extrêmement élevé,
00:18 une baisse de la productivité, un déficit de la balance commerciale.
00:22 Et moi, ce que je crois, c'est que si nous en sommes là aujourd'hui,
00:25 avec en parallèle des services publics de plus en plus dégradés,
00:27 c'est justement parce que vous et vos amis, Madame Pannot, depuis des années,
00:33 et notamment depuis François Mitterrand, ont détruit la valeur travail,
00:38 parce qu'ils ont appauvri les classes moyennes en voulant les taxer toujours plus,
00:42 parce qu'ils ont défendu les 35 heures, la retraite à 60 ans, le RMI,
00:47 parce qu'ils ont voulu toujours plus d'immigration, qui aujourd'hui coûte près de 50 milliards d'euros net chaque année.
00:53 Et donc moi, je m'inscris évidemment en faux avec cette vision,
00:55 et je considère que le pouvoir d'achat des Français,
00:58 avant de distribuer des chèques ou de bloquer des prix,
01:00 avec toutes les conséquences que ça a évidemment sur les marchés,
01:03 d'autres s'y sont essayés en Europe, notamment en Hongrie,
01:06 et avec des conséquences relativement déplorables.
01:10 Donc moi, ce que j'ai envie de dire, c'est que le pouvoir d'achat des Français,
01:12 c'est d'abord l'argent que l'État ne vous prend pas.
01:15 Je l'ai dit au début de cette introduction, la France est un enfer fiscal.
01:18 Donc moi, la première chose que devrait faire l'État, selon moi,
01:21 c'est d'abord de faire en sorte que l'État prenne moins sur les salaires,
01:25 et donc de baisser les charges aujourd'hui qui se trouvent sur les salaires,
01:27 de faire en sorte que le brut et le net se rapprochent,
01:30 notamment par une baisse de la CSG pour les salaires du SMIC jusqu'à 2000 euros,
01:35 et également pour les petites retraites.
01:37 Mais pour cela, il faut que l'État fasse un certain nombre d'économies,
01:40 et ça, de ce point de vue-là, on ne sera vraisemblablement pas d'accord,
01:43 notamment sur les dépenses sociales,
01:45 puisque aujourd'hui, les dépenses sociales dans notre pays, c'est 33% du PIB,
01:48 c'est un record au sein de l'OCDE,
01:50 parce qu'il y a une véritable dérive de la cistana dans notre pays.
01:53 Les Français sont découragés de travailler,
01:56 parce qu'ils ont le sentiment qu'aujourd'hui,
01:58 on peut parfois gagner autant et avec plus d'avantages sur le plan social
02:02 quand on ne travaille pas et qu'on ne profite que quand on travaille.
02:05 Et donc oui, il faut faire des dépenses.
02:07 Il aurait fallu, selon moi, mettre en place la priorité nationale pour les aides sociales,
02:10 il aurait fallu supprimer tout de suite les régimes spéciaux,
02:14 il aurait fallu supprimer le régime des intermittents du spectacle,
02:17 bref, faire des économies...
02:18 - On a le temps d'aborder ces sujets économiques et sociaux,
02:21 là, vous avez une sorte d'inventaire à la prévère.
02:23 Restons sur la question des salaires, si vous le voulez bien,
02:26 puisque vous dites, nous, on n'est pas pour ni le blocage des prix,
02:29 ni l'augmentation du SMIC, on est pour baisse de charges sur les salaires,
02:34 pour augmenter le pouvoir d'achat des Français.