Le début de course a été animé par Émilien Jacquelin, en tête après les deux premiers tirs couchés et bien placé au milieu de la meute norvégienne. Dans le coup pour un premier podium cette saison, le Français de 28 ans aura craqué sur les deux tirs suivants, avec une faute à chaque passage et une frustrante 13e place finale (+1'15''9).
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00:00 C'est un sentiment personnel mais j'imagine partagé par les gens devant leur télé.
00:04 Quel plaisir de vous voir faire votre biathlon.
00:07 Même si ça a été qu'une moitié de course, c'était à la fois impressionnant et en même temps maîtrisé.
00:13 Tant mieux, c'est que ça revient.
00:15 Pareil, je suis super content.
00:17 Après, ça fait depuis deux ans que je retrouve des qualités.
00:22 Je l'ai dit, chaque jour je donne mon meilleur et j'essaie de progresser.
00:24 Aujourd'hui, cette capacité des fois à accélérer, à reprendre les devants, je l'ai.
00:29 À maîtriser mes tirs aussi.
00:31 Debout, il ne manque pas grand chose.
00:33 C'est 2-4 sur 5 attaqués.
00:35 Le 20 était vraiment pas loin.
00:37 C'est la frustration du jour.
00:39 Mais je préfère ne pas avoir de regrets.
00:42 Tenter, oser.
00:44 Prendre la course à mon compte.
00:46 Je n'ai pas forcément envie d'attendre les gens si je leur prenais du temps sur le premier tir.
00:50 Beaucoup de positifs quand même.
00:52 On garde ça.
00:54 Les fans de vélo diraient qu'aujourd'hui vous êtes super combattif.
00:59 Vous avez montré le maillot.
01:01 Qu'est-ce qui manque aujourd'hui ?
01:03 On a l'impression que...
01:05 Je vous entendais discuter avec Fabien de loin.
01:07 Que peut-être que vous n'aviez pas la meilleure déglise cet après-midi.
01:11 Écoute...
01:13 À chaud, c'est toujours compliqué de faire ce bilan.
01:15 Oui, oui.
01:17 Il y a deux faits.
01:19 Un fait, c'est que toute l'équipe donne son maximum.
01:21 Les coachs, le staff, les techniciens, nous.
01:23 Chaque jour, on donne notre max.
01:25 Il n'y a aucun regret.
01:27 Un autre fait, c'est que des équipes qui sont ultra performantes,
01:29 en tant qu'équipe,
01:31 c'est-à-dire le staff compris,
01:33 on voit des Norvégiens, des Allemands,
01:35 qui ont toujours un léger avantage sur nous,
01:37 sur la glisse.
01:39 C'est ça, dès le premier tour.
01:41 Je me retrouve à l'aspiration des Norvégiens
01:43 avant d'arriver sur le pâtir.
01:45 Je me fais décrocher alors que je suis à l'aspi.
01:47 Encore une fois, tout le monde donne son maximum.
01:49 Il n'y a qu'à, comme je le fais depuis le début de saison,
01:51 accepter, encaisser, avancer en tant qu'équipe.
01:53 Mais qu'est-ce qui manque ?
01:55 Il ne manque pas grand-chose.
01:57 En tir, en tout cas,
01:59 il faut tirer à 19, minimum.
02:01 Et sur les skis,
02:03 c'est vrai que j'en ai mis beaucoup au début,
02:05 donc je le paye un petit peu après.
02:07 C'est du très haut niveau.
02:09 On parle de gains marginaux,
02:11 mais sur les skis, il faut imaginer,
02:13 c'est comme si parfois vous freiniez en même temps que vous pédaliez.
02:15 Quand on glisse un petit peu moins,
02:17 on y met de l'énergie en plus et du coup, de la fatigue.
02:19 Pour qu'on comprenne,
02:21 et pas forcément pour exonérer les techniciens,
02:23 ce sont des conditions qui sont changeantes,
02:25 ce qui explique que ça pouvait marcher pour les filles ce matin,
02:27 et pas pour vous cet après-midi.
02:29 Il y avait du soleil, là il n'y en a plus,
02:31 la neige a été humide, là elle est moins humide.
02:33 Et vous avez des copains dans les techniciens,
02:35 donc ce n'est pas tirer sur l'ambulance.
02:37 Non, jamais je ne tirerai sur eux.
02:39 Encore une fois, je le dis, ils font un travail exemplaire tous les jours.
02:41 Franchement, ils sont sur les skis à partir de 8h du mat.
02:43 Ils font des bornes et des bornes,
02:45 presque plus que nous.
02:47 Ils fartent les skis derrière,
02:49 ils sont là pour nous encourager au bord de la piste,
02:51 donc à aucun moment je leur jetterai la pierre.
02:53 Et c'est vrai qu'aujourd'hui,
02:55 on le voit, il n'y a plus de soleil,
02:57 ça peut aussi changer les réglages au niveau du pas de tir,
02:59 mais surtout, sur les skis,
03:01 2-3 degrés de différence,
03:03 la piste qui passe à l'ombre,
03:05 ça peut changer aussi
03:07 la capacité du fart
03:09 à aller vite sur ces neiges.
03:11 Donc encore une fois,
03:13 comprendre ce qui s'est passé, tous ensemble,
03:15 et aller de l'avant,
03:17 mais c'est certain qu'on fera mieux encore.
03:19 On fera mieux encore.