Sujet: Le clivage gauche droit lors du budget

  • l’année dernière
Le conseil municipal a voté le budget mardi dernier, le clivage gauche-droite a été particulièrement marqué, explications.
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00:00 [Musique]
00:14 Le Conseil municipal a voté le budget de la Commune mardi dernier.
00:19 Il n'avait pas été voté en novembre comme prévu, en raison d'une belle surprise dans les prévisions.
00:24 On nous a présenté un premier budget en octobre.
00:27 On a une commission qui a suivi ce premier budget et puis on pensait le voter en novembre.
00:31 Et en fait, au moment où on l'a voté, le Conseil administratif nous a informé
00:34 qu'il y avait des prévisions fiscales actualisées qui étaient arrivées
00:38 avec un bonus, si on peut dire, de 600 000 francs annoncés par le canton pour notre Commune.
00:44 Donc à la suite de ça, sur le siège, donc à ce moment-là au Conseil municipal,
00:49 le Conseil administratif nous a dit qu'il souhaitait utiliser 300 000 de ces 600 000 francs supplémentaires.
00:55 On a souhaité renvoyer ce budget en commission une deuxième fois
00:59 afin d'étudier ces nouveaux amendements du Conseil administratif.
01:03 Et aussi, donc une majorité de gauche, on a souhaité en commission travailler
01:07 sur une utilisation des 300 000 francs restants pour la population en fonction du contexte actuel qu'on a.
01:15 En commission, les parties de gauche du Conseil municipal ont prévu d'augmenter la subvention TPG
01:21 destinée aux jeunes de moins de 18 ans, celle destinée aux adultes
01:25 et une prime vie chère pour aider les personnes à revenus modestes.
01:30 La partie gauche de l'hémicycle a trouvé inadmissible qu'on garde de l'argent.
01:38 Ils ont absolument voulu tout dépenser.
01:41 Le problème, c'est qu'on rajoute des couches sur des couches sur des couches sur des couches.
01:46 Il y a 9 chances sur 10, voire 100% de chance que les gens qui veulent aider soient déjà aidés par le canton,
01:56 peut-être même encore déjà aidés par la commune.
01:59 On ne sait pas qui veut l'aider, pour combien, on ne sait rien.
02:03 On ne peut pas parler de services à la population,
02:07 ça ne concerne qu'une très très petite minorité dont on ne sait rien.
02:11 Nous sommes en faveur de diminuer les dettes parce que ça, ça profite à toute la population très clairement.
02:19 Concernant la totalité du budget, celui-ci est de l'ordre de 67 millions de francs.
02:25 Près de la moitié est dévolue à la Sécurité sociale et à l'administration,
02:30 le reste à la Culture, la Formation, la Sécurité et tous les autres services rendus par la commune à ses habitants.
02:38 Ainsi, l'évolution des finances données depuis 2014.
02:41 Ce qui inquiète la droite est l'augmentation des charges, alors que la population, elle, n'a pas beaucoup évolué.
02:48 Autrement dit, l'augmentation des recettes est en grande partie due à la péréquation communale,
02:53 le fonds de solidarité des autres communes.
02:56 A cette inquiétude s'ajoutent les investissements que la ville devrait prochainement effectuer dans ses infrastructures vieillissantes.
03:04 La gauche assume ses choix politiques liés au contexte d'inflation que subit la population actuellement.
03:11 C'est un choix politique tout simplement.
03:15 Nous, on pense que de pouvoir activer les gens, leur donner les moyens de vivre leur vie, de développer leur potentiel,
03:25 c'est un investissement aussi, un investissement sur l'avenir,
03:29 et ces personnes-là ensuite ne toucheront pas d'allocations, d'aides au chômage, etc.
03:33 parce qu'on leur donne les moyens de développer leur potentiel en amont.
03:36 Et surtout, les prévisions fiscales d'habitude sont toujours assez prévoyantes.
03:42 Il y en a une première en juin, il y a une deuxième prévision fiscale plus adaptée, plus précise en novembre,
03:49 et souvent, elle est encore en dessous de la réalité.
03:52 Donc on a utilisé cette enveloppe qui est à notre disposition, aussi parce que c'est très contextuel.
03:57 Aujourd'hui, on parle de l'augmentation du coût de la vie, l'augmentation de l'assurance maladie,
04:01 l'augmentation des frais d'électricité.
04:03 Donc si on n'utilise pas cette opportunité qu'on a pour cette année-là,
04:06 on ne sait pas l'année prochaine effectivement quelles seront les prévisions sociales, prévisions fiscales,
04:10 mais cette année-là, ça nous paraissait juste logique, en fait,
04:13 quand on a des bonus, des surplus, de pouvoir les redistribuer aux personnes qui en ont le plus besoin.
04:19 Si la droite a amendé le budget sans succès pour en réduire certaines dépenses,
04:24 elle l'a finalement refusé en bloc.
04:26 Avec l'élection toute récente d'un élu de droite au conseil administratif,
04:30 il se pourrait donc que les relations entre le conseil municipal, à majorité de gauche,
04:34 et un conseil administratif de centre-droit se tendent.
04:38 On risque effectivement, si on le voit comme ça, on risque juste un blocage.
04:44 Ou alors ils vont faire, comme d'habitude, passer en force.
04:48 Vous savez, il y a beaucoup de primo-élus dans cette assemblée,
04:53 et il y a un certain nombre de cooptés aussi.
04:56 Ils ont leur place, ce n'est pas le problème.
04:58 Mais ce que je veux dire par là, c'est qu'ils n'ont jamais siégé en politique avant.
05:02 Là, ils siègent à gauche, ils sont majoritaires, ils se croient tout permis,
05:07 ils passent en force systématiquement.
05:09 Ils n'ont jamais connu un système où ils ne sont plus majoritaires,
05:13 ou alors très peu majoritaires, et il faut discuter.
05:16 Pour l'instant, ils sont dans le trip de se dire, de toute façon, on s'en fout,
05:21 on est majoritaire, on passe en force.
05:23 Maintenant, ils ont quand même reçu un coup sur la tête.
05:26 La population leur a quand même gentiment dit, ça suffit maintenant,
05:30 à eux de tirer les conséquences ou pas.
05:33 Mais c'est sûr qu'ils devront apprendre, dans la vie,
05:36 on n'est pas toujours majoritaire et on ne peut pas toujours passer en force.
05:40 Mais pour l'instant, ils ne connaissent que cela.
05:43 Alors, je ne pense pas, non.
05:46 Je pense qu'à notre niveau communal, à Honnêt,
05:49 on a tous envie de travailler en bonne intelligence pour la population.
05:53 Et sincèrement, non.
05:55 Au contraire, je pense que ça nous challengera les uns et les autres.
05:58 Parce que si un conseil administratif arrivait avec un projet
06:00 qu'on pourrait qualifier un peu plus de droite,
06:02 nous, on le challengerait sur les choses qu'on pense améliorer.
06:05 Et finalement, ça fera un projet qui est adapté aux réalités de la population
06:10 en prenant en compte tous les besoins.
06:12 Non, vraiment, je ne suis pas du tout inquiète là-dessus.

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