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Focus sur la rive gauche du Drac avec les maires des communes de Fontaine, Seyssinet-Pariset et Seyssins. Emission enregistrée en décembre 2023.

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Transcription
00:00:00 (Générique)
00:00:18 -Bonjour à tous. Bienvenue dans le QG des maires.
00:00:20 Tous les trimestres, 3 maires de l'agglomération grenobloise
00:00:23 vennent sur ce plateau pour nous parler de leur territoire.
00:00:26 Aujourd'hui, focus sur la rive gauche du Drac,
00:00:28 le long duquel se situent Sessin, Sessinet et Fontaine.
00:00:32 J'ai le plaisir d'avoir à mes côtés les 3 maires de ces communes.
00:00:35 Fabrice Aigelet, bonjour. -Bonjour.
00:00:37 -Maire de Sessin, à côté de vous, Guillaume Lissi.
00:00:40 -Bonjour. Merci pour votre invitation.
00:00:41 -Maire de Sessinet, Parisais, et Franck Longo.
00:00:44 Bonjour, Franck. -Bonjour.
00:00:46 -Maire de Fontaine.
00:00:47 3 communes situées à l'ouest de l'agglomération grenobloise,
00:00:51 au pied du massif du Vercors, le long du Drac.
00:00:55 On les voit sur cette carte.
00:00:57 Je commence cette émission par un petit tour de table
00:01:00 pour savoir si vous connaissez bien vos voisins.
00:01:02 Franck, combien d'habitants à Sessinet ?
00:01:05 -On est sur 11 000, 12 000.
00:01:08 -Oui. -Pas mal.
00:01:09 -Validé par le maire de Sessinet ? -Un peu moins de 12 000.
00:01:12 -Comment on les appelle, les habitants de Sessinet ?
00:01:14 Vous allez dire la réponse.
00:01:16 -Ca va, ça, je sais. -C'est facile.
00:01:17 On ne tient pas en compte de Parisais dans le nom d'appel ?
00:01:20 -Dans le nom, non.
00:01:22 Mais dans le nom de la commune, oui. Sessinet-Parisais.
00:01:24 -Important. -Important.
00:01:25 -Ce que je l'ai précisé.
00:01:27 Même question, Guillaume, mais pour Sessin, combien d'habitants ?
00:01:30 -8 000.
00:01:31 Juste. -Il est bon ?
00:01:33 -Il est bien. -Ouais.
00:01:34 Bon.
00:01:35 Laquelle des... -8 000 sessinois.
00:01:37 -Oui, 8 000 sessinois.
00:01:39 Là, il n'y a pas de souci sur...
00:01:41 -Il y a à peu près la moitié de sessinoises.
00:01:43 -A votre avis, laquelle des 3 communes est la plus grande ?
00:01:47 En termes de superficie, je parle.
00:01:49 -Sessinet, pas mal.
00:01:51 -Je pense que c'est Sessinet-Parisais.
00:01:53 -Sessinet-Parisais, la plus grande ?
00:01:57 8 km2 pour Sessin,
00:02:00 6,8 km pour Fontaine,
00:02:03 effectivement, 10,7 km2 pour Sessinet.
00:02:06 C'était donc Sessinet, la bonne réponse.
00:02:08 Fabrice, combien d'habitants à Fontaine ?
00:02:10 -123 000, c'est la commune centre de l'agglomération.
00:02:13 -Ca va faire plaisir. -23 000 habitants.
00:02:17 -Il avait bon à 100 000, près.
00:02:19 Je ne vous demande pas comment on les appelle, les habitants de Fontaine.
00:02:23 C'est facile.
00:02:25 -A laquelle des 3 communes est la plus haute en altitude ?
00:02:28 -Je crois que j'ai la réponse.
00:02:30 -Ce doit être Sessinet-Parisais.
00:02:33 -C'est Sessinet. Qui culmine à quelle altitude ?
00:02:36 -1907, allez.
00:02:39 -Moi, j'ai 1897, mais on n'est pas loin.
00:02:42 -C'est pas bon, du coup, c'est 1902.
00:02:44 -Ha ! Ha ! Ha !
00:02:46 Bon.
00:02:47 Fontaine, qui est la 6e ville du département,
00:02:50 là, je parle en nombre d'habitants,
00:02:53 vous êtes, Franck, à la tête de cette commune depuis 2020.
00:02:56 Vous l'avez fait basculer au centre-droit,
00:02:58 puisque vous êtes à des rendus du Moldem,
00:03:01 après 75 ans de gestion communiste.
00:03:03 La transition a été compliquée pour vous ?
00:03:05 -C'est-à-dire compliquée ? Ca dépend sur quel plan on se pose.
00:03:09 J'avais une équipe prête...
00:03:11 -C'était une petite révolution pour la ville de Fontaine.
00:03:14 -Pour le paysage politique isérois, oui.
00:03:16 Après, mon équipe était prête.
00:03:18 Je le démonte depuis le début de ce mandat.
00:03:21 -Comment vous définiriez la ville de Fontaine ?
00:03:24 -Aujourd'hui ? -Oui.
00:03:25 -Ambitieuse dans ses projets,
00:03:27 avec trois thématiques particulières qui nous tiennent à coeur.
00:03:31 L'environnement, la sécurité et nos jeunes,
00:03:34 nos enfants, nos scolaires.
00:03:36 C'est les trois priorités du mandat sur lesquelles on a mis l'accent
00:03:39 et sur lesquelles on travaille.
00:03:41 -Ca reste une commune populaire ? -Oui, bien sûr.
00:03:44 C'est pas parce que j'ai été élu en 2020
00:03:46 que les habitants ont changé.
00:03:48 Moi-même, je suis fontainois depuis toujours.
00:03:51 C'est une ville populaire, avec un taux de chômage élevé,
00:03:54 des revenus modestes pour nos habitants.
00:03:56 Il faut tenir compte de ces particularités.
00:03:59 -Des atouts pour Fontaine ?
00:04:01 Pour le développement économique ?
00:04:03 -Oui, une zone économique assez dense,
00:04:05 une vie associative très importante sur la commune de Fontaine.
00:04:09 En termes environnementaux,
00:04:11 on a la chance d'avoir, comme mes voisins,
00:04:14 de ces ciné-parisais et ses saints, les Vouillants,
00:04:17 et d'être une commune urbaine.
00:04:19 On est à côté de Grenoble.
00:04:21 On a les avantages de la ville et de la forêt.
00:04:24 -C'est une commune qui a pris des couleurs
00:04:27 depuis quelques années, grâce au street art fest,
00:04:30 qui repeint les murs.
00:04:33 Ca change l'image qu'on peut avoir d'une ville ?
00:04:36 Ce type d'aménagement ?
00:04:37 -Il faut répondre à notre ère et à la modernité.
00:04:40 L'objectif, c'est de rendre la culture accessible.
00:04:43 Au travers des oeuvres, sans forcément se déplacer dans une salle.
00:04:47 C'est un objectif de politique, de rendre accessible la culture.
00:04:50 C'est chose faite à Fontaine et on continue d'année en année.
00:04:54 -Cessiné et Sessain, vous participez à cette opération ?
00:04:57 -Ca fera la 3e année cette année.
00:05:00 Pour la 10e édition, ça fera 3 fois pour Cessiné-Parisais.
00:05:03 -Pour Sessin, non.
00:05:04 Cessin est une commune moins urbaine,
00:05:07 avec des façades moins imposantes pour l'opération.
00:05:11 Et puis, c'est le choix culturel,
00:05:14 en matière de politique culturelle.
00:05:16 On s'interroge beaucoup, parce que c'est quelque chose qui nous plaît,
00:05:20 mais on manque de façades à peindre.
00:05:22 -On a vu les images de Fontaine.
00:05:24 -C'est une commune moins urbaine, plus village,
00:05:27 avec moins de façades à peindre.
00:05:29 -A Cessiné-Parisais, on essaie d'aller au-delà du festival,
00:05:33 puisqu'on va avoir une Marianne sur le mur de la mairie.
00:05:36 Ca sera fait en dehors du festival.
00:05:39 On vient de travailler avec un artiste.
00:05:41 Ca devrait être fait au moment de la diversité des 80 ans
00:05:44 et de la diversité des communes.
00:05:46 Ca sera un temps culturel, mais aussi un temps citoyen,
00:05:49 en marquant une avancée politique forte.
00:05:52 -Je précise, vous êtes conseiller départemental
00:05:55 du canton de Fontaine-Sassnage.
00:05:57 Il y a une petite particularité à Fontaine-Vercors,
00:06:00 qui englobe Sassnage.
00:06:01 Il y a une particularité à Fontaine,
00:06:03 c'est qu'il y a deux cantons pour la même commune.
00:06:06 L'autre, c'est celui de Fontaine-Cessiné,
00:06:09 que connaît bien aussi Guillaume Lyssy,
00:06:11 puisque vous étiez le conseiller départemental
00:06:14 consacré entièrement à ce poste.
00:06:17 C'était un rêve de gosse de devenir maire de Cessiné, Parisé ?
00:06:21 -Un rêve de gosse, non, mais c'était le fruit d'un engagement
00:06:24 et d'un engagement collectif.
00:06:26 Ca faisait quelques années qu'avec un certain nombre d'amis
00:06:29 et de collègues, on travaillait sur un projet,
00:06:32 qui soit un projet généreux, d'animation,
00:06:34 qui soit tourné sur la question environnementale.
00:06:37 C'est l'aboutissement de ce travail, qui est citoyen.
00:06:40 Donc, c'est pas un rêve personnel de gamin,
00:06:43 c'est un boulot passionnant et au plus proche des gens.
00:06:46 Donc, c'est toujours des bons moments.
00:06:49 -Vous avez deux autres points communs avec Franck Longo.
00:06:52 C'est votre premier mandat en tant que maire.
00:06:54 Vous aussi, vous avez fait basculer la commune dans l'autre sens,
00:06:58 de droite à gauche.
00:06:59 Ca faisait à peu près 50 ans que c'était les maires de droite
00:07:02 qui géraient Cessiné-Parisé.
00:07:05 Vous êtes adhérent au PS depuis une vingtaine d'années,
00:07:09 déjà.
00:07:12 Vous l'êtes toujours, d'ailleurs.
00:07:13 -Oui, je suis toujours.
00:07:14 Il n'y en a pas beaucoup, mais vous en avez un sur le plateau.
00:07:17 -Je suis très content d'avoir un témoignage
00:07:20 comme quoi le PS, en Isère, n'est pas mort.
00:07:23 Pour revenir à Cessiné, par rapport à Fontaine,
00:07:26 c'est une ville un peu plus aisée, un peu plus...
00:07:30 -Moi, je dirais que...
00:07:31 Je dirais que Cessiné-Parisé, c'est une ville qui est un trait d'union
00:07:34 entre Fontaine et Cessin,
00:07:36 entre le Vercors et l'agglomération,
00:07:38 entre la partie montagnarde forestière
00:07:41 et la partie urbaine et métropolitaine.
00:07:44 Et Cessiné-Parisé, c'est une ville qui est une ville très mixte,
00:07:47 avec des quartiers un peu populaires,
00:07:49 et puis, voilà, une population aussi parfois aisée,
00:07:52 notamment sur les coteaux.
00:07:54 Donc on a la chance d'avoir une grande mixité,
00:07:55 et je crois que c'est une richesse.
00:07:57 -Comme Fontaine, c'est une ville qui a été servie par le tram,
00:08:01 qui est plutôt accessible aux portes de Grenoble,
00:08:06 une ville qui se développe aussi.
00:08:07 Là, on voit des images, notamment, du centre autour de la mairie
00:08:11 qui est un quartier qui est apparu il y a quelques années.
00:08:13 -Vous savez, les villes, elles évoluent toujours,
00:08:15 elles ont toujours évolué.
00:08:15 Quand on regarde des photos aériennes de nos territoires
00:08:18 il y a 100 ans, ce n'était que des champs,
00:08:20 et ils ont évolué à chaque fois, année après année,
00:08:23 génération après génération.
00:08:24 Et la ville de Cessiné-Parisé, elle continue son évolution normale.
00:08:29 Et dans les prochaines années, notamment au travers du projet
00:08:32 Fauconnières-Coeur de ville que nous portons,
00:08:33 elle va continuer à évoluer pour le meilleur,
00:08:36 parce que les villes, elles se sont souvent construites
00:08:38 en remplissant les dents creuses, par opportunité.
00:08:41 Et on porte la vision d'un urbanisme qui soit programmatique
00:08:45 et dans lequel on travaille pas seulement sur l'habitat,
00:08:46 mais sur les différentes fonctions.
00:08:48 Donc voilà, la ville évolue.
00:08:49 Et je crois que c'est une bonne chose.
00:08:51 En tout cas, notre objectif, c'est de répondre
00:08:53 aux besoins des habitants, et ils sont nombreux.
00:08:55 -Alors, c'est une ville clé, Cessiné-Parisé,
00:08:57 pour Télé-Grenoble. Est-ce que vous savez pourquoi ?
00:09:00 -La tour sans venin.
00:09:01 -Ah oui, forcément.
00:09:04 L'émetteur de la tour sans venin, pas que pour nous,
00:09:05 mais c'est vrai que cette antenne qui surplombe Grenoble
00:09:09 fait partie de la commune de Cessiné-Parisé
00:09:11 et abrite notamment l'émetteur qui permet à l'agglomération
00:09:15 grenobloise de recevoir nos programmes.
00:09:18 Voilà. Alors, Cessin, Fabrice Hugelet,
00:09:21 dans le dictionnaire des villes de France,
00:09:24 Cessin et Cessiné-Parisé se suivent.
00:09:25 D'ailleurs, c'est d'abord Cessiné, puis Cessin par ordre alphabétique.
00:09:30 Il n'y a pas beaucoup de place entre les deux
00:09:31 pour glisser le nom d'une autre commune.
00:09:33 Il y a un lien étymologique entre les appellations de vos deux.
00:09:37 -C'est Cessiné, c'est le petit Cessin,
00:09:38 mais je veux pas...
00:09:39 Je veux pas donner libre cours à cette légende urbaine.
00:09:46 Je crois que c'était surtout des partages de mendements,
00:09:51 puisqu'on a fait partie longtemps du mendement de Sassnage,
00:09:54 historiquement pendant des siècles,
00:09:56 sur toute la rive gauche du Drac,
00:09:57 et même jusqu'à Grenoble-Bastille,
00:09:59 et les territoires se sont découpés.
00:10:02 Puis après, il y avait le mendement de Parisé aussi.
00:10:04 Voilà, on a fait longtemps partie, à Cessin,
00:10:06 de ces sphères d'influence politique.
00:10:08 Aujourd'hui, on s'est émancipés.
00:10:09 Je trouve que c'est pas mal pour la diversité politique
00:10:12 et des politiques publiques.
00:10:14 -J'ai vu que Saxéus, je crois que c'est l'étymologie grecque,
00:10:17 c'est le rocher.
00:10:18 -C'est ça.
00:10:19 -Vos deux communes sont liées à...
00:10:21 -Les communes de Montagnard. -Oui.
00:10:23 -Montagnard sont là. -Ils sont là.
00:10:25 Je suis content de les recevoir,
00:10:26 qu'ils soient descendus de leur montagne
00:10:27 pour venir sur le plateau de Télé-Golum.
00:10:30 Fabrice Fugé, comme Guillaume,
00:10:31 vous avez été adhérent du Parti socialiste.
00:10:34 Par contre, vous, vous avez quitté le PS
00:10:35 pour rejoindre le parti d'Emmanuel Macron en 2017.
00:10:39 Vous avez milité ensemble avant que vous quittiez le PS ?
00:10:41 -Au même temps, avec Guillaume,
00:10:43 c'est une longue histoire politique commune,
00:10:46 avec beaucoup de souvenirs qui sont des souvenirs positifs,
00:10:49 puis des souvenirs qui le sont moins aussi.
00:10:50 C'est le principe de la politique.
00:10:55 On est ensemble, on se rassemble sur des valeurs
00:10:59 et sur des engagements,
00:11:01 et puis, parfois, on prend des chemins séparés.
00:11:03 Moi, j'ai milité pendant 20 ans au PS,
00:11:06 depuis 2002 et l'arrivée au deuxième tour de la famille Le Pen,
00:11:10 et j'ai quitté 20 ans après,
00:11:12 déçu à la fois par les jeux d'étiquettes
00:11:16 et puis par les options qui étaient celles du PS.
00:11:19 Voilà, je me sens toujours fidèle à mon héritage, à ma formation.
00:11:24 Ça a été important, le passage au PS, pour moi,
00:11:26 et je renie rien de ce que j'ai vécu.
00:11:28 Donc, c'est un engagement qui est formateur
00:11:31 et qui, aujourd'hui encore, dicte mon engagement.
00:11:34 Mais je me sens libre. Voilà, un homme libre.
00:11:36 - Vous avez eu le même mentor, on peut dire ça comme ça,
00:11:39 en politique, tous les deux ?
00:11:41 - Oui, on a travaillé tous les deux.
00:11:43 Enfin, on a même été formés tous les deux par Didier Migaud.
00:11:46 - Ancien maire de Sessaing. - C'est ça.
00:11:48 - Et député de la circonscription, oui, tout à fait.
00:11:51 - Moi, j'ai, en plus, pour avoir vécu à Sessaing aussi,
00:11:54 une relation amicale et particulière,
00:11:56 puisque je suis le parrain de sa troisième et dernière fille,
00:11:59 donc on a une relation qui dépasse le cadre politique.
00:12:03 Et voilà, on a un contact régulier encore,
00:12:06 et je bénéficie de son commentaire
00:12:09 sur ce qui se passe à Grenoble et dans l'énumération
00:12:11 et sur les territoires de la circonscription.
00:12:14 C'est assez intéressant.
00:12:15 - Il garde un oeil sur la métropole, la présidée,
00:12:17 la ville de Sessaing, dont il a été maire.
00:12:19 - Je crois qu'on ne décroche jamais de ses engagements,
00:12:21 parce que c'est des engagements qui sont forts,
00:12:24 qui sont à l'échelle de l'humain, et passionnants.
00:12:28 - Alors, vous êtes maire depuis 2012 à Sessaing,
00:12:31 donc un peu plus d'ancienneté que vos deux...
00:12:32 - Je suis le vieux de la vieille, on est presque à la gourette.
00:12:35 - ...que vos deux collègues.
00:12:36 Et vous siégez d'ailleurs dans le même groupe que Franck Longbo
00:12:40 au sein de la métropole grenobloise.
00:12:42 C'est votre activité principale à tous les trois,
00:12:44 maire de vos communes ?
00:12:47 - Alors, priorité aux plus anciens, non ?
00:12:50 Aux plus jeunes.
00:12:52 - Oui, oui, moi, j'ai arrêté de travailler depuis mon élection
00:12:54 et je me consacre exclusivement à cette vie politique.
00:12:57 Moi, je travaille encore à mi-temps,
00:12:59 aux côtés de Marie-Noëlle Batistel.
00:13:02 - Et moi, je suis cadre dans l'entreprise
00:13:04 qui s'occupe des transports en commun de l'agglomération grenobloise,
00:13:07 MTAG, depuis 2008.
00:13:10 Voilà, et responsable aujourd'hui...
00:13:12 C'est une responsabilité toute nouvelle, là.
00:13:13 Donc c'est un vrai challenge professionnel,
00:13:15 responsable de l'information voyageurs.
00:13:16 C'est tout récent.
00:13:18 - C'est important. - Oui.
00:13:19 - Alors, les transports en commun, c'est un point sensible.
00:13:21 - C'est important au moment où on essaie effectivement
00:13:23 d'aller chercher les clients qui nous manquent depuis le Covid.
00:13:27 - Alors, Guillaume le disait,
00:13:28 Sessiné fait le trait d'union entre Fontaine, ville populaire,
00:13:32 et Sessin, sous-entendu, la plus aisée de ces trois communes.
00:13:37 Et d'après les stats,
00:13:40 le salaire moyen d'un habitant de Sessin est supérieur de 60 %
00:13:42 à celui d'un habitant de Fontaine.
00:13:43 Donc, j'imagine qu'en tant que maire,
00:13:46 vous n'allez pas me démentir.
00:13:47 C'est une commune qui accueille une population
00:13:50 plus aisée que celle de Fontaine ?
00:13:53 - Alors, la nuance est importante.
00:13:55 C'est une commune qui accueille des populations plus aisées
00:13:58 que d'autres communes, notamment Fontaine.
00:14:01 Mais la commune, c'est pas pour autant
00:14:03 que la commune est plus aisée elle-même.
00:14:05 Ce qui fait la richesse de la commune,
00:14:07 c'est pas le potentiel fiscal de ses habitants,
00:14:10 mais c'est bien d'autres facteurs qui résident
00:14:14 dans la présence d'entreprises, notamment, du tissu économique.
00:14:18 Voilà, donc oui, c'est ça. - C'est moins développé chez vous,
00:14:20 finalement, qu'ailleurs ?
00:14:21 - C'est ça, avec une commune un peu différente.
00:14:23 Encore une fois, c'est une commune plus petite
00:14:24 qui s'apparente à un village.
00:14:26 D'ailleurs, on est au sud du Cierdre.
00:14:28 C'est un peu le sud, déjà.
00:14:30 C'est un peu le village du sud.
00:14:32 Et c'est...
00:14:33 Voilà, les CSP, plus sérieusement,
00:14:36 et la sociologie est un peu différente, oui.
00:14:38 Même si on essaie de corriger,
00:14:41 de rajouter un peu de mixité tolérable
00:14:44 à l'échelle de nos quartiers,
00:14:46 avec un effort particulier sur la construction
00:14:49 de logements sociaux, notamment,
00:14:50 et de la diversité au parcours des habitants.
00:14:52 - Alors, vous avez aussi une particularité
00:14:54 pour une commune de l'agglomération.
00:14:56 C'est la seule, avec Bresson, à avoir son terrain de golf.
00:15:00 - C'est la seule, avec Bresson, à avoir un terrain de golf,
00:15:03 mais ça, on le doit qu'à la métro, finalement,
00:15:05 parce que la commune de Sessaing, effectivement,
00:15:08 accueille un terrain de golf sur lequel,
00:15:10 bon, ben, effectivement, il se passe des événements
00:15:14 en direction des jeunes, de la formation,
00:15:16 l'intégration des citoyens, des parcours de jeunes,
00:15:19 notamment, une animation associative et sportive intéressante,
00:15:23 mais sur lesquels on ferait bien quelques entreprises supplémentaires,
00:15:26 si on peut, vraiment, si on me demandait.
00:15:28 Voilà, c'est pas possible. - C'est vrai qu'il est bien situé,
00:15:29 ce terrain. - Oui.
00:15:31 - Vous jouez au golf tous les deux ?
00:15:33 - Non. - Non ?
00:15:33 - Si, je les ai vus tous les deux, on n'ose pas le dire.
00:15:36 - Ils n'osent pas le dire.
00:15:37 C'est pas loin de chez vous, ça pourrait être pratique.
00:15:39 - Le petit Sessaing est trop populaire
00:15:41 pour aller jouer au golf jusque là-bas.
00:15:43 - Bon, un petit peu au-dessus de ce terrain de golf,
00:15:46 connu d'une grande partie de l'agglomération grenoise,
00:15:48 même quand on n'y joue pas,
00:15:50 il y a un des gros projets immobiliers
00:15:52 de ces 10 dernières années à Grenoble,
00:15:54 même de ces 20 dernières années,
00:15:56 qui s'est développé au fil du temps.
00:15:58 C'est le projet Pré-Nouvelles, un projet qui a été initié
00:16:01 bien avant que vous arriviez à la tête de la Commune.
00:16:04 Je crois que ça fait une vingtaine d'années, à peu près,
00:16:06 qu'on veut développer ce site.
00:16:08 Alors, vraiment, un site tout nouveau,
00:16:11 en "terres sauvages", entre guillemets.
00:16:14 - Alors, c'est même bien plus que ça,
00:16:16 puisque les premières traces de l'aménagement
00:16:19 du quartier de Pré-Nouvelles sur ces coteaux,
00:16:23 sur cette vallée perchée, en réalité,
00:16:25 entre Comboires et Moucherotte, remontent à 1980.
00:16:29 C'est le premier poste de... Voilà.
00:16:31 Et donc, c'est toutes les équipes municipales qui m'ont précédé
00:16:34 qui ont porté ce projet-là et qui a été incarné,
00:16:37 qui a été dessiné par Didier Migaud et par ses adjoints,
00:16:42 par ses équipes, il y a une vingtaine d'années.
00:16:45 C'est un projet qui touche à sa fin, maintenant.
00:16:47 Il reste sur 18 parcelles, plus qu'une seule parcelle.
00:16:50 C'est un projet dont, véritablement,
00:16:54 on aura du mal à trouver l'équivalent
00:16:55 en termes de faiblesse de la densité,
00:16:58 puisqu'on a 16 hectares, 550 logements,
00:17:01 donc ça fait à peu près 35 logements à l'hectare.
00:17:04 Je crois qu'il n'y aura pas beaucoup de projets
00:17:06 dans l'agglomération qui porteront une densité aussi faible.
00:17:11 On a déjà des prix architecturaux pour ce projet qui fait beaucoup parler,
00:17:17 parce qu'évidemment, quand l'environnement change,
00:17:20 ça crée des inquiétudes, du questionnement.
00:17:24 C'est assez logique, et toutes les communes sont soumises
00:17:26 à un tour de rôle à cette situation.
00:17:29 Mais c'est un beau projet, ce sera un bel écoquartier
00:17:33 avec les 50 derniers logements qui sont prévus,
00:17:37 et d'ores et déjà, on peut dire qu'il y a 70 % de propriétaires
00:17:41 à cet endroit-là, des gens qui payent assez cher
00:17:45 leur appartement pour venir résider dans un cadre
00:17:48 qui est exceptionnel et dans un parc de 6 hectares.
00:17:50 Je crois que Didier Migaud et ses équipes avant moi
00:17:53 ont fait quelque chose de remarquable
00:17:56 sur le plan de l'exigence, de la qualité environnementale
00:17:58 et de l'intégration,
00:18:00 et j'assume complètement cet héritage-là,
00:18:02 qui, en plus, nous permet, à hauteur de 30-35 %,
00:18:06 d'intégrer des logements locatifs sociaux pour des familles,
00:18:10 pour des jeunes qui ne veulent pas quitter ses seins,
00:18:12 pour des personnes âgées qui veulent rester à ses seins
00:18:15 et bénéficier d'un appartement fonctionnel.
00:18:18 Voilà, on est vraiment dans un quartier qualitatif
00:18:24 qui prend en compte l'exigence d'habiter dans la pente,
00:18:28 d'habiter dans la pente et dans le paysage.
00:18:31 D'ailleurs, Didier Migaud s'était entouré des meilleurs
00:18:33 en matière d'aménagement urbain, d'architecte.
00:18:35 On a un architecte en chef qui est une sommité mondiale,
00:18:38 on a une paysagiste qui est quelqu'un qui travaille
00:18:42 de partout dans le monde également, Catherine Mosbar,
00:18:45 qui a dessiné le parc de 6 hectares,
00:18:47 on a rajouté de la biodiversité.
00:18:48 Bref, ce sera une très belle réussite
00:18:51 dès qu'on aura fini ces 50 derniers logements
00:18:54 et dès qu'on aura pu, à l'issue de ces travaux,
00:18:58 moduler l'ensemble des circulations dans ce secteur.
00:19:01 -C'est un projet qui a été lancé il y a plus de 20 ans,
00:19:04 avant qu'il n'existe, enfin, même plus.
00:19:06 Vous l'avez dit, 40.
00:19:09 Bien avant, il n'existe cette fameuse loi ZAN,
00:19:11 dont on parle beaucoup en ce moment,
00:19:13 un zéro artificialisation net,
00:19:15 qui n'aurait sûrement pas rendu possible un tel projet.
00:19:19 Aujourd'hui, votre avis sur ce type de loi
00:19:22 qui contraint quand même, vous, en tant que maire,
00:19:25 les possibilités de construire, Franck Longo ?
00:19:28 -Oui, effectivement, le ZAN est en débat aujourd'hui
00:19:30 au niveau national, puisque l'objectif,
00:19:32 c'est de sédentariser les terres
00:19:35 qui sont aujourd'hui agricoles ou naturelles.
00:19:37 Mais en ce qui concerne, en tout cas, Fontaine,
00:19:39 et je sais que c'est à peu près le cas aussi
00:19:40 sur ces ciné-parisais,
00:19:41 on est, nous, plutôt touchés par le PPRI,
00:19:43 c'est les risques d'inondation,
00:19:44 qui aujourd'hui, en fait, de fait, ont bloqué,
00:19:46 depuis maintenant quelques années,
00:19:48 quasiment l'ensemble de nos terrains en pleine,
00:19:50 puisqu'ils sont devenus inconstructibles
00:19:52 à cause des risques d'inondation.
00:19:53 Donc, finalement, le ZAN, pour nous,
00:19:54 en tout cas pour moi, à Fontaine, ne va à rien changer,
00:19:57 puisque mes terrains constructibles
00:19:58 sont déjà bloqués par les risques d'inondation,
00:20:00 et c'est un vrai sujet pour nous,
00:20:02 puisqu'on est des communes urbaines,
00:20:04 c'est plutôt là qu'on doit construire,
00:20:05 c'est le sens de l'histoire qui veut qu'on développe
00:20:07 plutôt les villes et qu'on préserve les terres forestières
00:20:10 et agricoles, mais aujourd'hui, on est bloqués par le PPRI.
00:20:13 Donc, on se retrouve confrontés à deux antagonismes,
00:20:16 c'est d'une, de construire la ville sur la ville,
00:20:18 pour pas consommer de terre, mais inversement,
00:20:20 on est bloqués à côté,
00:20:21 et on a des risques d'inondation
00:20:23 qui nous empêchent de faire les projets.
00:20:24 Donc, voilà, difficile pour nos communes de pleine,
00:20:26 qui sont grandement touchées, Fontaine,
00:20:28 c'est presque 2/3 de la commune qui est concernée
00:20:30 par des risques d'inondation et donc, inconstructible.
00:20:32 - Une contrainte d'être si proche du drac, Guillaume Lissi ?
00:20:36 - C'est une contrainte réglementaire forte,
00:20:38 Franck vient de le dire, on a effectivement les mêmes difficultés
00:20:40 et parfois, dans le dialogue que nous pouvons avoir avec l'État,
00:20:44 il y a des obligations qui sont un peu contradictoires.
00:20:46 On nous demande de construire, notamment des logements sociaux,
00:20:48 et il faut le faire, Fabrice l'a très bien dit.
00:20:51 En même temps, on nous impose de ne pas faire,
00:20:53 donc il faut être inventif,
00:20:55 et le terme un peu à la mode, c'est la résilience,
00:20:57 c'est-à-dire le risque existe, on en a bien conscience
00:20:59 et on s'adapte pour construire, pour lui faire face
00:21:01 et pour apporter des constructions qui répondent à ses enjeux.
00:21:04 Donc c'est très important et je me permets de rebondir
00:21:06 sur la question du ZAN, qui est quand même
00:21:08 une préoccupation importante sur des communes qui ont 80%,
00:21:11 en tout cas pour la mienne, 80% de parties forestières et agricoles.
00:21:15 On vient d'adopter avec un nombre de communes un PAEN,
00:21:17 qui est un projet de protection des patrimoines naturels,
00:21:22 agricoles et forestiers, et l'objectif pour nous,
00:21:24 c'est effectivement de construire là où c'est urbanisé,
00:21:26 avec du renouvellement urbain, en faisant en sorte que la ville
00:21:29 qui a été souvent construite avec beaucoup de béton,
00:21:31 elle puisse aussi avoir de la densité,
00:21:34 mais également beaucoup plus d'espace naturel,
00:21:36 et puis faire en sorte qu'on sanctuarise,
00:21:37 parce qu'effectivement, se dire qu'on continue de miter
00:21:40 et d'avoir des maisons individuelles qui s'étendent à perte de vue,
00:21:43 comme parfois dans le Grésivaudan,
00:21:45 l'enjeu environnemental, il est très fort.
00:21:46 On a la chance d'avoir dans nos communes des infrastructures,
00:21:49 des transports en commun, vous avez parlé du tram tout à l'heure.
00:21:52 Je crois qu'il faut que les gens habitent à côté de cela,
00:21:53 avec des densités qui soient maîtrisées, acceptables.
00:21:56 Mais voilà, c'est ici qu'on doit pouvoir faire vivre la ville de demain.
00:22:00 -J'ai vu que malgré la pression foncière,
00:22:03 il y a quand même des terres agricoles importantes,
00:22:05 notamment sur la commune de Sessaing.
00:22:07 Vous avez des agriculteurs qui exploitent les terres de la commune.
00:22:11 -Oui, Guillaume vient de parler du PEN,
00:22:15 c'est-à-dire du plan de protection des terres agricoles et naturelles
00:22:20 sur nos communes.
00:22:22 On vient d'adopter à la métro le PEN
00:22:25 et le soutien au PEN de la rive gauche du Drac.
00:22:27 On était moteur, enfin, faisait partie des communes moteur à Sessaing.
00:22:32 J'ai un petit peu d'antériorité sur mes collègues maires ici présents
00:22:38 sur la volonté de remombrer et de reloger
00:22:41 et de réaccueillir des agriculteurs.
00:22:43 En 2000, sur la commune de Sessaing,
00:22:45 le dernier agriculteur a pris sa retraite.
00:22:47 Et aujourd'hui, en 2023, on est à une douzaine d'agriculteurs
00:22:50 qui sont à l'oeuvre sur nos coteaux.
00:22:53 Voilà, c'est dire le chemin parcouru.
00:22:56 Et donc, ça passe par le renforcement véritablement
00:23:00 du confortement, en tout cas, de ces espaces agricoles et naturels.
00:23:05 On ne peut pas oublier que nos agriculteurs
00:23:07 sont à la fois les pourvoyeurs de nourriture.
00:23:13 On essaye, en tout cas, de plus en plus,
00:23:15 de développer l'alimentation via une proximité dans l'agriculture,
00:23:21 mais aussi les jardiniers de nos paysages.
00:23:23 Et encore une fois, Sessaing a le sentiment,
00:23:25 véritablement, on travaille en tout cas sur cet aspect-là,
00:23:29 le sentiment et le fait d'être l'obligation
00:23:33 de vivre dans le paysage qui nous impose,
00:23:38 qui nous oblige véritablement.
00:23:40 Donc, on a besoin des agriculteurs pour entretenir
00:23:42 ces dizaines, ces centaines d'hectares.
00:23:45 - Préserver l'environnement, le cadre de vie,
00:23:47 tout en construisant suffisamment de logements
00:23:49 et notamment de logements sociaux, c'est un casse-tête,
00:23:52 j'imagine, pour les maires que vous êtes.
00:23:54 Guillaume Lyssis, la ville de Sessiné, c'est pas la seule,
00:23:56 est en dessous des seuils fixés par l'État,
00:24:00 notamment sur les logements sociaux.
00:24:01 - Oui, on est très en dessous.
00:24:03 Je crois qu'on est le plus mauvais élève de l'agglomération.
00:24:04 La loi... - J'osais pas le dire.
00:24:06 - Non, vous pouvez le dire.
00:24:07 Vous pouvez le dire. - Je vous laisse la...
00:24:08 - On est là aussi pour assumer.
00:24:10 Donc, on a un peu plus de 12% de logements sociaux.
00:24:12 Loi en réclame 25 ou 20 selon la tension locative.
00:24:19 Et c'est un défi parce qu'il faut à la fois
00:24:21 être capable de répondre.
00:24:22 Et quand je dis répondre, c'est...
00:24:23 Enfin, Fabrice l'a très bien dit tout à l'heure.
00:24:25 Le logement sociaux, ça concerne 70% de la population.
00:24:28 Ça concerne nos jeunes qui veulent se loger sur nos communes.
00:24:30 Et puis, on va avoir un défi auquel répondre.
00:24:32 C'est le vieillissement de la population.
00:24:34 On sait que les baby-boomers deviennent des papy-boomers.
00:24:38 Et face à cela, il va falloir adapter nos villes
00:24:40 à ce changement en termes de mobilité,
00:24:42 en termes de logement, en termes de soins.
00:24:45 Et effectivement, on a besoin de logements qui soient accessibles
00:24:47 parce qu'il y a beaucoup de gens qui ont des grands appartements
00:24:50 avec une petite marche qu'ils n'avaient jamais vue.
00:24:51 Puis, le jour où la dépendance ou les problèmes de santé arrivent,
00:24:54 ils se tournent vers les collectivités en disant
00:24:56 "on a besoin de votre aide pour pouvoir avoir un parcours résidentiel
00:24:58 qui nous permette de rester en ville,
00:25:00 à côté des transports en commun, à côté des offres de soins,
00:25:03 mais dans des logements qui sont un peu moins chers
00:25:04 parce que le niveau de rémunération à la retraite est aussi un peu évolué.
00:25:07 Et c'est en ça où on a absolument besoin de construire du logement social.
00:25:09 Et puis, je dirais qu'on a une part de solidarité aussi à prendre
00:25:12 parce que les grandes erreurs des années 70,
00:25:15 c'est de concentrer au même endroit
00:25:17 toutes les personnes qui pouvaient rencontrer des difficultés.
00:25:19 Et on voit qu'aujourd'hui, ce modèle de développement, il ne fonctionne plus.
00:25:22 Donc, je pense que chaque commune doit pouvoir prendre sa part
00:25:24 de ses logements sociaux avec des personnes
00:25:26 qui apportent aussi des richesses importantes à nos collectivités.
00:25:29 La commune de Séciné-Parisais, depuis 1995, a perdu 1 500 habitants.
00:25:34 Ça fait plus de 10 % de sa population.
00:25:36 Et on a fermé la moitié de nos classes.
00:25:38 Ça veut dire quelque chose. C'est aussi une alerte.
00:25:40 On a, nous, des groupes scolaires qui sont à moitié vides.
00:25:42 Et moi, j'ai envie que nos centres commerciaux,
00:25:45 ils puissent fonctionner avec du commerce de proximité.
00:25:47 Mais pour ça, il faut des clients.
00:25:48 On veut des enfants dans nos écoles.
00:25:50 Et on veut une ville qui soit vivante.
00:25:51 Et donc, l'enjeu, c'est effectivement de construire du logement,
00:25:54 du logement social, mais pas que, parce qu'il faut un équilibre.
00:25:56 Et évidemment, l'enjeu qui est le nôtre aujourd'hui,
00:25:58 c'est de trouver les grands équilibres pour que ce soit une ville pour tous.
00:26:01 Une ville pour les plus modestes, mais aussi une ville pour tous ceux
00:26:04 qui ont envie de se sentir bien dans une commune qui est très équilibrée.
00:26:07 -Et puis, je rappelle qu'il y a des amendes,
00:26:08 que l'État pénalise les communes
00:26:09 qui sont en dessous du seuil fixé de logements sociaux.
00:26:13 Ça coûte cher pour une commune comme Séciné, chaque année ?
00:26:15 -Alors, la première année du mandat, on a payé 490 000 euros.
00:26:19 Donc, c'est des sommes qui sont très importantes
00:26:21 par rapport à nos budgets de fonctionnement.
00:26:23 On peut déduire chaque année ce qu'on a investi dans l'année N-2.
00:26:27 Donc là, ces dernières années, on paye moins parce qu'on investit beaucoup.
00:26:31 Et donc, finalement, oui, c'est beaucoup d'argent qui sont donnés.
00:26:35 Chaque année, la commune de Séciné-Parisais,
00:26:36 elle investit 250 000 euros pour faire du logement social.
00:26:39 Et c'est 250 000 euros qu'on déduit de nos amendes.
00:26:41 Voilà, donc c'est un investissement important,
00:26:43 mais qui sert aussi à avoir des dépenses de fonctionnement
00:26:45 qui sont un peu moins fortes.
00:26:46 -Pas d'amende à Fontaine ? Vous êtes dans le...
00:26:48 -Non, on est à 29 % de logements sociaux,
00:26:50 donc au-dessus de la loi SRU qui nous impose 25.
00:26:53 Et sur certains quartiers, on est même en mixité inversée,
00:26:55 c'est-à-dire qu'on ne doit plus faire de logement social
00:26:58 là où, finalement, il y en a trop eu,
00:26:59 où on a trop construit pendant des années.
00:27:01 Donc, on a sur nos quartiers, notamment prioritaires,
00:27:03 politiques de la ville, une obligation de ne plus faire
00:27:05 de logements sociaux, donc ce qu'on envisage, effectivement.
00:27:09 Mais l'objectif, nous, c'est de se maintenir à ce taux-là,
00:27:12 puisque la loi est à 25.
00:27:13 Donc on souhaite, bien sûr, respecter la loi.
00:27:15 Et c'est pour ça que dans nos projets,
00:27:16 par exemple Porte du Vercors,
00:27:18 il y aura toujours une partie logement sociable,
00:27:19 mais une partie raisonnable pour pouvoir maintenir notre taux
00:27:22 et pas forcément aller plus haut.
00:27:23 -On va parler de ce projet Porte du Vercors,
00:27:25 qui est un projet d'aménagement important
00:27:26 pour la ville de Fontaine.
00:27:28 Et puisqu'on a évoqué Pré-Nouvelles,
00:27:29 il y a aussi, sur Sessiné, alors plus modeste,
00:27:32 mais le site de la Fauconnière,
00:27:34 dans l'entrée de la ville, en bas, en tout cas,
00:27:37 avant d'attaquer la montagne,
00:27:39 qui est un projet en réflexion depuis plusieurs années
00:27:41 pour son aménagement.
00:27:43 -Oui, alors le projet Fauconnière,
00:27:45 on a envie de changer un peu ce nom,
00:27:47 parce que Fauconnière, finalement, c'est un centre commercial,
00:27:49 qui est un centre commercial des années 80,
00:27:51 avec tout ce que ça représentait à l'époque,
00:27:53 c'est-à-dire un immense parking,
00:27:54 et puis un centre commercial,
00:27:55 on le voit du coup à l'écran, assez dégradé, en R+0.
00:27:59 Et on a défini un périmètre d'étude qui fait 10 hectares.
00:28:02 Donc autour de ce centre commercial-là,
00:28:04 il y a 10 hectares qui sont aujourd'hui essentiellement bétonnés
00:28:07 avec des grands parkings,
00:28:08 une énorme place qui est faite à la voiture
00:28:09 et aux concessionnaires automobiles.
00:28:11 Et on se dit que 10 hectares en coeur de ville
00:28:13 pour une ville qui cherche son centre-ville,
00:28:14 c'est une chance formidable.
00:28:16 Et donc on a envie et on le porte...
00:28:18 On est plus qu'en réflexion, on est en travail avec les habitants,
00:28:21 on a fait depuis un an plusieurs dizaines d'ateliers,
00:28:24 on a eu plus d'un millier de contributions,
00:28:25 on a encore eu une réunion la semaine dernière.
00:28:28 Et l'objectif, c'est qu'on ait un plan
00:28:29 qui soit arrêté au mois de mars
00:28:31 et qu'on puisse ensuite travailler sur une formalisation de tout cela.
00:28:35 En tout cas, l'ambition pour nous, c'est de faire du logement,
00:28:37 parce qu'il en faudra,
00:28:39 et sur 10 hectares, on pense que 50 à 60 logements à l'hectare,
00:28:43 c'est quelque chose qui est assez équilibré,
00:28:45 alors que les taux moyens en zone urbaine,
00:28:47 c'est plutôt 100 logements à l'hectare.
00:28:48 Donc on essaye de trouver un équilibre qui soit adapté et conforme.
00:28:51 Donc ça va faire 500, 600 logements.
00:28:53 Et puis surtout, on a besoin de regagner de l'espace vert.
00:28:55 On a un parc magnifique à côté, il est évidemment sanctuarisé,
00:28:58 et il va même s'étendre.
00:28:59 Et puis, il faut qu'on travaille sur les mobilités,
00:29:01 il faut qu'on travaille sur les services.
00:29:02 On est en train notamment de faire en sorte
00:29:04 que le premier bâtiment de ce nouveau quartier,
00:29:07 de ce nouveau ce coeur de ville,
00:29:09 soit une maison médicale,
00:29:10 parce que tout à l'heure, j'évoquais la situation des seniors.
00:29:12 On a absolument besoin qu'on ait des services, des commerces nouveaux,
00:29:14 et que finalement, au coeur de cette ville,
00:29:16 il n'y ait pas que de l'habitat, mais toutes les fonctionnalités.
00:29:18 Parce qu'effectivement, aujourd'hui,
00:29:19 on a besoin de pouvoir se déplacer un minimum,
00:29:22 avoir un tram à côté,
00:29:23 peut-être mettre la voiture un peu de côté
00:29:26 pour qu'on puisse se balader avec les enfants, se balader en vélo.
00:29:28 Je pense que la ville de demain, c'est plus celle d'hier
00:29:30 dans laquelle on roulait tous en voiture,
00:29:32 on allait au centre commercial à 2 km le samedi,
00:29:36 puis on habitait de plus en plus loin de là où on travaillait.
00:29:39 Je crois qu'aujourd'hui, il faut qu'on réfléchisse sur des villes
00:29:41 dans lesquelles on a toutes les fonctions à proximité,
00:29:43 les fonctions économiques, il faut de l'emploi, évidemment,
00:29:45 des fonctions d'habitat, de l'habitat social
00:29:47 et de l'habitat pour les plus aisés également.
00:29:50 En tout cas, ce qui est intéressant,
00:29:51 c'est qu'on devrait avoir un joli projet de ville
00:29:54 qui n'est pas qu'un projet de quartier.
00:29:55 Et nous, en tant que service public, on est aussi très intéressés
00:29:58 parce qu'on a une bibliothèque qu'on souhaite pouvoir faire évoluer,
00:30:01 une maison des jeunes, la maison des associations.
00:30:03 Et l'idée, c'est d'avoir dans ce nouveau coeur de ville
00:30:05 toutes les fonctionnalités qui sont celles d'un coeur de ville
00:30:07 et qu'on n'aille pas seulement à Grenoble quand on va au centre,
00:30:09 des terrasses de café qui, aujourd'hui, manquent un peu sur nos communes.
00:30:11 - Fabrice, je voulais rappeler qu'il a fallu 40 ans
00:30:13 pour que Pré-Nouvelle arrive à peu près en état de finition.
00:30:17 L'objectif pour le projet Fauconnières, vous fixez les échéances ?
00:30:21 - Alors là, on est un peu dans le dur d'un point de vue réglementaire,
00:30:23 c'est-à-dire qu'on a besoin de faire évoluer les documents d'urbanisme,
00:30:26 PLUI, Scott et compagnie.
00:30:27 Donc on est dans cette phase-là qui est une phase d'études
00:30:29 qui n'est pas forcément très visible,
00:30:30 mais qui exige beaucoup de travail et d'engagement
00:30:33 de la part des services municipaux,
00:30:34 puis des sociétés d'aménagement qui nous accompagnent.
00:30:36 L'objectif pour nous, c'est qu'en toute fin de mandat,
00:30:39 on ait les choses qui soient à peu près calées
00:30:42 et qu'on ait peut-être les premières pierres 2026-2027.
00:30:46 Voilà, en sachant que c'est exactement ce que Franck a dit,
00:30:48 c'est des projets comme ceux-là, ils se font pas en deux mois.
00:30:51 Et une fois qu'on a posé la première pierre,
00:30:53 on est sur des rythmes qui sont assez lents
00:30:55 et on est peut-être sur 50, 60 logements par an
00:30:58 pendant quelques années.
00:31:00 Donc on est sur quelque chose qui va faire part.
00:31:01 Tout à l'heure, j'évoquais les évolutions
00:31:03 que les villes, elles connaissent automatiquement.
00:31:05 Ça va être une évolution.
00:31:07 Aujourd'hui, on a notamment des concessionnaires.
00:31:10 Demain, il y aura de l'habitat à cet endroit-là.
00:31:11 Je crois qu'on peut s'en réjouir.
00:31:13 -Un autre projet d'ampleur dont on parle effectivement
00:31:14 depuis plus de 10 ans, mais qui n'a pas encore vraiment commencé,
00:31:17 vous l'avez évoqué, c'est les portes du Vorecourt,
00:31:19 qui est un projet encore plus ambitieux en termes de logement
00:31:21 que celui de Pré-Nouvelle ou celui de la Fauconnière.
00:31:25 Franck Longo, on en est où de ce projet ?
00:31:28 -Finalement, on avance, puisqu'effectivement,
00:31:29 on est parti il y a quand même quelques années
00:31:31 sur ce projet-là.
00:31:32 -2011, j'avais vu, moi, pour les premiers...
00:31:33 -Et par exemple, vous avez des travaux en ce moment même
00:31:35 sur Fontaine pour la création d'un parc.
00:31:38 C'est vraiment les premiers travaux.
00:31:39 C'est 2 hectares avec 80 arbres qui vont être plantés
00:31:42 sur la partie où il y avait le Dracoest à l'époque.
00:31:46 Cette boîte de nuit fameuse.
00:31:47 -Je vois très bien.
00:31:48 Le magique.
00:31:49 -Et donc là, on a créé sur ce terrain-là un parc,
00:31:53 un espace vert qui va donner accès au parc de La Poya.
00:31:56 Et effectivement, on a lancé les premiers lots
00:31:58 à construire.
00:31:59 Donc on a des candidats, des promoteurs qui ont candidaté.
00:32:01 Et donc les dépôts de permis devraient arriver en 2024,
00:32:03 une fois qu'on aura sélectionné les candidats.
00:32:05 Et donc début des constructions qui peuvent avoir lieu
00:32:08 entre fin 2024 et début 2025.
00:32:10 Donc effectivement, le projet est lancé.
00:32:12 Les premiers lots...
00:32:13 -On voit, là, pour ceux qui ne s'y tuent pas,
00:32:15 l'ancien Dracoest.
00:32:16 -L'avion Casino et le parking devant.
00:32:19 Donc sur la gauche était le Dracoest.
00:32:21 Et sur la droite est la partie Porte du Vercors.
00:32:24 Aujourd'hui, vous avez...
00:32:25 Alors, vous voyez quelques arbres,
00:32:26 donc on a beaucoup de béton, en réalité,
00:32:29 puisqu'il y avait des entreprises avec des transports de camions
00:32:33 qui étaient stationnés sur cette zone, Porte du Vercors.
00:32:35 Donc aujourd'hui, c'est plutôt une friche, mais bétonnée.
00:32:38 Donc l'objectif, c'est aussi de faire 40% d'espaces verts
00:32:40 dans Porte du Vercors.
00:32:41 Donc d'être quand même ambitieux.
00:32:42 On le voit, d'ailleurs, sur les images.
00:32:44 Donc beaucoup d'espaces verts et du logement de qualité,
00:32:46 c'est ce qu'on veut.
00:32:48 Quand je dis logement de qualité, c'est bien sûr
00:32:49 en termes architectural,
00:32:50 en termes de consommation énergétique,
00:32:52 mais aussi en ramenant du service.
00:32:53 Donc on a l'objectif aussi d'avoir un cinéma,
00:32:56 des restaurants, des commerces de proximité.
00:32:58 Ce qui manque un petit peu aussi à Fontaine,
00:33:00 bien qu'on soit une grande ville,
00:33:01 on a aussi les mêmes problématiques que nos voisins,
00:33:04 c'est-à-dire qu'un petit peu plus de bars, de restaurants
00:33:07 seraient le bienvenu sur notre commune,
00:33:08 comme par exemple un magasin de bricolage
00:33:10 sur lequel on essaye de travailler.
00:33:11 Bref, il y a du travail,
00:33:13 mais ce projet-là, on le veut vraiment efficient
00:33:16 sur de nombreux sujets.
00:33:18 Je le disais, le commerce est important pour nous,
00:33:19 les services, le logement de qualité, les espaces verts,
00:33:22 pour faire quelque chose qui soit vraiment très intéressant.
00:33:25 Donc je le disais, on a commencé par le parc,
00:33:27 et on va d'ailleurs aussi l'année prochaine
00:33:28 découvrir la petite zone.
00:33:29 Donc c'est aussi un des beaux enjeux du projet,
00:33:31 c'est-à-dire que les ruisseaux qu'on avait couverts
00:33:33 il y a quelques années en bétonnant par-dessus
00:33:35 et en mettant des routes,
00:33:36 finalement, on les réouvre aujourd'hui à l'air libre,
00:33:38 et donc on va planter aussi encore des arbres
00:33:40 le long de ce ruisseau-là.
00:33:41 Donc voilà, vraiment faire un quartier attractif
00:33:44 et de qualité pour Fontaine,
00:33:45 puisqu'on a beaucoup de logements vieillissant.
00:33:46 Et je crois qu'aujourd'hui, quand on parle de mixité,
00:33:48 c'est aussi faire de la qualité,
00:33:50 puisque sur notre commune, en tout cas, nous en manquons.
00:33:52 -C'est un quartier en devenir qui devrait en plus être desservi
00:33:55 d'ici quelques années par un transport en commun
00:33:58 un peu inédit sur l'agglomération grenoblase.
00:34:01 Pour l'instant, je parle au conditionnel.
00:34:03 C'est ce projet de câble entre Saint-Martin-le-Vinou et Fontaine
00:34:06 dont on parle aussi depuis très longtemps,
00:34:08 une dizaine d'années.
00:34:10 Il y a une enquête publique qui se déroule en cette fin d'année,
00:34:13 qui est une des dernières étapes, normalement,
00:34:15 avant que le projet puisse se lancer concrètement.
00:34:20 Vous craignez le verdict de l'Etat
00:34:21 à la suite de cette enquête publique, Franck Langeot.
00:34:23 Vous êtes favorable à ce transport en commun.
00:34:26 -Justement, je parlais du projet Portes du Vercors,
00:34:27 et je crois que le câble s'inscrit parfaitement dans ce projet-là.
00:34:30 Et en réalité, c'est pas seulement le câble.
00:34:31 On parle d'un pôle d'échange multimodal.
00:34:33 On veut faire coïncider le terminus du tram A,
00:34:36 le départ du câble,
00:34:38 l'arrivée future de la ChronoVélo,
00:34:39 puisqu'on va la construire en 2024 sur l'avenue du Vercors.
00:34:42 C'est quand même une des plus grandes avenues
00:34:44 de passante de Fontaine.
00:34:45 L'arrivée des bus,
00:34:47 potentiellement aussi des parkings de stationnement,
00:34:49 puisque la ZFE commence à être mise en place sur l'agglomération,
00:34:52 et les véhicules critères 5 au 1er janvier prochain,
00:34:56 les critères 4 et l'année prochaine, les critères 3,
00:34:58 seront interdits à la circulation, sauf quelques exceptions.
00:35:01 Dans notre périmètre restreint de l'agglomération,
00:35:04 les 13 communes qui ont signé la ZFE.
00:35:06 Donc un vrai pôle d'échange multimodal.
00:35:08 Donc c'est pas seulement le câble qui se joue,
00:35:10 c'est un pôle d'attractivité qui est vraiment en lien
00:35:12 avec Portes du Vercors
00:35:13 et l'ensemble des services de Portes du Vercors.
00:35:15 Effectivement, aujourd'hui, on est dans l'enquête publique.
00:35:17 C'est-à-dire qu'on a 3 enquêteurs qui sont nommés,
00:35:20 qui étudient les avantages et les inconvénients du projet.
00:35:23 Donc Fontaine a répondu et a pris une délibération
00:35:25 pour souligner, effectivement, qu'elle soutenait le projet,
00:35:28 parce qu'il y a vraiment de nombreux atouts sur ce projet-là.
00:35:31 On parle de construire les villes pour des années à venir,
00:35:34 et je crois qu'avec le câble, on est dans ce sujet-là.
00:35:38 On le voit bien, aujourd'hui, tout est urbanisé.
00:35:40 Faire du tram, ça coûte cher.
00:35:41 Rajouter des bus ou de la circulation sur une agglomération
00:35:44 qui est quand même congestionnée, c'est pas non plus la solution.
00:35:47 Et je trouve qu'un moyen de transport par câble aérien,
00:35:50 c'est-à-dire qui consomme très peu d'espace au sol,
00:35:52 on va pouvoir quand même préserver la plupart de nos terres agricoles,
00:35:55 et je pense, par exemple, du côté Sassnage,
00:35:57 où aujourd'hui, c'est pas encore construit,
00:35:59 et avoir quelque chose qui soit aussi, en termes de coûts,
00:36:01 moins cher qu'un tram, au mètre et au kilomètre,
00:36:05 et pouvoir aussi avoir quelque chose qui soit vraiment très attractif.
00:36:08 Et on construit, je pense, ce projet-là
00:36:10 pour des dizaines, voire centaines d'années.
00:36:12 Et je crois que c'est important de le dire.
00:36:13 Il y a un vrai intérêt à relier, on le voit là sur l'image,
00:36:16 les trois trams, le A, le B, le E,
00:36:19 à franchir également des obstacles importants, vous le voyez,
00:36:22 on a à la fois le drac, et l'Isère,
00:36:24 mais également l'autoroute à franchir.
00:36:26 Et on le sait bien, l'après-Skille qui est en train de se développer,
00:36:29 c'est une bonne chose aussi pour notre territoire,
00:36:32 mais amène de nombreuses personnes à circuler, en fait,
00:36:34 entre l'après-Skille, Fontaine, Saint-Martin-le-Vignoux.
00:36:36 Et c'est pas seulement ces communes-là qui sont impactées,
00:36:39 c'est vraiment l'ensemble des autres communes.
00:36:41 Et c'est pour ça que mes collègues aussi de la rive gauche vont être...
00:36:44 ont été aussi amenés à se prononcer,
00:36:46 puisque c'est un maillage de transport
00:36:48 qui va s'ajouter à tout le reste, au chrono-vélo,
00:36:51 aux bus qui vont pouvoir se développer,
00:36:52 pour relier aussi l'ensemble des communes,
00:36:54 voire même plus loin, le Vercors, le Pays Voironnais.
00:36:57 Donc c'est le cas, c'est un élément parmi tant d'autres
00:36:59 qui renforce ce maillage.
00:37:01 On parle de se passer de plus en plus de la voiture,
00:37:04 parce qu'on sait que ça crée des pollutions,
00:37:06 et puis ça coûte de plus en plus cher aussi à nos habitants
00:37:08 pour se déplacer.
00:37:09 Eh bien là, on a une solution qui est moderne, qui est écologique,
00:37:12 et qui doit permettre, à l'échelle de notre agglomération,
00:37:15 de favoriser les modes de déplacement.
00:37:16 -On a compris que vous étiez convaincu par le projet.
00:37:18 Ce n'est pas le cas de tous les maires concernés.
00:37:20 Grenoble et Sassnage se sont clairement positionnés contre,
00:37:23 Saint-Aigre, on ne va pas dire qu'ils soient franchement pour.
00:37:27 Sessiné a dû aussi se positionner en tant que commune limite-off.
00:37:31 Guillaume Lissi.
00:37:32 -Oui, on s'est positionnés, on a donné un avis favorable
00:37:35 avec quelques réserves.
00:37:38 Moi, je souscris à ce qui vient d'être dit
00:37:41 sur la nécessité de développer au maximum les transports en commun,
00:37:44 parce qu'effectivement, on s'aperçoit que la place de la voiture,
00:37:47 en termes de congestion, en termes de pollution,
00:37:48 en termes de santé publique,
00:37:50 on en est à prendre des réglementations de ZFE
00:37:52 dans lesquelles on interdit aux gens de prendre leur voiture,
00:37:54 et pourquoi pas ?
00:37:55 Mais la seule condition, c'est qu'on fasse des propositions alternatives.
00:37:58 Et pour qu'on fasse de l'alternative,
00:37:59 il faut du transport en commun qui soit de qualité,
00:38:01 qui soit en site propre, qui soit fiable, qui soit régulier,
00:38:03 qui soit accessible en termes de coût.
00:38:04 Ça, c'est fondamental.
00:38:05 Et donc, tous les projets d'infrastructures
00:38:07 en transport en commun, on l'a vu à Sessiné-Parisais
00:38:09 avec l'arrivée du tram C, il y a une quinzaine d'années,
00:38:11 ça a changé complètement le rapport des habitants à la mobilité.
00:38:15 Et aujourd'hui, il n'y a plus un Sessiné-Thois
00:38:17 et plus un Sessinois non plus qui vont en ville à Grenoble
00:38:21 avec leur voiture.
00:38:22 Ils prennent le tram et ils y sont immédiatement.
00:38:24 Et donc, il faut qu'on travaille sur ces fonctionnalités.
00:38:25 Alors pour autant, aucun projet n'est parfait.
00:38:27 Et chaque projet mérite d'avoir des nuances, des améliorations.
00:38:30 Et donc, nous, on a fait un certain nombre de réserves,
00:38:33 notamment par rapport à la compensation des espaces naturels
00:38:36 qui pourraient être un peu entamées.
00:38:37 Et puis, par rapport à la question de la desserte
00:38:39 de cette mobilité de nouvelles, nous, à Sessiné-Parisais,
00:38:41 on est desservis par un chrono qui est le C6.
00:38:45 Et sur ce chrono, on est en difficulté
00:38:47 parce qu'on a peur que l'arrivée du câble
00:38:51 nous interdise que la suite change son trajet.
00:38:56 Donc, on a demandé à ce que ce soit mis en place.
00:38:57 Et puis, en termes de desserte par rapport au vélo,
00:39:01 on a également demandé à avoir des accès qui soient confirmés.
00:39:04 Donc, moi, je pense que le projet du câble est une première bonne idée.
00:39:08 Mais cette première bonne idée, elle n'a de sens
00:39:10 que si on réfléchit à la deuxième,
00:39:12 c'est-à-dire le lien avec notamment le plateau du Vercors.
00:39:14 Et peut-être que le conseiller départemental
00:39:16 du canton de Villard-de-Land pourrait le dire.
00:39:19 Mais finalement, on a essayé il y a quelques années
00:39:21 de faire un premier barreau pour desservir le plateau.
00:39:25 Ça ne s'est pas fait, bon, peut-être pour une question
00:39:26 de méthode et d'approche.
00:39:28 Peut-être que celui-là, il aura du sens
00:39:30 si on fait le lien entre ce barreau sur la rivière de Vaudrin.
00:39:34 - Sur les images du projet que vous évoquez.
00:39:35 - D'accord. - La quinzaine d'années.
00:39:36 - Alors, après, il mérite certainement d'être revu aujourd'hui
00:39:39 parce que c'est vrai que ça ne correspond pas du tout
00:39:40 à l'identité notamment de Saint-Nizier-du-Moucherot.
00:39:43 Je parle de Saint-Nizier, vous savez que c'est signé Parisais
00:39:44 et le fruit de la scission entre Saint-Nizier-du-Moucherot
00:39:48 et Parisais.
00:39:49 Et donc, je me permets de parler en solidarité
00:39:51 avec nos amis de Saint-Nizier.
00:39:53 Voilà, il faut aussi que ce projet, elle est respect.
00:39:55 Mais il me semble que c'est important d'un point de vue économique
00:39:57 et en termes de qualité de vie.
00:39:58 Je sais qu'avec Fabrice, par exemple, on prend tous les jours
00:40:02 10 000 véhicules jour qui descendent du plateau du Vercors,
00:40:05 qui traversent les hameaux qui sont sur nos coteaux.
00:40:07 Et on a besoin d'offrir une alternative aussi
00:40:09 parce qu'on ne peut pas dire aux gens de ne pas prendre leur voiture
00:40:11 si on ne fait pas d'infrastructure.
00:40:13 Donc, voilà, nous, on est plutôt favorable au projet en lui-même.
00:40:16 Il y a des ajustements et on les a affirmés dans une délibération
00:40:19 qui a été transmise à la Métropole et puis au SMAG.
00:40:21 - Qu'en pense le cadre de MTAG de ce projet ?
00:40:23 - A votre avis, est-ce qu'ils sont pas conflits ?
00:40:26 Est-ce qu'ils ont fait un intérêt ?
00:40:28 - Je ne voterai pas, on est très vigilants sur ce sujet-là,
00:40:32 notamment à la métro.
00:40:33 Évidemment que le cadre de MTAG depuis 15 ans,
00:40:36 ne va pas porter une voix négative ou contre le câble.
00:40:40 Ça paraît tellement être une évidence.
00:40:42 Alors, pour toutes les raisons qu'ont rappelées les collègues,
00:40:45 mais aussi parce que l'agglomération grand-nobleuse,
00:40:48 on l'oublie trop souvent,
00:40:49 c'est la seule agglomération de montagne de France.
00:40:52 Donc, c'est aussi une signature, c'est aussi le câble
00:40:55 avec un acteur comme Paul Magelski.
00:40:57 C'est aussi l'emploi qui est en jeu, c'est aussi l'économie,
00:41:00 c'est aussi l'attractivité et la signature
00:41:02 et la visibilité de notre agglomération.
00:41:04 On a besoin du câble dans une agglomération
00:41:06 qui est hyper attractive sur le plan de l'emploi,
00:41:09 qui n'est pas extensible,
00:41:10 parce que les montagnes, on ne peut pas les repousser.
00:41:12 On a besoin de solutions innovantes.
00:41:14 On sait que le tram coûte extrêmement cher,
00:41:15 plus de 30 millions d'euros au kilomètre,
00:41:18 et encore plus cher quand il y a des obstacles naturels à franchir,
00:41:21 comme le drac, l'Isère, les buttes, les montagnes, etc.
00:41:25 Donc, on a besoin du câble absolument.
00:41:27 Et même si la ville de Sessain n'avait pas à s'exprimer
00:41:31 officiellement dans la campagne de la concertation officielle,
00:41:36 elle le fait bien volontiers pour soutenir ce projet-là,
00:41:38 qui est indispensable.
00:41:39 -Si je peux me permettre juste une précision.
00:41:41 Le débat, ce n'est pas tellement sur l'intérêt du câble,
00:41:43 c'est sur sa localisation.
00:41:44 Et beaucoup de ses adversaires disent
00:41:45 que ce n'est pas forcément pertinent de le mettre là,
00:41:47 parce qu'il n'y a pas de...
00:41:49 Enfin, en fait, de la mobilité interne à l'agglomération.
00:41:51 Mais finalement, si demain, on posait un câble
00:41:54 en complément sur l'entrée du Voir-Au-Nez
00:41:56 et l'entrée du Grésivaudan et le Sud-Isère,
00:41:58 ça aurait vraiment une pertinence forte.
00:42:01 Alors voilà, ceux qui en sont les opposants disent
00:42:03 que ça coûte très cher par rapport à la population des Servies.
00:42:05 Mais les nouveaux quartiers qui ont été évoqués tout à l'heure,
00:42:07 ça donne un sens.
00:42:08 Mais vraiment, il faut aussi que...
00:42:09 Voilà, l'outil est important, utile.
00:42:11 Il faut regarder où on peut l'utiliser.
00:42:13 -C'est ça, c'est un maillage qu'on doit avoir
00:42:15 sur les autres mobilités aussi.
00:42:17 Guillaume le disait, pour Sessiné-Parisais,
00:42:18 c'est important d'avoir les bus, la crotte au vélo,
00:42:20 mais c'est aussi important pour Fontaine,
00:42:22 d'avoir cet axe vélo qui fasse Sassnage, Fontaine, Sessiné-Parisais
00:42:26 jusqu'à Sessin, pour pouvoir développer l'ensemble des mobilités,
00:42:29 puisque celui qui va prendre le câble de main,
00:42:31 c'est pas forcément l'habitant de Fontaine,
00:42:32 c'est peut-être celui qui est en vélo à Sessiné,
00:42:34 qui va devoir venir en vélo,
00:42:35 qui va pouvoir mettre son vélo dans le câble,
00:42:37 qui va s'arrêter à la presqu'île,
00:42:38 qui va peut-être même réutiliser un autre moyen de transport
00:42:41 juste après.
00:42:41 Donc en fait, c'est un maillage dans énormément de mobilités
00:42:45 qui doivent s'intégrer les unes aux autres.
00:42:47 Donc c'est pour ça qu'il est important,
00:42:48 il doit pas seulement se raisonner sur...
00:42:51 Je pars de Fontaine et j'arrive à Saint-Martin-le-Vigneau
00:42:53 où je m'arrête au milieu de la presqu'île.
00:42:54 C'est vraiment un maillage complet.
00:42:56 Alors pour l'instant, c'est ce câble Fontaine-Saint-Martin-le-Vigneau.
00:43:01 Après, il y aura sûrement des discussions pour son avenir
00:43:03 dans les prochaines années,
00:43:05 mais je crois que c'est vraiment une bonne idée,
00:43:07 en tout cas pour l'agglomération et son maillage aujourd'hui.
00:43:09 - On verra si le projet s'étend overcore
00:43:11 comme le suggérait Guillaume Lissi.
00:43:15 Fabrice ?
00:43:16 - Oui, et puis je rappelle qu'on vient de signer ou d'entendre
00:43:20 parler d'un accord historique au niveau de la COP 2028.
00:43:25 Mais à l'horizon des années 30,
00:43:30 il est important aussi de pouvoir porter des symboles qui sont forts,
00:43:33 des symboles d'aménagement.
00:43:34 Je crois qu'il y a un certain nombre d'agglomérations
00:43:38 qui ont déjà des câbles qui sont en fonctionnement.
00:43:43 Encore une fois, l'agglomération grand noble de la France,
00:43:44 seul agglomération de montagne de France,
00:43:47 comme d'autres en Autriche ou en Norvège, etc.
00:43:51 se doit absolument de porter ce type de projet-là.
00:43:54 Et encore une fois, parce qu'on a un acteur de l'emploi,
00:43:57 de la montagne, qui est un acteur majeur dans le monde.
00:44:01 - En tout cas, un câble qui accéderait au massif
00:44:03 et notamment overcore, ça pourrait avoir du sens aussi.
00:44:07 Il y a une époque, il y avait un tram qui passait par Sessiné,
00:44:10 Sessin, pour accéder au overcore.
00:44:13 La voie, le tram n'existe plus, mais la voie est toujours là.
00:44:16 Vous l'avez, vous, les élus, réhabilité il y a quelques mois
00:44:19 pour une pratique plus douce de la mobilité, Fabrice.
00:44:24 - Plus douce, pas complètement, parce qu'on était quand même
00:44:26 en compétition à vélo électrique.
00:44:28 On peut garantir qu'il y en a certains qui ont craché un peu leur poumon,
00:44:31 dont le maire de Sessin.
00:44:33 Mais c'est un très beau projet qui, encore une fois,
00:44:37 est un trait d'union sur les territoires,
00:44:41 entre les territoires d'agglomération,
00:44:43 les territoires du plateau, du vercore,
00:44:45 qui met en scène toute l'ambiance touristique
00:44:51 et naturaliste de notre région,
00:44:53 qui intensifie l'attractivité.
00:44:56 Le tramway, l'ancien tramway,
00:45:00 a duré sur ces pentes de 1911 à 1952,
00:45:05 concurrencé par le bus et par les transports en commun.
00:45:08 Il est temps de remettre à jour cette infrastructure,
00:45:12 qui est une infrastructure, enfin, une ligne de transition,
00:45:16 à la fois touristique, piétonne, écologique, cycliste, sportive.
00:45:21 Voilà, c'est encore un très, très beau projet
00:45:23 porté par l'ensemble des territoires.
00:45:26 - Ainsi, de ceux qui n'ont pas encore découvert cette voie verte
00:45:28 qui mène sur le plateau de Saint-Nizier à y aller,
00:45:31 elle passe dans le Parc des Vouillants,
00:45:33 le bois des Vouillants, enfin, je ne sais pas comment on peut appeler
00:45:35 cet espace naturel assez particulier,
00:45:37 que vous partagez tous les deux,
00:45:40 à cheval, entre Sessigné-Parisais et Fontaine.
00:45:43 C'est une gestion communale
00:45:45 ou c'est la métropole qui a la charge de cet espace, François-Jean-Gault ?
00:45:50 - Un peu des deux.
00:45:51 On a un comité de site pour le bois des Vouillants,
00:45:55 qui se réunit de temps en temps,
00:45:57 mais effectivement, une part aussi de décision communiale
00:46:01 qui appartient, surtout pour la ville de Fontaine,
00:46:03 qui est propriétaire d'une partie du parc directement,
00:46:06 du parc, mais c'est plutôt forêt, en réalité.
00:46:08 Donc voilà, sur les terrains communaux,
00:46:10 effectivement, la ville décide comment les aménager et ce qu'elle en fait.
00:46:14 Et par contre, elle est obligée quand même de discuter avec ses partenaires,
00:46:16 que ce soit le département, la métropole ou des propriétaires privés,
00:46:19 puisque finalement, c'est multipropriété, ces bois-là.
00:46:22 Donc voilà, c'est un petit peu des deux.
00:46:24 -Vous aviez réglementé la chasse, alors je crois que c'était Fontaine
00:46:26 qui avait réglementé la chasse dans le bois des Vouillants,
00:46:28 parce qu'on a vu qu'il y avait beaucoup d'activités sportives
00:46:30 et que ça peut être une comitation compliquée.
00:46:32 -Pour essayer de faire simple, c'est toujours compliqué, ces sujets-là,
00:46:35 mais la ville de Fontaine était plutôt propriétaire du bas des Vouillants.
00:46:39 Du haut des Vouillants, pardon.
00:46:41 Du haut des Vouillants, et les propriétaires privés
00:46:44 étaient plutôt propriétaires du bas.
00:46:45 Et en fait, les personnes circulaient plutôt en bas des Vouillants,
00:46:48 puisque partaient à pied de Fontaine ou de Cécilie-des-Parisées.
00:46:52 Il nous a paru important, notamment, de pouvoir limiter la chasse
00:46:56 sur les parties qui sont les plus fréquentées.
00:46:58 Donc on a négocié, bien sûr, avec la CCA, la Fédération de chasse,
00:47:03 qui nous a écoutés, nous a entendus, a été "OK"
00:47:07 pour inverser ces terrains de chasse,
00:47:09 c'est-à-dire ne plus chasser sur le bas des Vouillants.
00:47:11 En échange, la ville de Fontaine autorisait, elle,
00:47:15 sur ces terrains, le droit de chasse sur le haut des Vouillants,
00:47:17 là où on a beaucoup moins de monde et où c'est beaucoup moins dangereux.
00:47:20 J'ai essayé de faire simple.
00:47:21 C'est un peu plus complexe que ça, selon les parcelles,
00:47:23 selon les chemins, etc.
00:47:25 Mais l'objectif, c'était de sécuriser les piétons, les vélos
00:47:28 sur les bois des Vouillants, et la ville de Fontaine
00:47:30 avait la chance d'avoir ses propres terrains
00:47:32 qu'elle pouvait réglementer.
00:47:33 Donc il y a eu une première phase où on a d'abord, nous, interdit sur le haut,
00:47:36 mais après, on a négocié pour échanger le bas contre le haut.
00:47:38 -Quand on se balade dans les Vouillants,
00:47:40 c'est préoccupant de savoir si on est à Fontaine ou Cessinée.
00:47:43 La réglementation est différente, notamment pour la chasse.
00:47:46 Guillaume Lyssis, chez vous ?
00:47:47 -Alors, ce qui est difficile, effectivement, Franck l'a dit,
00:47:50 c'est que d'un point de vue réglementaire,
00:47:51 on ne peut pas interdire la chasse,
00:47:53 parce que la loi l'impose et donne des obligations
00:47:58 aux propriétaires privés ou publics.
00:48:00 Et donc, nous, sur les Vouillants,
00:48:01 on est propriétaire de peu d'espaces publics.
00:48:03 On a un bout de forêt à Poussebou qui est au pied des Trois-Pucelles,
00:48:07 mais globalement, il y a des propriétaires privés par centaines,
00:48:10 des petits bouts de parcelles, parfois, les gens ne savent même pas
00:48:12 qu'ils ont un bout de forêt qui leur appartient.
00:48:14 Et puis, il y a la métropole et le conseil départemental
00:48:16 qui sont propriétaires.
00:48:16 Donc quand on va voir l'association de chasse pour demander
00:48:19 à ce qu'effectivement, on ait la même approche que Fontaine,
00:48:22 on nous dit que c'est un peu compliqué.
00:48:24 Donc ce qu'on essaye de faire, c'est d'être dans la discussion.
00:48:27 Et on a pu travailler avec l'association communale de chasse agréée
00:48:30 pour faire en sorte, justement, qu'on ne chasse pas à certains endroits
00:48:33 et à certaines heures.
00:48:34 Je pense notamment autour du désert Jean-Jacques Rousseau,
00:48:35 du Préfort, qui sont quand même des lieux particulièrement fréquentés,
00:48:38 notamment les week-ends.
00:48:40 Donc la CCA a entendu cela et je veux d'ailleurs les remercier
00:48:43 parce que c'est un dialogue qui doit être un dialogue responsable
00:48:46 et entre personnes intelligentes.
00:48:48 Et je dois dire que sur les Vouillants, vous avez raison,
00:48:51 quand on se balade en ville, on sait quand on passe d'une ville à l'autre,
00:48:54 dans les Vouillants, c'est un peu différent
00:48:56 parce qu'on ne sait pas si on est à Sessiné-Parisé ou à Fontaine.
00:48:59 Et en termes de réglementation, il faut absolument qu'on soit cohérent.
00:49:01 Donc on s'est vu dans les comités de site, on s'est vu un peu en aparté.
00:49:04 On ne peut pas avoir deux réglementations différentes
00:49:06 simplement en passant d'un côté ou de l'autre du chemin.
00:49:08 Donc il faut que nous, avec nos associations de chasse,
00:49:10 on ait un dialogue pour expliquer le plus clairement possible.
00:49:14 Et puis quand je dis clairement possible,
00:49:15 ce n'est pas seulement avec les chasseurs,
00:49:16 parce qu'en fait, on a beaucoup d'usagers et il y a parfois des tensions
00:49:20 parce que les personnes qui escaladent,
00:49:21 elles le font sur des voies qui sont parfois protégées.
00:49:24 Et puis il y a des gens qui sont en vélo et qui roulent très vite,
00:49:26 alors qu'il y a des piétons et des familles.
00:49:28 Et donc, en fait, il y a des conflits d'usage qui tout le temps opposent les personnes.
00:49:32 Et notre boulot, c'est notamment celui de la réglementation
00:49:34 avec des moyens qui sont assez modestes pour assurer cet équilibre.
00:49:38 Nos polices municipales, elles ont beaucoup...
00:49:40 elles travaillent beaucoup dans la plaine par rapport à tout ce qu'on peut connaître.
00:49:44 Et pourtant, il faut aussi qu'elles fassent du travail dans ces voies-là.
00:49:48 Donc il y a un vrai défi.
00:49:49 En tout cas, ce qui est une richesse, et Fabrice l'a dit tout à l'heure,
00:49:52 c'est que nos urbains, toutes les personnes qui habitent dans nos communes,
00:49:56 elles ont, y compris celles qui sont dans des appartements
00:49:58 sans forcément avoir de jardin, elles ont un jardin qui est le leur.
00:50:02 C'est-à-dire qu'à pied de chez nous,
00:50:03 on peut monter à la Tour Saint-Venin et au-delà à pied ou en vélo.
00:50:07 Et c'est formidable parce que tous nos petits,
00:50:09 ils ont un patrimoine naturel qui est sur nos trois communes exceptionnels.
00:50:14 - Alors vous évoquez la police, parce que c'est aussi une des missions des maires
00:50:19 de garantir la tranquillité publique de ses concitoyens.
00:50:22 C'est un objectif qui n'est pas toujours le plus simple à remplir.
00:50:27 Dans ce domaine, il y a des synergies qui existent entre vos communes.
00:50:31 C'est ça, Cessinet, je crois que vous avez mutualisé parfois
00:50:33 les services de police municipale.
00:50:35 - Je...
00:50:37 Pour répondre, mais Guillaume dira sans doute la même chose que moi.
00:50:42 On a commencé avant qu'il ne soit élu sur Cessinet-Parisel
00:50:46 à mutualiser les polices municipales.
00:50:48 Je crois qu'on a été la première police pluricommunale
00:50:52 de l'agglomération grenobloise, c'est-à-dire plusieurs communes
00:50:55 qui se réunissent pour mutualiser le service.
00:50:59 Et sans mentir, je crois que c'est une des meilleures idées qu'on ait eue,
00:51:04 tant en termes de mutualisation des moyens,
00:51:07 d'amplification de la présence sur le terrain,
00:51:10 de formation, bref, de réponse aux attentes des populations
00:51:17 et des quartiers.
00:51:18 En tout cas, en ce qui concerne le meilleur de ces seins,
00:51:21 c'est une idée et une décision publique sur lesquelles je ne reviendrai pas,
00:51:26 parce que, véritablement, on a apporté un surcroît de services
00:51:31 tout en étant véritablement très attentifs à la dépense publique.
00:51:35 Voilà, on a professionnalisé nos agents,
00:51:39 on leur a permis d'être plus nombreux dans les véhicules de patrouille,
00:51:42 donc en meilleure sécurité, d'être plus visibles aussi,
00:51:47 et aujourd'hui, les métiers qu'ils exercent,
00:51:50 véritablement, ils les exercent de façon très professionnelle.
00:51:53 – Vous donniez aussi un peu de votre personne pour aider vos policiers municipaux.
00:51:57 – Oui, on regarde les plaques, rien d'autre.
00:51:59 Non, mais je souscris effectivement à ce que vient de dire Fabrice,
00:52:02 ça a été décidé en 2017, je crois, ou 2015, donc avant qu'on soit élu,
00:52:06 il n'a jamais été question qu'on le remette en cause,
00:52:08 et puis même on est allé plus loin,
00:52:10 puisque le travail qui a été fait pour un local commun,
00:52:12 sur lequel on avait eu quelques discussions,
00:52:14 nous permet de renforcer encore le temps de présence
00:52:18 et limiter le temps qui est celui forcément du bureau, des vestiaires et compagnie.
00:52:21 Donc oui, c'est une bonne chose, et ce qui est d'autant plus important
00:52:25 par rapport au travail qui est fait par la police pluricommunale,
00:52:28 c'est le lien avec la gendarmerie nationale.
00:52:30 On a une situation un peu différente de celle de Fontaine,
00:52:32 on a vraiment la chance d'avoir une brigade territoriale de gendarmerie
00:52:35 qui fait Sessiner-Parisais, Sessin et Saint-Isais-du-Moucherotte,
00:52:38 qui fait vraiment un travail complémentaire avec ce que font les policiers municipaux,
00:52:44 avec une présence de grande proximité, avec un lien qui est quotidien.
00:52:48 Et puis les forces de gendarmerie sont là,
00:52:50 notamment pour ce qui concerne les enquêtes et le judiciaire.
00:52:53 Et donc on réussit à avoir un équilibre qui est important.
00:52:56 On a des communes qui sont à la fois assez tranquilles,
00:53:00 mais dans lesquelles forcément c'est le lot de toutes les grandes agglomérations,
00:53:02 il se passe toujours quelque chose.
00:53:04 Donc on fait en sorte que les habitants de nos communes
00:53:07 puissent être en sécurité, et c'est une de nos priorités.
00:53:09 Alors politiquement, on n'est pas forcément toujours en accord,
00:53:12 mais je crois que dire que la sécurité est une priorité,
00:53:14 c'est quelque chose qu'on peut avoir en commun et en partage.
00:53:17 -Franck Langlois, vous l'avez dit en ouverture de cette émission,
00:53:20 la sécurité, ça fait partie de vos priorités aussi à Fontaine.
00:53:24 Et c'est vrai que la commune est réputée pour ses problèmes de délinquance.
00:53:30 On a les armes, quand on est maire d'une commune,
00:53:32 pour résoudre ce type de délinquance ?
00:53:35 Notamment le trafic de drogue qui est assez présent sur votre commune.
00:53:38 -On peut avoir les armes si on donne les moyens.
00:53:40 Mais effectivement, de ne pas compter que sur la police nationale,
00:53:43 puisque Fontaine est une ville de plus de 20 000 habitants,
00:53:44 donc ne fait pas partie du réseau de gendarmerie.
00:53:46 -Vous n'êtes pas l'agent de l'armerie, vous, c'est la police.
00:53:47 -Donc nous, c'est la police nationale,
00:53:48 on a un poste de police nationale sur Fontaine.
00:53:50 Mais j'ai décidé, effectivement, d'en faire une priorité,
00:53:52 puisque le maire a quand même des pouvoirs.
00:53:54 Donc j'ai décidé de les exercer, de mettre plus de moyens humains.
00:53:57 Depuis le mois de septembre dernier,
00:53:58 j'ai deux policiers municipaux en plus.
00:54:00 Donc aujourd'hui, j'ai 14 agents de police, j'ai deux ASVP.
00:54:04 J'ai mis en place, on a installé,
00:54:06 au mois de novembre, au mois de décembre,
00:54:07 30 caméras supplémentaires sur la ville de Fontaine.
00:54:09 J'en ai 30 autres qui vont arriver en 2024.
00:54:11 C'est presque 1 million d'euros d'investissement sur les caméras.
00:54:14 J'ai, l'année prochaine, un chien policier
00:54:16 qui arrive sur la commune,
00:54:18 puisqu'on a formé à la fois un maître chien et un chien policier.
00:54:21 On a acheté des nouveaux véhicules.
00:54:23 On travaille pour moderniser le poste de police.
00:54:25 On a augmenté les horaires,
00:54:27 puisque sur les périodes d'été de mai à septembre,
00:54:29 j'ai mis la police municipale le dimanche,
00:54:31 donc 7 jours sur 7,
00:54:32 avec des horaires de fin jusqu'à minuit.
00:54:35 Donc j'ai décidé de renforcer, effectivement,
00:54:36 nos équipes de police municipales.
00:54:38 Et comme vous l'avez dit, l'objectif,
00:54:39 c'est aussi de changer l'image d'une commune
00:54:42 qui peut peut-être dater d'il y a de nombreuses années,
00:54:44 qui n'est plus forcément le cas aujourd'hui,
00:54:46 puisque j'ai renforcé les moyens de sécurité.
00:54:48 Et sur le terrain, ça se voit, on a eu les derniers chiffres,
00:54:50 on a la chance d'avoir depuis quelques années
00:54:52 une baisse de la délinquance.
00:54:53 Donc on doit s'en féliciter.
00:54:55 Et je pense que c'est aussi dû aux moyens que l'on souhaite mettre.
00:54:58 Et je crois qu'effectivement, il faut lutter contre...
00:55:01 Alors, nous, on a différents problèmes sur la commune.
00:55:04 Ça peut être la circulation, les vitesses,
00:55:05 le non-respect des feux, des stops.
00:55:08 Vous avez parlé des trafics.
00:55:09 Il y a aussi les dépôts sauvages qui sont importants.
00:55:11 Tout le dérangement qui peut arriver aussi pour nos habitants.
00:55:14 Et donc, sur ces priorités-là, on a décidé d'agir.
00:55:17 Mais comme je le dis toujours,
00:55:19 il ne suffit pas de baisser les moins
00:55:20 pour changer l'image d'une commune.
00:55:22 Il faut aussi ramener du positif.
00:55:24 Et j'ai décidé aussi, par exemple, de rajouter des animations,
00:55:26 une fête médiévale, le marché de Noël,
00:55:28 ce genre de choses, pour aussi ramener une qualité de vie à Fontaine.
00:55:32 Par exemple, on a fait 15 projets de végétalisation
00:55:34 en quelques mois dernièrement.
00:55:36 Donc, c'est aussi important de ramener de la qualité de vie
00:55:39 dans la commune pour pouvoir, effectivement, à l'avenir,
00:55:41 progresser sur cette image de la ville,
00:55:43 comme va le faire le Câble,
00:55:44 comme va le faire le projet Portes du Vercors,
00:55:45 où on veut des logements de qualité avec des terrasses
00:55:48 qui soient peut-être un petit peu plus chers
00:55:50 que ce qu'on a actuellement sur la commune.
00:55:52 Mais je crois que c'est un tout aussi,
00:55:53 quand on parle de réputation d'une commune.
00:55:56 Il faut travailler sur les écoles,
00:55:58 il faut travailler sur l'accompagnement social,
00:55:59 il faut travailler sur tout un certain nombre de sujets.
00:56:01 On a mis en place une mutuelle communale au mois de septembre.
00:56:04 On a mis en place francs de service en début d'année 2023.
00:56:06 Donc, tout ça aussi, des services supplémentaires
00:56:08 pour accompagner les plus précaires.
00:56:10 Et je crois que c'est pousser tout le monde dans le même sens,
00:56:12 du soutien scolaire qu'on a rajouté aussi
00:56:14 en début de mandat dans les écoles.
00:56:15 Voilà, c'est tout ça qui fait qu'aujourd'hui,
00:56:17 on peut peut-être avancer et travailler sur l'image de Fontaine,
00:56:20 qui, effectivement, doit progresser.
00:56:22 -Alors, malgré tout ça, il y a eu des émeutes en juin
00:56:24 et la ville a été victime,
00:56:26 comme beaucoup d'autres communes en France,
00:56:29 de cet événement.
00:56:31 Vous-même, je crois que vous avez été agressé,
00:56:32 à cette période, dans la rue, Franck Longo.
00:56:35 Parmi les dégradations les plus importantes
00:56:37 qu'a subies la commune,
00:56:39 il y a la source, la salle de spectacle de Fontaine,
00:56:42 qui est connue aussi par beaucoup de monde dans l'agglomération,
00:56:45 qui a été incendiée.
00:56:47 On voit là l'état de la salle après cet incendie.
00:56:50 Donc, évidemment, elle est fermée depuis plusieurs mois.
00:56:52 Est-ce qu'il y a des projets de réouverture ?
00:56:54 Vous avez un peu plus de visibilité aujourd'hui ?
00:56:56 -Oui. Alors, la priorité, ça a été de réouvrir
00:56:58 le plus vite possible notre école de musique.
00:57:00 On a 370 enfants qui sont à l'école de musique,
00:57:03 même un CRC, un centre à rayonnement communal.
00:57:06 Et on a réussi à ouvrir après les vacances,
00:57:08 là, début novembre.
00:57:10 Donc, depuis maintenant un bon mois,
00:57:12 on a nos élèves qui ont pu reprendre les cours.
00:57:14 Malheureusement, le hall est toujours fermé,
00:57:15 puisqu'on a quasiment 40 vitres.
00:57:17 Vous le voyez, c'est des vitres faites sur mesure
00:57:19 qui ont été cassées, qui menacent de s'effondrer sur le hall.
00:57:21 Donc, on a dû réorganiser les circulations dans l'équipement.
00:57:24 Pour l'instant, la grande salle et les concerts
00:57:26 n'ont pas recommencé. Je remercie d'ailleurs mes voisins
00:57:28 qui ont accueilli des concerts.
00:57:30 - L'Iliade, notamment.
00:57:31 Cécina a été solidaire avec sa salle de spectacle.
00:57:33 - À Grenoble, aussi, on a pu faire des concerts délocalisés
00:57:37 sur le parvis de la mairie, sur notre salle et de Montvigne.
00:57:39 On a essayé quand même de trouver des moyens
00:57:40 pour que continue à vivre la culture.
00:57:42 Donc, la 1re étape de l'école de musique a été réalisée.
00:57:45 La 2de étape, ça sera plutôt en début d'année
00:57:47 pour la réouverture des concerts.
00:57:49 On l'espère le plus tôt possible.
00:57:50 Il y a encore un certain nombre de réparations à faire,
00:57:52 fin décembre, début janvier.
00:57:54 Donc, j'espère qu'on pourra annoncer une réouverture
00:57:56 entre le mois de janvier et le mois de mars l'année prochaine.
00:57:58 Et après, on va dire les studios de répétition, par exemple,
00:58:01 qui réouvriront, eux, un petit peu plus tard,
00:58:03 puisqu'on fonctionne par priorité.
00:58:05 Mais, effectivement, on a subi des émeutes.
00:58:07 Alors, à relativiser quand même dans l'analyse,
00:58:09 puisque les 1ers soirs, on a su qui étaient les contrevenants.
00:58:15 Et c'était plutôt des jeunes, même des très jeunes.
00:58:18 14 ans, par exemple, un jeune qui a été arrêté
00:58:20 pour l'incendie de la source.
00:58:22 Donc, je dirais que là, on est plutôt sur de la bêtise,
00:58:24 on est plutôt sur un effet de groupe,
00:58:27 des bêtises de réseaux sociaux.
00:58:30 Je pense qu'on peut encore agir au travers des familles,
00:58:33 de la sensibilisation, des sanctions aussi.
00:58:35 C'est pas parce qu'on est jeune
00:58:36 qu'on n'a pas le droit d'être sanctionné.
00:58:38 Je crois que c'était un petit peu différent
00:58:40 dans les jours qui ont suivi.
00:58:41 Effectivement, nous, les élus, on s'est fait agresser,
00:58:43 on a subi des tirs de mortier.
00:58:45 Mais là, c'était plutôt des jeunes installés dans les banlieues,
00:58:49 plutôt liés au trafic, on va dire, entre 25 et 30 ans,
00:58:52 qui ont commis des émeutes, comme à Grenoble, par exemple,
00:58:54 le pillage des magasins.
00:58:55 On a vu que la délinquance a un peu évolué en plusieurs jours.
00:58:59 Et on dirait que la partie des jeunes,
00:59:01 ça s'est calmé très vite.
00:59:02 Les parents dans les différents quartiers d'où venaient ces jeunes
00:59:06 ont su aussi taper du poing sur la table,
00:59:08 puisque nous, on a fait le tour, justement,
00:59:10 des quartiers et des familles pour leur expliquer
00:59:12 l'intérêt d'avoir la source.
00:59:13 Mais on peut aussi parler de la Poste, qui a été incendie.
00:59:15 Aujourd'hui, la Poste est fermée.
00:59:17 C'est quasiment un an de fermeture,
00:59:18 puisque des travaux vont avoir lieu en 2024.
00:59:21 Pour réouvrir, on l'espère,
00:59:22 entre le mois de juin, le mois de septembre, au mieux.
00:59:25 Mais pendant un an, ça veut dire que la Poste de Fontaine est fermée.
00:59:26 C'était un des plus gros bureaux de poste de ce secteur.
00:59:30 Et c'est finalement ces ciné-parisais
00:59:32 qui donc subirent les conséquences.
00:59:34 Ça se nage également.
00:59:35 Donc ça pétanise en réalité nos habitants.
00:59:37 Donc ça, ça a été compris.
00:59:38 Le message a été passé aux jeunes.
00:59:40 Après, on a un gros travail à faire sur le reste de la délinquance,
00:59:43 mais c'est pas tout à fait les mêmes sujets
00:59:45 en fonction des jeunes qui sont intervenus
00:59:47 au cours des jours qui ont passé
00:59:51 et pendant lesquels ont eu lieu ces émeutes.
00:59:54 - Je voulais finir cette émission sur une note un peu plus gaie
00:59:57 que ces émeutes qui ont lieu au mois de juin.
01:00:00 Parlez de sport.
01:00:02 Il y a des interactions, d'ailleurs.
01:00:04 On parlait de mutualisation tout à l'heure.
01:00:05 Il y a des clubs communs entre vos communes,
01:00:07 notamment entre Cessyn et Cessiné.
01:00:10 Fabrice ?
01:00:11 - Il y a plusieurs clubs qui ont été conçus de façon collective.
01:00:15 D'une manière générale, le bassin de vie cessinais-parisais,
01:00:18 Cessyn et la vie associative a été conçu
01:00:20 dans un esprit de non-compétition
01:00:23 depuis des dizaines d'années
01:00:25 et bien avant Guillaume Lissier et Fabrice Fugelet.
01:00:28 C'est plutôt une bonne chose.
01:00:30 L'un devait avoir le foot, l'autre le rugby,
01:00:32 l'un le basket, l'autre la pétanque.
01:00:37 Le volley, exactement.
01:00:38 Et puis on peut multiplier comme ça à l'envie
01:00:42 la construction sportive,
01:00:43 ce qui permet d'avoir une belle émulation
01:00:46 et des clubs qui sont des clubs solides
01:00:49 sur la partie intercommunale.
01:00:51 Et puis après, ça n'empêche pas aussi la fierté du maire de Cessyn
01:00:55 sur les résultats de cette année sportive
01:00:58 en matière de rugby, de foot, de volley.
01:01:00 - Alors, on voit des images du vélodrome.
01:01:02 Il y a un club, C2S, Cessyn, Cessyné,
01:01:05 cycliste qui a formé de grands champions,
01:01:08 qui aura peut-être encore un représentant
01:01:10 aux Jeux olympiques de Paris cet été,
01:01:14 la personne de Ryan Ellal,
01:01:15 qui a dû faire ses premières armes sur ce vélodrome.
01:01:18 C'est le seul avec celui des basses dans l'agglo comme équipement.
01:01:21 On parlait du golf qui était aussi une particularité de Cessyn.
01:01:24 - C'est aussi une particularité de Cessyn.
01:01:27 Le vélodrome comme le golf,
01:01:29 c'est une particularité dont on aimerait bien convaincre la métro
01:01:33 que c'est un outil pour elle de développement.
01:01:36 - Il a besoin d'un petit coup de peinture.
01:01:38 - Pas seulement un coup de peinture.
01:01:39 Si c'était qu'un coup de peinture, on pourrait peut-être s'en accommoder,
01:01:42 mais il a besoin d'un peu se rafraîchir
01:01:45 puisque le vélodrome, qui est construit sur un terrain
01:01:48 qui subit les affres de la transformation climatique
01:01:52 et de l'effet gonflement-sécheresse,
01:01:56 est en train de subir un contre-coup climatique assez violent.
01:02:01 On aimerait bien construire avec la métro
01:02:03 un projet à l'échelle de la métropole.
01:02:06 Comme l'a écrit d'ailleurs la Convention citoyenne pour le climat,
01:02:11 qui rappelait dans ses 246 propositions
01:02:15 que le vélo et l'apprentissage du vélo auprès des jeunes
01:02:19 devait être une priorité
01:02:22 pour répondre aux émissions de gaz à effet de serre,
01:02:24 la circulation des voitures,
01:02:26 et pour proposer des solutions alternatives aux adultes
01:02:30 au-delà des transports en commun et du câble et du tram.
01:02:33 C'est un très bel équipement,
01:02:35 mais qui est, à mon avis, un équipement d'intérêt intercommunal,
01:02:39 comme il en existe d'autres en matière de sport.
01:02:41 - Vous êtes bien doté, Siné.
01:02:42 Il y a des équipements qui tiennent la route.
01:02:46 - Ils tiennent la route, mais il faut nous-mêmes tenir cette route.
01:02:51 C'est pas qu'un coup de peinture.
01:02:52 Par exemple, le conseil municipal de lundi,
01:02:54 on a enterriné le lancement du projet de rénovation de la piscine,
01:02:58 qui est un projet à 5 millions d'euros.
01:03:00 Pour une commune dont le budget d'investissement chaque année,
01:03:02 c'est 2,5 millions, c'est un investissement qui est considérable.
01:03:04 Et c'est pour nous une nécessité,
01:03:06 parce que c'est, d'un point de vue économique,
01:03:09 1 000 euros d'énergie par jour.
01:03:11 Accrochez-vous par jour pour que ça puisse tourner.
01:03:14 Et puis, c'est un équipement qui date de 77
01:03:16 et donc qui est un gouffre énergétique, un gouffre financier,
01:03:19 et qui est pourtant une grande utilité,
01:03:21 puisque tous les scolaires de Sessin et Parisais,
01:03:22 comme de Sessin,
01:03:24 les collégiens de Sessin et Parisais, comme de Sessin.
01:03:25 Et puis, on a un club de sport également,
01:03:27 qui joue un rôle très important.
01:03:30 Et nous, on a besoin d'avoir un outil qui soit fiable.
01:03:33 Alors, on s'engage sur une rénovation
01:03:34 qui ne sera pas une rénovation à paillettes.
01:03:36 On ne va pas passer au bassin olympique
01:03:37 ou triple bassin avec des toboggans.
01:03:39 Mais on veut pouvoir faire quelque chose de fiable
01:03:40 qui nous permette justement aussi de répondre
01:03:43 aux enjeux de réchauffement climatique,
01:03:44 parce que l'été, tout le monde ne part pas en vacances
01:03:47 et on a besoin d'offrir la fraîcheur.
01:03:48 Alors, je sais que Fontaine a une piscine
01:03:50 qui est aussi très qualitative.
01:03:52 Et donc là, l'intercommunalité, peut-être qu'on faudra qu'on en discute.
01:03:55 Non, il a peur.
01:03:56 -Même pas peur.
01:03:58 -Non, mais ceci dit, au-delà de la plaisanterie,
01:04:00 on a le soutien de la métropole.
01:04:01 On discute avec le département.
01:04:03 Il faudra qu'on ait une discussion avec l'État,
01:04:04 parce que l'apprentissage de la natation, notamment à l'école,
01:04:06 c'est une obligation de l'État et on a besoin d'être soutenus.
01:04:09 Et je pense que Franck me rejoindra.
01:04:11 Voilà, on a des...
01:04:12 La question des piscines municipales
01:04:14 va être un enjeu fondamental dans les prochaines années.
01:04:17 Toutes les piscines arrivent en fin de vie.
01:04:18 Et si on n'investit pas massivement,
01:04:20 eh bien, il faudrait mieux les fermer.
01:04:21 Nous, ce que nous ont dit les experts,
01:04:23 c'est que vous investissez maintenant,
01:04:24 vous la fermez dans deux ans.
01:04:25 Donc, comme on y tient pour toutes les raisons que j'ai évoquées,
01:04:27 on y va.
01:04:29 Et on sera très heureux
01:04:31 de pouvoir continuer à offrir aux habitants.
01:04:33 -On a vu des piscines fermées.
01:04:34 Alors, temporairement, sur l'agglomération,
01:04:36 il y avait Domaine, notamment, il y a un an.
01:04:39 À Fontaine aussi, les questions d'énergie, de gestion...
01:04:44 -C'est un équipement,
01:04:45 mais comme d'autres équipements publics,
01:04:47 qui coûtent pour une commune,
01:04:48 puisque c'est pas du tout le prix des entrées
01:04:50 qui font la bascule avec ce que ça coûte.
01:04:53 -Il faut les augmenter.
01:04:54 -Oui, mais c'est ce qu'a fait Fontaine.
01:04:56 On est passé de 3 à 4 euros,
01:04:57 mais c'est évidemment pas du tout le coût
01:04:59 que ça peut coûter par habitant pour les communes.
01:05:02 Et ce que dit Guillaume Lissim,
01:05:03 et vrai pour toutes les communes qui ont des piscines aujourd'hui,
01:05:06 c'est que ça coûte de plus en plus cher
01:05:07 parce que l'eau est de plus en plus chère à chauffer,
01:05:08 il faut chauffer les bâtiments,
01:05:10 il faut aussi des agents,
01:05:11 qui coûtent aussi, avec le point d'indice,
01:05:13 de plus en plus cher,
01:05:14 et les équipements, malheureusement, sont vieillissants.
01:05:16 Donc, on se doit aussi d'investir.
01:05:17 Et la ville de Fontaine vient de terminer un audit
01:05:19 qui dit la même chose, qui dit qu'on doit investir
01:05:21 un certain nombre de milliers d'euros chaque année
01:05:23 pour pouvoir la maintenir en vie.
01:05:24 Effectivement, aujourd'hui, les budgets des communes
01:05:25 ont plutôt tendance à se rétrécir.
01:05:27 Et sur des équipements comme ça, qui ont vraiment une vocation,
01:05:29 alors, à la fois pour nos scolaires
01:05:31 et à la fois aussi sur des bassins de vie,
01:05:33 puisqu'on n'a pas seulement que des habitants de nos communes
01:05:35 qui viennent dans nos piscines,
01:05:37 peut-être que c'est un sujet, effectivement,
01:05:39 dont la métro doit saisir.
01:05:40 Alors, elle a fait petite partie du chemin,
01:05:42 puisqu'elle met en place des enveloppes financières
01:05:44 pour nous aider sur nos investissements,
01:05:45 mais peut-être que le pas d'après, c'est la récupération,
01:05:48 comme ça a été évoqué par Fabrice Fugelé
01:05:50 sur des équipements un petit peu particuliers
01:05:51 comme le bouleau de rhum, le vélodrome, pardon,
01:05:54 de dire que c'est des équipements
01:05:56 qui peuvent être à vocation intercommunale,
01:05:57 de pouvoir, demain, les faire piloter par la métropole.
01:06:01 Donc, effectivement, les piscines se posent à nous.
01:06:03 Peut-être qu'il faut faire plus de piscines intercommunales
01:06:05 et c'est vers quoi on doit aller.
01:06:07 En tout cas, notre obligation
01:06:09 et ce que nous, on essaye de faire en tant qu'élus,
01:06:11 c'est de faire nager nos enfants, c'est vraiment notre priorité.
01:06:13 Et comme le disait Guillaume,
01:06:14 le but, c'est pas de mettre des toboggans
01:06:15 et de mettre des paillettes,
01:06:17 c'est vraiment la base,
01:06:18 apprendre la notation à nos enfants.
01:06:20 Et c'est, par exemple, ce qu'a fait, depuis le mois de septembre,
01:06:22 dans la ville de Fontaine, on a rajouté 2h30 de notation
01:06:24 sur le cursus scolaire pour l'ensemble de nos enfants.
01:06:26 Et ça nous paraît primordial,
01:06:27 puisque chaque été, on voit que, malheureusement,
01:06:29 à la mer, au lac, on a encore des enfants qui se noient, malheureusement.
01:06:32 Donc, il faut qu'on aille vraiment sur cette pédagogie-là
01:06:34 et c'est vraiment notre intérêt principal.
01:06:37 -Bon, Fabrice Hugé, il a la solution pour ses équipements sportifs,
01:06:40 il fait jouer son équipe de foot,
01:06:42 Aux Têtes des Alpes, au 7e tour d'Aquitaine.
01:06:45 -Ça procède, justement,
01:06:46 d'un très, très beau partenariat avec la métropole
01:06:49 et je veux véritablement nous en féliciter,
01:06:53 féliciter et remercier le président de la métropole
01:06:56 qui nous a accueillis dans le cadre des forfaits qu'il a,
01:07:01 que la métropole peut jouer,
01:07:03 des cartes qu'elle peut jouer sur cet équipement
01:07:07 et en favorisant, sur ce match-là, véritablement, le sport amateur
01:07:11 et le foot amateur au plus haut niveau,
01:07:13 au 7e tour de la Coupe de France, c'était historique,
01:07:15 en tout cas, c'est ça.
01:07:16 -Oui, pour un club de D1, départemental.
01:07:19 Je rappelle qu'à ce stade-là,
01:07:21 il n'y avait plus que trois clubs de D1 en France
01:07:23 dans la compétition, ça a été l'occasion
01:07:26 d'une fête magnifique, du foot, d'abord,
01:07:28 qui trop souvent est entaché,
01:07:32 enfin, le milieu des supporters au foot
01:07:35 est entaché d'images négatives.
01:07:36 Là, pour le coup, réunir 5 000 personnes,
01:07:38 on n'aurait jamais pu le faire, c'est ça.
01:07:41 Véritablement, c'était une fête du sport amateur,
01:07:44 une fête du ballon rond qui va laisser des souvenirs
01:07:48 et faire briller les yeux des jeunes joueurs
01:07:50 de ses seins pendant quelques années.
01:07:52 -Vous détournez les rugbymans de leurs attentions premières.
01:07:55 -On ne parle pas de rugby, une chose qui fâche.
01:07:57 -On n'a plus le temps, j'étais très content,
01:07:59 non pas de réunir 5 000 personnes, mais trois maires de l'agglomération.
01:08:03 Merci d'être venu partager votre territoire
01:08:06 sur le QG des maires.
01:08:07 On ira se balader dans la prochaine émission
01:08:09 sur un autre secteur de l'agglomération.
01:08:11 En attendant, vous pouvez retrouver l'ensemble
01:08:13 de ces émissions en ligne sur notre site Internet,
01:08:16 www.elegrandop.net. Merci à tous les trois.
01:08:19 (Générique)
01:08:21 ---

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