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00:00 Il est 7h45, vous avez la parole et ce matin, alors c'est pas une vanité quelle qu'elle soit,
00:06 on parle de nous, de France Bleu Isère.
00:08 Car votre radio faite cette semaine, c'est 40 ans, 40 ans d'émissions, de reportages sur le terrain,
00:14 partout en Isère, 40 ans de partage, mais qu'est-ce que vous retenez de tout ça ?
00:18 Qu'est-ce qui vous a marqué sur France Bleu Isère et qu'est-ce qu'on vous apporte au fond ?
00:22 Voilà, venez témoigner, venez nous raconter vos bons souvenirs d'antenne,
00:25 des anecdotes que l'on va se rappeler avec vous.
00:27 Dites-nous aussi ce que représente France Bleu Isère pour vous, en numéro 04 76 46 45 45.
00:32 Et puis plusieurs anciens de France Bleu Isère pour revenir sur cette belle aventure.
00:36 Bonjour Denis Farou.
00:37 Bonjour Théo, bonjour à tous, ravi de vous retrouver quelques années après.
00:42 Et bienvenue à toi, ancien journaliste, ancien animateur aussi sur France Bleu,
00:46 tu étais l'un des premiers acteurs de radio Isère à l'époque, en 1983.
00:51 Et puis bonjour Françoise Palombo.
00:53 Bonjour Théo, bonjour tout le monde.
00:55 Dites Fanfan, notre standardiste historique, tu as pris ta retraite il y a quelques mois.
01:00 Alors on va revenir ensemble sur cette belle histoire.
01:03 Denis d'abord, quels souvenirs tu gardes du lancement du tout début, les 15 et 16 décembre surtout 1983 ?
01:10 Oui, c'est bien de commencer par le 15, le 15 c'est le jour de la cloche,
01:14 le symbole de la radio, du service public dans les Alpes.
01:18 On est allé chercher la cloche le 15 décembre.
01:21 Je revois très bien un fourgon Peugeot-Benz, tous les animateurs étaient dans la Benz,
01:26 à l'arrière, en plein air, comme ça, je ne sais pas si c'était très prudent.
01:30 Et on a fait les quelques kilomètres entre FR3 à l'époque au Sablon et la rue Étienne Forest,
01:37 juste à côté d'où vous êtes, Félix Vialet maintenant.
01:41 On amenait la radio en centre-ville et je crois que la cloche est toujours chez vous ?
01:44 Exactement, elle est toujours chez nous.
01:46 On va d'ailleurs, Denis, écouter le son de la toute première minute d'antenne avec cette cloche.
01:51 Vous écoutez Radio Easer, il est 5h57.
02:03 Guy Moise, vous êtes responsable de cette station, pourquoi cette petite cloche ?
02:07 Voilà, cette cloche qui sonnait pour les toutes premières minutes d'antenne.
02:11 Qu'est-ce qu'elle représentait cette cloche, Denis ?
02:14 C'était le démarrage de quelque chose.
02:18 On était bien conscients que c'était un moment important.
02:21 Et puis, on remontait au tout début de la radio, 1922 si ma mémoire est bonne, à Grenoble.
02:28 Il y avait deux radios en France, il y avait Paris et Grenoble.
02:31 Et cette cloche a toujours accompagné le service public.
02:33 Donc, c'était un moment hyper important.
02:35 On était excités comme des puces avec ce démarrage.
02:38 On n'a pas dormi de la nuit d'ailleurs, entre le 15 et le 16.
02:42 Pour d'autres raisons, je vous expliquerai si vous voulez.
02:45 Mais cette cloche, je suis content qu'elle soit toujours là.
02:49 Mais je n'en doutais pas un instant qu'elle serait toujours là à côté de vous.
02:52 Elle est au premier étage, effectivement.
02:54 On va revenir vers toi également, Françoise, dans un instant, pour tes souvenirs de ce 16 décembre 1983.
02:59 On va au standard d'abord, Mathieu.
03:01 Oui, on a Marion qui nous appelle le charabine. Bonjour Marion.
03:03 Bonjour !
03:04 Alors justement, c'est un plaisir de vous avoir.
03:07 Plein de souvenirs, nous avez-vous dit.
03:10 Si on devait en choisir un, peut-être, de souvenirs avec France Bleu Isère ?
03:13 Il y en a plein.
03:15 Quand je suis venue à la radio, on va dire ça.
03:17 Ce sera le plus simple.
03:19 Pour présenter le disque qu'on avait fait en 5e, donc la date des années 90.
03:23 Début des années 90, avec ma prof de musique.
03:26 On avait été tirés au sort dans le bus pour savoir qui allait présenter Radio France Isère à l'époque.
03:31 Et c'était moi qui avait été choisie, donc c'était trop bien.
03:34 Mais j'en ai plein des souvenirs sur France Bleu Isère.
03:37 Très joli celui-là.
03:38 Merci beaucoup Marion de nous l'avoir raconté.
03:40 A bientôt !
03:41 Merci, à bientôt ! Au revoir.
03:43 Françoise Palombo, standardiste historique de France Bleu Isère.
03:47 Ce rapport aux auditeurs, tu l'as connu dès le début.
03:50 Tu as eu pendant des années des auditeurs au standard.
03:54 Il commence à démarrer le 16 décembre 1983.
03:57 Est-ce que tu te rappelles des premiers auditeurs qui appelaient ?
04:00 Alors moi, le 16 décembre 1983, j'ai commencé l'après-midi.
04:04 Je suis passée donc lundi chez Nelly avec la première chargée d'accueil à 6h du matin qui était Emmanuelle, ma collègue.
04:11 Moi je suis arrivée à 13h et oui, c'était comme le disait Denis.
04:15 D'ailleurs je salue Denis.
04:17 C'était l'effervescence, ça courait dans tous les sens.
04:20 Les gens appelaient déjà pour nous demander où est-ce que la radio se trouvait.
04:25 Donc voilà, et ça a été un début de 40 ans de carrière.
04:31 40 ans de carrière effectivement à France Bleu Isère avec des auditeurs omniprésents.
04:35 On en a d'ailleurs encore ce matin Mathieu.
04:37 Et oui, on vous encourage à nous appeler. Il est 7h50 là.
04:39 On parle de nous aujourd'hui exceptionnellement.
04:41 0476 46 45 45.
04:43 Francis est à Grenoble. Bonjour Francis.
04:45 Oui bonjour à vous tous et bon anniversaire à France Bleu Isère.
04:48 Merci beaucoup.
04:49 Francis, vous avez été assez intégré à ce qui s'est passé ici puisque vous avez fait même partie de l'équipe d'une certaine manière.
04:54 Oui, j'ai fait partie de l'équipe avec Christian Rouget quand à l'époque il faisait ce qu'on appelait les experts,
05:00 l'émission Les Experts.
05:02 Et donc j'intervenais, j'étais bénévole à la CLCV, l'association de consommateurs.
05:06 Et j'intervenais au niveau de la banque avec mes collègues.
05:10 Donc on répondait aux questions des auditeurs, on les dépannait pour les renseigner sur ce qu'ils avaient le droit de faire ou de ne pas faire.
05:17 Et c'était vraiment très très bien d'intervenir comme ça.
05:21 Et en plus quand ça faisait 40 ans quand même que j'écoute France Bleu, puisque ça correspond à notre arrivée en Isère.
05:28 Donc on a tout de suite adhéré à votre radio.
05:31 Francis, juste une petite question.
05:33 Quand vous faisiez Les Experts, est-ce que justement les gens vous en reparlaient après ?
05:37 Vous ressentiez ce lien aussi, pas que pendant l'émission ?
05:41 Oui, j'avais quelques amis qui me disaient "ah bah tiens, tu es intervenu, c'est pas mal ce que tu as fait" ou autre.
05:46 C'était vraiment de bons moments passés pour vraiment venir en aide aux personnes qui étaient un peu souvent en difficulté vis-à-vis de leur banque.
05:57 Merci beaucoup Francis pour nous avoir partagé ce souvenir. Belle journée à vous !
06:01 Belle journée à vous également, au revoir !
06:03 La proximité effectivement, c'est une valeur qui est en tout cas au cœur de France Bleu Radio Local.
06:08 Denis Farouge, reviens vers toi.
06:10 Cette image de proximité, la radio l'a eue dès le départ.
06:14 Quelle image au fond avait France Bleu Isère au départ ?
06:17 Oui, c'est vrai.
06:19 Quand on parle de lien avec les auditeurs, l'un des moments les plus importants de ce 16 décembre 1983, c'était le premier appel.
06:29 On avait passé une nuit blanche, je le disais tout à l'heure, parce que quelqu'un avait renversé du coca sur la console.
06:37 Et on a eu la trouille de notre vie parce que de 22h à 4h du matin, les techniciens ont réparé.
06:43 On se disait, la radio ne va pas démarrer. Ça a été une angoisse pas possible. Et à 4h30, tout a été réparé.
06:49 Je disais, le téléphone, quand Thierry Carrat lance le premier jeu, après avoir écouté le premier disque radio de Michel Polnareff,
06:57 le premier jeu, je ne me rappelle plus la question, et on était tous rivés derrière ces téléphones rouges dont parlait Françoise tout à l'heure,
07:06 Emmanuel décroche le premier téléphone à 6h05, 10h00 ou 15h00, je ne sais plus. On s'est dit, mais ce n'est pas possible.
07:13 Ça marche. On vient de causer dans le poste et il y a quelqu'un qui nous entend et quelqu'un qui va jouer, qui a gagné quelque chose, etc.
07:21 Mais c'est vrai qu'il y avait ce lien extraordinaire. Moi, je revois cette mamie arriver à 8h du matin, qui pousse la porte de la radio,
07:29 et elle dit, je vous ai apporté une quiche. Je sais que vous avez beaucoup de travail au début et je pense que vous n'aurez pas le temps de manger,
07:35 de préparer à manger. Voilà, je vous offre une quiche. Et c'était comme ça tous les jours. Et ça, dès le début, c'est ça qui nous a tous marqués.
07:42 - Et bien, Denis, tu parlais du premier auditeur. On a justement un son, là aussi, du tout premier auditeur accueilli sur France Buysère. Écoutez.
07:50 - Attention, 46, 45, 45, Addy Catty 76, Jean en ligne. Bonjour, Jean.
07:56 - Ah, bonjour, Jean-Bernard, Mélan. - Vous m'appelez de Mélan. Alors, mon cher Jean, c'est un peu vous qui allez ouvrir l'antenne, comme on dit,
08:04 puisque vous êtes le tout premier auditeur de cette station à téléphoner. - Le tout premier auditeur de France Buysère, de Mélan, donc.
08:10 Fanfan, Françoise Palombo, standardiste historique de France Buysère, quelle place a tenu les auditeurs pour toi ?
08:17 Et puis, ce rapport à France Buysère, j'imagine que ça, tu l'as vécu pendant 40 ans.
08:22 - Oui, surtout avec les correspondants météo, après qu'on avait mis en place, enfin même dès le départ, on avait quand même des correspondants déjà en 83.
08:34 Et on avait même, je me souviens, une petite mamie qui nous faisait des petits caracaux. Elle nous les cousait, elle nous les tricotait, elle nous les envoyait par la poste pour chaque chargé d'accueil.
08:45 Ça, c'était le lien qu'on avait avec nos auditeurs et nos correspondants météo dès le départ.
08:49 - Et qu'on a encore, j'avoue, des auditeurs qui nous amènent régulièrement des pâtisseries, des gâteaux notamment.
08:55 - C'est ça. C'est bon pour la ligne. - Voilà, exactement. On retourne au standard, justement, Mathieu.
09:00 - Juste, Péroline nous dit qu'on a toujours le téléphone rouge, pour info. - Très bien.
09:04 - C'est ce qu'elle nous disait. Oui, François est avec nous de la Murette. Bonjour François.
09:08 - Oui, bonjour. - Alors François, juste ôtez-moi d'un doute.
09:12 Vous venez nous dire que vous, justement, vous avez participé à l'Inforoute ou vous avez une inforoute à nous donner ?
09:17 - Non, j'ai participé à l'Inforoute. - Ah, voilà. C'est ça.
09:20 - À l'époque, Radio France Isère nous appelait la veille, parce que bon, moi je suis taxi depuis bientôt 40 ans.
09:31 Et on nous appelait, on nous disait, est-ce que demain, François, par exemple, à 7h10, vous êtes sur la route,
09:38 on fait un petit point route, savoir où vous êtes ? Je dis, bah oui.
09:42 Et ce cycle s'est transformé, ça a duré longtemps, comme ça.
09:46 On disait oui, non, et on avertissait si on était plus opérationnel, quoi.
09:51 Mais après, c'est passé, on reste patrouilleur, mais on appelle que quand il y a un point route à faire, quoi.
09:58 - Vous avez fait ça combien de temps, François, à peu près ?
10:01 - Ah bah, toujours, là, maintenant, je continue, s'il y a un point route, j'appelle.
10:05 - Et bah oui, exactement, François. - Voilà, tout à fait.
10:08 - Merci, alors déjà, de nous avoir raconté ça, puis d'être là pour nous le faire au quotidien.
10:12 - Et bon, moi, j'ai connu la France Blu Isère depuis le début aussi.
10:17 On se connaît bien avec Franck Fang, là. - Le stoyardiste, évidemment.
10:21 - Forcément, forcément. - J'ai été interviewé par Nathalie Malocher, je connais Christophe.
10:26 Je me rappelle plus le nom de ce qui faisait l'éditorial un peu le matin, à bonheur, jusqu'à 9h.
10:34 - Il y en a eu beaucoup. - Oui, c'est ça.
10:36 Alors, c'était Nelly, peut-être, Nelly Gauthier ?
10:39 - Non, mais Nelly Gauthier, oui, c'est des figures, ça a toujours été là.
10:44 Non, un homme, un petit physiquement, mais assez virulent, parce qu'il y avait des sujets qu'il aimait bien.
10:52 - Nicolas Crosel, peut-être ? - Voilà, ça doit être ça.
10:56 - Voilà, c'est ça, je remercie Simon qui m'a soufflé ça.
10:59 Alors, François, on vous salue, parce qu'il faut qu'on continue, parce qu'on n'a plus beaucoup de temps.
11:03 - Pas de problème et bonne continuation.
11:06 - Merci à vous aussi, à bientôt, François.
11:08 - Voilà, pause, comme disait le regretté Lafaise, pourvu que ça dure.
11:11 - Exactement. François le disait, il y a des choses qu'on a gardées depuis le début, l'Info-Route par exemple,
11:16 et puis il y a des choses qui ont évolué.
11:18 Denis, je reviens vers toi. France Bleu isère désormais la télévision sur France 3.
11:24 Comment tu vois, toi, cette évolution ?
11:26 - Je la vois plutôt bien, ça m'a permis de voir vos pulmoges de Noël, c'était super.
11:31 - Merci beaucoup. Dans le camp de Soazic Pelé, donc.
11:35 - Non, non, non, il y a un concours entre vous trois que j'ai vu à 7h, tout à l'heure.
11:42 Et moi, je trouve ça plutôt agréable.
11:46 C'est vrai que la radio a été magique pendant des dizaines et des dizaines d'années,
11:50 parce qu'on imaginait l'animateur et le journaliste.
11:54 Mais le fait de le voir, moi, ça ne me gêne pas du tout.
11:56 Et puis, ce n'est pas toute la journée, là, c'est 2h le matin.
11:59 Mais moi, franchement, je trouve ça très bien, ça me plaît plutôt.
12:02 - France Bleu isère dans votre télé, donc, désormais.
12:05 Merci beaucoup, en tout cas, d'avoir partagé ces souvenirs-là.
12:08 Merci, Françoise Palombo, standardiste historique de France Bleu isère.
12:12 Merci, Denis Faroult.
12:13 Et merci à vous, les auditeurs, d'être si nombreux encore ce matin.
12:17 - On salue Jean-François, qu'on n'a pas eu le temps de prendre,
12:19 mais qui est un des premiers correspondants météo qu'on a eus.
12:21 Merci beaucoup d'avoir pris votre téléphone pour nous passer un coup de fil.
12:24 Le journal de 8h arrive. On continue de vivre ces 40 ans ensemble.
12:28 On n'a pas prévu de prendre la cloche, mais c'est vrai qu'elle est quand même assez lourde.
12:32 On a vu que c'est vraiment un 15 décembre.
12:34 On aurait pu le refaire aujourd'hui.
12:35 On va peut-être se chauffer avant. On va voir.
12:37 On va voir. Restez avec nous.

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