La bande de 22H Max réagit à la condamnation de l'actrice pour fraude fiscale et blanchiment.
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00:00 Florence Roas, vous prenez le pouvoir ce soir dans la bande.
00:02 Isabelle Adjani, condamnée très lourdement pour fraude fiscale et blanchiment,
00:06 deux ans de prison avec sursis, 250 000 euros d'amende.
00:10 Je précise tout de suite qu'elle va faire appel, mais j'explique pourquoi elle a été condamnée.
00:13 Condamnée pour avoir dissimulé ses revenus au fisc,
00:15 notamment en affirmant être domiciliée au Portugal.
00:18 Condamnée aussi pour avoir reçu 2 millions d'un de ses amis.
00:21 Elle dit que c'était un prêt, la justice dit non, c'était un don.
00:23 Oui, alors le fond du dossier, je ne le connais pas.
00:26 Et simplement, ce que j'ai pu voir, c'est qu'elle a été condamnée au-delà des réquisitions du parquet
00:32 qu'elle avait requis, je crois, 18 mois. Elle a pris 24 mois.
00:36 Il faut expliquer ce que c'est le sursis.
00:38 Le sursis simple et non pas un sursis probatoire.
00:41 Le sursis simple, c'est une peine de prison que la personne ne fera jamais
00:44 si dans le délai de cinq ans, elle ne récidive pas.
00:47 Donc, c'est en quelque sorte une épée de Damoclès au-dessus de la tête pour dire
00:51 voilà, s'il n'y a pas de récidive, vous ne la ferez jamais.
00:53 Donc, c'est voilà. Et l'amende, en réalité, ça, elle verra
00:57 puisque le délai d'appel n'est pas purgé.
01:00 Je crois savoir.
01:01 250 000 euros d'amende, c'est costaud.
01:02 Oui, c'est costaud. Mais en même temps, c'est Isabelle Adjani.
01:04 Alors, rejante d'Anne Desvauleurs, finalement.
01:06 C'est 10%.
01:07 Non, mais attendez, ça, on ne peut pas être dans le jugement.
01:09 Elle a été condamnée.
01:10 Alors, n'oublions pas une chose, je répète et j'insiste toujours sur ce principe qui me tient à cœur.
01:16 Elle est présumée innocente.
01:18 Elle a été condamnée ou pas ?
01:19 Ah, mais pas définitivement condamnée.
01:22 La présomption d'innocence est valable jusqu'à la condamnation définitive.
01:26 Au pénal.
01:26 Alors, il faut bien dire que, pour l'instant, l'appel n'est pas purgé, comme on dit.
01:31 C'est-à-dire qu'on est encore dans le délai d'appel.
01:34 On ne sait pas si elle va interjeter appel ou pas.
01:36 Mais en tout cas, en l'état, elle est toujours présumée innocente.
01:38 Il est arrivé que le FISC, quelquefois, reconnaisse son erreur ou son désintervention.
01:42 Oui, qu'il puisse y avoir des négociations.
01:44 Je veux simplement citer les avocats d'Isabelle Adjani, qui disent
01:47 que si Isabelle Adjani, qui a toujours affirmé son innocence, ne demande pas,
01:50 compte tenu de sa notoriété, d'être jugée mieux que d'autres justiciables,
01:53 il n'y a pas lieu qu'elle soit jugée moins bien.
01:57 La sanction, je ne sais pas si c'est parce que c'est Isabelle Adjani,
02:02 mais la sanction Christophe Barbier, elle est particulièrement dure.
02:06 Je précise une chose, Isabelle Adjani avait commencé déjà à régler ses dettes.
02:11 Alors, les chiffres sont assez faramineux.
02:12 C'est l'AFP qui nous donnait ces chiffres-là.
02:14 Elle avait déjà régularisé pour 723 000 euros d'impôt sur le revenu.
02:19 Et elle doit encore, encore une fois, c'est l'AFP qui nous dit,
02:21 elle doit encore 2,5 millions d'euros.
02:23 Sans connaître le fonds très technique de ce dossier fiscal,
02:26 je connais un peu Isabelle Adjani, pour l'avoir interviewée plusieurs fois,
02:30 pour avoir partagé un festival d'Avignon avec elle.
02:32 Et je connais sa fragilité à rapport à beaucoup de gens
02:36 qui pouvaient profiter d'une certaine forme de naïveté
02:39 pour l'amener dans des carabistouilles.
02:42 Et je pense que dans cette affaire-là, elle a été aussi victime
02:44 d'une certaine forme d'innocence ou de faire confiance à des gens
02:47 qui ne méritaient pas cette confiance-là.
02:49 Et ce n'est pas la première fois que ça lui arrive.
02:51 Il y a une véritable fragilité chez cette femme
02:53 qui était à la hauteur de son talent et de sa beauté.
02:56 Ceux qui l'ont vue il y a très longtemps dans "L'école des femmes"
03:00 ou dans "Odin", au théâtre, ou il y a très longtemps aussi dans "Subway"
03:03 ou dans "Adèle" ou dans d'autres films.
03:05 - Ou "Les témeurtriers".
03:06 - Ou "Les témeurtriers" le savent.
03:08 Donc, elle est devenue une icône et ça l'a plongée dans une forme de solitude
03:11 qui est la solitude des stars.
03:13 Et quand vous êtes dans cette solitude,
03:15 on pourrait croire que vous êtes à l'abri parce que vous êtes dans un donjon.
03:17 Eh bien non, vous êtes très exposés aux mauvaises rencontres des mauvaises personnes
03:20 qui, en échange d'une pseudo-protection psychologique, d'un entourage,
03:25 vont vous emmener dans des mésaventures dont, eux, généralement, on tire des bénéfices.
03:29 Et je ne serais pas étonné qu'à la fin de l'histoire,
03:31 on apprenne que c'est ça qui lui est arrivé, une mésaventure.
03:34 - Mylène de Mongeau, qu'on avait connue dans "Saint Thomas",
03:36 a été escroquée. Elle est morte il y a quelques mois.
03:38 Toute seule, elle vit dans une maison en Mayenne.
03:39 Elle a été escroquée par un libre qui lui a fait croire qu'il y avait une transaction possible.
03:44 Elle a tout perdu.
03:45 Les actrices sont souvent victimes, justement, par confiance de ce genre d'escroc.
03:49 Peut-être que c'est ça qui est arrivé.
03:51 - Là, on ne sait pas si Adjani est dans une telle déresponsabilité.
03:55 Mais, enfin, moi, je ne sais pas, j'ai une réaction peut-être un peu candide,
03:58 mais ces sommes sont tellement impressionnantes.
04:00 Et en fait, ça renvoie, vous savez, par rapport à plein de Français,
04:04 à une sorte de déséquilibre.
04:05 - Ah, il y a mieux que ça, en somme.
04:07 - Mais, moi, ma mère qui est soignante et qui travaille de 8h à 20h30,
04:10 on n'a pas accès à tout ça sur une question du travail.
04:13 Mais du coup, ça pose toujours pour plein de Français et de personnes dans le monde
04:17 la question de la responsabilité face à l'argent.
04:20 Et vraiment, c'est quand même toujours insupportable, ce genre de sujet,
04:24 de devoir payer autant d'argent, ne pas avoir de responsabilité.
04:28 Et on se demande si, effectivement, si la personne est condamnée,
04:31 c'est une forme de vol auprès de la population.
04:33 - Non, mais regardez les cas de Lionel Messi ou de Cristiano Ronaldo
04:36 ou de Grandes et Baleurs.
04:37 - Oui, mais à Gianni, c'est notre chacter à nous par rapport à l'Espagne.
04:39 - C'est notre chacter à nous par rapport à l'Espagne.
04:41 - Mais moi, ce que je crains, c'est qu'on soit dans une société un peu policée
04:45 et qu'en fait, il fût un temps, dans un cas comme celui-ci,
04:49 il y aurait, comme disait Perico, des négociations avec le fisc.
04:53 Et on n'aurait pas forcément été au pénal avec des condamnations.
04:56 - Ça existe. Et on n'aurait pas été au courant.
04:57 - Mais à Gianni, ça fait plusieurs années.
04:58 - Et on n'aurait pas été au courant, premièrement.
05:00 Et deuxièmement, on peut avoir des gens riches
05:03 et aussi d'être dans une société où on ne fustige pas forcément
05:07 les gens qui s'enrichissent, qui travaillent pour ça,
05:11 qui ont du talent pour cela.
05:13 - Ma mère travaille bien, elle est barèche pour autant.
05:15 - Oui, mais après, ce n'est pas parce que...
05:16 - Non, mais il y a la question d'un déséquilibre d'accès par rapport à l'argent.
05:19 - On peut regarder aussi...
05:20 - Et puis, on parle beaucoup de spéculation financière.
05:22 A Gianni est quand même exposé à un soupçon d'implication
05:25 dans les Panama Papers.
05:26 Ce n'est pas drôle comme affaire.
05:27 - C'est le point de départ, effectivement.
05:28 Il y avait...
05:29 Son nom était sorti dans les Panama Papers
05:31 d'une entreprise qui était basée dans les villes d'un village.
05:34 - Tout ça, c'est des hypothèses.
05:35 - Tout ça, c'est des hypothèses.
05:36 - Ce sont des hypothèses.
05:37 - Non, non, mais la justice est tritie.
05:38 - Il y a la présence sur l'île de Sange,
05:39 tant qu'elle n'est pas condamnée définitivement,
05:40 mais ça ne nous empêche pas non plus de dire
05:43 qu'il y a eu cette condamnation aujourd'hui.
05:44 - Heureusement, heureusement.
05:45 - Encore une fois, deux ans de prison à Curcie
05:46 et 250 000 euros d'amende.