Les fêtes de fin d'année approchent et les autorités sanitaires lancent un nouvel appel à la vaccination des personnes fragiles contre la grippe et le coronavirus. Le Dr Jean-Marc Vandendriessche, directeur du service médical de l'Assurance maladie des Hauts-de-France, était l'invité ce jeudi du 6-9 de France Bleu Nord.
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00:00 Bonjour Dr Van Dendrish, Jean-Marc Van Dendrish, vous dirigez le service médical de l'assurance maladie des Hauts-de-France.
00:06 Cet appel à la vaccination lancé par le ministre, il s'adresse à qui ?
00:09 Ce sont les personnes vulnérables, comme on dit d'habitude, ou c'est plus large ?
00:13 C'est principalement la population qu'on appelle effectivement les personnes les plus vulnérables,
00:19 c'est-à-dire schématiquement les personnes de plus de 65 ans et les personnes de moins de 65 ans
00:25 qui présentent certaines maladies chroniques, et puis aussi les femmes enceintes, et puis aussi les personnes qui souffrent d'obésité.
00:31 Ces personnes-là doivent se faire vacciner prioritairement parce que malheureusement chez eux,
00:36 la grippe ou la maladie Covid peuvent prendre des formes graves.
00:40 On peut se faire vacciner en même temps ou c'est mieux de le faire l'un après l'autre ?
00:45 Puisqu'on parle de deux vaccins différents, un vaccin contre la grippe, un vaccin contre le coronavirus,
00:49 ce ne sont pas les mêmes, est-ce qu'on peut recevoir une dose après l'autre ?
00:52 Est-ce qu'on peut prendre rendez-vous par exemple chez un médecin pour faire les deux en même temps ?
00:55 Non, on peut faire les deux en même temps très facilement, c'est une petite piqûre dans chaque bras,
00:59 c'est très simple, c'est gratuit, et on peut faire les deux en même temps avec un seul rendez-vous, c'est bien plus pratique.
01:04 Chez le médecin généraliste, ça se fait aussi en pharmacie auprès d'un infirmier, d'une infirmière ?
01:08 Oui, médecin généraliste, pharmacien, infirmier, sage-femme.
01:11 Est-ce que vous avez un taux de vaccination aujourd'hui, notamment contre le coronavirus ?
01:15 C'est des chiffres qu'on avait quasiment toutes les semaines au plus fort de la pandémie à une époque.
01:18 On les a un petit peu oubliés, combien de personnes sont vaccinées aujourd'hui contre le covid ?
01:22 Le coronavirus, on ne l'a plus, parce qu'il n'y a plus de vague de vaccination, chacun, c'est presque individuel.
01:28 Par contre, la grippe, oui on l'a, là, à date, aujourd'hui, 45%, j'allais dire seulement,
01:33 des personnes à risque qui auraient pu se faire vacciner se sont fait vacciner.
01:37 C'est bien pour ça que je suis présent aujourd'hui, pour rappeler à toutes ces personnes que je citais tout à l'heure,
01:43 pour lesquelles la grippe ou la covid peuvent être graves, pour rappeler, comme on dit chez nous,
01:48 qu'il n'est jamais trop tard pour bien faire et qu'ils peuvent se faire vacciner.
01:50 Ça fait qu'il y a moins de la moitié des personnes qui sont ciblées par cette campagne de vaccination aujourd'hui
01:55 qui sont effectivement vaccinées, 45%. Je ne sais pas ce qui se fait dans les autres régions françaises,
02:00 mais comment vous l'expliquez ce chiffre dans notre région ?
02:02 C'est à peu près pareil dans toutes les régions. Je l'explique par le fait que, de façon générale,
02:08 la France n'a pas une culture de prévention, malheureusement.
02:11 - Parce que pourtant on les rôlait les campagnes régulièrement. Vous êtes ici, vous êtes dans ce studio ici même ce matin.
02:18 - Oui, je vous remercie d'ailleurs parce que vous faites oeuvre de santé publique en m'invitant.
02:22 En m'invitant, vous faites oeuvre de prévention pour me permettre de porter ce message.
02:27 Mais oui, c'est une culture en France qui n'est pas très répandue, y compris par exemple pour les dépistages des cancers,
02:33 mais c'est un autre sujet. Donc voilà, ça va être les fêtes. Dans 15 jours, c'est les fêtes.
02:37 On va rencontrer plein de personnes, on va croiser plein de personnes. C'est vraiment l'occasion de rappeler,
02:41 surtout pour ceux qui sont fragiles, les gestes barrières. N'oubliez pas les gestes barrières.
02:46 Et faites-vous de vacciner. Vous avez eu un bon par l'assurance maladie qui vous permet de vous faire vacciner gratuitement.
02:51 Vous avez peut-être laissé le bon sur un buffet, sur une commode, dans l'armoire à pharmacie.
02:56 Prenez-le, allez vous faire vacciner. Aujourd'hui, prenez une demi-heure de votre temps.
02:59 Ça vous protégera dans 15 jours.
03:01 - 7h48, nous sommes en direct avec le docteur Jean-Marc Vandenbrich, directeur du service médical de l'assurance maladie des Hauts-de-France.
03:08 Vous parlez de ces bons qui ont effectivement été envoyés aux personnes qui sont ciblées dans cette campagne de vaccination,
03:13 à la fois contre le coronavirus et contre la grippe. Pour tous ceux qui vont voir leurs grands-parents, leurs arrière-grands-parents,
03:18 pourquoi pas des gens qui ont aussi des maladies, on peut aussi se faire vacciner contre la grippe, contre le Covid.
03:22 Là aussi, c'est remboursé, même si on n'a pas de bon ?
03:24 - Non. C'est remboursé chez les personnes qui vivent auprès d'enfants immunodéprimés.
03:32 Ça, oui, c'est pris en charge. La première chose à faire, quand on sera en fin d'année, qu'on ira voir nos grands-parents,
03:38 ce sont les gestes barrières. C'est très important, les gestes barrières.
03:41 En plus, ça permet d'éviter la grippe, la Covid, mais ça permet d'éviter aussi la gastro-antirite, l'irinopharyngite, la bronchiolite,
03:47 enfin, toutes les maladies virales. Donc, les gestes barrières, c'est capital.
03:50 Mais on peut se faire vacciner. Néanmoins, un adulte en bonne santé peut se faire vacciner.
03:54 - Aurélien Rousseau, hier, vous venez de citer toutes les maladies virales que l'on peut croiser.
03:59 Le ministre de la Santé évoque plus particulièrement le risque d'une triple épidémie, coronavirus, grippe, mais aussi bronchiolite,
04:05 dans les hôpitaux, avec un risque d'engorgement. Vous êtes inquiet, vous, au niveau des hôpitaux de la région,
04:10 les dernières tendances ? Est-ce que vous voyez ces trois maladies différentes arriver de manière conjointe dans les hôpitaux ?
04:16 - À ma connaissance, il n'y a pas de signaux d'alerte. La Covid, c'est une maladie qui est, depuis quelque temps,
04:22 qui est présente en permanente, mais sans pic, actuellement. La grippe est en train d'arriver, là, dans la région.
04:27 La bronchiolite, effectivement, existe, mais on n'a pas de... À ma connaissance, il n'y a actuellement pas d'alerte spécifique dans les établissements.
04:35 - Pour ce qui concerne le coronavirus, il y a un nouveau variant qui circule actuellement.
04:40 Le vaccin qui est là, aujourd'hui, sur le marché, il est efficace contre ce nouveau variant ?
04:44 - Je n'ai pas la réponse. Je n'ai pas la réponse, d'abord parce que c'est complexe, et puis l'efficacité d'un vaccin,
04:55 elle s'apprécie quelquefois postérieure, ou en tout cas pendant la maladie. On ne peut pas affirmer qu'un vaccin,
05:04 avant que le variant n'arrive, on ne peut pas affirmer qu'il sera 100% efficace.
05:09 - Ce variant, effectivement, est à l'origine d'une nouvelle vague de contamination. On en a parlé ici, même, avec une hausse à deux chiffres des taux de contamination.
05:18 Si on doit rappeler l'utilité de cette vaccination contre la grippe, contre le Covid, c'est gratuit, c'est facile, et c'est partout, a priori, auprès d'un professionnel de santé.
05:26 - C'est très facile, c'est une petite piqûre, c'est gratuit, en particulier, je le redis, pour les plus fragiles, qui sont les plus à risque.
05:34 Et c'est très facile, c'est tous les professionnels de santé.
05:37 - Un message de prévention que vous portez ce matin, Dr. Jean-Marc Vanden Dreyfus, directeur du service médical de l'assurance maladie des Hauts-de-France. Merci beaucoup.