Voilà ce qui passe quand on n’utilise pas le 49.3… Le gouvernement a voulu faire du vélo sans les petites roues… Darmanin était persuadé que lui, sa loi allait passer par le vote… en mode : “Regarde Elisabeth, sans les mains !” et… et....
Retrouvez toutes les chroniques de Charline Vanhœnacker sur https://www.franceinter.fr/emissions/le-billet-de-charline-vanhoenacker
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AmusantTranscription
00:00 Charline Vanhoenacker, bonjour ! Bonjour Nicolas ! Vous évoquez le rejet de la loi immigration
00:05 à l'Assemblée.
00:06 Et ben oui, voilà ce qui se passe quand on n'utilise pas le 49-3.
00:10 Le gouvernement a voulu faire du vélo sur les petits trous.
00:13 D'Armana était persuadée que lui, sa loi allait passer par le vote en mode « Regarde
00:19 Elisabeth, sans les mains ! ». Et voilà.
00:22 Et Macron regarde tout ça en disant « Je ne dirais pas que c'est un échec, mais ça
00:26 n'a pas marché quoi ». Alors, ce qui s'est produit lundi, si j'ai bien compris, c'est
00:29 que les députés ont voté pour ne pas avoir à voter.
00:32 Et parfois, je me demande pourquoi j'aime autant la France.
00:35 Et puis j'observe sa politique et tout s'éclaire.
00:37 Le président prétend que ce texte sur l'immigration est fait pour protéger les Français.
00:42 Et il le confie à qui ? Au type qui envoie les CRS, les LBD, la Bravem dès que les
00:47 Français descendent dans la rue.
00:48 On a des raisons d'être sceptiques.
00:50 Parce que résultat, d'Armana, quand il rédige une loi, il fait presque autant de dégâts
00:53 quand on lui envoie un SMS.
00:55 Et pourtant, tout n'est pas de sa faute.
00:57 Je suis là en amie.
00:58 D'abord, peut-être que les députés ont eu peur.
01:01 Faut imaginer la panique lundi dans l'hémicycle.
01:03 « Michel, tu te rappelles, toi, comment on fait pour débattre d'une loi ? »
01:07 « Débattre ? Oh là là, mais non, je sais comment déposer des amendements, mais c'est
01:11 tout ! » Ensuite, d'Armana est très mal entouré.
01:13 Quand il cherche son cabinet de convaincre les députés LR de voter pour.
01:17 Au lieu d'appeler le républicain François Brun, le cabinet appelle le socialiste Philippe
01:22 Brun.
01:23 Ce qui en soit est anodin, si d'après Libération, le but de l'appel n'était d'offrir une
01:26 brigade de gendarmerie en échange d'un vote.
01:29 Et que le premier est député de l'heure, alors que l'autre se situe en Ardèche.
01:33 Du coup, on l'envoie où, la brigade de gendarmerie ? Vous le saurez bientôt quand vous croiserez
01:38 un gendarme avec un képi emballé dans un gros nœud rouge.
01:40 Et là vous direz « Oh, celui-là, il vient de la brigade offerte par d'Armana ! ».
01:44 Et oui, quand t'es patron de PME, tu offres un panier garni.
01:47 Quand t'es ministre, tu offres une brigade de gendarmerie.
01:49 Déjà que quand tu es maire, tu échanges un logement social.
01:51 Et puis au moment du vote, il manquait plusieurs députés de la majorité.
01:55 L'une était avec Macron à Toulouse.
01:57 Est-ce qu'à un moment il lui a dit « Qu'est-ce que vous foutez là ? » Un autre qui était
02:01 malade n'a pas pu voter parce que ses collaborateurs ont oublié de joindre son certificat médical
02:06 à sa procuration.
02:07 Et ça quand il manque un document, alors que tu dois décider du sort des sans-papiers.
02:12 Les autres sont restés coincés dans un train en retard.
02:16 Donc finalement, la première force d'opposition dans ce pays, c'est la SNCF.
02:19 Et là c'est Vianney qui avait raison.
02:21 Bon, alors maintenant, qu'est-ce qu'on fait ? On dissout l'Assemblée ? Trop risqué.
02:25 Dissoudre Darmanin ! Il a essayé lui-même en présentant sa démission.
02:29 Et même ça, ça a raté.
02:30 Rendez-vous compte que ministre de l'Intérieur, ça a failli devenir un métier en tension.
02:35 Et le soir où le président de la République a refusé cette démission, il est ensuite
02:38 allé décerner la Légion d'honneur à Christian Clavier.
02:41 J'imagine qu'au moment de l'épingler, Macron a dû se dire « Qu'est-ce qu'on
02:44 a fait au bon Dieu ? ». Alors que ce qui venait de se produire, c'est plutôt « Les
02:48 sous-doués font la loi ».
02:49 NICOLAS : Merci Charline ! On vous retrouve samedi dans Bistroscopie.
02:53 Votre invitée ?
02:54 CHARLINE : Jeanne Balibar !
02:55 NICOLAS Et le grand dimanche soir, en direct et en
02:58 public à 18h !