L’enseignant et essayiste Joachim Le Floch-Imad, sur la baisse du niveau scolaire: «Le facteur migratoire est aggravant mais pas suffisant. Evidemment il y a d’autres facteurs. On pourrait en parler durant des heures».
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00:00 Oui, alors j'aimerais tout d'abord commencer par rappeler le message que j'ai voulu faire passer dans cette tribune,
00:05 à savoir que pour expliquer la baisse du niveau scolaire, le facteur migratoire, si vous voulez, est un facteur aggravant,
00:11 mais je n'ai pas dit que c'était un facteur suffisant.
00:12 Alors évidemment qu'il y a des tas de facteurs de la crise de l'école, de la baisse du niveau, on pourrait en parler des heures.
00:18 Mais je pense que le facteur migratoire mérite spécifiquement d'être pris en compte,
00:23 car il n'est pas suffisamment dans le débat public, alors même qu'il occupe selon moi une importance prépondérante.
00:30 Et ce n'est pas qu'en France d'ailleurs, on le voit.
00:32 Si on prend l'étude PISA dans sa globalité, on voit que dans 70% des pays évalués de l'OCDE,
00:37 l'immigration fait pression à la baisse sur le niveau.
00:40 Et c'est particulièrement saillant, je crois, dans des pays comme la Suède, comme la Finlande, comme l'Allemagne.
00:46 Alors concernant le cas français, effectivement, on a des données qui, je crois, sont assez nettes,
00:50 à savoir par exemple qu'en mathématiques, les jeunes issus de l'immigration ont 2,4 fois plus de chances d'être dans les groupes dits les plus faibles.
00:59 De même, il y a souvent un retard qui est à peu près d'un an et demi.
01:02 Et c'était des données qui étaient très proches dans les derniers classements PISA qu'on avait eus en lecture.
01:08 Donc il n'y a rien de nouveau sous le soleil.
01:09 Et par ailleurs, j'essaye de mettre en avant dans l'article tout un tas de données
01:12 qui sont extraites de rapports officiels de l'éducation nationale, de travaux de chercheurs avec une rigueur scientifique.
01:19 Merci.
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