• il y a 2 ans
La bande de 22H Max réagit à la baisse du budget moyen des Français pour les cadeaux et préparatifs de Noël.

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00:00 Florence Roy, c'est vous qui prenez le pouvoir ce soir, Noël plombé par l'inflation pour l'interrogation.
00:04 On a cette étude publiée par TELUNA/Aris Interactive en partenariat avec la Fédération de l'e-commerce et de la vente à distance.
00:10 Regardez, 369 euros de budget moyen pour les cadeaux et les préparatifs cette année, c'est 35 de moins dans les familles que l'an dernier.
00:17 35 euros de moins, 83% des personnes interrogées déclarent que l'inflation aura un impact sur leurs achats.
00:22 Voilà ce que l'on a ce soir comme source et comme chiffre.
00:25 Je pense que de toute façon c'est sûr que les Français ont peur, ont peur de l'avenir, ça c'est un premier sujet.
00:31 Mais il y a également un facteur sociologique, il y a le facteur économique, c'est vrai, les gens font plus attention, plus d'appréhension, ils préfèrent...
00:38 Mais il y a aussi une question de choix, peut-être que finalement les choix sont moins portés vers la tradition des petits cadeaux de Noël sous le sapin.
00:45 Peut-être qu'il y a d'autres choix économiques qui se font. Voilà, je crois que ce sondage révèle aussi qu'il y a...
00:53 Ce n'est pas que l'inflation, c'est aussi une petite mise à distance de tout ça.
00:57 Oui, je pense qu'il y a une évolution dans les mentalités, peut-être une envie d'autre chose, peut-être qu'on a envie de mettre son argent dans d'autres choses,
01:04 peut-être dans des voyages, peut-être dans d'autres investissements.
01:09 Je pense que ce n'est pas juste une question économique, mais c'est vrai qu'il y a aussi une appréhension sur l'avenir qui fait qu'on sent que les gens sont quand même prudents.
01:17 Il y a eu le Black Friday, vous savez, où tout le monde a été acheté, etc.
01:20 Et puis, soudain, d'ailleurs, les commerçants le disent, ça s'est calmé, sérieusement calmé.
01:24 C'est un concours de Noël quand même.
01:25 Oui, c'est ça. Et ils attendent à chaque fois les soldes. Donc, ça peut s'expliquer ainsi.
01:33 France, la question c'est savoir si on continue à se faire plaisir ou pas, malgré l'inflation.
01:38 Je crois qu'il faut apprendre à vivre avec l'inflation, parce que cette inflation, pour l'instant, elle n'est quand même pas considérable.
01:43 On n'est pas au 15% d'inflation en 1958, quand le général Legault est arrivé au pouvoir.
01:47 Non, mais sur l'alimentaire, on y est.
01:49 Oui, c'est ça. Et puis, donc forcément, ça change les habitudes.
01:54 Et je pense que c'est le phénomène auquel on assiste.
01:58 Je pense que ça peut se réguler.
01:59 Et d'ici deux, trois ans, on n'en parlera plus parce que les gens sont habitués à une nouvelle situation.
02:03 Ils ne savent pas très bien de quoi demain va être fait.
02:05 Puis, je crois aussi qu'il y a une espèce de, comment dire, de morale à plat.
02:10 C'est quand même le problème de la France aussi.
02:12 Vous savez très bien quand tout va bien, qu'il y a de la croissance.
02:15 Attendez, on est quand même tout près de la récession, c'est-à-dire d'avoir une croissance négative.
02:19 On n'est pas loin, on flirte avec.
02:21 Donc forcément, dans ces périodes-là, les périodes où les gens achètent, ce sont des périodes de grosse croissance.
02:27 À ce moment-là, ils font des bêtises, mais 68, parce qu'il y avait une croissance comme ça.
02:31 Oui, mais c'est vrai, ils font des bêtises.
02:33 Mais c'est vrai, c'est sûr que, je dirais, c'est pas seulement l'inflation, c'est aussi les perspectives économiques.
02:40 La récession, on la sent quand même tous, plus ou moins.
02:43 C'est là-dedans.
02:45 On est pas encore en dessous, mais ça se trouve, on l'est à l'heure où on parle.
02:49 Les chiffres nous le diront dans quelques temps.
02:51 Mais je crois que...
02:53 Moi, j'arrive pas à croire que Noël, c'est fini, de toute façon.
02:55 Parce que Noël...
02:57 Non, mais moi, je pense que Noël, c'est pas fini.
02:59 Il y a des hauts et des bas.
03:01 On a des périodes comme ça, on en a connu. Je veux pas faire le vieux con, mais les années 70, les chocs pétroliers, les fêtes de Noël, c'était moyen.
03:08 Vous voyez ce que je veux dire ?
03:09 Moi, je pense que c'est surtout les gens qui vont retard de plus en plus.
03:12 On s'en rend compte, moi, par exemple, dans mes propres entreprises, on se rend compte que les achats se font de plus en plus tard.
03:16 C'est-à-dire, il y a une forme de retenue, on se dit "on va pas le faire, on va faire moins".
03:19 Et à la dernière minute, on est rattrapé par le phénomène Noël.
03:22 La météo aussi peut jouer, la douceur du climat peut jouer.
03:24 Il y a plein plein de paramètres.
03:26 Et souvent, on sent dans les dix derniers jours une grosse accélération.
03:28 Christophe ?
03:29 J'aimerais qu'il y eut à cette occasion-là, une réflexion collective sur le consumérisme.
03:32 Et qu'on se dise, est-ce que c'était raisonnable de couvrir les gamins de cadeaux,
03:36 où ils jouent cinq minutes avec et puis ils l'oublient ?
03:38 Est-ce que c'était raisonnable d'offrir aux autres...
03:40 On l'a dit quand même, avant il y avait le Black Friday, enfin il y a toutes sortes de fêtes qui se greffent avant.
03:45 Le consumérisme, on le sort par la porte, il revient par la fenêtre.
03:48 Et puis après, il y a les soldes, et puis après, il y a beaucoup de sollicitations.
03:52 Et le fait...
03:53 Noël n'est plus tout seul.
03:54 Non, mais il y a une époque où Noël était tout seul.
03:57 Le fait de pouvoir se faire livrer tout et n'importe quoi, qu'on renvoie si ce n'est pas la bonne pointure, la bonne taille...
04:02 Tout ça a donné une ambiance quand même de surcharge consumériste occidentale un peu écœurante.
04:09 Donc s'il y a une vertu sur ceux qui ont les moyens, parce que ceux qui n'en ont pas,
04:12 elle n'a pas de vertu d'expression.
04:13 Elle n'a pas le choix.
04:14 Ça doit être celle-là.
04:15 Oui, mais franchement, nous on sent aussi un basculement.
04:18 Il y a des gens qui cherchent des cadeaux qui ont du sens, de plus en plus.
04:21 Et ça, franchement, d'année en année, on le ressent.
04:23 Oui, mais franchement...
04:24 Et moins la babiote, les jouets en bois, les choses comme ça...
04:26 Et quelle que soit la tranche d'âge.
04:29 Je ne parle pas que pour les gens.
04:30 Made in France, c'est un peu nouveau.
04:31 Vous avez déjà fait vos cadeaux France ?
04:33 Non.
04:34 Je fais toujours le 24, moi.
04:35 Ah oui, vraiment ?
04:36 Généralement, il n'y a personne.
04:37 Dernière minute.
04:38 J'espère qu'il a tort, parce que sinon il y aura la cohue.
04:42 C'est un dimanche, 24 juin.
04:44 Oui, mais ce sera ouvert.

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