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Une élève de 12 ans, scolarisée en classe de cinquième au collège "Les Hautes-Ourmes" de Rennes, a menacé sa professeure d'anglais avec un couteau ce mercredi. Selon le procureur de la République, la jeune fille a déclaré avoir "envie de tuer quelqu'un" à son enseignante et vouloir "faire pareil" qu'à Arras. 

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Transcription
00:00 Moi, ce que je vois là-dedans, c'est l'échec du dogme de l'inclusion.
00:03 C'est-à-dire qu'on fait croire aux gens, aux parents, aux élèves et aux enseignants,
00:08 au passage, qu'on peut mettre tout le monde dans la même école, au même âge, et que
00:14 ça va bien se passer.
00:15 Or, il y a des enfants, comme il y a des adultes, qui demandent des traitements différenciés.
00:20 Pas seulement, d'ailleurs, des enfants qui ont des problèmes psychiatriques, des enfants
00:24 qui ont des problèmes physiques, qui sont handicapés, qui doivent avoir un fauteuil
00:29 roulant, ou des enfants qui ont besoin d'avoir un traitement particulier, des enfants qui
00:32 ont des anxiétés, des phobies scolaires.
00:33 L'autisme, par exemple, on met tous ces enfants-là dans la même classe, avec des enseignants
00:39 qui ne sont pas du tout formés pour aider ces enfants-là.
00:42 On les met dans la même classe, avec des élèves qui sont complètement différents
00:48 les uns des autres.
00:49 On doit leur enseigner la même chose, au même moment.
00:51 Je ne sais pas si vous vous rappelez du délire de faire la même dictée le même jour, partout
00:54 en France, soi-disant comme on le faisait sous la Troisième République, si ça n'est
00:57 jamais produit quand même.
00:58 Ça a été un délire ministériel de plus, mais peu importe.
01:00 Donc l'idée, c'est toujours de mettre tout le monde à la même sauce, au même endroit,
01:05 au même moment, et après, que les enseignants se débrouillent avec ça, et d'ailleurs,
01:08 que les parents et les élèves se débrouillent avec ça aussi.
01:10 D'où le titre de votre livre, évidemment, "La grande garderie", sauf qu'on n'en
01:13 est quand même pas à la grande garde à vue.
01:15 Est-ce que vous, vous avez peur, quand vous enseignez, qu'un élève, qu'une élève
01:20 ait effectivement une arme blanche ?
01:21 Non, si j'avais peur, je n'irais pas travailler.
01:24 J'ai cette chance de travailler à Paris, dans des jolis quartiers, des beaux quartiers,
01:29 on va dire, donc je ne me retrouve pas avec des agressions quotidiennes.
01:33 Cela dit, le cas de cette jeune fille, visiblement, est plus psychiatrique que...
01:36 Ce n'est pas de la violence, comment dire, d'une religion.
01:39 Vous ne faites pas de force de pratique dans les beaux quartiers aussi ?
01:40 C'est ça, c'est ça.
01:41 Donc ça, ça peut arriver, mais je n'irais pas travailler si j'avais peur.

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