Professeure menacée avec un couteau à Rennes: "On a l'impression que les métiers de l'enseignement sont des métiers à risque", déplore Alain Malet (secrétaire adjoint d'Indépendance et Direction FO)

  • l’année dernière
Une élève de 12 ans, scolarisée en classe de cinquième au collège Les Hautes-Ourmes de Rennes, a menacé sa professeure d'anglais avec un couteau ce mercredi. Selon une source policière à BFMTV, l'élève aurait voulu se venger après que l'enseignante lui ait confisqué son téléphone quelques jours plus tôt.

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00:00 Tout d'abord, je tiens à apporter mon soutien à toute l'équipe du Collège de Haute-Ourbe de Rennes
00:05 et, bien sûr, encore un nouvel incident dans un établissement scolaire
00:10 et notamment aujourd'hui dans un collège où on voit une fois de plus des incidents graves
00:17 parce qu'on ne peut pas dire autre chose, et surtout c'est une jeune fille de 12 ans,
00:23 c'est-à-dire que l'on arrive à des tranches d'âge de plus en plus bas.
00:27 Alors c'est vrai que nous, en tant que chef d'établissement, on s'inquiète.
00:33 Il n'y aura pas de protection d'établissement par ce que l'on va appeler la "bunkérisation"
00:39 et nous on n'appelle pas ce genre de choses.
00:41 Par contre, on remarque...
00:43 Ce n'est pas la bonne solution. Pour empêcher que des élèves rentrent avec des couteaux, ça ne sert à rien.
00:48 Non, non. La solution c'est que nous ayons une plus grande présence humaine
00:53 et ça a été démontré par ce que votre journaliste et puis les propos
00:59 quelquefois difficiles à comprendre de la jeune fille ont évoqué,
01:02 c'est qu'il y avait du monde dans les couloirs qui ont pu intervenir et désarmer cette jeune fille.
01:08 Malheureusement, notre appel auprès du ministère d'avoir un peu plus de monde dans les établissements
01:14 a reçu une fin de non-recevoir et c'est fort dommage.
01:18 Je crois qu'une fois de plus ces événements indiquent bien qu'il y a nécessité d'avoir dans les établissements
01:25 plus de personnes pour assurer plus de surveillance humaine et repérer les soucis.
01:33 Parce que vous le voyez bien, aujourd'hui on a l'impression et de semaine en semaine
01:38 que les métiers de l'enseignement sont des métiers à risque.
01:44 Et ça c'est quand même quelque chose qui est inquiétant.
01:48 Oui, ce que vous nous dites c'est effectivement inquiétant.
01:50 Des métiers à risque, c'est le sentiment que vous avez notamment depuis les incidents qui se sont multipliés
01:54 et il faut rappeler qu'on est tout juste deux mois après l'assassinat de Dominique Bernard.
01:58 Oui, mais aussi plus de deux ans après celui de Samuel Paty et la tragique.
02:08 La tragédie avec Samuel Paty, c'est que ça a mis en exergue qu'un enseignant pouvait être la cible
02:17 et puis dernièrement à Issou, dans d'autres endroits où il y a vraiment eu une contestation,
02:24 des propos qui sont quelquefois très revendicatifs et violents vers l'ensemble de toutes les personnes
02:31 qui sont dans un établissement scolaire, quelle que soit sa nature, du primaire au lycée.
02:39 Et c'est bien pour ça que nous nous demandons cette présence accrue de personnel
02:44 pour pouvoir déjà faire la prévention et permettre à ce qu'il y ait une plus grande sérénité dans les établissements.
02:54 Parce qu'on arrive à quelques jours de la fin de l'année et on voit que les événements sont toujours les mêmes
03:05 et que les problèmes n'ont pas été réglés.
03:07 Qu'est-ce que vous dites au ministre de l'Éducation aujourd'hui ?
03:11 Ce que nos représentants en groupe de travail ont dit à Monsieur le ministre,
03:19 c'est « mettez-nous plus de personnel pour avoir une plus grande présence humaine dans les établissements
03:28 pour accroître cette surveillance et pouvoir désamorcer tous les problèmes ».
03:34 Et quand on dit plus de personnel, c'est à la fois des assistantes d'éducation, des infirmières,
03:39 des assistantes sociales afin de pouvoir faire de la prévention et d'éviter ces drames
03:48 parce que cela fait peur non seulement aux enseignants mais aussi aux parents
03:52 qui vont avoir peur de mettre aussi l'enfer dans les établissements.

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