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ÉducationTranscription
00:00 [Musique]
00:14 Merci beaucoup.
00:16 [Applaudissements]
00:18 Je suis très heureux d'avoir participé à cette conférence.
00:21 Le sujet est très intéressant.
00:23 Parce que d'un côté, quand on parle de décolonisation des esprits,
00:27 l'heure et l'humeur, c'est deux éléments qui se joignent,
00:31 qui sont à la fois contradictoires, mais qui répondent presque à la même question.
00:35 C'est-à-dire que l'heure, les éléments qui trempent,
00:39 les éléments qu'on affiche, comme là-bas, par exemple, pour attraper le poisson,
00:43 et la lueur, c'est-à-dire la lumière, l'espoir, ce qu'on peut faire.
00:47 Donc, décoloniser les esprits, ça veut dire quoi ?
00:50 Ça voudrait dire que le public, la jeunesse en l'occurrence,
00:55 prenne conscience de son histoire, que cette jeunesse trouve les moyens
00:59 de décoloniser son histoire, non seulement de connaître son histoire,
01:03 mais d'enlever de son histoire les éléments qui sont les éléments phagocystants de l'histoire,
01:07 c'est-à-dire les éléments négatifs de l'histoire.
01:10 Et c'est à ce titre, justement, que nous avons souvent dit
01:13 que l'enseignement de l'histoire correspond à deux paramètres.
01:16 Vous avez le paramètre scientifique et passionné de l'histoire,
01:20 et vous avez le paramètre, comme à dire, militant de l'histoire.
01:25 Et cette lecture militante de l'histoire, c'est cette lecture qui prévaut aujourd'hui.
01:30 Qui prévaut aujourd'hui, c'est au niveau de qui ? Au niveau de la jeunesse.
01:33 Parce que la jeunesse est engagée de manière militante,
01:37 pas militairement, mais de manière militante,
01:40 avec un engagement militant, spirituel même, pour connaître son histoire.
01:44 Elle veut connaître son histoire, elle révanique de son histoire.
01:47 La jeunesse veut que son histoire lui soit racontée.
01:50 Que cette histoire lui soit racontée par des spécialistes de l'histoire.
01:54 Pas seulement par des militants panafricanistes de l'histoire,
01:57 mais aussi des historiens panafricanistes et militants de l'histoire
02:01 qui connaissent l'histoire, par exemple, qui ont des documents scientifiques de l'histoire.
02:04 Je vais juste repondre à ce que vous avez dit.
02:07 Je suis tout à fait d'accord que la concrétation, c'était aussi un rapport de force.
02:12 J'insiste sur le "aussi", parce que la concrétation,
02:16 maintenant, on peut le dire clair et bête, c'était un système raciste.
02:21 Certains cas individuels ne font pas la généralité.
02:25 Aujourd'hui, la généralité, des études ont été faites.
02:29 Et ces études démontrent des inégalités qui sont reconnues.
02:35 Aujourd'hui, c'était essentiellement la décolonisation des esprits.
02:39 Ce que je peux retenir, ce que je peux dire, moi,
02:42 c'est essentiellement la démarche qui a été faite par l'échevine d'Eiterbeek.
02:50 Parce que ce sont ces démarches-là qui permettent aux personnes
02:57 de se rendre compte réellement du point qui existe,
03:04 qui permettent aux gens de pouvoir regarder en face l'histoire.
03:10 Parce que l'histoire ne doit pas seulement être vue du point de vue du colonisateur,
03:17 puisque nous vivons dans ce pays qui a été un pays colonisateur,
03:23 mais il n'y a pas que ce pan de l'histoire qui a voulu faire l'éloge,
03:27 mais aussi entendre les voix qui n'avaient pas droit à la parole.
03:34 C'est aussi ça la décolonisation, donner la voix,
03:37 on dit donner la voix aux sans voix,
03:40 donner la voix à ceux dont on n'a pas entendu les discours.
03:44 Que disent ces personnes-là et comment faire pour que leurs discours
03:49 aussi soient entendus et créer un équilibre autour de plusieurs situations,
03:56 d'autant plus que, comme on devrait le savoir,
04:02 Eiterbeek est une des communes qui porte énormément de traces coloniales.
04:09 Eiterbeek est une commune où habitent énormément d'anciens coloniaux aussi.
04:14 J'avais quelqu'un, je pensais qu'il allait faire son témoignage aujourd'hui,
04:18 mais je pense qu'il n'a pas le courage, il y a peut-être trop de monde pour lui,
04:23 qui m'a dit, vous ne pouvez pas imaginer, ça fait 60 ans que je suis en Belgique,
04:28 il y a eu des restaurants où j'allais, à l'époque c'était écrit
04:32 ni noir, ni arabe, ni colporteur devant le restaurant.
04:37 Ce que vous avez fait ce soir, c'est une bonne chose,
04:40 parce qu'il faut que de temps en temps, il y ait des choses comme ça
04:44 pour que les gens soient conscients.
04:48 Il y a des gens qui ont des choses à dire,
04:50 mais ils le gardent parce qu'ils croient que ça ne peut pas changer,
04:59 ça doit changer, ce qui s'est passé à l'époque ne peut plus se passer maintenant.
05:05 Et il y a des Belges qui sont conscients que ça doit changer.
05:11 Au fond ça a changé, on dit tout va bien mais rien ne va.
05:16 Moi quand je suis arrivé en Belgique, je me suis fait éjecter,
05:21 je devais quelque part, on me dit de sortir,
05:25 ou bien on m'empêche de rentrer.
05:29 On est au milieu des années 70,
05:32 j'ai même eu un monsieur qui m'a mis un revolver sur la tempe
05:38 pour me conduire jusqu'à la fiche, à l'entrée,
05:44 où c'était écrit "interdit aux Noirs, aux Arabes, aux colporteurs et aux chiens".
05:55 Donc le monsieur, pour me sortir, il m'a mis un pistolet sur la tempe,
06:01 et ce n'est pas loin, c'est en plein quartier, à la porte de Namur,
06:05 dans la chaussée de Ouavre.
06:08 Donc il m'a conduit avec le pistolet sur ma tempe comme ça pour me dire
06:14 "Vous n'avez pas lu ça?" J'ai dit "non, j'ai pas lu".
06:17 Mais justement j'ai lu ça, c'est pour ça que je suis rentré,
06:20 pour voir ce qui va se passer.
06:23 Et on m'a foutu dehors.
06:26 Il y a des années où j'étais DJ dans une boîte à l'Aken,
06:32 mais quand j'invitais les amis, blancs ou noirs,
06:37 les blancs venaient, ils rentraient, mais les Noirs, on leur dit que c'est...
06:42 On ne leur dit pas que c'est interdit aux Noirs, mais on leur dit qu'il faut être membre.
06:48 Et bien ils disent "faites-moi membre".
06:51 On leur dit une somme extraordinaire qu'ils ne peuvent pas payer,
06:55 donc ils ne peuvent pas être membre.
06:58 Moi un jour j'ai démissionné, je me suis dit "non, si c'est comme ça, je ne viendrai plus".
07:03 J'ai arrêté de travailler. J'avais cru des choses.
07:07 J'étais sur la place Poulard, j'ai entendu...
07:11 On a eu des larmes aux yeux en entendant ce qui s'est passé.
07:15 Mathis est un enfant dans une école spécialisée.
07:19 Mais ce qui a été fait là, ça m'est...
07:23 Aucun de mes enfants cela n'est arrivé.
07:27 Ni à moi, ni à personne.
07:29 Mais ce qui s'est fait, nous n'allons pas l'ignorer.
07:33 Lorsque trois policiers s'en prennent à un enfant de 9 ans,
07:37 lorsque la directrice d'une école laisse maltraiter un enfant d'une école spécialisée,
07:44 c'est qu'il y a un souci.
07:46 Il y a un énorme souci que le racisme a atteint des proportions qui dépassent...
07:54 Il y a un regain de racisme qui se vit et on ne peut pas l'ignorer.
08:01 Ce n'est pas parce que tu es noir.
08:04 Les Espagnols ont massacré des millions.
08:10 Quand j'ai étudié ça, 15 millions ont été tués.
08:15 Ceux qui ont été tués, ce n'étaient pas des noirs.
08:19 Le discours aujourd'hui m'a révélé beaucoup de choses.
08:24 J'ai appris beaucoup de choses au niveau historique.
08:26 Je trouve que les intervieweuses écoutantes, la dame qui a parlé,
08:31 ont apporté un message important.
08:35 Le professeur Osikamara a apporté un message important.
08:39 En fait, enlever de ce qui pèse, de ce qui est mauvais, de l'histoire,
08:45 sans l'oublier bien sûr, mais faire un travail de déconstruction.
08:50 Moi, en tant qu'artiste de théâtre, ce que je propose,
08:53 ce que j'imagine qui peut être possible,
08:56 c'est de construire des nouveaux récits.
09:00 Si on n'arrive pas à raconter les récits du passé,
09:03 construisons-en ensemble des récits pour qu'on puisse les raconter
09:07 à une nouvelle génération, pour qu'on puisse être fier en tant qu'êtres humains.
09:12 Je trouve aujourd'hui l'initiative de la madame Deschevines vraiment top,
09:18 parce que les situations pareilles, les soirées comme ça,
09:23 peuvent nous offrir la possibilité de discuter,
09:26 de faire un dialogue, humaniser un peu ce qu'on vit comme êtres humains,
09:31 et faire des fêtes, et partager, vivre ensemble.
09:34 Je trouve que le message qui est passé de cette soirée est magnifique.
09:38 Merci encore une fois.
09:40 [Musique]
10:02 L'idée de cette fondation, c'était aussi de décoloniser le programme scolaire,
10:09 notamment les cours qu'on donne sur notre passé colonial,
10:14 elles doivent être données beaucoup plus critiques,
10:17 et il faut vraiment que les enseignants eux-mêmes connaissent déjà ce passé
10:21 d'une manière assez neutre, et qu'on ne puisse pas continuer
10:24 à véhiculer les mêmes stéréotypes au travers de l'enseignement.
10:28 Alors, tant qu'historien, nous nous sommes sentis consciemment
10:32 élevés par surtout la jeunesse, de manière directe ou indirecte.
10:39 Parce que vous dites décoloniser, décoloniser, ça veut dire qu'il faut enlever
10:44 quelque chose qui est déjà ancré en individu, en tant qu'établissement,
10:47 en tant que référence, et qu'il faut essayer d'activer cette référence,
10:53 d'enlever cette référence, ou alors d'orienter cette référence,
10:57 de faire en sorte que cette référence corresponde à ce qu'on peut considérer
11:01 des éléments sous-jacents d'études apophysiques, par exemple.
11:05 Les discriminations se perpétuent, les rejets se perpétuent, le racisme.
11:11 Donc, à cause de ça, les afro-descendants veulent qu'il y ait dans les esprits,
11:20 dans l'espace public, dans les champs, dans tout, une décolonisation.
11:25 Qu'on ne parle plus de la colonisation, parce qu'on a été colonisés,
11:29 comme vous le savez, la plupart des pays d'Afrique ont été colonisés,
11:34 à part l'Éthiopie. Donc, on a subi vraiment des sévices, on a subi beaucoup
11:41 de déboires, on a vraiment pris beaucoup de retard, et on a été maltraités,
11:47 on a coupé les mains, on a coupé les mains des personnes,
11:50 et ces personnes-là sont glorifiées, alors qu'il y a encore une plaie
11:58 dans les cœurs des afro-descendants. Et quand ils voient ça,
12:03 dans l'espace public, et qu'ils voient que ça se perpétue,
12:07 ça leur fait mal, parce que ça veut dire que les gens ne se rendent même pas compte
12:12 que ce qui avait été fait n'était pas bien, et ne se rendent même pas compte,
12:15 il n'y a pas de regrets. Et en même temps, ça perpétue, comme je disais,
12:20 la façon dont on voit l'homme noir, comme toujours un esclave,
12:24 comme toujours quelqu'un à coloniser, comme toujours quelqu'un invaurien,
12:28 quelqu'un au bas de l'échelle.
12:30 Est-ce que vous avez participé, vous, à une commission de refonte
12:35 du cours de l'histoire de la Belgique ? Parce qu'il y avait une ministre,
12:39 à une époque, je ne me souviens plus, de C.D.H. un particulariste,
12:44 qui disait qu'elle allait refondre l'histoire, le programme de l'histoire
12:49 de l'école belge, que ce soit en Val-au-Livre, en Bruxelles ou à la Flonte.
12:54 Est-ce que vous avez des informations sur ça ?
12:56 Jusqu'à aujourd'hui, les humanités générales n'ont pas l'obligation
13:04 d'enseigner de l'histoire coloniale. D'ailleurs, les professeurs ont le choix
13:13 d'enseigner ce qu'ils veulent et justement, lorsqu'il faut parler
13:18 de l'histoire coloniale, on se dirige vers l'Amérique pour parler
13:25 de l'Espagne et du Portugal, qui ont colonisé l'Amérique du Sud.
13:31 C'est plus facile de parler de ce que les autres ont fait et pas aborder
13:36 ce que la Belgique, elle, a fait.
13:39 Je crois que c'est intéressant et très important de revenir sur le passé
13:47 et analyser pourquoi de ce passé. Et qu'est-ce que nous retenons de ça ?
13:56 C'est très important. Mais ce qui est important, surtout, c'est d'analyser
14:03 sans être omnibulé par le côté négatif du passé. Il faut réfléchir sur le passé
14:15 tout en pensant au futur. Ce qui s'est passé, que devons-nous faire
14:23 pour éviter que ça recommence d'une manière ou d'une autre ?
14:27 Notre futur, c'est faire en sorte que tous les êtres humains,
14:35 pas uniquement des mêmes pays, mais tous les êtres humains du monde
14:41 puissent s'entendre avec respect et dignité. Et ne pas profiter
14:49 d'une puissance quelconque pour écraser les autres. Mais aimer, en gros,
14:57 aimer l'être humain dans l'intérêt de la société, mais la société internationale.
15:04 Parce que notre monde est devenu, finalement, un petit pays.
15:10 Moi, j'ai une fille de 26 ans et un garçon de 21 ans qui se cherchent
15:15 dans la décolonisation, justement. Ils se posent beaucoup de questions
15:21 par rapport à leur culture et leurs origines. Et donc, je vis ça dans le quotidien
15:29 avec eux. Et c'est une très bonne chose que nos enfants s'achetent
15:33 d'où ils viennent et que les mentalités sont en train de changer en Belgique
15:38 par rapport à ça. Et c'était vraiment intéressant d'écouter des témoignages,
15:44 des vécus et pas mal d'exemples de racisme, on va dire.
15:51 Je pense que c'est une soirée très instructive qui nous ramène
15:57 à la réalité que nous vivons, notamment à ce que vivent nos jeunes d'ici
16:05 et même ceux qui, quotidiennement, continuent à aller, à sacrifier leur vie
16:11 pour les océans. Parce que tout ça, c'est tout simplement les conséquences
16:15 de la colonisation, de cette colonisation dont on ne parle pas.
16:19 Comme l'a dit le professeur Kamara, il faudrait trouver le moyen
16:25 de présenter la réalité historique de façon scientifique aux jeunes
16:31 pour qu'ils puissent s'approprier certaines réalités et qu'ils cessent
16:34 d'être dans la revendication parce que l'ignorance les pousse à rester
16:38 dans la revendication. À cela, je trouve que c'est une bonne conférence
16:42 qui permet à la fois aux scientifiques de s'exprimer et à tout le monde,
16:48 à l'homme de la rue, de pouvoir s'exprimer sur des questions
16:51 qui sont quand même assez importantes et qui sont d'actualité.
16:55 Alors, quand on dit souvent que l'histoire de l'Afrique a existé,
16:59 c'est une réalité scientifique, on la connaît depuis 3 millions d'années.
17:03 L'homme est né sur le continent africain, il y a plus de 4 millions d'années
17:06 et les premiers pas de l'humanité ont été faits sur le continent africain,
17:09 il y a plus de 4 millions d'années. Et c'est après l'Afrique que le reste
17:12 du continent, les autres continents ont été colonisés.
17:14 Et la jeunesse veut savoir cette histoire-là. Et pas seulement la jeunesse,
17:18 mais le monde scientifique, le monde académique veut connaître cette histoire.
17:21 Et à mon avis, c'est un élément extrêmement important que la jeunesse sache
17:26 que ce n'est pas seulement que l'Afrique est le berceau de l'humanité,
17:29 mais que l'Afrique aussi a été victime de l'histoire depuis la contrainte
17:33 de Berlin, en 1984-1985, le partage du continent africain.
17:38 L'Afrique a été victime de l'histoire et cette colonisation-là,
17:41 depuis 1984-1985, c'est ce poids écrasant que vit la jeunesse aujourd'hui.
17:46 C'est ce qui est insupportable pour la jeunesse, pas seulement pour la jeunesse,
17:49 mais pour les Africains de manière transversale.
17:53 Même avant la contrainte de Berlin, on dirait qu'il y a eu l'esclavage.
17:57 Mais pendant cette période de l'esclavage, il y a eu la conquête arabe.
18:01 La conquête arabe qui a défait le sud du continent africain,
18:05 c'est bien avant que les Européens arrivent. Après, il y a eu les Européens.
18:09 Mais quand on voit la puissance des états africains qui existaient à l'époque,
18:13 il faut que la jeunesse connaisse cette histoire-là,
18:17 que l'Afrique, c'était le berceau de civilisation, des grands empires.
18:21 Que des empires ont existé au Mali, en Afrique centrale,
18:25 les royaumes du Congo, en l'occurrence, l'empire du Mali, entre autres,
18:29 c'était des empires hyper puissants, hyper riches, qui avaient le contrôle de leur territoire,
18:33 mais qui avaient aussi une politique de gouvernance, de gestion du territoire
18:37 de manière efficace et approfondie. Donc, on ne peut pas dire aujourd'hui
18:41 que l'Afrique est en dessous de l'histoire, mais l'Afrique est au devant de l'histoire,
18:45 l'Afrique fait partie de l'histoire, l'Afrique fait partie intégrante de l'histoire.
18:49 Et c'est pour ça que je disais tout à l'heure que l'Afrique est le berceau de l'humanité,
18:53 mais l'Afrique est aussi le futur de l'humanité.
18:57 Merci beaucoup.
18:59 En tout cas, merci beaucoup Madame Le Chéry d'avoir organisé cela,
19:03 parce que je vois que tu as le souci de tes concitoyens d'Eterbeck.
19:09 Si Eterbeck change, non mais je vous dis, si Eterbeck change,
19:15 Eterbeck pourra faire changer beaucoup de communes.
19:19 Mais Eterbeck a été aussi la première commune qui,
19:23 d'ici ces moments-là, a voulu changer les noms, en mettant des noms de femmes.
19:29 C'est un modèle. Et Eterbeck est considéré comme un modèle ici à Bruxelles.
19:38 Donc, prenez les choses en main, prenez les choses en main,
19:44 vous les citoyens et citoyennes de cette commune.
19:49 Prenez les choses en main et justement, c'est là où, comme j'ai dit,
19:54 où la profondeur de l'histoire coloniale est bien ancrée,
19:58 qu'il faut avoir le courage de démanteler les histoires.
20:04 Et si Eterbeck réussit, je crois que les autres communes iront aussi dans la même voie.
20:15 En tout cas, moi, je vous encourage. Je vous encourage et j'encourage Mme Lecce.
20:21 Merci d'être venu. En tout cas, merci à Aldouin et à elle aussi d'être venue.
20:29 Merci à tous les deux, à Sophie et à Georgine d'avoir pris le temps de venir
20:33 vous éclairer sur cette décolonisation de l'esprit. Merci beaucoup.
20:37 Merci à vous pour l'invitation.
20:39 (Chant) Humanity! Humanity!
20:56 (Chant) We form an alliance with faith.
21:00 (Chant) We form an alliance. We form an alliance with faith.
21:09 (Chant) We form an alliance. We form an alliance with faith.
21:16 (Chant) We form an alliance. We form an alliance with faith.
21:21 (Chant) We form an alliance. We form an alliance with faith.
21:26 (Chant) We form an alliance. We form an alliance with faith.