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Le nombre de contaminations progresse en Vaucluse ces dernières semaines et Loïc Souriau, le directeur départemental de l'ARS, l'Agence régionale de Santé, est l'invité du 6-9 de France Bleu Vaucluse.

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Transcription
00:00 Dans un certain nombre de régions, les autorités notent une augmentation des contaminations liées au Covid
00:05 en cause de l'apparition d'un nouveau variant.
00:08 Alors que se profilent effectivement les fêtes de fin d'année,
00:10 qu'en est-il chez nous en Vaucluse ?
00:12 On va en parler et poser la question à l'invité du 6-9.
00:15 - Loïc Sorio, bonjour. - Bonjour.
00:17 - Directeur de l'ARS en Vaucluse, l'Agence Régionale de Santé.
00:21 Donc Loïc Sorio, quelle est la situation chez nous ?
00:23 On entend effectivement parler d'une augmentation des cas de contamination.
00:26 Est-ce que c'est une réalité ?
00:27 Effectivement, depuis plusieurs semaines, nous observons une augmentation du nombre de nouveaux cas contaminés à la Covid-19.
00:33 Le taux d'incidence, vous savez, qui révèle le nombre de nouveaux patients atteints par la pathologie, augmente.
00:41 Et il a pris 20 points en une semaine.
00:43 Nous sommes désormais à un taux d'incidence de 69 pour 100 000 habitants,
00:47 ce qui est quand même très inférieur à ce qu'on a pu constater les années précédentes.
00:52 Mais nous pouvons aussi dire que ce taux d'incidence reste imparfait puisqu'il est uniquement calculé sur les tests réalisés dans les laboratoires.
01:00 Alors par contre, un chiffre concret, c'est le nombre de personnes admises à l'hôpital d'Avignon,
01:05 notamment, que ce soit en réanimation ou simplement admises pour le traitement de la maladie.
01:10 Là aussi, on voit une augmentation ?
01:11 Absolument, c'est un excellent indicateur.
01:13 Le nombre de patients hospitalisés pour Covid, l'affluence aussi aux urgences pour Covid,
01:18 ce sont des indicateurs qui permettent de mesurer en effet l'augmentation de la maladie.
01:23 Et nous pouvons constater, hier, il y avait par exemple à l'hôpital d'Avignon, 86 patients hospitalisés pour Covid,
01:29 dont 3 patients en réanimation.
01:31 Ces patients en réanimation qui ont 57 et 61 ans, ce ne sont pas des patients très âgés.
01:38 Donc oui, nous pouvons constater une progression des hospitalisations,
01:42 qui aurait tendance à se stabiliser depuis la fin de semaine dernière.
01:46 Sans céder à la panique, encore une fois, il n'y a pas de panique à avoir, pas de psychose non plus,
01:52 est-ce que le variant JN1 est un variant qu'on peut considérer comme agressif par exemple ?
01:56 Alors, pas de panique, vous avez raison, mais de la prudence, toujours.
02:00 Ce soulignage qui reste un soulignage du variant Omicron,
02:05 et un soulignage qui a les mêmes caractéristiques que les autres soulignages.
02:11 Il n'y a pas d'inquiétude particulière à avoir avec ce soulignage que vous venez de signaler.
02:17 Est-ce qu'en revanche, le fait que la grippe est aussi présente,
02:22 est-ce qu'il peut y avoir une sorte de couche qui se multiplie ?
02:28 Comme ça, grippe + Covid, ça peut amener des cas plus dangereux, plus graves ?
02:32 Absolument, ce sont deux maladies saisonnières qui font partie du paysage,
02:36 si je peux l'exprimer ainsi, c'est bien pour cela d'ailleurs que nous recommandons
02:39 de réaliser la vaccination contre la Covid et contre la grippe simultanément,
02:44 afin de pouvoir être protégé contre ces deux pathologies de saison,
02:48 qui chaque année, malheureusement, entraînent une mortalité.
02:52 Le Covid qui fait parler de lui avec le retour, en tout cas l'apparition d'un nouveau variant,
02:56 et cette question qu'on vous pose ce matin, vous protégez-vous systématiquement ?
03:00 Est-ce que vous allez vous faire vacciner ? Est-ce que le Covid vous fait encore peur ?
03:03 On en parle ce matin avec Loïc Souriau, le directeur de l'ARS en Vaucluse,
03:06 et a priori à Puyoling, Christine a l'air de ne pas vouloir changer sa vie en ce moment.
03:11 Bonjour Christine !
03:12 Bonjour, alors, ne pas vouloir changer ma vie, c'est un grand mot.
03:17 Moi, je continue à faire des gestes barrières, parce que là, récemment, il y a un mois de ça,
03:24 j'ai pris le Covid pour une deuxième fois, mais je veux dire, pour autant,
03:29 non, il ne me fait pas peur, mais surtout, là, ma question c'est,
03:35 pourquoi continuer à vacciner alors que ce n'est pas efficace,
03:39 puisque il y a toujours le Covid, la Covid, le Covid, je ne sais pas comment vous dites.
03:43 Alors certes, il y a des variants, il y a des si, il y a des la, mais je ne comprends pas.
03:47 Les gens continuent à se faire vacciner, alors que le monsieur, tout à l'heure,
03:51 disait qu'il allait avoir la quatrième injection, parce que lui, il a des sensibles au niveau des bronches,
03:56 il n'y a pas longtemps de ça, il a repris le Covid, ça a été, mais je ne comprends pas le raisonnement.
04:03 Je ne vois pas, je n'ai jamais été en phase.
04:06 - Christine, vous n'avez jamais été vaccinée, jusqu'à présent ?
04:08 - Non, je n'ai pas été vaccinée. On a eu le Covid, mon mari et moi, il y a deux ans, début décembre, donc 2021.
04:16 On a été, je dirais, oui, secoué pendant trois semaines, avec température, avec ma tête,
04:23 avec divers symptômes et tout. On a fait confiance à notre corps pour se battre,
04:30 et je pense qu'on lui a donné toutes les possibilités de se battre, et il a très très bien répondu.
04:37 On ne s'est pas pour autant, après, fait vaccinée, ni un du tout.
04:40 On l'a repris, là, il y a un mois, on a été beaucoup moins malade, peut-être parce que justement,
04:46 on l'avait déjà eu, donc, ou peut-être, peut-être la faute à de la chance, on va dire, enfin, grâce à de la chance.
04:52 Et vous voyez, j'ai de la peine à raisonner comme, entre guillemets, monde.
04:58 - On va laisser répondre le directeur de l'Agence régionale de santé, et rappeler que la vaccination n'empêche pas d'attraper le Covid,
05:06 mais empêche une forme grave, c'est bien ça ?
05:08 - Absolument, oui, c'est le même principe que la vaccination contre la grippe, c'est-à-dire que ça n'empêche pas d'attraper la maladie,
05:16 mais ça va permettre de diminuer la charge virale, ça va limiter la multiplication du virus dans l'organisme,
05:22 et donc, ça va limiter la contagion et l'apparition de formes graves.
05:27 Donc, c'est cela, Christine, qu'il faut comprendre dans ce vaccin.
05:31 Ce vaccin n'évite pas, en effet, d'être malade, mais évite les formes graves.
05:37 Vous avez raison de faire confiance à votre corps, mais vous savez, des fois, notre corps nous cause de mauvaises surprises.
05:42 Et n'oublions pas que cette maladie, je l'ai dit tout à l'heure, c'est quasiment 100 patients.
05:47 À l'hôpital d'Avignon, c'est plus de 100 patients sur l'ensemble du Vaucluse qui sont hospitalisés pour Covid.
05:51 Ce sont des personnes qui sont actuellement en réanimation pour Covid,
05:54 et ce sont des personnes qui, malheureusement, décèdent prématurément à cause de la Covid.
05:57 - Pour parler concrètement, justement, combien de morts liées au Covid depuis le déclenchement de l'épidémie, il y a quelques années ?
06:02 - Alors, je n'ai pas le chiffre précisément...
06:05 - Pour arrêter la gravité, parce que Christine a évoqué quelque chose, que le corps va pouvoir gérer tout seul.
06:09 - En tout cas, c'est une surmortalité qui a été constatée,
06:13 qui a excédé les 10% de surmortalité sur les périodes de vagues successives de Covid.
06:20 - Il y a quand même une banalisation, et on le voit aussi sur notre Facebook,
06:22 où Mickaël écrit, lui, "pour moi, un virus comme un autre chaque année, il y a des grippes, grippe, gastro, etc."
06:28 - La gastro-entérite n'entraîne pas le même niveau de gravité et de mortalité,
06:33 quoique une gastro-entérite sévère peut avoir des conséquences graves, avec le risque de déshydratation, etc.
06:39 Mais ce qu'il y a des certains, c'est qu'il faut considérer la Covid comme une pathologie qui peut avoir des conséquences graves.
06:46 Ce n'est pas une vue de l'esprit, c'est une réalité qui se constate dans les hôpitaux.
06:52 C'est une réalité qui atteint le corps de personnes vulnérables,
06:56 des personnes notamment de plus de 65 ans, mais aussi des personnes avec des maladies.
07:01 Les maladies, ça peut être un surpoids, ça peut être de l'asthme, ça peut être de l'hypertension,
07:06 c'est-à-dire des pathologies chroniques que de nombreux Français peuvent avoir.
07:11 Véritablement, c'est une maladie qui pose encore problème, et c'est pour cela qu'un vaccin existe aujourd'hui.
07:18 - Je crois que 24% à peu près des personnes âgées de plus de 65 ans, aujourd'hui, ont fait leur dernier rappel vaccinal.
07:25 Juste parce qu'on est pris par le temps, évidemment, et comme d'habitude, on est à 13 jours de Noël maintenant.
07:30 On va évidemment avoir nos parents, nos grands-parents.
07:34 Qu'est-ce qu'on fait là ? En quelques mots, quels mesures, quel mode de vie doit-on appliquer ?
07:40 - Christine, votre auditrice l'a dit très justement, elle a dit "je maintiens les mesures barrières".
07:46 Et essentiellement, la mesure barrière qui fonctionne très bien, on l'a vu, c'est le port du masque lorsqu'on a des symptômes.
07:52 Donc il ne faut absolument pas hésiter lorsqu'on a des symptômes de maladies diverses, de maladies grippales,
07:59 que ce soit d'ailleurs la Covid ou autre pathologie, à se protéger et à mettre un masque afin d'éviter la contamination.
08:07 Lorsqu'on a un doute sur sa santé, avant de retrouver sa famille, avant de retrouver ses proches,
08:14 et notamment les personnes âgées, un test, absolument, les autotests qu'on peut réaliser librement en pharmacie,
08:23 et notamment un test qu'on peut réaliser en laboratoire permettra de confirmer ou non la présence de la maladie.
08:30 - Merci beaucoup, Loïc Souriau, d'avoir été invité de France Bleu Vaucluse ce matin pour faire le point sur la situation du Covid en Vaucluse, directeur de l'ARS dans le département.

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