• il y a 2 ans

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00:00 Bonjour et bienvenue sur le plateau de BAM TV, c'est Marcel Combes pour l'émission
00:10 Mon Invité. Aujourd'hui, j'ai l'honneur d'avoir un entrepreneur de la diaspora,
00:16 M. Forman Fotso, qui va nous parler de son projet entrepreneurial et des retombées sur
00:23 la Belgique, voire sur le continent africain. Bonjour M. Forman Fotso, enchanté de vous
00:28 recevoir sur le plateau de BAM TV. Je vais vous laisser vous introduire et vous présenter
00:34 de la manière que vous souhaitez. Bonjour et merci beaucoup Marcel pour cette
00:39 opportunité qui me permet de parler de mes activités. Mon nom est Forman Fotso, je m'intéresse
00:47 à l'entrepreneuriat depuis particulièrement 2014 où j'ai commencé avec des projets
00:55 et je suis cofondateur de Sureinvest qui est responsable de Warap qui est une plateforme
01:04 de mise en relation entre des jeunes Africains certifiés basés en Afrique et des entrepreneurs
01:10 particuliers dans le monde. Tu es donc entrepreneur depuis combien de temps
01:14 tu es dans l'entrepreneuriat ? As-tu commencé par l'entrepreneuriat ?
01:17 Non, non, après mes études j'ai commencé à travailler et donc l'idée d'entreprendre
01:27 elle est vraiment de l'observation d'un certain manque et du regard que j'avais
01:37 su de la scène économique mondiale. Je voyais bien entre autres par exemple que les jeunes
01:44 d'autres continents avaient des accès par exemple au marché de l'emploi international
01:49 ce qui n'était pas toujours le cas des jeunes Africains. C'est comme ça qu'on commence
01:52 on se dit qu'il y a moyen de former des jeunes Africains et leur permettre aussi de
01:56 compétir en restant en Afrique. Pour ceux qui veulent bien entendu chacun
02:01 est libre de se déplacer. C'est comme ça que ça a germé et qu'une série de sociétés
02:06 sont nées en Belgique et aussi en Afrique. Aujourd'hui on va s'intéresser à Sureinvest
02:11 et à la société de combien de temps la structure existe et elle est basée où principalement.
02:17 Voilà, c'est une longue histoire. Sureinvest avant d'exister a une société mère qui
02:24 s'appelle Be The Light qui existe en Belgique depuis 2018 officiellement mais avant encore
02:31 il y a une autre société qui existe depuis 2016 qui est vraiment l'ancêtre de trois
02:35 sociétés et voilà on va dire qu'effectivement en Belgique on a le pied depuis 2016.
02:40 Qu'est-ce que propose Sureinvest principalement et vers quelle cible ?
02:46 Voilà, merci beaucoup. Donc Sureinvest on va dire que c'est trois principales activités.
02:54 La première activité nous appelons cela projet durable. Donc projet durable nous aidons les
03:01 porteurs de projets à mieux structurer leurs projets, à donner à cela une dimension également
03:08 durabilité et éventuellement à trouver des sources de financement. Donc ça c'est notre
03:15 première activité. La seconde activité c'est e-assistant parce qu'on s'est rendu compte dans
03:23 notre réflexion que certains porteurs de projets étaient encore salariés et donc il fallait
03:29 quelqu'un pour faire tourner la boîte pendant un certain temps. Ou bien travailler à temps
03:35 plein, être indépendant mais n'avait pas les moyens forcément d'engager directement sur la
03:41 Belgique. Donc on a donc créé ce service de e-assistant qui quelque part cache vraiment
03:46 un service de e-management vraiment complet, partant vraiment de la gestion des projets à
03:50 vraiment le secrétariat et même le marketing digital. Et le troisième service c'est joint
03:56 venture où pour des entreprises qui veulent s'installer en Belgique on peut leur servir
04:00 d'être la porte d'entrée. Je suis aussi intéressée par la partie e-assistance, connaissant le peu de
04:11 moyens que ont les entrepreneurs au lancement, est-ce que vous avez des prix abordables ? Votre
04:17 cible c'est l'entrepreneur déjà chevronné ou l'entrepreneur qui commence du bas ? Donc ça c'est
04:25 une très belle question. Historiquement voilà on a travaillé jusqu'à présent on va dire avec des
04:32 entreprises qui ont en moyenne moins de 100 000 euros de chiffre d'affaires par an. Donc on va
04:39 dire c'est globalement des petites entreprises moins de 100 000 euros de chiffre d'affaires par
04:44 an. Et on a eu à rencontrer également des entreprises qui se lançaient pour lesquelles
04:48 on a trouvé justement un certain arrangement pour une relation sur le long terme. C'est pourquoi
04:53 nous avons justement un service aussi joint venture qui permet vraiment à des gens qui portent des
04:57 projets et qui ont un manque à un niveau ou à un autre de trouver comment est-ce qu'on se complète.
05:02 Et ça va jusqu'à la prise de participation dans le capital des entreprises qu'elles soient en Belgique
05:09 ou à l'étranger. Parce que vous savez que BAM TV s'adresse également à la diaspora, et dans la diaspora il y a bon nombre d'entrepreneurs qui
05:15 commencent et qui ont ce manque de financement et je pense que cette solution peut être intéressante
05:21 pour eux si les coûts le permettent. C'est pour ça que peut-être que ce n'est pas votre cible principale.
05:29 Donc quand vous dites la cible principale, vous voulez parler des centres...
05:36 Des diasporas.
05:36 Si, si, on est vraiment ouvert. Je veux dire en Belgique on est ouvert à tout type d'entrepreneurs et
05:42 y compris les personnes de la diaspora.
05:48 Vous avez parlé d'un projet qui va émaner de Surinvest.
05:52 Oui, en effet, le projet Waraab. C'est un des projets que nous avons travaillé depuis 2014.
05:58 Pourquoi ça a pris vraiment un certain temps ? Parce qu'il fallait former et jusqu'à aujourd'hui on continue encore à former parce que
06:08 en plus des technologies traditionnelles que nous avons eu à former nos jeunes, aujourd'hui on voit
06:13 qu'il y a d'autres technologies qui naissent comme 4GPT et donc on doit aussi intégrer dans le background de formation.
06:20 Donc Waraab en fait c'est donc une plateforme qui permet la mise en relation entre des freelancers
06:27 africains certifiés. Nous insistons sur le fait que c'est certifié parce que tous les freelancers
06:31 qui sont officiellement sur notre plateforme soit ont des certifications de nos partenaires, soit ont passé des tests.
06:36 D'accord, donc sur le continent vous avez des partenaires qui font passer des tests pour recruter cette ressource humaine.
06:43 C'est ça, en effet. Et des personnes basées dans le monde y compris en Afrique, la plateforme est là pour cela.
06:50 Elle est déjà fonctionnelle cette plateforme ?
06:52 La plateforme est déjà fonctionnelle.
06:54 Est-ce qu'il y a un exemple de type d'entreprise qui refait recours à un e-assistant et de quel pays par exemple ?
07:01 Donc ça c'est une très belle question. Donc le service de e-assistant ne se limite pas à la plateforme.
07:08 La plateforme c'est vraiment un de nos produits. Des entreprises qui ont bénéficié de nos services de e-assistant,
07:14 on en a plusieurs en Belgique comme à l'étranger. Par exemple nous sommes, voilà, nous avons été pendant longtemps
07:21 la société qui a géré le secrétariat de la société bâtisseur d'impact au Canada.
07:28 D'accord.
07:29 Et donc voilà, on a fait beaucoup de choses avec eux. On a accompagné beaucoup d'autres entrepreneurs en Belgique et dans le monde.
07:38 La question, vous savez que la question des ressources humaines, surtout sur le continent africain est assez touchy.
07:44 Qui s'occupe du recrutement ? Comment est-ce que vous recrutez sur le terrain ?
07:48 Est-ce qu'il y a beaucoup de personnes qui sont grands qui viennent se proposer en tant que e-assistant ?
07:55 Parce que vous devez utiliser les technologies digitales et on connaît les aléas des connexions et de l'électricité sur le continent.
08:06 Comment est-ce que vous faites face à tout ça ?
08:08 Oui, ça c'est une très belle question. Donc je vais parler d'abord du recrutement en soi des e-assistants et des freelancers de manière générale
08:16 parce que e-assistant c'est vraiment une session et puis parler éventuellement des aléas qu'on peut rencontrer.
08:23 Et donc nous, le recrutement, on le centre vraiment sur la compétence.
08:28 Ça veut dire soit la personne qui vient a déjà une base, il est prêt à passer des tests, soit il passe des formations.
08:36 Si vous nous suivez, de manière régulière, nous donnons des formations, parfois gratuites justement,
08:40 qui sont des portes d'entrée pour les jeunes d'entrer en contact avec nous.
08:44 Et donc un jeune qui vient et qui est intéressé par le webdesign par exemple, avant on a eu à donner des formations sur WordPress,
08:54 comme on a donné récemment des formations gratuites sur Google My Business, Google Forms et autres.
09:00 Les jeunes intéressés ont pu le suivre. Pour nous, ça marque déjà un certain intérêt.
09:05 Et après cet intérêt, s'il y a vraiment la motivation, on fait passer des tests.
09:09 Et si les tests sont satisfaisants, concluants, alors oui, on peut envisager de collaborer ensemble.
09:17 Pour nous, c'est hyper important que tous les jeunes passent des tests parce que malheureusement,
09:22 on se rend compte que c'est une institution qui délivre des diplômes, mais avec des connaissances beaucoup trop théoriques pour les jeunes.
09:28 Et donc il n'y a pas de pratique. Et donc on insiste vraiment sur ce côté formation après plus de dix ans avec ces jeunes.
09:38 Et quels sont les pays sur lesquels vous avez recruté pour le moment ?
09:42 Aujourd'hui, à la grosse louche, les pays avec lesquels on a le plus été en contact,
09:52 c'est le Cameroun, le Togo, où on a beaucoup plus travaillé avec le Togo.
10:01 Il y a le Bénin aussi et Madagascar un peu.
10:06 Donc ça, c'est les principaux pays dans lesquels on a le plus travaillé.
10:13 Ça, c'est très, très intéressant. Je pense qu'on parle souvent de l'emploi.
10:18 C'est une très belle manière de fouler l'emploi à des jeunes, des compétences existantes, mais qu'on ne va pas souvent aller chercher.
10:28 Et moi, je trouve que c'est une très belle expérience.
10:31 Est-ce que vous auriez autre chose à ajouter par rapport à ce projet ou vos activités ?
10:36 Oui, donc je lance un appel pour les entrepreneurs particulièrement.
10:42 Nous, on forme beaucoup de jeunes, parfois de manière gratuite.
10:45 Donc, que les entrepreneurs n'hésitent pas, par exemple, en plus des formations que nous donnons qui sont déjà assez pratiques,
10:51 on offrit peut-être des stages à ces jeunes qui peuvent aimer.
10:54 Ce sera un win-win pour tout le monde.
10:56 Ça permettra à ces jeunes d'aller encore plus loin dans la pratique par rapport à ce que nous faisons.
11:00 Nous sommes déjà assez pratiques dans nos formations, mais un stage, ce sera encore un plus.
11:04 Et l'entreprise pourra sans doute aussi tirer un bénéfice.
11:08 Quand vous dites stage, c'est des stages pratiques sur le lieu physique ?
11:13 Parce que si l'étudiant est sur le continent africain et que l'entreprise est ici,
11:18 est-ce que vous permettez qu'ils organisent les voyages ?
11:24 Ça, c'est une très belle question.
11:27 Aujourd'hui, on ne le fait pas encore et ce n'est pas à l'agenda.
11:33 Par contre, il y a des stages qui se font de manière digitale.
11:38 On l'a fait avec des clients de la théorie.
11:42 Il y a beaucoup d'entrepreneurs en Belgique et à l'étranger qui ont travaillé avec nos stagiaires.
11:49 Ça va au point où ces gens, après le stage, ont eu à gérer,
11:54 non seulement le secrétariat des entreprises basées en Europe, mais même le WhatsApp professionnel.
12:00 C'est très intéressant.
12:03 Si je suis intéressée de donner des informations, je me rapproche de vous.
12:09 Si quelqu'un sur le continent africain est intéressé d'être assistant,
12:14 d'y être assistant ou de faire partie de ce nouveau projet,
12:18 on se rapproche de vous tout simplement sur votre site.
12:21 On mettra le coordonnée à la fin du reportage.
12:24 Ça va, merci beaucoup.
12:27 Je filme souvent l'émission en demandant à mon invité s'il a une question pour moi.
12:34 J'ai eu beaucoup de questions pour toi.
12:37 As-tu une question pour moi ? Pas un piège.
12:40 Non, ce n'est pas un piège.
12:42 Il y a quelques années, j'ai vu que Bam TV, notamment avec Vitrine Africaine,
12:46 organisait des séances de réflexion sur la diaspora, comment investir, comment faire des choses ensemble.
12:54 Où est-ce que ça en est ? Quels sont les fruits ?
12:58 Est-ce qu'il y a des choses qui sont prévues pour le futur ?
13:01 C'est ma seule question.
13:03 C'est également une excellente question.
13:05 La collaboration Bam TV et Vitrine continue de manière ponctuelle quand il y a des événements.
13:12 C'est une réflexion qui est portée par les deux structures de manière structurelle depuis des années.
13:19 Elle continue et on espère faire de très beaux événements d'ici la fin de l'année 2023.
13:27 Super, merci.
13:29 On espère que vous serez parmi les intervieweurs.
13:31 Je l'espère vivement aussi.
13:33 En tout cas, merci pour ce moment avec toi, Forman.
13:37 C'était une très belle interview.
13:39 J'ai beaucoup apprécié le projet et cette possibilité d'offrir de l'emploi sur le continent africain
13:47 de manière réaliste comme ça.
13:49 À très bientôt pour un autre invité sur Bam TV.
13:53 Merci et très bonne journée.
13:55 [Musique]