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Thomas Sotto et Marie Portonalo reçoivent le célèbre cuisinier Philippe Etchebest venu présenter son livre "Cuisinez bien accompagné avec ma méthode mentor" publié chez Albin Michel. Il y détaille des recettes économiques du quotidien à la portée de tous. 

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Transcription
00:00 C'est l'heure du petit déjeuner, c'est le chef Etchebest qui est notre invité ce matin.
00:03 Bonjour Philippe Etchebest.
00:04 Bonjour, bienvenue.
00:05 Je le dis bien, hein ?
00:06 Très bien.
00:07 Parce que j'ai vu une petite vidéo où les gens écorchaient vos noms et alors là, moi
00:09 je dis "Etchebest", Philippe Etchebest.
00:11 Fais mes coups.
00:12 Alors, on va prendre la journée dans l'ordre.
00:13 Là, c'est le petit déjeuner.
00:14 Que mange un chef au petit déjeuner ?
00:16 C'est très très simple.
00:18 Café, tartines grillées, du beurre, de la confiture, un petit jus d'orange.
00:23 That's it.
00:24 Classique.
00:25 C'est tout.
00:26 Classique et efficace.
00:27 Alors, c'est ce livre "Cuisinez bien, bien l'accompagner" avec ma méthode mentor.
00:31 C'est publié chez Albain Michel.
00:33 Mais sans recettes pas chères pour tous les jours.
00:35 C'est l'inflation qui vous a donné envie de faire ce livre ?
00:37 Alors, c'est une demande qui existe depuis quelques temps déjà.
00:42 Les gens voulaient que je fasse des recettes faciles, pas chères, du quotidien.
00:46 Et juste pendant le Covid, en fait, je me suis attelé pendant un mois à faire des
00:49 recettes.
00:50 On a tourné, on a tourné des vidéos.
00:52 En fait, chaque recette du livre est appuyée par une vidéo sur ma chaîne YouTube, ce
00:55 qui est plutôt rigolo.
00:57 Et donc, j'ai fait ces recettes du quotidien, faciles, pas chères, avec une vraie méthode,
01:03 la méthode mentor qui explique…
01:06 C'est quoi la méthode mentor ?
01:07 La méthode mentor, c'est très simple.
01:09 C'est d'expliquer avant même de cuisiner comment on va appréhender la cuisine.
01:13 En rangeant son frigo correctement, son placard, en ayant le bon économe à saler, sucré,
01:18 en choisissant le bon matériel.
01:19 Sans avoir une batterie de casseroles incroyables, il suffit d'avoir les quatre bonnes casseroles,
01:25 trois bons couteaux pour bien cuisiner, que ce soit dans une grande cuisine ou une petite
01:29 cuisine.
01:30 C'est vraiment adapté à tous les modèles, avec un guide d'achat aussi pour comprendre
01:33 ce qu'on achète, bien acheter, à la bonne période, la saisonnalité, ce qui fait qu'on
01:38 achète aussi moins cher.
01:40 Et alors justement, parce que vous dites on achète moins cher, mais les bons produits
01:43 coûtent souvent plus cher.
01:45 Est-ce que vous avez l'impression que certains se font plaisir et finalement l'inflation
01:48 a du bon ?
01:49 Alors oui, c'est vrai que les bons produits coûtent un petit peu plus cher que les mauvais.
01:54 Et ça aurait été étonnant que ce soit le contraire en vrai, et tant mieux.
01:58 Mais c'est vrai qu'il vaut mieux dépenser un petit peu plus quand on mange, parce que
02:03 c'est toujours au détriment de la santé.
02:06 Et forcément quand on mange mal et quand on achète des mauvais produits, ce qu'on
02:11 dépense pas dans les produits, on va les dépenser en médical.
02:14 Alors par exemple, c'est quoi un bon produit ?
02:15 Un bon produit, justement, dans le guide d'achat, on explique bien comment acheter
02:19 par exemple une bolle volaille, les voles fermières, les labelles rouges, les AOC,
02:23 les AOP, les volailles bio, à côté des volailles par exemple qui subissent des élevages
02:28 intensifs.
02:29 On explique bien tout ça.
02:30 Ça fait partie de la méthode et de toutes ces explications pour éclaircir les consommateurs.
02:35 J'ai sur la méthode, je voudrais revenir sur ce que vous disiez tout à l'heure, il
02:37 faut ranger son frigo.
02:38 Oui, ça peut paraître anodin comme ça.
02:41 Ça paraît curieux.
02:42 Oui, ça paraît très curieux, mais quand même, quand vous ouvrez le frigo, vous avez
02:44 un frigo qui est bien rangé et qui est très clair, vous avez une vraie visibilité sur
02:47 ce que vous allez faire.
02:48 Ce n'est pas brouillon.
02:49 Vous savez, c'est ce que je dis souvent, c'est dans les émissions, ranger votre poste
02:52 de travail pour y voir clair, pour être efficace.
02:54 Mais le frigo, c'est pareil.
02:55 Et une cuisine, ça doit être rangé, organisé.
02:58 Ça facilite le travail et vous perdez moins de temps.
03:00 Parce que quand on cuisine, on a toujours l'impression qu'on a pas le temps, mais ce
03:04 n'est pas vrai.
03:05 Si c'est bien organisé, vous allez très vite et vous êtes très efficace.
03:07 Et c'est ce que j'explique dans le livre.
03:09 Alors, Philippe Echebes, vous n'êtes pas seulement un chef d'orchestre en cuisine,
03:12 vous êtes aussi musicien, un batteur.
03:14 Votre groupe s'appelle Chef & The Gang.
03:16 Est-ce que vous êtes un bon batteur déjà ?
03:18 Écoutez, j'essaye.
03:19 J'essaye.
03:20 Nous, on a demandé un spécialiste.
03:23 Si on considère que Manu Katché est un bon 6 et Mike Heddy, le batteur de scorpion,
03:31 est un bon 7, on va dire que tu es plutôt un 4,5.
03:35 Alors, je ne sais pas si je suis un bon batteur, mais en tout cas, ce que je peux vous dire
03:39 c'est que le monsieur qui est intervenu sur le petit écran, c'est un très mauvais
03:43 pianiste.
03:44 Oui, c'est Alex Jaffray.
03:45 Il joue très très mal.
03:46 Il chante aussi.
03:47 Il chante dans votre groupe.
03:48 C'est une cata.
03:49 On coupe le micro quand il chante, c'est pour ne pas l'entendre.
03:51 Non, non, mais Alex, c'est un super copain.
03:54 On s'amuse bien.
03:55 C'est vrai que je fais de la musique, c'est vraiment un loisir.
03:59 C'est vraiment, quand on a le temps, on fait quelques concerts avec les copains.
04:03 Et c'est surtout pour une association aussi, pour les Pompiers Solidaires, dont je suis
04:07 parrain depuis 12 ans.
04:08 Ça, c'est important.
04:09 C'est un tacriposte avec Jaffray.
04:10 Il vous a attaqué, vous venez de répondre, tac, il vous en remet une petite là.
04:14 Philippe, j'aimerais que tu dises à nos amis quel est ton talent secret, ton super pouvoir,
04:19 qui est de chanter des chansons sans connaître les paroles, comme samedi dernier à Toulouse.
04:25 Alors ?
04:26 Je fais des yaourts.
04:28 En fait, ce qui s'est passé, samedi justement, notre chanteur était un peu pris à la gorge.
04:33 Et puis, il y a deux reprises, il a dû quitter la scène.
04:36 Donc, on faisait un petit bœuf pour faire patienter.
04:37 Et la deuxième fois, il est parti.
04:39 Il chante l'"Iphone Mars" de David Bowie.
04:41 Donc, ça monte assez haut.
04:42 C'est hyper bien chanté.
04:43 En acoustique avec Alex, justement.
04:45 Et donc, je me suis mis, ils vont faire l'"Iphone Mars", les gars.
04:48 Et les mecs, ils vont regarder, ils vont dire "oui, vas-y, chante".
04:50 Et puis, je le fais en yaourt.
04:51 C'est un carnage, mais j'arrive à tenir à peu près la voix, mais pas les paroles.
04:56 Bon, Philippe, vous êtes un grand cuisinier, vous êtes un romantique moyen.
04:58 Est-ce que c'est vrai ? J'avoue que j'ai du mal à le croire.
05:00 Est-ce que c'est avec votre premier rencard, avec celle qui devient Madame Etchebest,
05:04 vous l'avez traînée au McDo ?
05:06 Alors, ça va, ça va.
05:08 Oui, c'est vrai.
05:09 On avait rendez-vous, effectivement, au McDo, mais pour boire un café, c'était notre point de rencontre, on va dire.
05:15 Mais c'est vrai, oui, je l'avoue.
05:17 Et elle s'est dit, quoi, qu'est-ce que vous vouliez ne pas lui prouver ?
05:21 Ça fait plus de 30 ans que ça dure.
05:23 Donc, ça a marché.
05:24 Ça a marché.
05:25 Voilà, comme quoi, un bon McDo.
05:27 Un bon café au McDo.
05:28 Un bon café au McDo.
05:29 Dans ce livre, est-ce que vous parlez, alors je crois que non,
05:32 pas une ligne pour expliquer comment on soigne les bobos en cuisine.
05:35 Ah !
05:36 Alors, ça vous arrive souvent de vous faire mal, votre pire bobo en cuisine, c'est quoi ?
05:39 Je vais vous dire, le pire bobo que j'ai eu, je crois que c'était pendant le concours des meilleurs au Ré de France.
05:43 Je me suis coupé au bout de 15 minutes.
05:46 J'avais subi une opération, donc j'étais sous anticoagulant.
05:49 Au bout de 15 minutes, je désosse mon canard, et avec le dédosseur, je m'en taille le pouce.
05:52 Oh, oh, oh !
05:53 Assez fort, et je ne savais pas ce que c'était que de se couper quand on était sous anticoagulant.
05:58 Eh ben, ça coule, ça pisse, ça pisse.
05:59 J'avais prévu des petits pansements, au cas où, sauf que ça ne suffisait pas.
06:02 Et un membre du jury m'a vu, et qui m'a amené des petits gants en caoutchouc pour justement stopper l'hémorragie.
06:09 Mais ça n'a fait que saigner pendant toute l'épreuve, pratiquement.
06:11 Donc, il fallait que je change mon pansement toutes les 15 minutes, en plus de la pression de l'épreuve.
06:14 Et vous l'avez eu ou pas ?
06:15 Oui.
06:16 Voilà.
06:17 Quel bonheur !
06:18 J'ai eu la chance du premier coup.
06:19 Mais il y a une sorte de vive aussi, non ? Il n'y a pas une vive que vous avez piqué un jour en cuisine ?
06:22 Ah oui, oui, il y a très très longtemps.
06:24 J'étais jeune cuisinier, je commençais.
06:26 Je m'étais fait piquer par une vive en faisant la soupe de poisson.
06:30 Je n'avais pas fait attention, ça s'était infecté.
06:32 Et j'avais toute une chaîne de ganglions le long du bras.
06:34 Puis un matin, je suis arrivé au travail, le chef a vu ma tête, il croyait que j'avais fait la fête toute la nuit.
06:38 En fait, je ne tenais plus debout.
06:40 Et puis, il m'a vite envoyé à l'hôpital pour me faire analyser.
06:42 Effectivement, je faisais un début d'empoisonnement de sang.
06:44 La cuisine, c'est un métier de toujours.
06:46 Oui, oui, bon après, c'était moi qui n'avais pas fait attention, qui n'avais pas pris soin de moi, j'ai envie de dire, pour faire ce qu'il fallait.
06:53 Prenez soin de vous avec ce livre que sort Philippe Etchebest.

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