Jeff Reine-Adelaïde raconte son calvaire après sa double rupture des ligaments croisés du genou

  • l’année dernière
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Sports
Transcript
00:00 -Salut Jeff ! -Salut, ça va ?
00:01 -Comment ça va ? Merci de nous accueillir chez vous.
00:03 Rejoué, après, vous êtes fait les deux croisés,
00:08 enfin les croisés des deux genoux.
00:10 C'était pas gagné, hein ?
00:12 Et aujourd'hui, vous enchaînez les matchs,
00:14 et est-ce que vous diriez que vous retrouvez presque,
00:17 peut-être pas encore votre meilleur niveau,
00:19 mais vos sensations, en tout cas ?
00:20 -Oui, je retrouve beaucoup de sensations,
00:22 beaucoup de plaisir,
00:24 et puis, mentalement, dans la tête, ça fait énormément de bien.
00:27 Ca fait énormément de bien de sentir footballeur professionnel,
00:30 et c'est ce qui me manquait, de jouer tous les week-ends,
00:34 de prendre la voiture, d'aller au stade et de me dire
00:40 "Je serai sur le terrain aujourd'hui".
00:42 -J'ai l'impression, Jeff, que les clubs s'intéressent toujours à vous,
00:48 mais les clubs veulent être sûrs que vous allez bien.
00:51 Est-ce que vous avez cette sensation aussi ?
00:52 -Oui, oui, cet été, je l'ai senti,
00:55 parce qu'au moment où Lyon décide de me laisser partir,
01:00 il y avait quelques clubs intéressés.
01:03 -En Ligue 1, peut-être ? -Oui, en Ligue 1.
01:04 Et à ce moment-là, quand j'ai les directeurs sportifs,
01:08 j'ai ce sentiment qu'ils ont l'envie de me prendre,
01:12 parce que c'est aussi un pari pour eux,
01:13 vu que j'étais plus trop exposé,
01:16 mais qu'ils savaient pas dans quel état j'étais.
01:20 Donc aujourd'hui, pour moi, la plus grande fierté,
01:24 et ce qui est bien pour moi,
01:25 c'est de montrer à tout le monde et au monde du foot
01:28 que je suis pas mort.
01:29 -C'est quand vous signez à Lyon, ça ? -Oui, c'est ça.
01:33 -Et donc, vous êtes déjà meilleur joueur de Ligue 1.
01:35 -Ouais, c'est une grande fierté pour moi,
01:38 parce qu'à ce moment-là, je me sentais très très bien.
01:40 -Vous êtes le joueur le plus cher jamais acheté par Lyon.
01:42 25 millions d'euros, donc vous aviez quand même une certaine pression.
01:44 -Franchement, c'est une fierté,
01:46 parce qu'il y a les matchs de Ligue des Champions où je suis bon,
01:48 il y a les matchs en Ligue 1
01:50 où aussi je commence à marquer avec Lyon,
01:53 donc à ce moment-là, je me dis que ma carrière, elle est lancée.
01:57 -Vous signez à Lyon, vous faites une première fois les croisés,
02:02 vous vous rétablissez,
02:04 vous êtes prêté à Nice et vous faites une deuxième fois les croisés.
02:07 Là, vous vous dites quoi ?
02:09 -Franchement, c'est le deuxième qui m'a néanti le plus mentalement,
02:13 mentalement et physiquement,
02:15 et à ce moment-là, je me pose énormément de questions.
02:18 Je me souviens que le jour où je me blesse contre Monaco,
02:23 j'ai cette question bête au docteur alors que je connaissais la réponse,
02:27 mais je lui dis...
02:29 J'espère que je me suis pas refait les croisés.
02:31 Et arriver dans le vestiaire,
02:33 de voir tout le monde triste pour moi,
02:36 déjà, je me sentais vraiment mal.
02:38 Je sais qu'il y avait le directeur sportif, le coach,
02:42 le coach adjoint avec qui je suis très proche, Djidji Djigarh.
02:46 Pardon du mot, mais je les envoie tout chier,
02:47 parce que je suis tellement frustré et énervé
02:50 que je me souviens, ma paire de crampons, j'ai la gête,
02:53 je fais tellement de bruit dans la salle de kiné
02:56 qu'il y a pas un bruit dans le vestiaire.
02:59 Et la première chose que je fais, j'appelle mon père et je lui dis...
03:02 C'est terminé, j'en peux plus.
03:04 -Il dit "C'est terminé, j'arrête le foot" ?
03:05 -Ouais, je lui dis "C'est terminé, j'arrête le foot".
03:08 Je me souviens que Djidji Djigarh était avec moi, il avait les larmes.
03:13 Je pense qu'ils ont tous ressenti ce que j'avais.
03:17 -Alors ça, c'est à chaud.
03:19 Et après, il y a évidemment toute la convalescence
03:22 pour ce deuxième genou et pour cette deuxième grave blessure.
03:27 Et si je me trompe pas, vous restez allongé pendant deux mois d'affilée ?
03:32 -En fait, on le savait pas.
03:34 Moi, je pars à Hauteville.
03:37 -C'est le centre de rééducation. -Voilà, c'est ça.
03:39 Donc c'est la période du Covid,
03:40 et donc à ce moment-là, on n'a pas le droit aux visites.
03:43 Et donc là, c'est super dur pour moi,
03:45 parce que je suis tout seul dans un hôpital
03:48 où je dois faire de la rééducation, où j'ai super mal
03:50 et j'arrive pas à dormir la nuit.
03:51 Je peux pas voir ma famille, je peux pas voir mes amis,
03:54 et je suis allongé sur mon lit.
03:56 -24 heures sur 24. -24 heures sur 24.
03:58 Les jours, ils passent.
03:59 J'attends le week-end pour regarder les matchs de Ligue 1, et c'est tout.
04:03 J'attendais.
04:04 Le soir, quand je m'endormais,
04:06 je pensais que je dormais pendant 6 heures,
04:08 et au final, je dormais 30 minutes.
04:10 Et ensuite, je devais appeler les infirmières
04:13 pour qu'ils viennent me donner des...
04:16 -Antidouleurs. -Des antidouleurs.
04:17 Et je me posais des questions.
04:18 Pourquoi ça m'est arrivé une seconde fois ?
04:21 Et on commence à se poser des questions,
04:23 on commence à se demander pourquoi ça m'arrive,
04:26 qu'est-ce que j'ai pas fait de bien dans ma vie,
04:29 qu'est-ce que j'ai pas fait de bien à côté des entraînements et des matchs.
04:32 Et on commence à remettre tout en question.
04:35 -Aujourd'hui, je sais que certains clubs vous sollicitent déjà,
04:38 parce qu'ils voient que vous rejouez,
04:40 que vous avez un bon niveau,
04:41 que vous avez toujours ce toucher de balle inimitable,
04:44 à choisir, la Ligue 1, l'étranger, l'Angleterre...
04:47 -Tous les week-ends, je regarde la Ligue 1.
04:49 Mais à choisir, c'est vrai que...
04:52 Je suis un amoureux de la Première Ligue.
04:55 -Ah, oui.
04:56 C'est passé par Arsenal, les gens l'ont peut-être oublié avec Arsene Wenger.
04:59 -C'est vrai que j'aimerais repartir là-bas,
05:01 mais la Ligue 1, aussi, c'est un championnat exceptionnel
05:04 qui est souvent sous-coté par ceux qui le regardent,
05:08 mais quand ils arrivent, ils sont souvent étonnés.
05:10 ...

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