Les chiffres pour la reconstruction de Notre-Dame de Paris sont faramineux. 840 millions d'euros de dons, 550 millions pour la rénovation ou encore 150 millions pour la sécurisation de l'édifice. Le point avec Guillaume Paul, journaliste BFM Business.
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00:00 Guillaume, c'est vrai que les chiffres sont impressionnants.
00:02 Le chantier est impressionnant et puis les chiffres effectivement sont impressionnants à l'occasion de cette rénovation de Notre-Dame.
00:07 Alors déjà les dons, parce que vous savez que ça a été un grand sujet.
00:09 Les dons se sont élevés in fine à 840 millions d'euros.
00:13 Alors vous avez beaucoup de grandes entreprises, vous savez, qu'on mit au pot, comme on dit.
00:16 LVMH a mis 200 millions, vous avez L'Oréal qui a mis 200 millions, Total a mis 100 millions, la famille Pinot a mis 100 millions,
00:21 plus tous les français qui ont donné 1 euro, 5 euros, 10 euros, plus tous ceux qui de l'étranger ont donné, ça fait 840 millions d'euros.
00:27 Alors vous allez me dire, est-ce qu'on est parti pour dépenser toute cette somme ?
00:30 Pour l'instant on n'est pas parti pour tout dépenser.
00:33 840 millions d'euros, je vous le disais, on va avoir 550 millions qui sont budgétés pour la rénovation très large, au sens très large de la cathédrale.
00:42 Et puis vous avez 150 millions pour ce qu'on appelle la sécurisation de l'édifice et pour éviter que certaines parties de la cathédrale,
00:47 avec l'usure, avec les années, ne se détériorent et chutent notamment.
00:51 Donc vous faites les calculs, 550, 150, ça fait 700 millions, sur 840, il en reste 140.
00:56 Dont certaines parties de cet argent pourraient servir, notamment après la réouverture, l'an prochain dans un an,
01:04 pour faire des travaux qui étaient déjà prévus, notamment avant l'incendie d'avril 2019.
01:09 Mais tout ça n'est pas encore complètement tranché.
01:11 Ce chantier fait travailler beaucoup, beaucoup de petites entreprises.
01:14 C'est ça aussi le chiffre absolument titanesque, c'est que ça fait bosser tout ça, écoutez bien,
01:18 250 entreprises françaises, des petites TPE, des petites PME, qui sont en région,
01:24 des artisans qui ont un savoir-faire qui se perd.
01:26 Vous savez, on parle toujours du compagnonnage.
01:28 Voilà, qui remet à l'ordre du jour le fameux compagnonnage en France, les artisans implantés.
01:33 Alors chacun dans sa catégorie, vous avez ceux par exemple qui vont aller chercher,
01:37 amener, traiter et assembler le bois dont on va avoir besoin, vous savez, pour boucher le trou qui est toujours au-dessus de la toiture.
01:44 Vous avez ceux qui vont oeuvrer sur la charpente, vous avez ceux qui vont oeuvrer sur la menuiserie,
01:47 vous avez ceux qui vont travailler sur la restauration des vitraux, là aussi ils font des savoir-faire très particuliers.
01:52 Vous avez ceux qui vont fonder un nouvel chaise et puis ceux notamment qui vont travailler à la rénovation de certains orgues
01:57 qui n'ont pas été complètement détruits, on va pouvoir éventuellement sauver à l'issue de cet incendie.
02:01 Donc ça fait travailler beaucoup de monde, tout ça, c'est une très très bonne nouvelle évidemment.
02:04 En vérité, il y a trop d'argent quelque part ?
02:06 Il y a trop d'argent, donc 140 millions, mais vous avez entendu Mme Macron, donc a priori il y aura ce fameux musée de Notre-Dame,
02:11 parce que on explique quand vous allez, je ne sais pas, à Milan ou à Florent, vous avez une cathédrale,
02:15 vous avez toujours à côté un musée, ce qu'on appelle le musée de l'œuvre,
02:18 on va faire un petit peu pareil du côté de Notre-Dame visiblement.
02:21 Et puis s'il reste un petit peu d'argent in fine, vous savez que ça aussi ça a été une polémique ces dernières années,
02:25 tous ces élus locaux notamment dans les campagnes qui disent "bah nous on a une église, une cathédrale effectivement qui tombe en décrépitude
02:31 et ça serait bien d'y consacrer un petit peu d'argent".
02:33 On a trouvé beaucoup d'argent très très vite en 10-15 jours pour Notre-Dame.
02:36 Il y a beaucoup de monuments religieux en France qui sont en état de délabrement et qu'on pourrait peut-être éventuellement...
02:42 - Évidemment. Merci, Guillaume.