Chaque vendredi Sacha Nokovitch, journaliste média à "L'Equipe", décrypte l'actualité sportive par la lorgnette médiatique.
Retrouvez "Le sport vu par les médias" sur : http://www.europe1.fr/emissions/le-sport-vu-par-les-medias
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00:00 sur Europe 1 et place au sport comme chaque vendredi avec Sacha Nokovitch, Thomas Hill.
00:05 Mais oui, bonjour Sacha !
00:06 Bonjour Thomas, bonjour à tous. Petit aparté, excusez-moi, j'étais au concert de Hélène en 1995 à Bercy.
00:12 Je vous ai jeté une rose sur la scène, donc ça me fait quelque chose de vous voir ce matin.
00:16 Elle s'en souvient très bien, évidemment.
00:18 Vous avez le cœur brisé ?
00:19 Encore aujourd'hui.
00:20 Ah mais attends, je ramassais toutes les roses.
00:21 Mais c'est vrai, je confirme.
00:23 Et elle les jetait.
00:24 Ah non, je me faisais des bouquets de roses magnifiques.
00:28 J'en donnais beaucoup à mes techniciens parce que j'en avais trop,
00:31 mais à la maison je les ramenais et je défaisais chaque petite rose des petits papiers
00:36 et je me faisais des bouquets de roses de toutes les couleurs.
00:38 C'était super.
00:39 Il y en avait une de Sacha Nokovitch.
00:40 Et voilà.
00:41 Cette semaine, Sacha, le Time, célèbre magazine américain, a dévoilé son palmarès des personnalités de l'année.
00:46 Et j'imagine que vous allez nous parler de leur athlète de l'année, Lionel Messi.
00:51 Vous m'avez d'ailleurs apporté la une ce matin que je montre à ceux qui nous regardent sur Europe 1.fr.
00:54 Très réussi.
00:55 Trois Messi, le maillot de l'Inter Miami, son nouveau club, très esthétique, très graphique.
01:00 Mais on va s'arrêter à ça, au côté esthétique, parce que l'athlète de l'année 2023, j'ai cru à une blague.
01:05 Franchement, il a remporté la Coupe du Monde, certes, mais c'était en 2022.
01:09 Et côté sportif, c'est un peu light.
01:11 C'est un phénomène marketing aux États-Unis, mais ça s'arrête là.
01:14 Son équipe ne s'est même pas qualifiée pour la phase finale du championnat.
01:17 Il a remporté un titre de champion de France avec le PSG.
01:20 Mondialement, c'est un peu limite.
01:22 Je préfère vous parler de la personnalité de l'année, du time, Taylor Swift.
01:26 Julia Pichonnet l'a évoquée hier dans son journal des médias.
01:40 La chanteuse américaine est devenue la première artiste à recevoir cette distinction de personne de l'année.
01:46 Mais qu'est-ce qu'elle vient faire dans votre chronique sport-média, Sacha ?
01:49 Cette année, Taylor Swift n'a pas fait que cartonner musicalement.
01:53 Elle a aussi révolutionné à elle seule le sport le plus populaire des États-Unis,
01:57 le foot-US et la fameuse ligue, la NFL, à son insu, simplement en apparaissant dans la tribune VIP
02:03 de l'équipe de Kansas City depuis le début de la saison.
02:06 Et pourquoi elle est fan ?
02:08 Elle est surtout fan d'un joueur de Kansas City, Travis Kilsay, qui est son petit ami depuis plusieurs mois.
02:13 Lui, c'est une star de la NFL, un peu bad boy.
02:15 Ce couple, c'est un peu comme si Hélène, dans les années 90, vous étiez sortie avec Eric Cantona, le bad boy.
02:20 Vous imaginez un peu le buzz.
02:22 Les diffuseurs américains...
02:24 Ça n'a pas l'air de la tenter.
02:26 Elle n'est pas enthousiaste, sans doute.
02:28 En tout cas, les Américains, ça leur plaît.
02:31 Les diffuseurs de la NFL sont d'élèctes.
02:33 Ils filment très régulièrement Taylor Swift dans les tribunes.
02:36 Mais aussi, lors de son arrivée au stade, lorsqu'elle repart, c'est devenu un show à elle seule, les soirs de match.
02:41 Dans le Time, elle a d'ailleurs réagi.
02:43 "Je suis juste là pour soutenir Travis", dit-elle.
02:45 "Je ne sais pas si on me montre trop et si je fais chier quelques pères de famille."
02:49 Nous non plus, on ne sait pas s'il y a à la gaisse quelques daddies américains devant leur télé.
02:53 Mais en tout cas, les audiences explosent les soirs où elle apparaît à l'écran.
02:56 - Oui, notamment grâce aux Swifties.
02:58 C'est le petit nom de ses fans.
03:00 - C'est ça, des fans fidèles.
03:01 Il y a les fanzous pour Cyril Hanouna.
03:02 Il y a les Swifties pour Taylor Swift.
03:04 Le mois dernier, une enquête a révélé que le nombre de femmes de 18 à 49 ans qui regardent la NFL a augmenté de 63 % cette saison.
03:11 Seulement grâce à Taylor Swift.
03:13 C'est magnifique.
03:14 La NFL a senti le bon filon en vendant rapidement des maillots floqués Swifties qui se vendent comme des petits pains.
03:20 Et son petit copain Travis Kelsey n'est pas en reste puisqu'il est, avec son podcast, en record d'écoute.
03:26 Son compte Instagram a pris un demi-million de followers et les ventes de ses maillots à lui ont été multipliées par quatre.
03:33 Donc Thomas, si vous voulez qu'on explose les audiences, vous savez ce qu'il vous reste à faire.
03:37 - On va faire ça direct, les t-shirts.
03:39 - Il faut contacter Taylor Swift, surtout Thomas.
03:41 Il faut voir si surtout elle est d'accord.
03:43 - Ce que je veux, c'est gagner la Coupe d'Europe.
03:47 Mais je le veux.
03:48 Je ne sais pas, je le voudrais bien.
03:50 C'est je le veux.
03:51 - "My Taylor is rich", nous dit Jean-Luc Azoulay.
03:54 C'est excellent.
03:55 - C'est un auteur.
03:56 - C'est bon d'avoir un auteur à ses côtés.
03:57 Pour les rares auditeurs qui ne l'auraient pas reconnu, l'extrait qu'on vient d'entendre, c'est la voix de Bernard Tapie.
04:02 C'est l'extrait du documentaire "À jamais les premiers" qui sortira mercredi en salle au cinéma.
04:08 - Absolument Thomas.
04:09 Réalisé par Samir Hammoudi, distribué pour l'instant dans 35 salles du réseau CGR.
04:13 Et c'est aussi cette sortie cinéma qui m'enchante.
04:16 Ce film doit être vu avec le son à fond, un grand écran, comme lorsqu'on regarde un match de foot entre copains ou en famille.
04:22 Parce qu'avec "À jamais les premiers", vous l'avez deviné, on revit la victoire de l'Olympique de Marseille en 1993.
04:28 La victoire en Ligue des champions.
04:30 Mais plus que la coupe aux grandes oreilles, c'est en réalité la belle histoire de l'OM de Tapie
04:34 qu'on s'infuse pendant 1h45, avec des archives savoureuses de celui qu'on appelle encore le "boss" à Marseille.
04:40 Mais aussi les images de tous les grands matchs de l'époque et un casting 5 étoiles.
04:44 Par exemple, Didier Deschamps le capitaine, Basile Boli, Abed Ippele, Rudy Voleur, Fabien Barthez, Jean-Pierre Papin,
04:50 les supporters emblématiques et des artistes comme Soprano et Jul.
04:53 - Génial. J'imagine qu'il est aussi question du duel face aux rivals parisiens dans ce film.
04:57 - Évidemment. Mais attention, pas celui du PSGOM d'aujourd'hui, tout gentillet.
05:01 On revit les grandes tensions du classique des années 90 et notamment celui de 92, qu'on surnomme "La Boucherie".
05:07 Et pour en parler, le meilleur c'est Eric Dimeco, l'un des bouchers de l'époque,
05:11 suivi d'une supporterie s'emblématique, nostalgique, Colette Cataldo.
05:15 - Quand tu rentrais sous le tunnel, il n'y avait pas de bisous, il n'y avait pas de coucou, il n'y avait pas de serrage de main.
05:20 Je prenais malain plaisir à regarder les mecs de travers et quand ils venaient pour serrer la main, c'était pas possible.
05:26 Parce que on voulait impressionner sous le tunnel, il n'y avait pas de copain.
05:31 - Moi le PSG, ils peuvent venir quand ils veulent, avec qui ils veulent.
05:35 Putain de Bernard Tapie, on les aurait mangés.
05:37 - On les aurait mangés.
05:38 - Le PSG.
05:40 - Chaque lettre doit être prononcée.
05:43 - On le rappelle, le film a jamais les premiers, ça sort dans les salles CGR.
05:47 Mercredi, merci Sacha.
05:48 - Merci.
05:49 - On vous retrouve vendredi prochain et d'ici là, on peut bien sûr vous lire dans l'équipe.
05:52 Un dernier petit mot Hélène, parce que vous aussi,