Israël / Hamas : Comment se reconstruire après les attaques terroristes du 7/10 ?

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Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent des conditions et de la longue reconstruction des victimes du Hamas.
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Transcript
00:00 PUNCHLINE, Laurence Ferrari sur Europe 1.
00:07 18h40, on se retrouve en direct dans PUNCHLINE sur CNews et sur Europe 1, toujours avec Eric
00:16 Nolot, Louis de Ragnel, Julien Drey et Franck Tapiro.
00:19 On va juste repartir en Israël, puisque deux mois après le pogrom du 7 octobre, certains
00:23 habitants du kiboutz martyre de Beheri ont décidé de retourner pour la première fois
00:27 sur les lieux où les horreurs et les attaques se sont passées.
00:30 Il faudra beaucoup de temps, évidemment, pour que ces habitants reviennent réellement
00:33 habiter sur place.
00:34 Explication de Marilise Chevalier.
00:36 Ils avaient tout perdu.
00:38 Deux mois après l'attaque du Hamas, les rescapés du kiboutz Beheri espèrent enfin
00:43 rentrer chez eux.
00:44 Netta, en larmes, témoigne.
00:46 « C'est très effrayant, c'est très inquiétant.
00:53 Ils ont bouleversé notre vie.
00:55 Nous allons devoir tout recommencer à zéro.
00:57 » Du village, il ne reste à présent que des
01:02 maisons brûlées et des vitres brisées.
01:04 Au sol, des jouets d'enfants au milieu des décombres, vestiges d'avant le 7 octobre.
01:10 Ce jour-là, des hommes armés ont tiré sur les familles et mis le feu aux maisons.
01:15 Netta se souvient.
01:16 « Nous espérons, et c'est mon rêve, revenir à Beheri.
01:22 Mais cela va prendre du temps.
01:23 » Depuis l'attaque du Hamas, comme les habitants
01:27 du kiboutz Beheri, 12 000 habitants du sud d'Israël ont été évacués.
01:32 « Franck Tapiro, il y a l'émotion de ces survivants des massacres du 7 octobre.
01:37 Il y a aussi ce qui se passe pour les otages et les récits de plus en plus nombreux de
01:40 ceux qui ont été libérés.
01:42 Non seulement ce qui s'est passé le 7 octobre, mais après des épreuves du calvaire
01:46 qu'ils ont vécues aux mains du Hamas une fois qu'ils étaient otages.
01:49 » « Ils ne peuvent pas encore tous parler.
01:51 Il y a une interdiction déjà militaire.
01:54 Pourquoi ? Parce que déjà il faut protéger les otages, ceux qui restent.
01:57 N'oublions pas, on a gardé un paix, on a libéré les enfants.
02:01 Toutes ces horreurs, bien entendu, auxquelles il ne faut surtout pas s'habituer, mais
02:05 qui existent malheureusement tous les jours.
02:06 Il y a des faits très graves.
02:08 J'en connais quelques-uns et je ne peux pas en parler.
02:10 Tout le monde a cette volonté de garder cela pour l'instant secret, mais il va falloir
02:15 un jour que ça se sache.
02:16 Pourquoi ? Parce que les conditions de détention des otages sont absolument épouvantables.
02:20 Ne rêvons pas, ils n'ont pas été évidemment hébergés, cageolés, nourris.
02:27 Non, pas du tout.
02:28 Ils ont été vraiment, on peut le dire, torturés pendant toute la durée, toute la durée de
02:33 leur napping, de leur détention.
02:36 Et bien entendu, vous allez apprendre, je pense, dans quelques jours, des choses absolument
02:41 épouvantables.
02:42 Ce qui montre à quel point, s'il fallait une fois de plus donner des raisons de croire
02:46 Israël et de soutenir Israël dans son intention de vouloir éliminer le Hamas, je pense que
02:50 dans quelques heures et quelques jours, malheureusement, on en aura quelques-unes.
02:52 Peut-être, bien entendu, que certains, insoumis ou indignes, résisteront encore face à ces
03:00 témoignages en pensant qu'il faut des preuves et tout ça, mais malheureusement, on a les
03:05 informations.
03:06 Et le sort qui a été réservé aux femmes, les viols, vous avez lancé le hashtag #CessezLeViol
03:11 en fait, en résonance avec le #CessezLeFeu.
03:13 Bien entendu, il faut être complètement fou et je l'ai dit plein de fois, M. Gouthières
03:18 ou d'autres personnes qui appellent à cesser le feu aujourd'hui.
03:20 Cesser le feu, c'est laisser finalement ces monstres continuer.
03:23 Cesser le feu, c'est laisser le Hamas poursuivre non seulement ces massacres et le massacre
03:29 indirect sur sa population palestinienne.
03:31 Ne l'oublions pas, le pire ennemi aujourd'hui des Palestiniens, c'est d'abord le Hamas.
03:36 C'est le Hamas qui empêche la population de se cacher dans les tunnels, sinon pas évidemment
03:42 d'abri.
03:43 Et ils disent en plus des gens du Hamas, il faut les écouter.
03:45 C'est une source d'information formidable.
03:46 Ils disent que ce n'est pas de protéger une population, c'est à l'omni.
03:50 Donc moi, j'en arrête pas de dire aujourd'hui, il y a un déni total.
03:52 Et le grand déni de ces dernières semaines, et c'est une honte absolue, une honte ignoble,
03:57 c'est ce qui a été fait aux femmes.
03:59 Ce ne sont pas seulement des viols, ce sont des viols, des tortures.
04:03 On les a mutilées, on a mutilé leur partie génitale, je m'arrêterai là, in ignominie.
04:08 Et on refuse même à ces femmes qui ont été violées le statut de femmes violées.
04:12 Donc je dis encore une fois, que toutes ces associations que j'ai pourtant aidées en
04:16 communication pendant des années, féministes, qui luttent contre la violence faite aux femmes,
04:20 où sont-elles ?
04:21 J'avais dit "ils sont où ?" en parlant des artistes, mais elles sont où ?
04:24 Elles sont où ces militantes qui défendent les femmes, qui luttent contre la violence
04:29 faite aux femmes ?
04:30 Donc aujourd'hui, plutôt que d'appeler au "Cessez le feu", j'écris un hashtag
04:33 "Cessez le viol".
04:34 Et "Cessez le viol", c'est pour moi aujourd'hui le hashtag le plus important, plutôt que
04:38 de demander à Israël d'arrêter son travail d'éradication du Hamas.
04:42 C'est totalement inconsistant et c'est irresponsable.
04:44 Éric Nolot, sur ce hashtag.
04:46 Oui, c'est troublant parce qu'on a vu dans le sondage, nous avons parlé plus tôt,
04:51 qu'au sein de la population française, globalement, les choses sont claires.
04:54 On sait ce qui s'est passé, on sait que le sort réservé aux femmes a été une ignominie
04:58 dans l'ignominie générale.
05:00 Et pourtant, dès qu'on passe au niveau au-dessus, c'est le silence ou la complicité ou la
05:05 compromission.
05:06 Et les féministes, quand même, pour des faits extrêmement moins graves, montent au créneau.
05:11 Et dès que c'est un peu compliqué, parce que, prononçons les mots, des musulmans sont
05:16 en cause, en Iran, tout d'un coup, la violence faite aux femmes, qui est la violence politique,
05:21 mais aussi la violence physique tout court, des femmes qui sont tuées, qui meurent en
05:24 prison parce qu'elles ne portent pas le voile, ou alors parce que les victimes sont juives
05:28 en Israël, tout d'un coup, c'est moins grave et on ne les entend plus.
05:31 Je trouve que là, écoutez, on vivra peut-être pas assez pour le savoir, mais dans les futurs
05:36 livres d'histoire, ce sera jugé extrêmement sévèrement ce deux poids, deux mesures,
05:41 parce que soit on est universaliste, c'est-à-dire qu'une femme, c'est une femme.
05:45 On défend toutes les victimes.
05:46 Une femme violée, c'est une femme, quelle que soit son origine, quelles que soient les
05:50 circonstances, c'est inadmissible.
05:51 Ou alors on décide qu'on choisit des victimes et qu'on choisit des bourreaux.
05:55 Mais là, ça porte un autre nom, ça s'appelle l'indignité.
05:58 Ces femmes, ces féministes à la noix sont indignes.
06:02 Et complices.
06:03 Et complices.
06:04 Heureusement, c'est un débat qui n'est pas nouveau, parce que c'est un débat qui a
06:07 lieu depuis plusieurs dizaines d'années.
06:09 C'est la fin justifie les moyens.
06:11 Et donc, à partir de là, vous avez toute une partie de ceux qui considèrent que le
06:16 peuple palestinien est représenté par le Hamas, qu'il est victime d'une oppression
06:20 particulière, spécifique, qui disent qu'ils ne peuvent pas faire autrement.
06:22 Et donc, oui, on passe sur leur comportement, sur leur attitude.
06:26 C'est vrai que c'est...
06:27 Mais parce que vous comprenez, c'est le contexte.
06:28 Et c'est ça qui était d'ailleurs une faute dans l'histoire, il faut être honnête.
06:32 Il y a plusieurs générations, la mienne aussi, on l'a comme Isang, au Vietnam, on a fermé
06:37 les yeux au début sur ce qui se passait au Cambodge, etc.
06:40 Donc, c'est quelque chose qui se reproduit.
06:42 Mais il faut savoir une chose par rapport à ce que dit Franck.
06:44 L'information qui a été délivrée par la responsable de la sécurité américaine est
06:48 très importante.
06:49 Ils disent qu'ils ne veulent pas libérer aujourd'hui un certain nombre de femmes.
06:52 Par peur ?
06:53 Parce qu'ils ne veulent pas qu'elles racontent ce qui s'est passé.
06:56 Et c'est pour ça que moi, je suis très inquiet.
06:58 Parce que je pense que malheureusement, dans ce combat pour essayer d'obtenir la libération
07:01 des otages, il y a quelques otages témoins dont ils vont avoir l'inquiétude de leur
07:05 prise de parole.
07:06 Il reste 20 femmes et 2 enfants.
07:08 Le petit Kvier, le bébé de 10 mois et son frère Ariel qui a 4 ans.

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