L'émission "Complément d'enquête" consacre un numéro à Gérard Depardieu, visé par deux plaintes pour agressions sexuelles et viols et dont le comportement a été dénoncé par plus d'une dizaine d'autres femmes. Un extrait du programme montre l'acteur, en voyage en Corée du Nord avec l'écrivain Yann Moix, tenir des propos à caractère sexuel à de nombreuses reprises envers les femmes qu'il rencontre.
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 À un moment donné, il faut qu'on se pose la question de qui on veut célébrer en France.
00:02 Est-ce qu'on veut continuer à célébrer des réalisateurs qui fuient la justice parce qu'ils sont accusés de viol ?
00:07 Est-ce qu'on veut continuer à célébrer des comédiens parce qu'on dit que ce sont des monstres sacrés soi-disant ?
00:11 Est-ce qu'on veut continuer à les célébrer sous prétexte qu'ils ont fait des grands films ?
00:14 Est-ce qu'on peut accepter, désolé, qu'en 2023, sur un plateau de télé, on entende que MeToo a fait du tort aux hommes ?
00:19 Écoutez, moi je suis scandalisé, tous les hommes autour de moi...
00:21 On a le droit d'avoir une opinion différente de la vôtre.
00:22 Mais bien sûr, mais écoutez, c'est pas la mienne. Posez des questions autour de vous. Les hommes, ils sont rassurés que les femmes, enfin, soient écoutées et que les violences faites aux femmes soient combattues dans ce pays.
00:30 C'est très grave à chaque fois que les auteurs soient considérés comme des victimes.
00:33 Et évidemment que tous les hommes ne sont pas des agresseurs en puissance, évidemment.
00:36 Le problème, c'est que certains dérivent de MeToo, on les fait passer.
00:38 Mais vous allez prendre la dérive, on vous connaît, la dérive qui a eu lieu une fois face à des milliers de cas pour dire "vous voyez, il y a des dérives".
00:44 Qu'est-ce qui se passe aujourd'hui ? C'est qu'on a des centaines de milliers de femmes dans ce pays qui sont victimes d'agressions sexuelles, qui sont victimes d'attouchements, qui sont victimes de viols, des enfants aussi.
00:52 On a vu dans cet extrait, enfin qu'on verra ce soir sur France 2, c'est une enfant qui est concernée.
00:56 Élevez-vous contre ça plutôt que de...
00:58 Mais je crois que...
01:00 Ils sont soi-disant victimes.
01:02 Non, mais Maxime, je crois que...
01:04 Non, je n'ai pas commencé par...
01:06 Non, il a dit qu'il y avait des excès dans MeToo.
01:08 Non, non, non, j'ai juste dit que j'avais des excès dans MeToo et c'est mon opinion que j'ai quand même le droit de...
01:10 Mais ça veut dire...
01:12 Non, mais pardon, Maxime, je voudrais pousser votre raisonnement jusqu'au bout. Je me trompe peut-être, mais il vous dit "arrêtons de célébrer le monstre sacré", ça veut dire qu'il faudra arrêter de regarder les films de Gérard Depardieu ?
01:20 Non, je parle de l'avenir.
01:22 Moi, je passe sur la cancel culture.
01:24 Voilà, c'est intéressant de savoir.
01:26 C'est le spectacle où t'es perturbé, ils chantent "Barbara" sur scène.
01:28 Je parle du passé.
01:30 Je parle du passé, on ne va pas interdire les valseuses, on ne va pas interdire Astérix, évidemment.
01:34 Mais ça, vous savez, c'est une technique aussi pour les féministes, on connaît bien ça.
01:36 Non, je ne parle pas de vous.
01:38 Ça veut dire qu'on est contre tout, on veut mettre tout en désordre.
01:40 Non, mais parce qu'il y a des mouvements anglo-saxons qui disent "il faut arrêter de regarder les films".
01:44 Je parle de l'avenir, je parle des enfants.
01:46 Regardez, un enfant qui regarde l'émission ce soir, est-ce que demain il va comprendre si on réemploie Gérard Depardieu dans un film ? Non.
01:52 Donc il faut arrêter de le faire tourner ?
01:54 Évidemment, c'est aussi simple que ça.
01:56 Pour vous, c'est terminé ?
01:58 Vous avez vu les images ? Enfin, je crois que vos téléspectateurs ne les ont pas vues.
02:00 Honnêtement, la scène de la petite fille sur le cheval, moi, j'ai eu envie de vomir.
02:02 Vraiment, j'ai eu envie de vomir.
02:04 La carrière de Gérard Depardieu doit s'arrêter.
02:06 À la diffusion ce soir, au lendemain.
02:08 La question c'est qui a envie de le produire ?
02:10 Parce que derrière un artiste, il y a un producteur.