Philippe Mignonet, adjoint (DVD) à la maire de Calais, répond au député RN Yoann Gillet, selon qui les rues de la ville sont désertées à partir de 17H30 en raison de l'insécurité.
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00:00 -Je viens d'entendre ce que vous venez de diffuser,
00:03 disant que 16h30, 17h, il n'y a plus un calaisien en ville.
00:08 Nous sommes là en conseil communautaire.
00:11 J'en excuse d'ailleurs Mme Bouchard, la présidente,
00:14 qui préside la séance, de manière à expliquer aussi
00:17 à nos administrés les stratégies à venir
00:20 par rapport à des phénomènes naturels
00:22 que nous avons traversés.
00:24 Mais pour revenir sur les propos,
00:26 nous savons très bien que le Rassemblement national,
00:29 d'une part, ne connaît pas Calais,
00:30 pour preuve, les sièges des élus Rassemblement national
00:34 à ce même conseil communautaire sont vides.
00:36 -Mais sur le fond, c'est-à-dire qu'à Calais,
00:40 le soir, on peut sortir dans le centre-ville,
00:42 s'étouffer, il y a des restaurants, les gens n'ont pas peur ?
00:46 -Absolument pas. D'ailleurs, Calais,
00:48 la zone de Calais Nord, qui est la zone de ville nocturne de Calais,
00:52 ne désamplit pas le soir.
00:54 Le centre-ville en journée, il y a du monde, bien sûr,
00:58 qui est là, et pour preuve,
01:00 les commerces fonctionnent correctement.
01:03 Nous avons, Mme le maire, Mme Bouchard,
01:06 mis en place une stratégie de développement
01:09 de cellules commerciales qui portent ses fruits.
01:11 Il n'y a quasiment plus une cellule vide,
01:13 les commerces fonctionnent, il y a donc du monde.
01:16 Le RNU...
01:17 -M. Mignolet, visiblement, le député Yohann Gillet,
01:20 député RNU-Gare, n'est pas convaincu.
01:23 -Je ne suis pas du tout convaincu. J'étais hier à Calais,
01:26 accompagné de ma collègue Edwige Diaz
01:28 et d'un élu municipal, en la personne de Marc Deflorian,
01:31 conseiller municipal du RN à Calais.
01:34 Excusez-moi, ce que j'ai vu est très clair.
01:37 Des cellules vides, cher monsieur, il y en a énormément.
01:40 De l'insécurité, il y en a...
01:42 -Provoqué par quoi ?
01:43 -Les chiffres parlent. Provoqués par l'immigration.
01:46 Calais est gangrénée par l'immigration.
01:48 -Avec ses migrants, qui sont à Calais.
01:50 -Vous arrivez à Calais, c'est une ville...
01:53 Je devrais vous sortir les photos.
01:55 -Il y a des barbelés partout.
01:57 On met des grands murs de gilets,
01:59 on met des barbelés.
02:00 -Il ment, alors ? -Oui, il ment.
02:02 Pourquoi il ment ? Je vais vous dire pourquoi.
02:05 Nous avons sur place une équipe performante,
02:08 dynamique, qui est réclamée.
02:09 J'ai rencontré des administrés, des commerçants,
02:12 des chefs d'entreprise, qui m'ont dit qu'ils souhaitaient
02:15 du changement dans cette ville.
02:17 Ils avaient hâte d'être en 2026 pour enfin élire un maire.
02:20 -Ce qui n'a pas empêché le RN de perdre face à N.Bouchard ?
02:24 -Vous êtes d'accord ?
02:25 -Allez-y, M.Mignonnet.
02:27 -M.Mignonnet.
02:28 -Mme Bouchard, elle l'entretient aussi,
02:30 parce qu'elle aime bien s'en plaindre,
02:32 mais en réalité, on sait qu'elle aime bien
02:35 entretenir cette immigration.
02:37 -La première des politesses, M.le député,
02:39 et déjà, vous vous êtes exprimé pendant de longues minutes
02:43 et enregistré, et vous êtes venu parader à Calais
02:46 pour dire du mal à des Calaisiens, des Calaisiennes,
02:49 qui subissent un phénomène qui n'arrange personne.
02:52 -On leur a donné de l'espoir.
02:54 -Quel espoir ?
02:55 Attendez, on connaît parfaitement vos orientations,
02:58 et on sait très bien, pour reprendre l'image
03:01 et l'exemple de vos collègues italiens,
03:04 ils ont surfé sur les mêmes mouvements,
03:06 et on voit le résultat.
03:07 Je ne dirais qu'une chose, vous ne connaissez pas Calais,
03:11 vous méprisez Calais.
03:12 Et donc, il est hors de question que nous acceptions
03:15 que vous parliez d'insécurité à Calais.
03:18 C'est d'abord un mépris total pour les forces de l'ordre,
03:21 municipales ou nationales, les différents services de police,
03:25 et ensuite, c'est un mépris total envers la population locale.
03:28 Nous savons parfaitement que ce que vous dites est faux,
03:32 vous essayez d'apporter une image de la ville
03:34 qui n'est absolument pas réelle,
03:36 vos propos sont clairement orientés,
03:38 et les visites que vous avez pu faire étaient orientées.
03:41 Nous sommes en contact au quotidien
03:44 de la population, des commerçants, des chefs d'entreprise,
03:47 et nous travaillons tous de concert.
03:49 -Merci.
03:51 -Je vais répondre à ce monsieur.
03:52 On ne peut pas raconter tout.
03:54 Les forces de l'ordre font un travail remarquable ?
03:57 Ils font ce qu'ils peuvent avec les moyens et les outils juridiques.
04:01 Mais l'immigration à Calais est massive,
04:04 l'insécurité est massive,
04:05 et les Calaisiens que j'ai rencontrés veulent des solutions.
04:09 -C'est ce que vous avez dit,
04:11 ce qui a suscité la réaction de l'adjoint en maire,
04:14 c'est le fait de dire qu'il n'y avait plus personne dans les rues.
04:18 -C'est faux.
04:19 -Et de la majorité municipale, et défend son bout de pain,
04:22 mais la réalité est toute autre,
04:24 la ville de Calais est gangrénée par l'insécurité.
04:28 -Ce n'est pas le même sujet.
04:29 -Merci, messieurs.