Respect de la laïcité : Jean-Michel Blanquer dénonce « la surenchère de la victimisation » - Vidéo Dailymotion

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La commission d’enquête du Sénat sur le traitement des menaces et violences à l’encontre des enseignants auditionnait, ce mardi, Jean-Michel Blanquer. L’ancien ministre de l’Education nationale est revenu sur son bilan en matière de lutte contre les atteintes à la laïcité.   Pour suivre toute l'actualité politique et parlementaire, abonnez-vous à notre chaîne YouTube : https://www.youtube.com/user/publicsenat?sub_confirmation=1   Notre site internet : http://www.publicsenat.fr   Abonnez-vous à notre newsletter : https://urlz.fr/iinC    Suivez-nous sur les réseaux sociaux Facebook : https://www.facebook.com/publicsenat Twitter : https://twitter.com/publicsenat Instagram : https://instagram.com/publicsenat LinkedIn : https://www.linkedin.com/company/2996809/

Transcript

00:00 Je voudrais dire qu'en effet on est dans un enjeu de matrice culturelle dans notre pays et plus généralement d'ailleurs dans les sociétés modernes.

00:09 Nous avons la chance d'avoir la matrice républicaine, je considère que c'est une chance inouïe,

00:14 que cette matrice, contrairement à ce que veulent nous faire croire un certain nombre de secteurs,

00:18 non seulement n'est pas désuète ou même strictement française, mais en réalité correspond au défi de notre temps,

00:24 qu'on a besoin d'humanisme, on a besoin d'universalisme, on a besoin de considérer d'abord les êtres humains comme ayant une égale dignité

00:32 avant d'entrer dans la question de leurs appartenances diverses et variées.

00:36 Et on a besoin, et je voudrais vraiment insister sur ce point, de ne plus avoir le logiciel de la victimisation

00:43 comme étant le logiciel de lecture des rapports en société.

00:49 Et ce qui fait un tort considérable, et ça se voit dans le détail de chaque affaire,

00:54 c'est que tout le monde veut être toujours plus victime que le voisin,

00:57 et que c'est dans cette surenchère de la victimisation qu'on a finalement une course sans fin,

01:03 et qui est un petit peu la clé de compréhension de beaucoup d'attitudes.

01:09 Dans l'école de la Troisième République, qui avait bien des défauts, qui n'était loin d'être parfaite,

01:15 mais il y avait premièrement la foi dans le progrès en général, et dans le progrès par le système éducatif en particulier,

01:22 et deuxièmement, personne ne cherchait à s'afficher comme victime de quoi que ce soit.

01:26 Il y avait une émulation qui était liée à la méritocratie républicaine et qui était favorable aux plus faibles.

01:32 Et donc les plus faibles ne gagnent rien à la logique de victimisation,

01:36 ils gagnent au contraire à la logique d'égalité, tout simplement, et d'universalisme.

01:41 [Musique]

Respect de la laïcité : Jean-Michel Blanquer dénonce « la surenchère de la victimisation »

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