À seulement 24 ans, Allan Petre va intégrer la Nasa !

  • l’année dernière
PAF : Analyses, décryptages et investigations sur les émissions télé ! 




Du lundi au vendredi à 17h50 sur C8.




Tous les extraits et émissions de "PAF" sont à retrouver sur MyCANAL : https://www.canalplus.com/c8/tpmp/touche-pas-a-mon-poste




PAF sur les réseaux sociaux : 
Facebook : https://www.facebook.com/TPMPTV
Twitter : https://twitter.com/TPMP
Instagram : https://instagram.com/tpmptv/
Transcript
00:00 Si je dois parler de mon parcours depuis l'enfance,
00:03 c'est depuis la primaire que j'ai eu cette envie de travailler dans ce domaine-là.
00:08 Je me souviens, on avait fait une sortie scolaire au CE2 qui m'a vraiment marqué.
00:11 On est partis regarder les étoiles.
00:13 Et depuis ce moment-là, j'ai eu une envie de travailler dans ce domaine.
00:17 Et donc, j'ai lu des livres.
00:20 Je me suis documenté avec du documentaire aussi audio, visuel.
00:25 Et au collège, j'ai entretenu cette passion.
00:29 J'étais dans le club d'astronomie de mon collège.
00:30 Donc, ça s'est poursuivi au collège aussi.
00:33 Arrivé au lycée, j'ai fait un bac scientifique spécialité mathématiques.
00:37 Et après, j'ai intégré un DUT, puis une école d'ingénieur en alternance.
00:40 Et on va dire un peu à l'audace, j'ai contacté la NASA.
00:44 Et au final, ils m'ont pris.
00:46 - Ce qui est dingue, c'est qu'au lycée, vos profs vous disaient
00:48 "Non mais Alan, arrête de rêver.
00:50 Ça ne t'intégrera jamais à la NASA.
00:52 Il faut rêver à son niveau."
00:55 Vous leur dites quoi à ces professeurs aujourd'hui ?
00:57 - Je ne leur en veux pas forcément parce qu'il n'y avait pas une volonté de me mal faire.
01:02 Il y avait une volonté surtout d'éviter que je sois déçu au final.
01:08 Parce que quand on dit à nos profs, forcément, on est au lycée,
01:11 on leur dit "Oui, j'ai envie d'aller à la NASA un jour."
01:14 Même si on a un bon niveau en maths et en physique, forcément, ils nous disent
01:17 "Bon, déjà, tu n'es pas américain, donc c'est compliqué."
01:20 Et puis, il reste un peu plus terre à terre.
01:24 Donc, je ne leur en veux pas.
01:27 Je pense que je leur dirais juste "Vous avez essayé de bien faire,
01:30 mais vous voyez qu'aujourd'hui, quand on est vraiment motivé,
01:35 quand on est vraiment passionné, on peut aller loin."
01:37 Et voilà.
01:39 - C'est ce que vous dites aujourd'hui, vous ne leur en voulez pas.
01:40 Mais est-ce que ça ne vous a pas boosté au contraire ?
01:42 Le fait de vous dire "T'y arriveras pas."
01:44 Tu vas voir si je ne vais pas y arriver.
01:47 - Ce qui m'a boosté, c'est ça.
01:48 Je pense que c'est surtout le fait que j'ai commencé mes études
01:51 dans une formation qui ne me plaisait pas.
01:53 Parce que, après le bac, j'ai commencé en DUT,
01:56 Gistons des administrations, donc rien à voir avec l'aérospatial.
02:00 Et le fait que je sois passé par cette formation-là
02:02 qui ne me plaise pas pendant un an, ça m'a boosté.
02:05 Je me suis dit "Mais en fait, là, je fais un truc qui ne me plaît pas.
02:09 J'ai une passion depuis que je suis petit.
02:10 Pourquoi je ne fonce pas à tenter vraiment ce qui me plaît ?"
02:15 Et en fait, elle passait par là.
02:17 Quand je me suis réorienté et que j'ai commencé à faire des choses
02:19 qui me plaisaient vraiment, ça m'a tellement boosté.
02:21 Et quand je passais chaque étape, et chaque étape me disait
02:25 "Oui, c'est possible, tu y arrives."
02:27 Par exemple, après le DUT, quand je me suis réorienté,
02:30 j'ai intégré Ariane en alternance.
02:31 Les fusées Ariane, je pense que la plupart des gens connaissent.
02:34 Et juste d'avoir eu Ariane, c'était un premier pied dans le spatial.
02:40 Et je me suis dit "En fait, c'était possible."
02:44 En fait, j'ai les capacités pour le faire,
02:47 et au moins de travailler dans le spatial.
02:49 Peut-être pas à la NASA, mais au moins de travailler dans le spatial.
02:51 Et donc forcément, ça a créé un déclic.
02:53 Et au fur et à mesure, je me suis dit "Tant qu'à faire,
02:55 autant aller jusqu'au bout de mon rêve et tenter la NASA."
02:58 Et c'est venu comme ça.
02:58 - Incroyable, incroyable.
03:00 Et vous savez ce que vous allez y faire, la NASA ?
03:01 - Alors, je vais travailler en tant qu'ingénieur-chercheur.
03:05 Et du coup, ça va être en sciences planétaires.
03:07 Donc, je vais bosser sur une préparation de mission
03:11 qu'on va envoyer vers Vénus.
03:13 Et le but, c'est de comprendre très rapidement,
03:14 c'est de comprendre pourquoi Vénus est une planète
03:18 qui est rocheuse comme la Terre,
03:19 qui a des similitudes avec la Terre,
03:21 qui au niveau de la taille aussi, au niveau de la densité,
03:23 c'est à peu près la même chose que la Terre.
03:25 Mais on a des grosses différences d'un point de vue atmosphérique.
03:27 Sur Terre, on a une température moyenne de 15 degrés
03:29 et une préhistoire atmosphérique au niveau de la mer de 1 bar.
03:32 Alors que sur Vénus, on a une température moyenne de 480 degrés environ
03:35 et une préhistoire atmosphérique de 90 bar.
03:37 On essaie de comprendre pourquoi Vénus en est...
03:41 Est-ce qu'il y a un événement dans l'histoire de Vénus qui a causé ça ?
03:44 Et voilà d'où ça vient.
03:46 - Est-ce que vous pensez qu'un jour, vous partirez vous aussi dans une fusée ?
03:50 C'est votre but ou pas ?
03:51 - Alors oui, là du coup, là pour l'instant je suis ingénieur,
03:53 mais j'aimerais forcément à terme devenir astronaute.
03:56 - On se dit les choses, serait malade.
03:58 Le but c'est de monter dans la fusée, de décoller, d'aller voir la Terre.
04:01 - Oui, forcément.
04:02 - Et de l'espace.
04:03 - J'y pense forcément, quand on est diplômé ingénieur aérospatial,
04:06 forcément on pense forcément à devenir astronaute un jour ou l'autre.
04:10 Donc voilà, après un appel de l'Agence spatiale européenne,
04:12 c'est environ un tous les 10 ans.
04:14 Le dernier c'était en 2021.
04:16 - Vous avez le temps.
04:16 - Donc j'ai encore le temps.
04:17 Et puis sachant que de toute façon, je n'ai pas l'âge requis,
04:19 parce que l'âge requis, il faut avoir 27 ans minimum pour postuler.
04:21 Dans tous les cas, je viens d'avoir 24 ans, donc je dois attendre encore un peu.
04:25 Mais normalement, au prochain appel de l'ESA,
04:28 donc l'Agence spatiale européenne,
04:29 je devrais normalement avoir l'âge requis et tenter ma chance.
04:32 - C'est génial.
04:33 On vous compare, enfin ce n'est pas qu'on vous compare,
04:35 mais on fait souvent un parallèle avec Thomas Pesquet.
04:38 Entre vous et Thomas Pesquet, est-ce que ça vous agace un peu ?
04:40 - Non, au contraire, ça me flatte.
04:42 Mais après Thomas Pesquet et moi,
04:47 certes, il y a des ressemblances dans le sens où il a commencé aussi à 23-24 ans en tant qu'ingénieur.
04:52 Voilà, il a commencé sa carrière en tant qu'ingénieur,
04:53 après il est devenu pilote, après il est devenu astronaute.
04:55 Donc moi, là pour l'instant, je suis juste ingénieur.
04:58 - Ah, ne dites pas juste un ingénieur, je ne veux pas l'entendre.
05:00 - Oui, c'est vrai.
05:01 - Ah, vous avez des enfants, alors !
05:04 - Ils ne sont pas là, mais juste pour les caractères.
05:06 - Vous êtes quand même, non mais pardon, mais vous présentez la France.
05:09 Bravo Alain, je suis désolé moi.
05:12 Bravo.
05:13 - C'est bon ?
05:14 - Mais...
05:15 - Regardez, vous avez un message de félicitations qui vient d'arriver.
05:20 Est-ce que tu vas s'afficher ?
05:22 D'Emmanuel Macron, cher Alain.
05:23 Voilà, bravo pour ce parcours, vous m'entendez, mais...
05:25 - Merci.
05:26 - Et quand même, bravo.
05:27 - Non, c'est lui.
05:28 - Vous êtes un exemple de réussite à la française.
05:29 Je crois qu'il faut croire en ses rêves que nos grandes écoles mènent à l'excellence.
05:35 Mais c'est vrai, ça.
05:36 Parce que ce que vous faites, là, vous ne vous rendez pas compte peut-être,
05:38 mais vous pouvez être un modèle pour peut-être des jeunes qui sont en train de nous regarder.
05:42 Il ne faut jamais rien lâcher.
05:45 Tout peut arriver quand on le veut vraiment.
05:46 - Pas plus tard que ce matin, j'étais dans un lycée en Seine-et-Marne,
05:49 et là, j'essaie de faire le maximum pour passer dans le plus de collèges et lycées
05:52 pour parler aux élèves et leur dire que...
05:55 - C'est génial.
05:56 - ... quand on a une idée, on peut...
05:57 - Mais c'est génial.
05:58 Moi, je trouve ça hyper enthousiasmant.
06:00 Je vois des gens comme vous tous les jours sur le plateau.
06:01 Mais vraiment, on ne peut pas...
06:02 - Merci.
06:03 - C'est vraiment bien.
06:04 C'est vraiment bien.
06:05 C'est vraiment chiant, ça.
06:06 Vous avez discuté avec Thomas Pesquet ?
06:07 Vous avez pu...
06:08 - Alors, je l'ai rencontré au Salon du Bourget en 2019,
06:14 mais on a discuté quelques minutes, quoi.
06:16 C'était très rapide.
06:17 Et depuis, non, du coup.
06:18 - Il doit être parrain, quand même, hein, si on regarde Thomas Pesquet.
06:19 - Oui, bah...
06:20 - On va vous accompagner.
06:21 - J'aimerais bien.
06:22 - Ah, voilà.
06:23 Vous aimeriez bien que Thomas Pesquet soit le parrain d'Alain.
06:24 Mais aussi, on voudrait bien que Thomas Pesquet soit le parrain d'Alain.
06:25 C'est super, ça.
06:26 Bon, on va lui envoyer un message.
06:27 Je crois qu'il vous soutient, le Sacha.
06:28 - Non, j'ai pas de question à part dire que c'est la bonne idée.
06:29 - C'est la bonne idée.
06:30 - C'est la bonne idée.
06:31 - C'est la bonne idée.
06:32 - C'est la bonne idée.
06:33 - C'est la bonne idée.
06:34 - C'est la bonne idée.
06:35 - C'est la bonne idée.
06:36 - C'est la bonne idée.
06:37 - C'est la bonne idée.
06:38 - C'est la bonne idée.
06:39 - C'est la bonne idée.
06:40 - C'est la bonne idée.
06:41 - C'est la bonne idée.
06:42 - C'est la bonne idée.
06:43 - C'est la bonne idée.
06:44 - C'est la bonne idée.
06:45 - C'est la bonne idée.
06:46 - C'est la bonne idée.
06:47 - C'est la bonne idée.
06:48 - C'est la bonne idée.
06:49 - C'est la bonne idée.
06:50 - C'est la bonne idée.
06:51 - C'est la bonne idée.
06:52 - C'est top ça.
06:53 - Merci.
06:54 - Merci à vous.
06:55 - Merci à vous.
06:56 - Merci.
06:57 - Évidemment vous devenez un symbole, on voit ce message d'Emmanuel Macron.
07:02 Est-ce que vous auriez aimé avoir été un petit peu aidé justement par ces personnages
07:08 hauts de l'État qui pourraient donner plus de coups de main pour que les jeunes issus
07:11 de banlieues notamment réussissent et arrivent à avoir le genre de parcours comme le vôtre ?
07:15 - Bah en soi, aimer être aidé par rapport à ça, ils ne peuvent pas forcément
07:22 aider tout le monde, parce qu'il y a du monde forcément et puis je pense que c'est
07:27 un peu compliqué d'appliquer des choses pour une grosse quantité de personnes comme
07:31 ça.
07:32 Mais voilà en l'occurrence…
07:33 - Il faut aussi s'aider soi-même parce qu'il y a un moment, je suis désolée,
07:37 mais l'État ne peut pas tout et Alan, il a bossé, vous avez bossé, énormément
07:44 bossé j'imagine, énormément bossé.
07:46 Vous avez dû préparer des concours, je ne sais pas comment la NASA vous a retruté
07:49 mais il y a un concours, enfin il y a bien une meilleure gagne à la fin.
07:52 - Mais vous le dites très simplement, vous dites "en sortant du lycée, j'ai contacté
07:55 la NASA" mais on contacte qui à la NASA ?
07:58 - En fait, il y avait une chercheuse, une ingénieure de la NASA que je suivais depuis
08:03 plusieurs années, que je ne connaissais pas personnellement mais je connaissais ses travaux
08:06 et j'aimais bien ce qu'elle faisait.
08:08 Et du coup, je l'ai contactée par mail tout simplement, par mail.
08:11 - Non mais c'est simple en fait, quand on veut, il ne faut pas se dire "ah bah non,
08:14 c'est trop compliqué, on n'y arrivera pas, c'est trop grand".
08:18 Mais c'est ce message-là justement qu'il faut propager.
08:21 - Juste à l'audace.
08:22 - Un exemple pour la jeunesse, ce sont des histoires-là qu'on a vraiment envie d'entendre
08:25 dans la conjoncture actuelle, c'est tellement merveilleux.
08:28 - Et en fait, il faut se rendre compte que des fois, juste à l'audace et juste au culot
08:33 et à l'envie, on peut avoir des choses qu'on ne pensait pas du tout.
08:37 - Et est-ce que vous êtes préparé, évidemment, la matière que vous engrangez, les connaissances,
08:42 ça c'est une chose, mais après physiquement, vous êtes préparé aussi ? Il faut une préparation
08:45 physique ?
08:46 - Non, le métier d'ingénieur, en l'occurrence, ce que je vais faire, ça ne demande pas des
08:50 conditions physiques, il doit y avoir une condition physique précise.
08:53 Donc en soi, c'est juste les connaissances que j'ai apprises au cours de mon école
08:56 d'ingénieur et aussi en alternance chirurgicale qui vont m'aider à mener à bien ma mission.
09:00 - Vous savez dans quelles conditions vous allez travailler ou pas du tout ?
09:03 - Non, je ne sais pas trop.
09:04 - Vous ne savez pas quoi !
09:05 - C'est plutôt bonheur.
09:06 - Attendez, c'est quand la première ?
09:07 - La première.
09:08 - C'est quand ?
09:09 - La rentrée.
09:10 - Quand est-ce que vous allez rentrer ?
09:11 - Mi-janvier.
09:12 - C'est là, c'est dans un mois et demi.
09:13 - Oui, c'est dans moins de deux mois.
09:14 - Oui, dans moins de deux mois.
09:15 Et vous ne savez pas ce que vous allez faire exactement ?
09:18 - Si, je sais ce que je vais faire, mais je ne sais pas dans quelles conditions, avec
09:20 qui, je ne connais pas personnellement les ingénieurs avec qui je vais travailler.
09:24 - Non, non.
09:25 - Non.
09:26 - Vous allez travailler où, vous savez ?
09:28 - Du coup, c'est à Los Angeles, au Jet Propulsion Laboratory, c'est un laboratoire de la NASA
09:34 qui explore tout ce qui est système solaire, mais d'un point de vue robotique.
09:37 Donc, il envoie de sondes, de rovers d'exploration pour explorer le système solaire et essayer
09:41 de mieux comprendre notre système solaire qui nous entoure.
09:43 - Alan, moi, je vais vous proposer quelque chose, parce qu'il nous reste 20 secondes.
09:46 Je vais vous proposer quelque chose, qu'on vous sera installé, vous savez, là, en janvier,
09:49 que vous auriez pris vos quartiers, vous savez où vous allez habiter ?
09:52 - Oui, c'est bon.
09:53 - Oui, c'est bon, là, c'est bon, ça, c'est réglé, quoi.
09:54 - Oui, c'est bon, c'est pris, j'ai...
09:55 - Vous nous invitez.
09:56 - Oui.
09:57 Non, mais on vous rappellera dans PAF.
09:58 - OK.
09:59 - Puis on fera un petit...
10:00 - Une visio.
10:01 - Une petite visio.
10:02 - OK.
10:03 - Pour savoir, un mois après, vos premières impressions.
10:05 Vous pouvez nous dire ce que vous faites.
10:06 En gros, on ne va pas trahir des secrets d'État.
10:08 Mais moi, j'aimerais bien qu'on vous suive, parce que ça fait vraiment plaisir d'avoir
10:11 des gens comme vous.
10:12 24 ans, Alan, et il intègre les réserves.
10:13 - C'est la classe, ouais.
10:14 - C'est la classe intégrale.
10:15 Bravo.
10:16 Merci beaucoup.
10:16 Merci beaucoup.
10:17 (Applaudissements)
10:18 [Musique]

Recommandée