L'invitée du jour - Mélanie Thierry

  • l’année dernière
Damien Thévenot reçoit la comédienne Mélanie Thierry pour son prochain film à paraitre ce mercredi 6 décembre en salles, "Soudain seuls", de Thomas Bidegain. 

Category

📺
TV
Transcript
00:00 grâce à l'invité Culture de Télématin, Damien, vous recevez l'actrice Mélanie Thierry.
00:03 Bonjour Mélanie Thierry.
00:05 Bonjour.
00:05 Merci d'être sur notre plateau en direct ce matin.
00:08 Vous êtes à l'affiche d'un film qui sera en salle à partir de mercredi,
00:12 film d'aventure mais aussi film d'amour, ça s'appelle "Soudain, seul".
00:15 On vous retrouve sur l'affiche du côté de Gilles Lelouch.
00:17 On va voir dans quelques instants la bande-annonce.
00:20 Mais moi, en voyant ce film que j'ai beaucoup aimé,
00:22 je trouve qu'il y a une tension, c'est formidable.
00:24 Je me suis dit, si ça m'arrivait, qu'est-ce que je ferais ?
00:27 Est-ce que vous êtes posée la question, Mélanie ?
00:30 Je serais dans le pétrin.
00:32 Panique totale ?
00:33 Oui, à la fois la panique et en même temps, à un moment, on n'a pas le choix.
00:37 Il faut retrouver un sens pour pouvoir survivre.
00:44 C'est un sens de survie qui nous dépasse.
00:48 On se retrouve très ingénieux et toutes ces choses-là.
00:51 Mais là, aujourd'hui, s'il m'était arrivé un truc pareil,
00:55 je serais juste désespérée.
00:57 Qu'arrive-t-il à Mélanie, Thierry et à Gilles Lelouch dans le film ?
01:00 Bande-annonce, vous allez tout comprendre.
01:02 La beauté de l'île, quoi !
01:11 On est au bout du monde.
01:14 J'ai l'impression que tu bouches la vue, là.
01:16 Ah oui.
01:17 Ça vient de là.
01:24 Mélanie, ne bouge pas !
01:26 Le bateau n'est plus là.
01:33 On fait comment sans bateau ?
01:35 Tu m'écoutes, là ? Je te parle !
01:37 Je ne sais pas ce qu'on va faire, voilà !
01:39 Il faut juste tenir, quoi.
01:43 Alors, on est quel genre ?
01:45 Je ne sais pas, ça fait longtemps qu'on n'a pas connu.
01:47 Un couple qui bat un peu de l'aile dans l'histoire, Mélanie.
01:51 Le couple décide de faire un tour du monde en bateau.
01:54 Ils accostent sur une île du pôle sud.
01:57 Le bateau disparaît, une tempête, ils se retrouvent bloqués.
02:00 Ils voulaient sauver leur amour, finalement, au cours de ce tour du monde.
02:04 Il va falloir sauver sa peau.
02:06 Un peu des deux, quoi. Il va falloir sauver sa peau.
02:09 Et ce qui reste, s'il y a encore des miettes,
02:12 comment on fait pour retrouver un petit peu de flamme,
02:16 d'envie et de tendresse l'un pour l'autre ?
02:19 Les conditions de tournage, c'est comment ?
02:21 Quand j'étais gamin, mes parents me disaient
02:23 "C'est du cinéma, ce n'est pas vrai ce qui se passe."
02:26 Mais là, je suppose que vous en avez bavé,
02:28 parce que ce sont des conditions compliquées.
02:30 J'avais quand même un peu envie d'aventure.
02:33 Je me suis dit que c'est rare de recevoir un scénario
02:36 où on nous donne la chance de pouvoir partir
02:39 et de vivre une expérience comme ça, peu commune et peu banale.
02:42 Devoir se frotter comme ça, à ce genre d'expérience,
02:46 je me dis que c'est quand même assez merveilleux.
02:49 Et de vous y être frotté, c'est comment ?
02:51 Évidemment, il fait froid.
02:52 Vous avez tourné où ? En Islande ?
02:54 On a tourné en Islande. C'est un pays merveilleux.
02:56 C'est éblouissant, c'est d'une beauté absolue.
02:59 Mais c'est vrai qu'on n'est pas grand-chose.
03:04 On est vraiment un petit grain de sable
03:07 et la nature nous balaye en disant "Vous n'êtes rien."
03:11 "Débarrassez le plancher, vous n'avez rien à faire là."
03:14 C'est exactement ce qu'on se dit en étant spectateur.
03:16 C'est ce que vous dites en tournant ce film.
03:18 On sait que la force des éléments, la tempête qui se déclenche,
03:21 on est musculaire.
03:23 Oui, à la fois il y a une vibration très forte,
03:25 c'est très puissant et il y a quelque chose d'assez mystique
03:28 parce que c'est un pays et un endroit
03:32 où on ne peut avoir que la foi
03:35 et avoir une forme de croyance qui nous entoure.
03:40 Mais concrètement, au jour le jour, au quotidien,
03:45 c'est un climat terriblement hostile.
03:48 Qu'est-ce qui a été le plus dur finalement ?
03:50 C'est quoi ces deux mois de tournage ?
03:51 C'était de résister finalement
03:53 parce que l'éblouissement a lieu les premières semaines
03:56 et puis quand tout d'un coup on rentre vraiment dans le dur
03:59 au bout de 4, 5, 6, 7, 8 semaines,
04:03 on finit par...
04:05 Certains s'habituent,
04:07 moi je fais partie de ceux qui...
04:10 Il fallait vraiment trouver une forme d'endurance
04:13 et de résistance au fil du temps.
04:17 Et alors comme vous restez,
04:18 on ne va pas dévoiler ce qui se passe dans le film,
04:19 mais comme vous restez plusieurs semaines sur cette île dans l'histoire,
04:22 est-ce qu'ils vous ont affamé pour de vrai ?
04:24 Pour que vous maigrissiez, pour que vous ayez l'air fatiguée ?
04:26 Non mais après ça reste un film.
04:27 Ah bon ?
04:28 Forcément, on est confronté à un climat comme ça
04:32 qui ne nous accueille pas tous les jours
04:34 d'une façon très douce,
04:36 mais on reste une équipe,
04:39 on est là pour fabriquer un film,
04:41 on est heureux des images qu'on a en boîte le soir,
04:45 on a la sensation de faire du bon travail,
04:48 et puis on a un chez soi qui nous attend avec un bon bain chaud,
04:51 on se débarbouille et tout va très bien
04:54 et on se dit que c'est quand même une aventure
04:55 qu'on vaut vraiment le coup.
04:57 Donc c'est un film qu'on vous conseille sur les écrans,
04:59 vraiment, mercredi,
05:00 on vous le conseille vraiment,
05:01 avec Gilles Lelouch,
05:03 film de Thomas Bidegain.
05:04 Si vous êtes chez nous ce matin,
05:06 j'ai compté, normalement,
05:07 c'est votre 36e long métrage,
05:09 Mélanie, Thierry, déjà.
05:10 Ah peut-être que vous...
05:11 J'ai compté, après je crois que c'est bon,
05:12 36e long métrage,
05:13 c'est bien sûr parce que vous avez énormément de talent,
05:15 mais aussi parce qu'un jour,
05:16 quelqu'un a cru en vous,
05:17 si je vous dis quasi-modo d'Elle Paris,
05:18 vous pensez à qui ?
05:19 Je pense à Tim Seed,
05:20 je pense qu'il m'a donné,
05:21 il est le premier à avoir des célèbres.
05:24 J'étais une enfant, j'avais 16 ans,
05:26 j'étais vraiment une collégienne.
05:29 Il a pensé à vous, Patrick Seed,
05:30 il est en petite surprise pour vous ce matin.
05:33 Regardez, écoutez Mélanie.
05:34 Belle, belle, belle Mélanie Thierry.
05:38 Quand j'ai su que tu étais télémata,
05:41 et qu'on m'a dit pourquoi pas lui faire un petit message,
05:43 bien sûr, moi je lui ferais pas un petit message,
05:45 c'est ma Mélanie,
05:47 on a commencé ensemble finalement,
05:49 et puis c'est une histoire d'amour,
05:51 quasi-modo, Mélanie.
05:52 Moi j'en suis encore sous le choc,
05:56 de cette jeune, belle, blonde aux yeux bleus,
06:00 qui joue Esmeralda quand même.
06:02 Voilà, ça montrait tout le décalage,
06:04 c'était un moment important de ma vie,
06:08 et si alors tout d'un coup,
06:10 ça a été bien pour toi,
06:13 tu vois, évidemment c'est touchant.
06:16 Je t'embrasse,
06:18 belle, belle Mélanie Thierry.
06:21 Il est sympa.
06:23 Ah bah je trouve, ouais.
06:25 Je l'aime beaucoup, j'ai beaucoup de tendresse,
06:27 et puis il est doux, il est rassurant,
06:30 il est humble,
06:32 et puis c'est un très beau souvenir,
06:35 et puis il m'a permis de...
06:37 De faire plein d'autres films après.
06:39 De pouvoir me dire qu'il y avait peut-être quelque chose qui m'attendait,
06:42 que c'était peut-être le début de quelque chose,
06:44 après c'est vrai que à 16 ans,
06:46 ça peut être un chemin qui s'arrête,
06:50 ou ça devient vite une impasse.
06:52 En l'occurrence ça peut être une impasse.
06:54 Alors là, je me suis amusé simplement Mélanie,
06:56 à chercher parmi votre filmographie impressionnante,
06:58 trois films qui à mon avis étaient des tournants pour vous.
07:01 Vous nous dites simplement, regardez Mélanie s'il vous plaît à l'écran,
07:03 le souvenir que vous en gardez,
07:05 si on a, regardez il y a "Ombline",
07:07 Ah vous avez bien choisi, c'est vraiment des films que j'aime bien.
07:09 Ah j'ai bien choisi, donc "Ombline", le dernier pour la route,
07:11 et "La douleur", d'un mot, le souvenir pour chacun de ces films.
07:15 Eh bien "Ombline", c'était un tout petit film,
07:17 c'était un premier long métrage,
07:19 mais j'aimais beaucoup,
07:22 le metteur en scène avait travaillé en prison depuis de nombreuses années,
07:26 et je pense que ça lui a donné l'envie de raconter une histoire,
07:32 et il m'a permis de pouvoir devenir cette jeune détenue
07:36 qui accouche en prison,
07:38 et moi de découvrir le milieu carcéral,
07:40 et d'être amenée même à côtoyer des détenus,
07:43 pour pouvoir comprendre un peu,
07:45 ou en tout cas, qui a un peu un échange en tout cas.
07:48 Et d'un mot, le dernier pour la route, et puis "La douleur",
07:50 le rôle fort.
07:52 - Le dernier pour la route, c'était super,
07:54 parce que j'étais avec Luzet, que j'aime énormément,
07:56 qui avait vu "Hermoses" aussi,
07:58 que c'était un beau rôle,
08:00 que c'était la première fois qu'on me donnait un rôle aussi,
08:02 avec quelque chose d'un peu tragique,
08:05 mais avec une force de vie,
08:08 c'était un très beau film, je l'aime beaucoup.
08:10 - Et "La douleur".
08:12 - Et puis en plus, je lis le séjour avec.
08:14 - Et "La douleur", c'est ma rencontre avec Emmanuel Finkiel,
08:18 le metteur en scène,
08:20 et c'est une rencontre essentielle à ma vie d'actrice,
08:23 donc je lui dois beaucoup, beaucoup.
08:26 - Mélanie, vous êtes avec nous,
08:28 on va vous demander de rester encore quelques instants,
08:30 si vous le voulez bien, on va partir en pause
08:32 avec une chanson de Raphaël,
08:34 c'est pas parce que vous êtes là, parce qu'on l'adore, Raphaël.
08:36 - C'est quoi, c'est sa nouvelle ? - Non, c'est pas sa nouvelle.
08:38 - Ah bah non, mais alors il faut passer la nouvelle, tant qu'à faire.
08:40 - Pourquoi j'ai choisi "Ne partons pas fâchés",
08:42 parce que dans le film,
08:44 sous d'un seul, évidemment, la morale de l'histoire,
08:46 c'est de jamais partir fâchés,
08:48 parce qu'on sait pas ce qui peut arriver, vous êtes d'accord avec ça ?
08:50 - Je suis d'accord avec ça.

Recommandée